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Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?

Envoyé par dany 
Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 04:48
J'ouvre un sujet specifique sur
l'emancipation des juifs
un bien ou un mal




Napoléon, le libérateur châtié des Juifs


Par le général Michel Franceschi




« O Israël, grâces soient rendues au libérateur
de ton peuple ! »

(Le rabbin Sinzheim, à l’ouverture du Grand Sanhédrin de 1807).



L’œuvre exemplaire de Napoléon en faveur des Juifs ne passionne guère les historiens. Il s’agit pourtant là de l’une de ses actions les plus nobles. Napoléon doit être considéré comme le libérateur des Juifs. En authentique homme des lumières, il a bravé les plus farouches oppositions au mépris de sa carrière pour imposer la tolérance de leur religion et les restaurer dans leur dignité d’humains. On lui en a fait payer le prix le plus fort…



A l’avènement de Napoléon, les Juifs d’Europe vivent en situation de véritable apartheid. Marqués depuis l’antiquité de l’inexpiable infamie de la crucifixion du Christ, ils sont un peu partout considérés comme des parias, un petit nombre d’entre eux se complaisant d’ailleurs dans leur marginalité. Leur rejet est plus ou moins marqué selon les pays ou les régions. Ils sont interdits de propriété et ne peuvent en principe exercer que la profession du commerce. L’abus par quelques-uns de la pratique de l’usure aggrave la déconsidération de tous. Dans certaines villes, ils sont astreints au port de signes distinctifs jaunes et se voient parfois confinés dans des ghettos. Bref, une situation intolérable au lendemain de la proclamation des droits de l’homme.

Combien sont-ils ? En France, on en dénombre moins de 50 000 dont à peu près la moitié en Alsace où ils sont les plus maltraités, un millier à Paris, 8000 en Lorraine, 4500 à Bordeaux, 2500 à Marseille et dans le Comtat. Environ 30 000 autres vivent dans les pays frontaliers, attirés par la France des droits de l’homme. Le nombre de ceux vivant ailleurs en Europe est difficile à apprécier mais demeure faible.



Lorsque éclate la Révolution, la situation des Israélites est en voie d’amélioration en France. Un édit de Louis XVI de 1785, inspiré par Malesherbes, les a placés sous la « protection » des autorités locales et admis au nombre des patentables. Sous l’impulsion de l’abbé Grégoire, l’Assemblée Constituante adopte le 27 septembre 1791 un décret accordant aux Juifs la pleine citoyenneté, en application de l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme autorisant la liberté de culte. Mais faute de toute décision d’application, la mesure reste lettre morte. La Législative se désintéresse du sort des Israélites. L’intraitable Convention relance la persécution. Le Directoire se montre tolérant mais ne fait guère avancer la question.



C’est alors qu’entre en scène Napoléon. A vrai dire, Napoléon n’a pas attendu son accession au pouvoir suprême pour s’intéresser aux Israélites. A ses yeux d’humaniste, une communauté dispersée aux quatre vents et conservant vaille que vaille sa puissante identité en dépit de près de deux millénaires d’oppressions ne peut qu’inspirer le plus grand respect. On peut dater de la campagne d’Italie sa prise de conscience de la question juive. Entrant à Ancône le 9 février 1797, il est choqué par l’existence d’un ghetto. Il ordonne immédiatement sa suppression. Par la suite, il fit de même à Rome, Venise, Vérone, et Padoue, affranchissant d’autorité les Juifs des états pontificaux. A la prise de possession de Malte en juin 1798, il accorde aux Israélites de l’île l’autorisation de bâtir une synagogue et le droit d’y pratiquer leur culte, interdit par les chevaliers de Malte. Pendant l’expédition d’Égypte, il enrôle dans le corps expéditionnaire un contingent israélite. Devant Saint-Jean-d'Acre, il conçoit le projet révolutionnaire de la fondation d’un état juif en Palestine, 150 ans avant sa réalisation. Dans une « Proclamation à la nation juive », il écrit ces mots d’une audace inouïe pour l’époque : « Hâtez-vous ! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous aurez droit à une existence politique en tant que Nation parmi les nations. Vous aurez le droit d’adorer librement le seigneur de votre religion ».



