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Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder

Envoyé par MeYeR 
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
07 mai 2010, 05:37
Pétitions et «raisons», par Meïr Waintrater

07/05/10 - - : Crif

Il en va de la vie juive comme des rapports d’amitié ou des relations amoureuses : rien ne vaut une bonne petite crise pour mettre les pendules à l’heure. C’est ce que nous vivons en ce moment.

Je veux parler, bien sûr, du manifeste lancé depuis Bruxelles par un certain nombre de personnalités juives, sous l’intitulé «Appel à la raison». Un appel dont les signataires disent leur préoccupation devant la situation actuelle au Proche-Orient, en des termes qui ont aussitôt suscité le lancement d’un contre-appel par plusieurs personnalités juives françaises.

Je ne vous dirai pas de quel côté vont mes préférences, parce que lorsque j’ai pris la responsabilité éditoriale de L’Arche, j’ai décidé de m’imposer à moi-même un devoir de réserve sur les grands sujets prêtant à controverse au sein de la communauté juive. Ce devoir de réserve, je l’ai observé jusqu’ici et je n’ai pas l’intention d’y déroger. Par ailleurs, j’ai des amis dans les deux camps (si tant est que l’on peut parler de camps), et des chroniqueurs réguliers de L’Arche figurent parmi les signataires des deux pétitions qui circulent en ce moment.

Cependant, il y a une question de principe à laquelle on ne peut échapper : un Juif qui ne vit pas en Israël peut-il, ou doit-il, prendre position sur des questions essentielles relatives à l’État d’Israël ?

On entend souvent dire que la seule attitude légitime serait une sorte de suivisme inconditionnel à l’égard du gouvernement israélien. Or une telle attitude serait intenable. Humainement d’abord, parce que la grande majorité des Juifs français ont en Israël des parents proches, et qu’ils ne peuvent être neutres lorsqu’il y va de leur sécurité et de leur avenir. Politiquement ensuite, parce que les gouvernements changent, et les positions des gouvernements évoluent. Il est donc naturel que des Juifs français cherchent à penser par eux-mêmes, et que le cas échéant ils s’expriment. C’était vrai quand Israël était dirigé par un gouvernement de gauche, et cela reste vrai quand Israël est dirigé par un gouvernement de droite.

Mais il est évident que la décision revient, en dernière instance, aux citoyens israéliens. Et le débat, ici comme là-bas, doit rester mesuré, dans l’écoute et le respect mutuels.
L’écoute : c’est peut-être ce qui manque le plus, aujourd’hui, dans la vie juive.

(Billet diffusé sur Radio Communauté Juive le 5 mai 2010.)

[www.crif.org]
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
07 mai 2010, 05:39
Tribune libre

Pourquoi j'ai signé l'«appel à la raison» de JCall,
par Bernard-Henri Levy
07/05/10 - - : Crif

Si j’avais rédigé l’appel à la raison lancé, lundi dernier, à Bruxelles, par JCall, je n’aurais certainement pas employé l’expression « faute morale ».

J’aurais insisté sur le risque d’outrecuidance qu’il y a toujours, quand on ne vit pas en Israël, quand on ne partage pas les joies mais aussi les soucis, les souffrances, parfois les drames, qui sont le lot quotidien des citoyens israéliens, à paraître leur donner des leçons.

Et me souvenant, enfin, que l’Histoire a toujours plus d’imagination que les hommes et que l’on ne sait jamais, donc, quelles ruses ou quelles surprises elle leur réserve, peut-être aurais-je pris la précaution de rappeler que l’actuel Premier ministre a, dans l’un de ses premiers discours, fini par se rallier – du bout des lèvres, sans conviction, mais il l’a fait – au principe des deux Etats pour deux peuples.

A ces réserves près, pourtant, je pense que cet appel est une bonne initiative.

Et j’ai accepté, non seulement de le signer, mais de le parrainer pour au moins trois raisons de fond.

