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Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat

Envoyé par mena 
Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat
01 septembre 2010, 21:41
Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat (info # 010109/10) [Analyse]

Par Karim al Tounsi à Sfax © Metula News Agency



La nuit du 1er au 2 août dernier a été l’occasion d’un soulèvement sans précédent parmi les internautes tunisiens sur Facebook. Ce réseau social s’est soudain transformé en une sorte de Wikileaks tunisien, à l’encontre de trois artistes locaux, Mohsen Cherif, Noureddine Kahlaoui et Abdelwaheb Hannachi.



Pas moins d’une dizaine de pages et de groupes de discussion ont vu le jour le soir même. Entre tous, la page qui a eu le plus de succès est celle exigeant de "déchoir Mohsen Cherif de la nationalité tunisienne".



Celle-ci a attiré plus de 5 000 adhérents en moins de 4 heures, soit un record absolu pour une soirée de dimanche, où le trafic Internet est habituellement plus calme.



A l’origine, une provoc de Mohsen Cherif, que l’on entend clairement crier, sur une vidéo circulant sur Facebook : "Vive Bibi Netanyahu !".



Cela se passait visiblement lors d’une fête célébrée par la communauté juive tunisienne, et probablement en Israël.



On peut entendre sur la même bande le chanteur s’adresser également au public, lui lançant qu’il espérait le revoir à El Ghriba (Djerba) pour le pèlerinage annuel.



Certains affirment que ces choses ont été dites à l’occasion d’une cérémonie de mariage dans la ville touristique d'Eilat, en Israël, pendant l'été 2008.



Les foudres des facebookers tunisiens se sont également abattues sur Noureddine Kahlaoui et Abdelwaheb Hannachi, les deux autres artistes figurant aussi sur la vidéo.



Mohsen Cherif fait toutefois les frais de la plus grande campagne du lynchage, car, à en croire les documents filmiques publiés, Noureddine Kahlaoui se serait contenté de chanter, et Abdelwaheb Hannachi était simplement présent parmi les invités.



En moins de deux jours, ce ne furent pas moins de 40 000 internautes tunisiens qui exigeaient que Mohsen Cherif soit déchu de la nationalité tunisienne.




Des media, dont Al-Jazzera, sortant une fois encore grossièrement de son ontologie, suggèrent rien de moins qu’une condamnation pour trahison de Mohsen Cherif.



Cherif, qui ne jouissait déjà pas, avant l’incident, d’une réputation très positive, en dépit de son allure débonnaire, se défend : "C’était dans un contexte festif, je ne connais pas Netanyahou, je l’ai dit juste pour mettre un peu d’ambiance, il ne faut pas tout prendre au sérieux !".



Mais le syndicat tunisien des professions musicales, appuyé en cela par celui des écrivains et par l’union générale des travailleurs tunisiens, ne l’entend pas de cette oreille ; il demande aux autorités de veiller à ce que les artistes du pays du Jasmin ne se produisent plus en Israël, conformément à une résolution de la Ligue arabe, et appelle au boycott pur et simple de ces musiciens.



Il est douteux que cette sanction, même si elle était adoptée, ternirait la carrière de Cherif, car ce dernier, depuis l’incident, est presque entièrement booké jusqu’à la fin de l’année, pour des soirées tant en Tunisie qu’à l’étranger.



Pour sa part, l’Ordre des avocats de Tunisie se réserve le droit de poursuivre Mohsen Cherif.



Les actes de "vengeance" contre le meskin [pauvre, malheureux, dans le Maghreb [1]] Mohsen Cherif ne s'arrêtent pas jusque là, puisque la chaîne tunisienne privée Hannibal TV a décidé de supprimer du feuilleton qu'elle diffuse, Jnoum Ellil, "les Etoiles de la nuit", toutes les scènes où figure Mohsen Cherif.



La presse tunisienne, elle aussi, n'a pas hésité un instant à enflammer le public.