Lors des négociations du Concordat, Napoléon s’efforce d’étendre au culte israélite le bénéfice des mesures de tolérance et d’apaisement accordées aux religions chrétiennes. Une insurmontable hostilité le contraint de reporter à plus tard ce qu’il considère comme le couronnement de son œuvre de réconciliation nationale. Cet objectif ne pourra être atteint que lorsque les Juifs de France seront passés de la position de marginaux entièrement à part à celle de citoyens français à part entière. Et l’Empereur ne démordra plus de cette idée. Mais que d’oppositions à neutraliser et d’obstacles à surmonter !



Quel mobile anime Napoléon dans cette affaire des plus sensible ? Pour son confort politique, Napoléon devrait se laver les mains du sort d’un si petit nombre d’habitants méprisés de tous, certain de s’attirer l’hostilité générale à les défendre, alors qu’il se trouve confronté à tant d’autres graves difficultés. Mais pour lui un principe moral ne vaut que s’il est accompli dans sa plénitude quel qu’en soit le prix..

Il ne s’agit pas d’une quelconque préférence religieuse. Catholique de tradition et d’éducation, Napoléon n’est pas athée, sans être toutefois pratiquant assidu. Hautement imbu des vertus de la religion pour toute société, il veut rendre la pratique religieuse compatible avec les nouvelles valeurs de tolérance et de liberté héritées de la Révolution. A ses yeux, toutes les religions doivent être admises sans exception et coexister pacifiquement, sans qu’aucune n’impose sa volonté aux autres, ni surtout à l’État. C’est ce qui s’appelle la laïcité, motivation première de Napoléon qui est l’initiateur de cette valeur.

De plus, opiniâtrement attelé au grand œuvre de la fondation de la France nouvelle, l’Empereur a besoin de mobiliser toutes les énergies et les ressources du pays, et celles des Juifs ne sont pas des moindres, d’autant plus qu’ils sont susceptibles d’attirer en France nombre de leurs coreligionnaires étrangers.



Au début de 1805, encouragés par les bonnes dispositions de l’Empereur à l’égard des Juifs, un groupe de leurs représentants conduits par l’auguste Isaac Cerf-Berr, propose au ministre des cultes Portalis un plan d’intégration civile et religieuse des Israélites. Portalis ne s’y oppose pas mais fait valoir à l’Empereur l’implacable opposition rencontrée, principalement dans l’est. Alors au camp de Boulogne où il s’apprête à braver la troisième coalition, Napoléon doit renvoyer sa décision après la guerre qui lui est imposée.

Son autorité renforcée par l’indépassable victoire d’Austerlitz, l’Empereur reprend l’affaire au printemps 1806, soutenu par l’abbé Grégoire et Isaac Cerf-Berr. Il fait saisir le Conseil d’État d’un projet d’intégration des Juifs dans la nation. Il doit surmonter une farouche résistance de tous bords, insidieusement conduite par Mathieu Molé. Après moult péripéties, il parvient à faire adopter le décret décisif du 30 mai 1806, organisant « la réunion à Paris d’une assemblée d’individus de la religion juive (…) en sorte d’établir les formes propres à conférer aux Israélites la qualité politique et civile des Français ! »



Composée de 111 laïques et rabbins, cette assemblée se réunit à la chapelle Saint-Jean le 26 juillet 1806. La convocation officielle est accompagnée d’une déclaration solennelle rédigée de la main de l’Empereur : « Mon souhait est de faire des Juifs de France des citoyens utiles, concilier leurs croyances avec leur devoir de Français et éloigner les reproches qu’on a pu leur faire. Je veux que tous les hommes qui vivent en France soient égaux et bénéficient de l’ensemble de nos lois ».

Les travaux de l’assemblée se déroulent en août et septembre sous la présidence de l’honorable banquier Abraham Furtado et en présence de trois commissaires du gouvernement, dont Molé. Deux questions font l’objet de débats animés : les mariages mixtes et la pratique de l’usure. On finit par s’accorder sur la tolérance des premiers et l’encadrement légal de la seconde.

Rédigé par Molé, le rapport conclusif des commissaires laisse cependant percer une réticence certaine des rabbins, éclipsés dans les débats par de brillants laïcs. Napoléon prend conscience de la fragilité des résultats obtenus. Il se rend compte que leur pérennisation nécessite une onction religieuse, à l’instar du Concordat quelques années plus tôt. Trait de génie, probablement inspiré par Isaac Cerf-Berr, il décide alors de ressusciter le Grand Sanhédrin, l’antique Conseil Suprême des Juifs, tombé dans l’oubli depuis la destruction du Temple de Jérusalem par Titus en 70.