1. On ne peut pas se réjouir de l’exception, que dis-je ? du miracle que constitue la vitalité d’une démocratie israélienne ayant survécu à soixante-deux ans d’une guerre larvée et, parfois, totale – et se lamenter de voir le libre débat, donc l’expression d’opinions diverses, donc le même esprit démocratique, souffler dans les têtes des amis d’Israël : les communautés juives ne sont pas des blocs ; elles n’ont aucune raison de marcher au pas cadencé et de s’aligner sur les résolutions de telles ou telles institutions ; au-delà même des juifs (car la cause d’Israël a des partisans, et c’est heureux, très au-delà du monde juif), le fait d’être divisés n’affaiblit jamais les démocrates, il les renforce.

2. On ne peut pas être sioniste, c’est-à-dire croire non seulement (ce qui va de soi) à la légitimité d’Israël mais (c’est beaucoup plus important) à la grandeur, à la noblesse, – Levinas aurait dit à la réalité métapolitique de l’Etat né du rêve de Theodor Herzl et de quelques autres – et confondre cette réalité avec les visages provisoires, incertains, parfois infidèles ou défigurés, dont l’affublent, comme partout, les vicissitudes d’une vie politique soumise aux aléas de l’opinion quand ce n’est pas de la loi électorale et de ses effets pervers : aimer Israël, l’aimer vraiment, c’est être capable, autrement dit, de faire la distinction entre lui, Israël, et le gouvernement dont il se dote ; c’est ne pas craindre, comme dans toutes les démocraties, mais dans celle-ci plus que dans toute autre, de critiquer l’un pour mieux honorer l’autre ; c’est penser, prôner, pratiquer, une inconditionnalité de principe qui n’est tenable que si l’on pointe, en même temps, chaque fois qu’elle se manifeste, l’inévitable faillibilité des hommes et de leurs coalitions d’occasion. Élémentaire.

3. Que le Hamas et le Hezbollah soient des organisations d’inspiration strictement et rigoureusement fascistes, qu’elles n’aient aucune espèce de désir non seulement de faire la paix mais même de reconnaître celui qu’elles ne désignent jamais que comme « l’entité sioniste », que leurs adversaires de l’OLP n’aient pas toujours rompu, eux non plus, avec cet art du double langage dans lequel feu Yasser Arafat était passé maître, bref, que la partie palestinienne ait une part de responsabilité importante et, de mon point de vue, déterminante dans ce que l’on appelle pudiquement, dans les chancelleries, le « blocage » du processus de paix – c’est évident. Mais non moins évident est le double fait : primo, que la partie israélienne a commis, elle aussi, et depuis longtemps, des erreurs majeures et de très longue portée ; et, secundo, qu’une autre différence entre ces erreurs-ci et les autres c’est qu’il n’est pas complètement impossible à un homme doué de raison de les énoncer, voire de les dénoncer, avec une petite chance d’éveiller ne serait-ce qu’un vague écho chez ceux et celles qui les ont commises ou laissé commettre. Dit autrement, je n’ai pas de langage commun, et c’est peu dire, avec les fascislamistes du Hezbollah ; les chances de voir un appel à la raison franchir le mur de leur haine sans merci ni limite sont, je le sais, proches de zéro ; discuter avec un partisan israélien de la poursuite des implantations, ou même avec un religieux résolu à ne pas céder sur Jérusalem, me semble être, en revanche, dans l’ordre du possible et donc, en la circonstance, dans l’ordre de l’absolu nécessaire.

J’ai lutté toute ma vie contre la déligitimation d’Israël. J’ai défendu la légitimité de son point de vue dans toutes les guerres auxquelles Tsahal a été poussé depuis que j’ai l’âge d’homme. Maintenant encore, je n’atterris jamais à Tel-Aviv sans prendre le temps d’une visite à mes amis de Sderot, la ville du Sud qui vit sous la menace des obus du Hamas. Eh bien, c’est la même démarche qui me fait m’adresser, aujourd’hui, aux dirigeants israéliens et les adjurer, au fond, de retrouver l’inspiration de leurs illustres aînés : Ben Gourion entérinant, en 1948, le plan de partage des Nations unies ; Yitzakh Rabin et Shimon Peres prenant, trente ans plus tard, le risque des accords d’Oslo ; ou même le jeune Ehoud Barak proposant à Arafat, il y a presque exactement dix ans, un traité dont celui-ci ne voulut pas mais dont les principes et même les clauses n’ont, il le sait, pas pris une ride. Il faut être deux, bien sûr, pour faire la paix. Mais il n’est pas interdit, même seul, de faire un pas. Et, si possible, un pas décisif.

