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Claude Olievenstein, le "psy des toxicos", est mort

Envoyé par jero 
Claude Olievenstein, le "psy des toxicos", est mort
15 décembre 2008, 08:26
Claude Olievenstein, le "psy des toxicos", est mort



Fondateur du centre Marmottan pour le traitement des toxicomanes à Paris, personnage médiatique aux prises de positions remarquées et contestées, le professeur Claude Olievenstein , décédé dimanche 14 décembre à 75 ans, était considéré comme le "psy des toxicos".

"Il faut autant traiter la personnalité et trouver une solution sociale que stopper la prise du produit": pour Claude Olievenstein , être drogué ne signifiait pas seulement être malade. Suivant son exemple, les médecins français ont cherché pour la première fois à comprendre ce qui se cachait derrière la toxicomanie.

Juif né à Berlin de parents tailleurs le 11 juin 1933, année de la prise du pouvoir par Hitler, Olievenstein se réfugie en France, où il doit se cacher pendant l'Occupation. Après un passage aux Jeunesses communistes, dont il est finalement exclu, il devient un des dirigeants de l'Union des étudiants juifs de France.

Il consacre sa thèse au LSD


Pendant ses études de médecine, il se rend en Californie et s'intéresse aux substances hallucinogènes, consacrant sa thèse au LSD. Devenu médecin psychiatre en 1968, "il s'inscrit dans une vision critique selon laquelle les psychiatres ne doivent pas être des "chiens de garde de la société", selon le centre Marmottan.

En août 1971, une jeune fille de 17 ans meurt d'overdose dans des toilettes publiques de Bandol et émeut l'opinion publique. Le ministre de la santé Robert Boulin cherche un spécialiste et autorise Olievenstein à occuper un hôpital désaffecté du 17e arrondissement de Paris.

L'hostilité des riverains, mais surtout celle d'une grande partie de la communauté médicale qui considère à l'époque que le sevrage est la seule façon de guérir les toxicomanes, ne l'empêche pas d'en faire un centre de référence, symbole de la redécouverte par la médecine et la société des problèmes de toxicomanie, représentant d'une "école française" de prise en charge des drogués.

Personnage charismatique et médiatique, Claude Olievenstein a beaucoup irrité en tonnant sans relâche contre le manque de moyens, les dangers des sectes, la montée des drogues dures, le détournement des médicaments, l'internement des drogués, pour la légalisation du cannabis.

Il réclame la mise en place de programme d'échanges de seringues


Dans les années 1980, il est le premier à réclamer la mise en place de programme d'échanges de seringues pour éviter la contamination par le virus du sida.

Il se met à nouveau en porte-à-faux de la nouvelle approche du gouvernement en matière de drogue dans les années 1990, en se montrant sceptique sur l'utilisation des produits de substitution, notamment la méthadone et le subutex, estimant que ce n'est "pas un traitement" mais "une autre dépendance".

Olievenstein , atteint de la maladie de Parkinson, prend sa retraite en 2001.

Auteur prolifique, l'oncle de Denis Olivennes, directeur de publication de l'hebdomadaire Nouvel Observateur, a écrit plusieurs ouvrages dont le best-seller "Il n'y a pas de drogués heureux" en 1977, "La drogue ou la vie" et "Destin de toxicomane" en 1983, un autoportrait intitulé "L'homme parano" en 1992 ou, en 1999, "Naissance de la vieillesse.

AFP
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