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SIMONE VEIL L'IMMORTELLE.
Envoyé par breitou
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SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 01:49 |
Membre depuis : 16 ans Messages: 11 160 |
L’histoire d’une communauté, d’un peuple, d’une nation et dans des proportions plus modestes de l’homme se fait à travers les âges par des apports humains, pacifiques ou guerriers, scientifique ou diaboliques, par certains hommes ou femmes qui, par un curieux hasard, inscrivent leur nom dans l’histoire.
Des concours de circonstances qui font d’eux d’elles soient des parias, soit des héros que l’histoire retiendra.
L’histoire d’une nation, d’un peuple ne s’arrête pas de s’écrire. Jamais malade ou convalescente, elle tient sa bonne santé par l’apport au quotidien de faits réels, d’événements vivants, heureux, douloureux ou malheureux qui s’inscrivent à tout jamais dans son corps sain ou malade selon les périodes.
L’histoire retient bonnes ou mauvaise choses. Elle nous apprend, nous instruit, nous met en garde, prévient les dérives du passé afin que PLUS JAMAIS dans le présent ou le futur, selon la formule consacrée, des faits horribles ne recommencent.
De grands hommes, simples, modestes, plein d’humilité, écrivains, savants, philanthropes, chanteurs, pamphlétaires etc font l’histoire d’une nation, d’un pays, d’une tribu même. D’un groupe.
La France, tout comme le peuple juif, à une longue histoire.
La France a une histoire brillante, par moments difficiles à comprendre mais je retiens d’elle son histoire des valeurs, celle qui nous été inculqué depuis notre jeune âge.
Je retiendrais ces contes, ces récitations, sa morale, ces fables, ces poèmes, sa grande culture, son rayonnement culturel à travers le monde.
Hier l’histoire va retenir l’intronisation de Madame SIMONE VEIL à l’ACADEMIE FRANÇAISE.
La rentrée de la SHOA sous la coupole aussi.
Moments empreints d’une grande émotion où l’on a vu sans doute pour la première fois des larmes couler dans l’assistance. Une émotion partagée par les dignitaires présents et par tous ceux et celles qui ont suivis cette cérémonie, par une assistance qui a vu et entendu un MONSIEUR JEAN D’ORMESSON, dans un langage simple et accessible aux communs des mortels, faire l’éloge naturel de celle qui est revenue de L’ENFER.
‘…Nous aurions voulu Madame que vous soyez notre amie, notre sœur, notre mère, notre confidente notre épouse… !’ Etc…
Comme il a raison, comme cette petite forme de jalousie, d’envie presque, est bien réelle, comme j’aurai bien voulu à ce moment là, crever l’écran et la serrer dans mes bras cette DAME, cette mamie courageuse, humble dans son habit vert qui paraissait lui peser.
Il a des instants magiques que j’aurai voulu éternels tellement les MOTS sont si forts. Si justes, si bien dits, si appropriés en de telles circonstances.
Madame SIMONE VEIL a retracé dans son intervention la vie de Monsieur FEU PIERRE MESSMER puisque qu’elle occupe le 13 iéme fauteuil. De feu RACINE aussi.
Pierre Messmer, un homme de courage, un serviteur de l’état souvent en perpétuel conflit avec lui-même. L’homme d’état avec ses faiblesses, ses doutes, ses bravoures, son courage et son découragement.
J’ai écouté un JEAN D’ORMESSON, serré dans son costume vert, retracer le parcours d’une vie d’une DAME aux opinions avant-gardistes avec une si belle élocution et allocution avec les armes dont il dispose. Ces armes qui glorifient et qui tuent aussi.
Un raffinement dans son plaidoyer qui laisse rêveur tous les amoureux de la langue française.
Telles sont les RACINES de la France.
Que j'aime par son coté là.
Albert Siméoni.
Des concours de circonstances qui font d’eux d’elles soient des parias, soit des héros que l’histoire retiendra.
L’histoire d’une nation, d’un peuple ne s’arrête pas de s’écrire. Jamais malade ou convalescente, elle tient sa bonne santé par l’apport au quotidien de faits réels, d’événements vivants, heureux, douloureux ou malheureux qui s’inscrivent à tout jamais dans son corps sain ou malade selon les périodes.
L’histoire retient bonnes ou mauvaise choses. Elle nous apprend, nous instruit, nous met en garde, prévient les dérives du passé afin que PLUS JAMAIS dans le présent ou le futur, selon la formule consacrée, des faits horribles ne recommencent.