Pourtant et juridiquement parlant, rien n'interdit dans la législation tunisienne à un citoyen tunisien de se rendre dans tout autre pays et n’importe quelle région du monde.



L'article 10 de la constitution tunisienne garantit, de manière explicite, la liberté de circulation à l'intérieur et à l'extérieur du pays.



La législation garantit aussi la liberté du travail ; de plus il n’existe aucune loi tunisienne interdisant de se rendre en Israël et de contacter des Israéliens, ou qui condamnerait ceux qui ne s’en privent pas.



Ainsi, contrairement à certains de mes camarades musulmans et/ou arabes de la Ména, ma contribution à cette agence de presse est absolument licite au regard de la loi tunisienne.



Il importe, de plus, de conserver à l’esprit que tous les Juifs d'origine tunisienne conservent leur nationalité et bénéficient des mêmes droits que les autres citoyens.



Je me demande ainsi quel le motif légal les avocats désireux d’ester en justice contre Mohsen Cherif invoqueront-ils dans leurs plaidoiries. A moins, bien sûr, qu’il ne s’agisse que d'une opportunité populiste à saisir pour se médiatiser et se faire de la publicité @#$%&...



Mohsen Cherif n’a pas commis de faute en interprétant des chants juifs tunisiens, car ces chants participent du patrimoine musical national. C’est une richesse que nos artistes n’ont pas uniquement le droit, mais aussi le devoir de préserver.


Il n’a pas non plus péché en chantant devant un parterre de Juifs originaires de Tunisie, car ces gens demeurent Tunisiens, même s’ils ont opté, pour la plupart, pour d’autres nationalités.



Dans cette tempête de voix inquisitrices soulevées contre Mohsen Cherif et les deux autres chanteurs, une poignée de sages ont pris leur défense, avançant que l'affaire est purement matérielle, une banale affaire de sous, qui ne mérite en aucun cas cette hyper médiatisation".



Selon ce point de vue, tout le monde sait, depuis la nuit des temps, que spectacle rime toujours avec argent, et que chaque artiste vivant de son art ne peut s’empêcher de se plier aux exigences du métier ; c’est-à-dire plaire aux spectateurs, flatter leur égo, et les amuser, au risque de paraître parfois infantile.



L’artiste, comme le chauffeur de taxi ou l’épicier du coin, n’a pas à choisir ses clients, c’est plutôt l’inverse qui se vérifie la plupart du temps.



L’artiste se produit là où il est sûr d’empocher le plus gros cachet. Ceux qui affirment que l’argent est le dernier de ses soucis – et ils sont nombreux, ces derniers temps, à le prétendre –, se complaisent dans le mensonge et pratiquent la morale de supermarchés.



D'autres intellectuels tunisiens ont confirmé le droit, pour les Juifs d'origine tunisienne, de perpétuer, lors des réjouissances familiales, l'empreinte traditionnelle du pays de leur enfance. Aucun de ces intellectuels, cependant, n’a clairement affiché son avis concernant les possibilités de normalisation des relations entre la Tunisie et l'Etat hébreu.



La peur de provoquer un nouveau Tsunami sur Facebook, sans doute.







Note :



[1] ]Ling[ Meskin, en hébreu "misken", sens équivalent ; dérivé français "mesquin", sens altéré : qui manque de noblesse, de grandeur, de générosité.
Re: Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat
01 septembre 2010, 21:47
La video en question

Re: Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat
02 septembre 2010, 01:32
Vraiment tout cela donne envie de visiter cette Tunisie terre de l'intolérance et tellement anti-israelienne!

Hypocrisie d'un pays ou ses dirigeants et ses habitants sont specialistes des "Salam Alek" et des "sourires" fourbes afin d'attirer les touristes et parmi eux les juifs originaires de Tunisie tout simplement parce qu'ils ont besoin de leur fric. Mais que pensent-ils vraiment d'eux et que disent-ils une fois qu'ils ont le dos tourne ?

