LE PTB ET MOI ZOUZ.

L’empreinte du temps…,
Lui qui ne prête jamais rien…
Sur mon âge, joue sur mes nerfs.
//////….
Le sceau du temps,
Sur mon corps, imprime
Mes maux, un pied qui va fuir
Une main sur la rampe,
J’ne suis …Plus très beau….

Où sont passés mes mollets…
Ma vitalité est mise de coté….
Il ne me…Restent plus que mes …Mots
Pour soulager un trop plein…
De …..
J’suis en…. Porte à faux…


___________________________________________________


J’suis un méridionale…

Et j’ fais partie de l’hexagonale…
Venu d’en bas, j’suis monté là haut
Là où le ciel est gris…Et grille ma cigarette,
Assis sur mon petit balcon, loin de moi
Ma cour, moOOn p’tit jardin, la balançoire
Sur laquelle mes enfants jouaient.
Je les ai languis.

J’suis un méridionaAAAle, un enfant du sud.
Avant au teint bronzé…Me voilà dans l’hexagone..
Le teint blafard et mes os qui souffrent
Du manque de soleil….Et je m’éveille
Comme un triangle déformé…

J’suis un méridionale,
Du bas de la France..
Et du haut de mes ans, je compare…
Je….Compare….
J’suis…un….§§§§§

Viens… HEINNNNNNN....

Mon p’tit foufou..
Mon p’tit joujou
Mon p’tit Chouchou
Mon p’tit choux..
Sur mes genoux..
Chéri, comme je le fus
AutrefOIIs…Comme dans mes 8 ans
Mon chéri, je subissais les deb el far..
De ma MEIHA…Sans fard….

Viens..HEINNNNN....

Mon p’tit toutou..
Mon p’tit tout
Et surtout
Amuse toi bien..
Mon Emmanuel chéri….
Viens mon toutou…
Viens mon amour…
Viens…Viens…Viens…
Mais là c’est moi qui vais venir…

Nous aimons tous la vie…
Malgré ses déboires…Ses aléas
Et dans tous les cas, on ne peut que la vivre
Allongé ou debout, sain ou malade…
On la porte je ne sais où….

Et pourtant, on s’y accroche..
Comme arpète au rocher…
Comme un fil à son rayon de soleil
On dit….
‘..El gouf ââjijé… ! El gouf…El gouf ( le corps est sublime)
Et qd vient le jour de la trompette
Elle sonnera bien triste dans le cœur
De ceux et celles qui nous ont aimés…

On nous fera la belle trempette…
Personne ne jouera les castagnettes…
Et comme le disait mon père…
‘…Méchi blé rjou… !’
Je pars sans retour…Mella raha.

Elle était invitée à un grand mariage, ma maman…
Dc robe lamée en strass, talons aiguilles à 65 ans, manteau de vison…Echarpe en renard
argenté etc… Voilà qu’elle est mise en dernière position puisque madame avait décliné
L’invitation deux mois avant et la veille, blata, elle appelle la maman du marié pour lui dire
Qu’elle vient. Branle bas de combat, on la pose donc dans une table vers la sortie
Alors que je suis au premier rang, une table de 10 personnes, ourass rabi, elle vient
Avec sa chaise qu’elle traine derrière elle et se met entre moi et ma femme…La honte.
A un moment donné, elle ne trouve pas sa chaussure talon aiguille,
Tous mes proches se mettent sous les tables à la chercher et elle qui dit
‘…JE TIENS ABSOULUMET A RENTRER AVEC ELLE…. !’

______________________________________

Je suis passé voir ma fille l’opticienne, un matin.
Je me suis fait un kif de la voir travailler…Trop hloué ma fille.
Alors lorsqu’une cliente vient la voir pour des lunettes de vue, elle lui pose
Une paire factice et à partir de là, la cliente juge si elle arrive à bien voir ou alors
Si ma fille doit rectifier le degré de sa vue…Elle procède ainsi…Elle se met devant la cliente
Puis elle se penche un peu vers elle ‘….Fermez l’œil droit madame…. ! L’autre la ferme et avec un
Feutre spéciale, ma fille marque un point…’…regardez mon autre œil madame…Et suivez mon regard… !’ :’ L’autre regarde son œil
… ! Ma fille trace un point… ! Avec son feutre… !’
Et donc avec toutes ses clientes, elle procède ainsi à tel point que prit par son jeu
des yeux, je faisais pareil par mimétisme. Je suis sorti de chez elle en clignant des yeux.