(article publié dans le Point du 6 mai 2010)

[www.crif.org]
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
07 mai 2010, 06:50
"Si j’avais rédigé l’appel à la raison lancé, lundi dernier, à Bruxelles, par JCall, je n’aurais certainement pas employé l’expression « faute morale ».

J’aurais insisté sur le risque d’outrecuidance qu’il y a toujours, quand on ne vit pas en Israël, quand on ne partage pas les joies mais aussi les soucis, les souffrances, parfois les drames, qui sont le lot quotidien des citoyens israéliens, à paraître leur donner des leçons.

Et me souvenant, enfin, que l’Histoire a toujours plus d’imagination que les hommes et que l’on ne sait jamais, donc, quelles ruses ou quelles surprises elle leur réserve, peut-être aurais-je pris la précaution de rappeler que l’actuel Premier ministre a, dans l’un de ses premiers discours, fini par se rallier – du bout des lèvres, sans conviction, mais il l’a fait – au principe des deux Etats pour deux peuples. "


En un mot comme en cent Bernard Henri Lévy signe quelque chose avec lequel il n'est pas en plein accord!!!

Gageons que s'il s'agissait d'un acte notarié il aurait été plus pointilleux, et cet acte n'aurait pas eu le millième du retentissement de sa signature sur cet appel.
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
07 mai 2010, 12:01
BHL peut s'entendre comme BACHEL. Ce qui veut dire en judéo arabe Hémorroïdes...! Ces derniers surviennent épisodiquement surtout après avoir mangé trop d'épices piquantes ou des condiments comme l'HARISSA par exemple.

l'épisode peut prêter à sourire et chercher à se justifier après prouve à quels points les saignements rendent les culs terreux indécis.
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
08 mai 2010, 11:56
Cette lettre ouverte est librement reproductible avec mention de son auteur.
Ma Lettre Ouverte aux signataires de "J Call"
Par Michel Garroté, journaliste et essayiste
Mai 2010 – Lyyar 5770

Je ne pensais pas devoir écrire un jour une telle lettre ouverte. Pour commencer, sachez que ma défunte mère a quitté l’Allemagne - et n’est plus jamais retournée y vivre - en raison de l’épisode hitlérien de ce pays. Le gouvernement français a octroyé à ma défunte mère - après la Seconde Guerre mondiale - une bourse d’études qui lui a permis de faire des études en Lettres à l’Université d’Aix-en-Provence. Mon père s’est exilé d’Espagne sous Franco afin de ne pas finir fusillé. Il a effectué ses études à l’Université à Paris. Moi-même, né à Genève, où mes parents avaient finalement trouvé refuge, je combats sans relâche la judéophobie sous ces formes les plus diverses.

Mes articles sont régulièrement repris par un ensemble de sites juifs et de blogs juifs. J’aurais aimé, dans ce contexte, que l’appel à la raison de J Call ne soit pas interprété à sens unique. Or, c’est hélas le cas, dans le sens ou votre appel est utilisé en ce moment même pour accabler, une nouvelle fois, le peuple israélien et son gouvernement. Et j’aurais aimé, toujours dans ce même contexte, que l’appel de J Call ne se limite pas à la question israélo-palestinienne, mais aussi à la menace létale que font peser sur Israël le Fatah, le Hamas, le Hezbollah, la Syrie, l’Iran et son alliée la Corée du Nord.