De grands hommes, simples, modestes, plein d’humilité, écrivains, savants, philanthropes, chanteurs, pamphlétaires etc font l’histoire d’une nation, d’un pays, d’une tribu même. D’un groupe.
La France, tout comme le peuple juif, à une longue histoire.
La France a une histoire brillante, par moments difficiles à comprendre mais je retiens d’elle son histoire des valeurs, celle qui nous été inculqué depuis notre jeune âge.
Je retiendrais ces contes, ces récitations, sa morale, ces fables, ces poèmes, sa grande culture, son rayonnement culturel à travers le monde.
Hier l’histoire va retenir l’intronisation de Madame SIMONE VEIL à l’ACADEMIE FRANÇAISE.
La rentrée de la SHOA sous la coupole aussi.
Moments empreints d’une grande émotion où l’on a vu sans doute pour la première fois des larmes couler dans l’assistance. Une émotion partagée par les dignitaires présents et par tous ceux et celles qui ont suivis cette cérémonie, par une assistance qui a vu et entendu un MONSIEUR JEAN D’ORMESSON, dans un langage simple et accessible aux communs des mortels, faire l’éloge naturel de celle qui est revenue de L’ENFER.
‘…Nous aurions voulu Madame que vous soyez notre amie, notre sœur, notre mère, notre confidente notre épouse… !’ Etc…
Comme il a raison, comme cette petite forme de jalousie, d’envie presque, est bien réelle, comme j’aurai bien voulu à ce moment là, crever l’écran et la serrer dans mes bras cette DAME, cette mamie courageuse, humble dans son habit vert qui paraissait lui peser.
Il a des instants magiques que j’aurai voulu éternels tellement les MOTS sont si forts. Si justes, si bien dits, si appropriés en de telles circonstances.
Madame SIMONE VEIL a retracé dans son intervention la vie de Monsieur FEU PIERRE MESSMER puisque qu’elle occupe le 13 iéme fauteuil. De feu RACINE aussi.
Pierre Messmer, un homme de courage, un serviteur de l’état souvent en perpétuel conflit avec lui-même. L’homme d’état avec ses faiblesses, ses doutes, ses bravoures, son courage et son découragement.
J’ai écouté un JEAN D’ORMESSON, serré dans son costume vert, retracer le parcours d’une vie d’une DAME aux opinions avant-gardistes avec une si belle élocution et allocution avec les armes dont il dispose. Ces armes qui glorifient et qui tuent aussi.
Un raffinement dans son plaidoyer qui laisse rêveur tous les amoureux de la langue française.
Telles sont les RACINES de la France.
Que j'aime par son coté là.
Albert Siméoni.
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 02:04 |
Modérateur Membre depuis : 18 ans Messages: 3 103 |
Pour celles et ceux qui veulent voir ou revoir la cérémonie à l'Académie Française :
Discours de Simone Veil à l'Académie Française (54 mn)
Intégralité du discours de Simone Veil lors de son entrée à l'Académie Française. L'ancienne ministre, première présidente du parlement européen, icône du féminisme, est devenue "immortelle" cet après-midi. Dans son discours elle fait l'éloge de Pierre Messmer, son prédecesseur.
et celui de Jean d'Ormesson : "Simone Veil, une énigme" (56 mn)
Intégralité du discours de Jean d'Ormesson lors de l'entrée de Simone Veil à l'Académie Française. L'immortel dépeint la vie de la rescapée des camps, de la ministre, de la féministe et de la femme d'Etat qu'est Simone Veil. Un discours de "réception" à la hauteur du personnage.
[culture.france3.fr]
Discours de Simone Veil à l'Académie Française (54 mn)
Intégralité du discours de Simone Veil lors de son entrée à l'Académie Française. L'ancienne ministre, première présidente du parlement européen, icône du féminisme, est devenue "immortelle" cet après-midi. Dans son discours elle fait l'éloge de Pierre Messmer, son prédecesseur.
et celui de Jean d'Ormesson : "Simone Veil, une énigme" (56 mn)
Intégralité du discours de Jean d'Ormesson lors de l'entrée de Simone Veil à l'Académie Française. L'immortel dépeint la vie de la rescapée des camps, de la ministre, de la féministe et de la femme d'Etat qu'est Simone Veil. Un discours de "réception" à la hauteur du personnage.
[culture.france3.fr]
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 02:13 |
Membre depuis : 16 ans Messages: 11 160 |
LA SHOA ÉVOQUÉE SOUS LA COUPOLE POUR LA PREMIÈRE FOIS.