_____________________________________

Mon phone sonne et….
Elle croit parler avec mon frère de Marseille…Elle s’est trompe de numéro..
Et comme ma voix ressemble à celle de mon frère, j’ai joué le jeu.

‘…Ecoute Richard, ech’témma loucen omok, eh’li radétec tbib dji tââ’di jmiye
Aândec fi darec…. ?’ (Combien ca te coute si ta maman, celle qui t’a rendue médecin
vien passer une semaine chez toi…°J’ai langui les enfants… !
‘…Quand tu veux maman, justement j’allais t’appeler pour cela… !’ Moi

Trois jours après, elle arrive à la gare de ST CHARLES…Et elle appelle mon frère
Pour lui faire la surprise…
‘…Richard, je suis à Marseille, à la gare ST CHARLES, tu peux venir me chercher… ?’
L’autre au bout du fil n’en croyait pas ses oreilles, il s’est évanoui bel farha…Pardon bel rada….Lol…
Elle est restée chez lui un mois et quel mois…. !

Les arguments chocs de maman..PAR LA VOIX DE BREITOU.

Pour nous faire taire, elle usait d’un stratagème qui marchait.
Pour mon père, elle disait ‘…Loucen mouch eh’né mé thal hanounét, bél flouchi eli raditéc mââ’lem….(Si ce n’était pas moi, jamais tu n’aurais été patron de ma MARBRERIE.)

Quand je sais qu’elle lui chipait de l’argent de sa poche, et qu’elle économisait en douce l’argent de mon papa…

Moi ‘…Loucen mââ’attitekch demi, bara chou fouine teb’ca… !’ ( Si je ne t’avais pas donné mon sang va savoir où tu aurais étè… !) Moi ‘..Fél gbar bay’id ââlic…( Dans une tombe bien loin de toi) Cette histoire de sang quand je fus anémié, elle me la balançait à tout bout de champ.. !’)

Pour Sauveur qui dans sa petite enfance avait eu problème dans son œil gauche…

‘…Loucen mouch eh’né, cent tet’lali ââwar, ou hatté teoué baki ââme ou mossmi…45 ans le frère)
Euchkoun eh’eli radec rajél… ? (Qui t’a rendu un homme… ? °
Si ce n’est pas moi, tu serais borgne, remarques tu l’ai encore aveugle et plein de cécité.. !)

Pour Richard…’ (Loucen mouch eh’né, euch’koun eh’li âârech’lek…( Si ce n’est moi comment
Aurais tu pu te marier…. ?)

Pour ma sœur ‘…Nchit eh’li ââ’mél’t mââk, mét fi jortéq…. ! (As-tu oublié ce que j’ai fais pour toi,
Je suis morte pour toi…. !’)

Bref, voilà grâce à elle, nous sommes en vie, riches, médecins, trois fois) sauf pour moi et Maxo;

Ah quant à MAXO , jamais un mot en plus sauf ‘…MECHKINE…BIM.. ! Dommage, il est bête… !

Lol.

Qui d’entre vous, d’entre nous, oserait… ???
Tuer le rire, le laisser de coté
Le laisser pour compte.. !

Qui oserait, nous gens du rire,
Forains de tfeldliq, du tméniq…
Sans prétention, être l’assassin du rire…. ?

Troubadours de la gestuelle,
Oserions-nous taire les gestes
De nos anciens qui, par leur majeur
Pointé, nous rappelait à l’ordre… ?

D ieu n’est pas seulement
Un fumeur de Gitanes…
Il est l’essence du rire juif…
Car des gitanes parties en fumée..
Lui reste le DIVIN DU RIRE .
SACRE.

Après des années d’assises sur son canapé dans le vieil appartement de la rue Pasteur, Papa décide d’en acheter pour la belle-mère, un fauteuil d’occasion avec coudes, installé devant la TELE. Style Hafssiya…
‘…Ye Meiha, i’jé zareb el kor’chi… !’ Meiha vient essayer le fauteuil… !)
Meiha se lève de son lit. Elle se met devant le fauteuil, craintive, nous sommes là pour surveiller l’opération et la rassurer.

Papa a oublié de prendre la taille de mémé ce qui fait que lorsqu’elle s’est encastrée, elle est restée coincée pour se lever et quand elle a pu se lever, tout le fauteuil s’est calé entre ses flancs…On s’est tous mit à tirer en vitesse parce que la vieille …

‘ …En hab nemchi la banda… ! (Je veux aller aux toilettes… !)
Par la peur, nous nous sommes mis à tirer tirer, tirer jusqu’à ce que sa robe reste coincée et ma grand mère nous apparue au grand jour presque nue.