Vous avez signé cet appel alors que des sites révisionnistes, islamistes et altermondialistes continuent d’assimiler la communauté de pensée - à laquelle drzz.info et moi-même appartenons - à une soi-disant conspiration juive mondiale. Si vous avez oublié comment parfois tout cela se termine, je ne peux quant à moi l’oublier, car mes parents auraient très bien pu mal finir. Auquel cas je ne serais pas là aujourd’hui pour vous adresser cette Lettre Ouverte.

Vous pouvez toujours me rétorquer que vous êtes d’accord avec moi et que cela figure même dans votre appel. Mais les faits récents nous disent le contraire. En effet, suite à votre déraisonnable appel, les mouvements qui prétendent représenter le peuple palestinien viennent une fois de plus - et fort de votre appui - d’excommunier à nouveau le gouvernement démocratiquement élu par le peuple israélien. Ces mouvements menacent maintenant, de façon encore plus coercitive qu’auparavant, d’emprisonner les Palestiniens qui travaillent dans les communautés juives de Judée Samarie. Bref, ces mouvements, vous leur avez donné une belle occasion de montrer, une fois de plus, leur vrai visage. Et vous leur avez donné une belle occasion de montrer, une fois de plus, que la paix commune avec les Juifs et le travail en commun avec les Juifs les révulsent.

Avez-vous un seul instant envisagé que votre appel puisse encourager les divers mouvements palestiniens à déclencher une nouvelle guerre ? Avez-vous un seul instant réfléchi au fait que d’un côté, Israël est supposé accueillir, un jour, les Arabes palestiniens qui résident actuellement hors d’Israël, mais qu’en revanche, les Juifs Israéliens de Judée Samarie devraient, eux, quitter les territoires du futur « Etat palestinien » qui se veut Judenrein, épuré de toute population juive ?

Vous pouvez me répondre que c’est aux Juifs de faire leurs concessions sans se préoccuper des concessions que feront peut-être un jour les Palestiniens. Bien sûr, un tel élan du cœur de votre part fait sensation auprès des dirigeants politiques qui ont la chance de vivre à l’abri des risques de guerre. Sans doute y a-t-il même parmi vous autres signataires des personnes qui vivent dans des quartiers protégés de Tel Aviv et de Jérusalem. En revanche, je doute que vous ayez trouvé beaucoup de signataires à Sderot, Ashkelon et Metula.

Du reste, puisque nous abordons la question de signataires, vous savez comme moi que « l’appel à la raison » (ça c’est vous) a suscité un « appel à raison garder » (ça c’est nous). Or, à ce jour, le nombre de signataires de « l’appel à raison garder » (ça c’est nous) est plus élevé que le nombre de signataires de « l’appel à la raison » (ça c’est vous). Vous êtes-vous seulement demandé s'il est vraiment démocratique et honnête d'aller présenter votre appel à Bruxelles en sachant que notre contre appel a remporté un nombre infiniment plus important de signatures et ce malgré le fait que les poids lourds de la politique et des médias ont appuyé votre appel et ignoré le nôtre ?

Pour conclure, je vous propose un « marché » : demandez dans un prochain appel qu’un référendum à bulletin secret, supervisé par l’OCDE, ait lieu en Judée Samarie auprès des Palestiniens ; demandez dans ce prochain appel à ce que les Palestiniens se prononcent sur leur avenir en mentionnant toutes les options possibles. Non, je sais, vous ne le ferez pas. Vous n’oserez pas le faire. Vous n’oserez pas le faire malgré le fait (ou à cause du fait) que des sondages ont démontré que les Palestiniens de Judée Samarie ont une peur bleue de se retrouver dans un « Etat palestinien » contrôlé par les activistes mafieux du Fatah et par diverses familles et organisations claniques elles aussi mafieuses.

Michel Garroté, journaliste et essayiste
-
Post Scriptum : Je ne suis pas Juif.
-
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
08 mai 2010, 23:11
"Post Scriptum : Je ne suis pas Juif."
Malheureusement ce sont toujours des juifs qui foutent la m...de.

Je ne sais pas,si la mere de Michel Garrote est juif, puisqu'elle c'est enfuie d'allemagne, dans ce cas, il serait juif meme si son pere ne l'est pas.

