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FACEBOOK et WIKILEAKS

Envoyé par Braham 
FACEBOOK et WIKILEAKS
18 décembre 2010, 14:32
FACEBOOK et WIKILEAKS

Depuis quelques temps je reçois de certains amis, qui ne me veulent que du bien, de les joindre sur FACEBOOK. Ma réponse était, pour tous, que je n’avais aucun désir de m’inscrire à ce site et que je préfère continuer notre relation sur Email ou par téléphone.

Facebook me faisait penser plutôt à un monstre menaçant, à un WOODSTOCK virtuel ou à un immense tapis de bras levés, qui s’agitent vers le ciel, lors un concert de Rock dans un Stade géant.

Je viens de lire un article qui m’a paru bien analyser ce sujet. Parce qu’il n’y a pas mieux qu’un article, qui vous plait vraiment, pour vous donner une image de vos pensées.

D’un coté, cela vous oblige d’etre plutot modeste, parce que l’Auteur de l’article a su mieux que vous, exprimer une idée qui vous tracassait depuis quelques temps, mais que n’auriez jamais pu le faire aussi bien que lui.

D’un autre coté cela vous remplit d’une sorte de satisfaction parce que vous etiez arrivés à des conclusions, quoique floues mais assez proches, de celles d’un professionnel de la Pensee écrite (journaliste, intellectuel, ecrivain ou autre.)

Ces deux sentiments vous poussent à vouloir partager cet article avec vos amis en citant les phrases les plus représentatives et donner le lien qui pourra mener votre lecteur à lire, s’il le désire, tout l’article. Meme si vous ne partagez pas toutes les idees de l'Auteur, mais que la majorite de l’article vous a plu, alors vous employez (le plus rarement possible) l’outil « COPIE-COLLE » que vous offre l’ordinateur.

C’est le cas de l’article joint ici que j’ai trouvé sur le site « la regle du jeu ». (site dirigé par Bernard-Henri Levy)

Braham
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Wikileaks : la transparence est toujours fasciste