Finalement papa décide de lui acheter ‘BOUSTOU’ une gaine pour contenir ses flancs.

On lui pose donc le BOUSTOU….MON D ieu, qu’il nous pardonne, mémé ressemblait à une bouteille de gaz à l’envers tellement elle était serrée sur les cotés.

Et qd elle marchait, on avait l’impression de voir une grosse concombre ankylosée, trottiner.

Finalement, on lui a enlevé les accoudoirs et notre mémé s’est retrouvée les bras ballants.

Assise sur sa nouvelle chaise, la moitié des fesses à l’air libre.

Pourquoi ris tu Marcelle.. ??? Et toi Isabelle… ?

La robe de mémé Mei’ha.

Mei’ha était de bonne facture, obèse et sa forme ‘mannequin’ ne trouvait pas robe à sa taille, c’est donc maman, couturière,qui lui cousait ses robes. Elle prenait comme patron, un sac de jute, assez ample.

Mei’ha aimait les tissus fleuris, surtout ‘chah’miyé’, ca faisait noble… D’après elle, ni zarbouyi ( couleur rat) ni ek’hel (noir) pour qu’elle n’est pas trop froid, maman lui triplait l’intérieur de la robe afin de cacher ses jolies jambes ‘bitara’ et pour l’ourlet, elle le faisait assez large parce que mémé grossissait et s’amincissait selon les saisons. Elle posait des boutons à pression, et qd mémé maigrissait, maman lui relevai les plis…Etc…

Un jour, d’été assez chaud, maman défait donc les trois tissus intérieurs. Maxo devait l’accompagnr au Café Rex et chemin faisant, il s’aperçoit que les fesses de mémé apparaissaient sous la robe transparente et en plus les fleurs imprimées sur la robe chah’miyé se sont détachées et gisaient à terre…Alors Maxo...

‘..Yé Meiha termiq cadin i tché’fou…. !’ …Tes fesses se voient… !’
Meiha ‘…Ou bââd eh’ne zghira béch i kah’lou ââl’iem…. ! (Et alors, suis-je jeune pour qu’on les mate…. !’)

Seulement voilà, lorsqu’elle se levait de la chaise, le tissu se retrouvait coincé entre ses fesses.

Ca faisait un peu désordre au café… !

Sur la route d’Amilcar….
Les falaises rouges
Dominaient la mer.
Ce n’étaient point les falaises
Des Rocheuses, mais juste
Un grand rideau rouge
Qui enflammait notre regard
Au soleil couchant.

Sur la route de SIDI BOU….
La montée à pieds était pénible.
Et au carrefour des vents…
Le phare s’en moquait.

Sur la route de la Marsa…
Les mimosas fleurissaient…
Et les coquelicots se courbaient
Sur notre passage….

Pour vous dire….
Que certains décors restent immuables
A l’approche du printemps.

Mises en valeur.

Ce n’est pas dans FB que j’ai mis en valeur ceux et celles qui me sont très proches.

Les membres de ma famille. Je les ai mis en valeur bien avant que FB existe.

C’est dans le Petit Théâtre de Breitou (harissa.com en 2002) que j’ai commence à en parler, du vivant de maman, puis des défunts, Meiha et Papa z’al.

On ne laisse pas un terrain en friche, il arrive un moment, où il faut retourner la terre et sortir au grand jour ce qui est caché, mais pas intime, il n’est pas bon de garder ‘mes héros’ enfouis sous la terre et ne pas les remettre dans la lumière avec tout ce qu’ils avaient de drôles, d’amusants. Surtout quand, ils ont été des gens de bien.

Qui à part eux pouvais- je déterrer…. ? Remettre au gout du jour ce qui durant longtemps m’ont accompagné si ce ne sont qu’eux.

Mon ambiance a commencé dans la famille, puis dans l’école et ensuite dans la rue.

J’ai suivi cette chronologie en commençant par raconter mes racines…mon vécu de jeunesse, d’adolescent, puis d’adulte ensuite l’entrée dans la vieillesse.

Je passe de l’ancien au moderne par comparaison et aisément.

Et bien rares sont ceux qui osent avec drôlerie et émotion raconter.

Il faut un sacré culot pour le faire sans complexe mais avec doigté.