Symboliquement calqué sur son illustre ancêtre, le Grand Sanhédrin de 1807 se réunit en grande solennité le 9 février à la chapelle Saint-Jean pour une session d’un mois. Le vénérable rabbin Sinzheim, président élu, ouvre la première séance par l’exhortation citée en épigraphe. Il poursuit par une louange appuyée de Napoléon : « Ministre de l’éternelle justice devant qui tous les hommes sont égaux et leurs droits immuables »… Rapporteur désigné, Abraham Furtado clôt la session par la déification de l’Empereur : « Béni soit le Dieu d’Israël qui a placé sur le trône de France un prince selon son cœur ! Il a choisi Napoléon le Grand pour être l’instrument de sa miséricorde… ».

Sorte de Concordat juif, le Grand Sanhédrin de 1807 consacre le judaïsme comme la troisième religion de France. Pour l’essentiel, il en constitue encore sa base de nos jours.

A la nouvelle de son succès, une liesse indescriptible s’empare de toute la communauté israélite. En témoignage d’infinie gratitude, elle compose à la gloire de l’Empereur l’émouvante prière figurant en annexe.

L’encensement de Napoléon par les Juifs a pour effet d’exacerber les oppositions. A l’étranger, la condamnation du Grand Sanhédrin est générale et virulente. Elle confine au paroxysme en Russie, où l’église orthodoxe désigne « Napoléon comme l’antéchrist et l’ennemi de Dieu » pour avoir « fondé un nouveau Sanhédrin hébreu qui est le même tribunal qui osa jadis condamner à la croix le Seigneur Jésus ». Le pape Pie VII interdit aux catholiques de soutenir " un gouvernement protecteur de toutes les sectes et de tous les cultes, sans en excepter la religion juive, cette ennemie implacable de Jésus-Christ, un gouvernement dont les constitutions, les lois et les actes respirent l"indifférentisme (sic), le système le plus injurieux et le plus opposé à la religion catholique(...)".

Nous y voilà ! En France, l’opposition antisémite se déchaîne, principalement en Alsace. Elle est rejointe par de beaux esprits comme Chateaubriand. Derrière un silence forcé, le clergé catholique n’est pas en reste. Il n’est pas jusqu’au cardinal Fesch, son oncle, à reprocher à l’Empereur « d’ignorer que les Écritures annoncent le jugement dernier pour le jour où les Juifs seraient reconnus comme corps de la nation ».



Face à cette levée de boucliers, Napoléon doit opérer un repli élastique mais non une retraite. Il y est d’autant plus poussé qu’après Tilsit il doit ménager la Russie pour sauver la paix. Le 17 mars 1808, il signe un décret suspensif, ajournant à dix ans l’application des mesures adoptées, mais autorisant des dérogations locales avant terme. L’opposition se calme, mais une immense déception afflige les Juifs. Elle est de courte durée.

L’Empereur entame les dérogations dès le lendemain, puis il fait accélérer leur rythme. Et c’est ainsi que moins de trois ans plus tard tous les Juifs de l’Empire redeviennent citoyens français de plein exercice. Le génie manœuvrier de Napoléon n’était pas que militaire…



Mais la chute de l’Empire va tout remettre en question. Après Waterloo, les Juifs vont renouer un peu partout avec leurs humiliantes conditions d’existence. Ils ne regagneront leurs droits qu’en 1830 en France et en Hollande, en 1834 en Suède, en 1838 en Suisse, en 1858 en Grande-Bretagne, et bien plus tard ailleurs en Europe.



Napoléon a payé d’un prix exorbitant sa noble volonté d’imposer la tolérance religieuse et la laïcité contre vents et marées. Suspect d’amitié avec les bourreaux putatifs du Christ, Napoléon a été présenté par les intégristes des églises chrétiennes comme l’incarnation de Satan. La farouche hostilité engendrée a constitué le levain de toutes les adversités qui finirent par submerger l’Empire. Son déclin date en effet du Grand Sanhédrin.

En Prusse, l’église luthérienne a encouragé l’émergence du nationalisme allemand, retournant contre la France l’enthousiasme émancipateur de la révolution.

En Russie, le fondamentalisme de l’église orthodoxe a sabordé l’alliance franco-russe sur laquelle reposait la paix en Europe. La hantise du Grand Sanhédrin n’a cessé de planer sur les relations franco-russes. Elle sapa insidieusement la grande espérance de paix de Tilsit. En 1811, le Saint Synode de Moscou fit capoter en sous-main le remariage de Napoléon avec une grande duchesse russe, ultime chance de paix.