Je lisais hier un petit article sur la peur qui avait precedee la guerre des six jours, et le miracle qui s'ensuivi.
La peur se transforma en joie avec la liberation de Jerusalem, Hebron et d'autre territoire.
Alors a tous mes amis,d'Harrissa n'oublions pas que notre Allie ne nous abondonnera pas, Il nous la promis.
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
09 mai 2010, 02:29
Henri Ya Roul, Tu as tout compris ! Garroté, n'aurait certainement pas mieux dit !
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
09 mai 2010, 02:43
Plus si sûrs que ça,,, les célèbres signataires,,,



JCall souhaite une initiative symétrique dans le monde arabe
Le récent lobby juif européen, qui a adressé un "appel à la raison "à Israël, en particulier concernant les colonies, verrait dans une telle initiative un fait "historique".

Les membres du récent lobby juif européen JCall, qui a publié un appel à la raison adressé à l'Etat israélien, s'adresse, jeudi 6 mai, aux "personnalités palestiniennes et du monde arabe" pour "les encourager à signer un appel symétrique".

"En tant que représentants d’une partie de la diaspora juive, nous serions ravis de pouvoir être les partenaires d’un dialogue avec les signataires d’un appel symétrique au nôtre issu de personnalités palestiniennes et du monde arabe. Une telle initiative, dont la portée historique n’échapperait à personne, aurait un impact majeur sur beaucoup de citoyens européens juifs qui hésitent encore à nous suivre", affirme JCall dans un communiqué. Le lobby, qui se félicite de la réaction de Leïla Shahid, déléguée de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne, rappelle que "la discussion est la vocation première de JCall, qui souhaite vivement qu’elle se poursuive sans exclusive, mais sur des bases claires."

Un interlocuteur pour les Palestiniens

Dans un entretien avec nouvelobs.com Leïla Shahid avait affirmé que "A travers JCall, il a un interlocuteur pour les Palestiniens et que si la "solution au conflit doit être évidemment négociée au plan officiel (…) elle doit se faire aussi sur le plan non officiel dans les courants de pensée israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains et dans la diaspora juive." (>Lire l'interview de Leïla Shahid).

Des membres de plusieurs associations juives européennes se sont retrouvés lundi 3 mai au Parlement européen à Bruxelles pour expliquer pourquoi ils ont signé cet "appel à la raison" adressé aux Israéliens. Parmi les signataires de cet appel, on note Daniel Cohn-Bendit, Bernard-Henri Levy ou Alain Finkielkraut.

(Céline Lussato – nouvelobs.com)
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
09 mai 2010, 03:33


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Freddy Eytan | Général

Voltaire avait raison de dire que le "philosophe est l'amateur de la sagesse et de la vérité". Toutefois, il ne demeure qu'un amateur rationnel de la nature et de la théorie de l'action humaine. Dans un monde où les civilisations se déchirent, dans une région où le fanatisme religieux l'emporte et la loi de la jungle est déchainée, il n'y pas de place à la sagesse et à l'esprit cartésien. L'appel à "la raison" orchestré par des philosophes et intellectuels européens à Bruxelles n'est en fait qu'une bombe médiatique qui a éclaté dans un épais écran de fumée. Cet appel cache une manipulation idéologique flagrante et tente de monopoliser le débat sur la solution d'un conflit douloureux qu'israéliens et Palestiniens endurent voilà déjà plus de six décennies. La méthode employée par ces intellectuels rappelle celle des bolchéviques, c'est-à-dire celle de la pensée unique. Une certaine gauche juive est en détresse. Elle est désemparée parce qu'elle rate à chaque fois les rendez-vous de l'Histoire. En déconfiture, en perdition et complexée, elle se recherche, tente de serrer les rangs mais elle est dépassée à chaque fois par les événements en cours, et par maladresse et précipitation, elle perd le contrôle dans le temps et dans l'espace.