La seule reponse : c'est de repondre au Boycott par le Boycott du Tourisme en Tunisie.

"Cette année plusieurs alertes:

-Des sportifs Israéliens qui devaient participer à une compétition internationale ont été refoulés.

-Une chanson (Vive la Tunisie, on ne pouvait pas faire mieux!) a été interdite dans un hotel, parce que la chanteuse était Juive.

-Lors d'une fete judéo-tunisienne, probablement bien imprégné de boukha, un chanteur arabe, tunisien et âgé s'est laissé aller à un « Yahia Bibi! », après avoir fait acclamer un « Yahia Ben Ali », depuis on veut l'égorger, le destituer de sa nationalité tunisienne (bonne idée , Sarko!).

-Un spectacle annulé au festival de Carthage pour « Collaboration » avec des Israeliens.

-Une manifestation avait été prévue à La Goulette dans l' esprit de tolérance oecuménique de « un été à La Goulette ». La sortie symbolique de la madone de Trapani à finalement été interdite."

HALTE A L'HYPOCRISIE! Il est temps de prendre conscience de ce que represente vraiment cette Tunisie sous l'emprise de la dictature de ses dirigeants et sous l'influence d'habitants fanatiques. Elle ne vaut guere mieux que les autres pays arabes fanatiques ou la democratie est un vain mot !
Re: Un chanteur tunisien crie "Vive Netanyahu" à Eilat
02 septembre 2010, 20:33
J’ai lu avec beaucoup de peine, l’affaire du chanteur tunisien Mohsen Cherif qui avait le courage et l’amour d’aller en Israël pour animer la soirée à Eilat avec ses chansons tunisiennes.

Je félicite Monsieur Mohsen Cherif pour ses actes, car uniquement de telles personnes pourront créer les ponts entre les peuples. Certains disent que l’argent est la motivation qui attire ce genre de concert. Quelqu’un peut-il me dire, qui ferait un si long voyage sans argent ? Evidemment que l’argent joue un rôle dans tous les domaines de la vie. Sinon comment compenser un travail ou une marchandise si ce n’est qu’avec l’argent ou toute honnête compensation. A mes yeux ces genres de compensation sont sacrés, car ils permettent à l’être humain de subvenir à ses besoins.

Nous parlons de la tolérance, mais nous-mêmes nous ne sommes pas en mesure de la pratiquer. Les Tunisiens qui ne sont pas tolérants et qui critiquent et menacent ce bon chanteur tunisien Mohsen Cherif, ne sont pour moi pas des Tunisiens purs. Ces personnes sont sous l’influence d’une certaine culture du Moyen Orient et suivent probablement certaines chaînes de télévision. C’est compréhensible, car ces chaînes, comme toutes les chaînes de télévision, ne peuvent exister qu’en faisant plaisir à une certaine audience.

A force de répéter les mensonges, ils deviennent des vérités. Hélas beaucoup de personnes, de n’importe quel pays sont loin d’être conscientes dans le sens réel du mot. Il faudrait encore des centaines d’années pour que les peuples se réveillent de leurs songes, qui sont une partie de l’hypnose, avec laquelle les medias les assomment constamment, que ce soit de la politique ou du marketing.

Nous croyons qu’avec notre intelligence nous réussirons sûrement à tous les coups, même si ces coups sont créés ou basés sur des mensonges. Pour moi, ceux qui créent la joie sont bénis, qu’ils soient des Juifs ou des êtres d’une autre race ou religion. L’amour et la joie sont une paire inséparable et ceux qui se laissent emporter par la haine se détruisent eux-mêmes.

Hélas, la sagesse de nos ancêtres commence à se dissiper, que ce soit chez les autres ou chez nous. Comme le dit la sagesse orientale: « Celui qui ne sait point honorer l'étranger et l'homme de l'autre tribu, est indigne d'être appelé le fils d'un noble peuple. »

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