Quant à l’église catholique, le Grand Sanhédrin précipita la rupture totale de Napoléon avec la papauté. En France, une minorité de prélats éclairés conserva une attitude modérée et parfois même bienveillante en souvenir du fabuleux Concordat. Mais une majorité du clergé alimenta jusque dans l’entourage de l’Empereur une sourde opposition intérieure aux conséquences néfastes.

Mais c’est en Espagne que l’hostilité de l’église catholique produisit ses effets les plus dévastateurs. Elle y tourna au fanatisme guerrier. Un clergé obscurantiste encore sous l’influence de l’Inquisition inspira, nourrit, et même conduisit, une véritable guerre sainte cachée derrière un soulèvement patriotique. Pour exacerber l’agressivité des fidèles, un catéchisme spécial anti napoléonien, dégoulinant de haine, fut même enseigné dans les écoles, dans l’indifférence sinon l’encouragement de la Curie romaine. Si l’on admet que la guerre d’Espagne a constitué en fait le tombeau de l’Empire, force est alors d’admettre que le fossoyeur principal fut le clergé catholique espagnol.



En définitive, nouveau Cyrus, mais non adepte de Ponce Pilate, dans la question juive Napoléon a subordonné son avenir politique au strict respect d’un droit sacré de l’homme. C’est sans doute dans cet affrontement inexpiable que Napoléon fut moralement le plus grand.



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Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 04:53
des images sur le sujet
Pièces jointes:
chronijuifs1.jpg
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:03
j'attends la polemique sur l'espion juif russe aupres de Napoleon et ses accointances avec les Loubavitchs de l'epoque bien sur!!
quelle conclusion en tirer a present ?
qui etait inspiré ?
quelle leçon devons nous en tirer?
au vu des degats sur le judaisme en Russie
son implantation en Israel avec toutes les facilitées accordées aux olims russes
les implications subies par la communauté juive d'israel?
Vaste programme n'est ce pas ??
mais je dirais que quoique il en soit cela a permis une alya importante et vivifiante pour Israel!!!!!
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:05
Freddo
je sais tu vas me dire
que je fais les questions et les reponses !!!!
Edhak ya khouya
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:31
Merci beaucoup, Dany, d'avoir publié cet écrit du général Franceschi.

Il dit assez aux adversaires farouches de l'Empereur qui lui reprochent à juste titre le nombre incalculable de morts entrainé par ses guerres, que, au plan civil, Napoléon Bonaparte a été un visionnaire.

Il est, par ailleurs, curieux que l'on oublie dans quel bain de sang se trouvait la France de la révolution à son arrivée et quelles réactions hostiles avaient à l'égard de cette révolution régicide, les nations royalistes qui l'entouraient.

Rappeller le rôle essentiel a joué Napoléon dans le statut des juifs est bien.

Merci Dany de l'avoir fait.
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:32
"Les travaux de l’assemblée se déroulent en août et septembre sous la présidence de l’honorable banquier Abraham Furtado et en présence de trois commissaires du gouvernement, dont Molé. Deux questions font l’objet de débats animés : les mariages mixtes et la pratique de l’usure. On finit par s’accorder sur la tolérance des premiers et l’encadrement légal de la seconde."
Les Loubawitchs avaient vu ou menerait cette liberte, aujourdh'ui les ecoles et les universites sont le berceau des mariages mixtes qui causent plus de mal que les pogroms russes.
Napoleon avait pris dans ses mains la couronne et c'etait sacre lui meme empereur, rejetant par la, la supremite de l'eglise.
C'etait surtout sa haine de l'eglise qui lui dictait son "amour " pour les juifs, et pas autre chose.
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:43
Napoleon raconte par les francais, passe pour un grand homme, mais ils oublient de dirent, combien il y a eu de morts victimes de ses guerres et des ses campagnes.
Il n'y a rien a faire , le complexe de ces petits hommes (par leur tailles comme Hitler) ,leur fait faire des prouesses, mais dans le mauvais sens.
Aujourdh'ui nous avons un exemple flagrant en Iran, il est pres a tuer ses propres citoyens pour garder le pouvoir.
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 05:53
Les guerres napoléoniennes

Point de vue britannique
Les guerres napoléoniennes, qui ravagèrent l’Europe de 1792 à 1815, trouvent leur origine dansb]la mégalomanie de Napoléon et dans l’acharnement de celui-ci à se constituer un empire personnel.[/b] [[/size]
Napoléon 1er (Napoléon Bonaparte) naquit en Corse, un an après l’annexion de l’île à la France. Il gravit rapidement les échelons de l’armée grâce à ses qualités de chef, et à un talent inné de stratège. Son ambition démesurée ne cessa de croître avec l’âge et, à la fin de la vingtaine, Napoléon avait déjà contraint à la paix tous les ennemis européens de la France.