Nous saluons toute initiative pour la paix à condition qu'elle soit transparente et sincère. Ce n'est pas le cas du J'call. Etre né Juif est un grand privilège, mais pour autant, cela ne permet pas de critiquer Israël devant chaque tribune à l'étranger, ou donner des leçons de morale à un gouvernement de droite sans observer toute la réalité sur le terrain et comprendre tous les enjeux. La réunion de Bruxelles a été organisée par des mouvements et organisations connus pour leur opinion et leur agenda. Ils sont financés par des institutions européennes dans un seul but d'exercer des pressions sur l'Etat juif.

Les intellectuels juifs européens n'ont pas participé à la construction de notre Etat ni à nos guerres, ni à nos combats quotidiens pour survivre. Dans leur majorité, ils brillent par leur absence dans les réunions et les colloques sionistes. Ils s'abstiennent de signer des pétitions ou des appels musclés contre le Hamas, le Hezbollah ou les ayatollahs iraniens. Par contre, ils sont toujours présents et s'arrachent le micro pour accuser le gouvernement israélien d'immobilisme et de saboter la paix.

Le débat est donc tronqué volontairement et la démarche, malgré les bonnes intentions de certains, joue en réalité en boomerang contre nous, mais aussi contre eux. C'est bien de pouvoir se bercer d'illusion et de romantisme à distance, de voir un monde beau et gentil, mais cette naïveté est à double tranchant, aveuglante, et sans doute néfaste. Il est facile de rédiger dans les salons, dans les terrasses des cafés et les palaces, une pétition pleine d'enthousiasme, de prononcer un discours fleuve, enflammer le public et les médias, et philosopher sur les différentes solutions pour aboutir à la paix. Cela n'engage en rien, aucun signataire ne prendra sa responsabilité en cas d'échec, le risque est donc nul. Gouverner Israël dans un environnement hostile exige responsabilité, détermination, et audace pour pouvoir relever les défis, affronter les risques et faire face aux menaces. Dans ce contexte, nous ne devons compter que sur nous-mêmes car seuls les Israéliens, ceux qui vivent ici, iront se battre pour pouvoir survivre dans leur propre et seul pays. Nous étions résolus dans la guerre, mais nous sommes toujours courageux et clairvoyants dans la recherche de la paix.

Ici, nous refusons le TGV idéologique, nous préférons réfléchir et agir à chaque station. La précipitation, la paix à tout prix acheminent vers la capitulation, le chaos et les catastrophes. Nos problèmes sont d'ordre existentiel et non philosophiques. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Certes, nous poursuivrons sans relâche le combat pour la paix, nous contribuerons, s'il le faut, à l'effort de la guerre, mais nous sommes aussi capables d'exiger de notre gouvernement une autre politique, des concessions douloureuses, dans notre propre intérêt, et non pas pour les beaux yeux des autres; et pour satisfaire et faire plaisir aux chancelleries européennes.




Dans ma boite à mails.
Re: Les deux pétitions : Appel à la raison et Raison garder
09 mai 2010, 04:16
Avec la permission de mon ami Breitou,
J'ajouterais mon grain de sel a ce que dit le general Freddy Eytan.
Apres le desastre d'Oslo, qui nous a coute pres de 1500 victimes civiles, personne n'est venu s'excuser et dire on c'est trompe!!!
Ou sont donc passes tous ces "philosophes"?,
Nous avons quitte le Liban, cela nous a mene a la derniere guerre du Liban.
Et malheureusement l'avenir n'est pas du tout rose du cote Libanais.
Nous avons quitte Gaza, et pendant 8 ans les populations civiles de Sderot, d'Ashkelon et des environs ont ete bombarde, ce qui c'est termine par une operation de represaille que meme nos meilleurs amis ont critique, nous accusant de genocide etc...
Alors moi, le petit, pas philosophe pour un sous, mais qui a les yeux biens ouverst, je me permetrais de leur dire d'aller se faire foutre a cette bande de c.ns.
Qq fois dans la vie il vaut mieux etre grossier que MORT.
Je dirait meme plus, il faut etre grossier!!!
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