Moments forts du discours de Monsieur Jean d'ORMESSON.
Sur la déportation :
" En m'adressant à vous, Madame, en cette circonstance un peu solennelle, je pense avec émotion à tous ceux et à toutes celles qui ont connu l'horreur des camps de concentration et d'extermination. Leur souvenir à tous entre ici avec vous. Beaucoup ont péri comme votre père et votre mère. Ceux qui ont survécu ont éprouvé des souffrances que je me sens à peine le droit d'évoquer.
La déportation n'est pas seulement une épreuve physique ; c'est la plus cruelle des épreuves morales. Revivre après être passée par le royaume de l'abjection est presque au-dessus des forces humaines. Vous qui aimiez tant une vie qui aurait dû tout vous donner, vous n'osez plus être heureuse. Pendant plusieurs semaines, vous êtes incapable de coucher dans un lit. Vous dormez par terre. Les relations avec les autres vous sont difficiles. Être touchée et même regardée vous est insupportable. Dès qu'il y a plus de deux ou trois personnes, vous vous cachez derrière les rideaux, dans les embrasures des fenêtres. Au cours d'un dîner, un homme plutôt distingué vous demande si c'est votre numéro de vestiaire que vous avez tatoué sur votre bras.
À plusieurs reprises, dans des bouches modestes ou dans des bouches augustes, j'ai entendu parler de votre caractère. C'était toujours dit avec respect, avec affection, mais avec une certaine conviction : il paraît, ma chère Simone, que vous avez un caractère difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lèvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient déjà parfois au noir, vous étiez une jeune fille, non seulement très belle, mais très douce et peut-être plutôt rêveuse. Une armée de bourreaux, les crimes du national-socialisme et deux mille cinq cents survivants sur soixante seize mille juifs français déportés vous ont contrainte à vous durcir pour essayer de sauver votre mère et votre soeur, pour ne pas périr vous-même.
Permettez-moi de vous le dire avec simplicité : pour quelqu'un qui a traversé vivante le feu de l'enfer et qui a été bien obligée de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez très peu cynique, très tendre et même enjouée et très gaie.... "
Moments forts du discours de Monsieur Jean d'ORMESSON.
Sur la déportation :
" En m'adressant à vous, Madame, en cette circonstance un peu solennelle, je pense avec émotion à tous ceux et à toutes celles qui ont connu l'horreur des camps de concentration et d'extermination. Leur souvenir à tous entre ici avec vous. Beaucoup ont péri comme votre père et votre mère. Ceux qui ont survécu ont éprouvé des souffrances que je me sens à peine le droit d'évoquer.
La déportation n'est pas seulement une épreuve physique ; c'est la plus cruelle des épreuves morales. Revivre après être passée par le royaume de l'abjection est presque au-dessus des forces humaines. Vous qui aimiez tant une vie qui aurait dû tout vous donner, vous n'osez plus être heureuse. Pendant plusieurs semaines, vous êtes incapable de coucher dans un lit. Vous dormez par terre. Les relations avec les autres vous sont difficiles. Être touchée et même regardée vous est insupportable. Dès qu'il y a plus de deux ou trois personnes, vous vous cachez derrière les rideaux, dans les embrasures des fenêtres. Au cours d'un dîner, un homme plutôt distingué vous demande si c'est votre numéro de vestiaire que vous avez tatoué sur votre bras.
À plusieurs reprises, dans des bouches modestes ou dans des bouches augustes, j'ai entendu parler de votre caractère. C'était toujours dit avec respect, avec affection, mais avec une certaine conviction : il paraît, ma chère Simone, que vous avez un caractère difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lèvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient déjà parfois au noir, vous étiez une jeune fille, non seulement très belle, mais très douce et peut-être plutôt rêveuse. Une armée de bourreaux, les crimes du national-socialisme et deux mille cinq cents survivants sur soixante seize mille juifs français déportés vous ont contrainte à vous durcir pour essayer de sauver votre mère et votre soeur, pour ne pas périr vous-même.
Permettez-moi de vous le dire avec simplicité : pour quelqu'un qui a traversé vivante le feu de l'enfer et qui a été bien obligée de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez très peu cynique, très tendre et même enjouée et très gaie.... "
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 02:28 |
Membre depuis : 16 ans Messages: 11 160 |
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 02:37 |
Membre depuis : 16 ans Messages: 11 160 |
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 02:41 |
Membre depuis : 16 ans Messages: 11 160 |
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Re: SIMONE VEIL L'IMMORTELLE. 19 mars 2010, 03:33 |
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