Napoléon rentra en France et, à la faveur d’un coup d’état réussi, renversa la République et se proclama Consul à vie. En 1802, la paix régnait sur l’Europe, mais la trêve allait être de courte durée. Napoléon, désireux d’étendre son empire naissant, vendit la Louisiane aux États-Unis, renflouant ainsi ses caisses. Il se lança dans de multiples campagnes militaires dirigées surtout contre la plus ancienne rivale de la France : l’Angleterre.

Au début des années 1800, l’Empereur Napoléon se proclama Roi d’Italie, défit la Prusse, conquit le royaume de Westphalie et se fit un allié du tsar de Russie, Alexandre 1er. Malgré ses succès, Bonaparte échoua une fois de plus en tentant de vaincre l’Angleterre par les moyens conventionnels. En 1806, Napoléon se lança dans une guerre économique contre cette " nation de commerçants ". La Grande-Bretagne se vengea en imposant des embargos commerciaux et bientôt, des navires américains et autres bâtiments neutres furent entraînés dans cette guerre européenne. La Grande-Bretagne et la France commencèrent à fouiller et à saisir des navires américains.

En 1812, Napoléon attaqua la Russie en représailles pour la rupture de leur alliance économique. Cette campagne se termina, pour l’Empereur, par l’humiliante retraite de Moscou. Napoléon abdiqua en 1814 et fut exilé dans l’île d’Elbe, en Méditerranée. En mars 1815, il s’évada et reprit le pouvoir. Cependant, ce retour en grâce fut éphémère. La Grande-Bretagne et ses alliés le vainquirent à la bataille de Waterloo quelques mois plus tard.
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 06:02
Je crois, Henri, que, à partir du moment ou les juifs devenaient des citoyens ordinaires d'un Etat doté d'un code civil, il était normal que la loi soit respectée par tous de la même façon.

Le mariage civil étant établi pour tous, il était difficile à un officier d'état civil d'interdire le mariage mixte.

Cela étant dit, je vois fort peu de mariages mixtes à Nice, en revanche il y a quelques conversions, d'autant plus difficiles à obtenir que ceux ou celles qui désirent se convertir ne doivent surtout pas dire que c'est en vue du mariage, et cela nécessite deux ans d'études.

J'ai une amie qui a fini par renoncer à la conversion, bien que faisant la cuisine casher et envoyant ses enfants au talmud thora, son fils a dû faire sa bar mitzvah dans une synagogue libérale, sa fille ainée a dû se convertir...et a épousé un juif qu'elle ne connaissait pas au moment de la dite conversion.

La seconde fille a renoncé, considérant que l'on avait rejeté sa mère.

Mais il y a ces cas là aussi dans des familles juives non mixtes.

Les nombreuses associations de jeunes, les efforts de la communauté tentent et réussisent en grande partie à palier à ce problème.

Mais tu sais, Henri, les pogroms russes, outre le fait qu'ils ont fait énormément de morts, amputant ainsi les juifs de beaucoup de naissances, ils ont fait aussi beaucoup de conversions de gens qui voulaient y échapper.

On peut discuter à l'infini de ce qui est le mieux ou le plus redoutable et je comprends parfaitement ton argument, comme je comprends la liesse qui a entouré les décisions de Napoléon, Israel n'existait pas et les juifs étaient alors considérés comme des sous-citoyens.

D'ailleurs la déclaration de l'empereur en Egypte exhortant à la création d'un Etat juif dit bien cette considération.
Re: Napoleon et les juifs :un bien ou un mal?
14 septembre 2009, 06:04
Henri a écrit:
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> Napoleon raconte par les francais, passe pour un
> grand homme, mais ils oublient de dirent, combien
> il y a eu de morts victimes de ses guerres et des
> ses campagnes.
> Il n'y a rien a faire , le complexe de ces petits
> hommes (par leur tailles comme Hitler) ,leur fait
> faire des prouesses, mais dans le mauvais sens.
> Aujourdh'ui nous avons un exemple flagrant en
> Iran, il est pres a tuer ses propres citoyens pour
> garder le pouvoir.


Tu as raison, mais ne dis pas ça devant Sarkozy, mdr
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