Yann Moix
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Wikileaks n’appartient pas à la démocratie – mais à la dictature. A force d’étudier, d’examiner, puis finalement d’incidemment remanier, d’ajuster, de réajuster la notion de « démocratie », on en oublie presque que le concept de « dictature » évolue, lui aussi. L’affaire des dossiers diplomatiques révélés ouvre la voie d’une dictature toute neuve, d’une dictature en quelque sorte contenue dans la démocratie. D’une dictature parfaitement consubstantielle à la démocratie. Il en va de même de Facebook, soyons lucides. Le rêve qu’entretenait la Stasi, dans l’Allemagne de l’Est de jadis, ou les services secrets roumains, russes, chinois, a été parfaitement réalisé par Facebook puisque Facebook est l’endroit, le lieu, le « site » où tout le monde se livre – se livre à tous les sens du terme. Se confie, d’une part ; et d’autre part, se donne. Comme on se donne à la police. Mais la magie est là : tout le monde se livre et, pourtant, on n’a rien demandé à personne. L’Etat n’a rien demandé ; les Etats n’ont (strictement) rien exigé. Mais les gens se livrent, se donnent : révèlent sur eux leurs misérables, innombrables, infinis tas de secrets. La seule chose à laquelle les dictatures n’avaient pas pensé pour obtenir le maximum de renseignements sur les gens était donc celui-ci : la liberté. Chacun, sans y être obligé, installe sur son « mur » (ironie de l’appellation quand on se souvient du « Mur » de Berlin) des détails sur sa grossesse, ses vacances à Etretat, le goût de son œuf à la coque. La Stasi était contenue en chacun de nous, il suffisait de s’en aviser.
Nous noterons donc, immédiatement, que la démocratie n’a rien à voir, n’a rien à faire surtout, avec la transparence. La transparence est une obsession totalitaire. Elle est le paradis, l’horizon des régimes fascistes, des dictatures. Le mot de « totalitarisme » d’ailleurs, exprime parfaitement cette idée : tout est égal à tout, tout doit être su de tous, tout doit être connu tout le temps. C’est précisément l’idée que des choses (on appelle ça la vie des individus) puissent être retranchées de ce tout (et cesser d’être publiques pour devenir privées) qui rend fous les régimes autoritaires. Il ne faut pas s’étonner que le nazisme soit, dans sa dénomination, emprunt de socialisme (national-socialisme), ni même que le communisme ait été bâti sur une indifférenciation parfaite des existences. Ce qui compte, en dictature, c’est de rendre les êtres indiscernables – la masse prime sur l’individu (comme à l’armée, bien sûr). La condition même de l’indiscernabilité, c’est la transparence. Chacun étant privé de son intimité, de son goût propre, de sa liberté singulière, est génériquement assimilé à son voisin, et ce jusqu’à l’infini, par récurrence. Pour que les hommes, les citoyens, les paysans, les travailleurs, les militaires soient noyés dans cette masse, de façon totalitaire, il faut bel et bien que règne la transparence : on doit voir à travers chacun pour fabriquer la totalité. Si bien que, de la même façon que l’individu doit être transparent face à l’Etat, l’Etat lui-même accepte d’être transparent face à l’individu. Jamais Hitler, par exemple, n’a caché sa politique ; tout était dans Mein Kampf. Jamais Lénine, c’est un fait, n’a caché son programme : c’est par sa clarté et sa publicité qu’il étonne. Que le peuple ne cache rien et qu’on ne cache rien au peuple : voilà l’équation, pure et parfaite, de la dictature. Une transparence de tous les instants ; et qui se résume à l’enfer, car une vie sans mensonges, une vie sans secrets, une vie sans oblations, sans intimité, sans « privacy » comme disent les Anglais, n’est pas une vie supportable. Savoir cacher, momentanément, savoir voiler, pour le bien public, savoir traduire, pour éviter les emportements, savoir doser, c’est l’art et la fonction mêmes de la politique.
Tout cela est contenu dans les philosophies contractuelles des Lumières : la somme des volontés particulières ne forme aucunement la volonté générale. Ce qu’on appelle la volonté générale, dont hérite en démocratie celui qui représente le peuple, implique l’existence de ce tamis, de ce double langage (diplomatique, politique) : j’aliène une part de ma liberté pour que ma liberté soit possible ; autrement dit : j’accepte, pour mon bien qui est lié au bien d’une communauté nationale, de ne pas être en mesure, à titre individuel et privé, de bénéficier de toutes les ressources et informations – ce privilège, je l’ai abandonné (démocratiquement) au Président de la République et à son gouvernement. Je me cache à moi-même des choses par son intermédiaire – parce que j’ai choisi, accepté de le faire ; par ce que j’admets, tacitement, qu’il en fera meilleur usage que moi, que nous tous rassemblés. Et surtout, je suis conscient que dans cette part de secret, de voile, d’opacité, réside une valeur ajoutée (en terme de sécurité, mais aussi de démocratie) que le dévoilement, que la publicité mettraient à mal.
Wikileaks pose donc un problème grave : il rompt le contrat, celui de Rousseau, des Lumières. Il rompt le contrat social. Il est anti-démocratique parce que soudain, un homme, un organisme, un homme-organisme, décide de ne plus jouer le jeu, de quitter la farandole. Sans bénéficier des pouvoirs (ni la légitimité) de ceux qui nous dirigent mais surtout, mais essentiellement nous représentent, il se met en face d’eux, au même niveau, à la même altitude. Ce n’est pas, ce faisant, les Etats qu’il insulte, mais les peuples que ces Etats représentent ; c’est nous tous qui sommes insultés. Insultés dans notre démocratie, dans notre liberté : dans notre consentement. Dans notre refus de cette grande clarté générale proposée par ces régimes qui inventèrent les camps et les goulags.

Vendredi 10 décembre 2010 à 22:20.
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[laregledujeu.org]
Re: FACEBOOK et WIKILEAKS
21 décembre 2010, 03:42
alors la question se pose
combien il faut cacher ?
et qui en a le droit ?
et qui decide "la mesure"
Re: FACEBOOK et WIKILEAKS
21 décembre 2010, 15:52
Cher Sarel,

En Judaïsme on ne doit jamais cacher la vérité, dans un mariage par exemple, on ne dira jamais que la mariée n'est pas belle, et si elle ne l'est pas vraiment, on ne dira pas non plus qu'elle est jolie, on relèvera plutôt ses talents culinaires, ou ses talents de musicienne, ou encore ses qualités intellectuelles,,, etc,,, ce qui en fait permet d'exprimer ce que l'on pense, sans mentir mais aussi, sans exprimer la vérité sur ce qui est, mais qu'il n'est pas bon de dire.

D'ailleurs un Rabbin maladroit, avait dit au cours d'un mariage, à la mariée : " Tu as toujours été l'aide, tu es toujours l'aide, et tu seras toujours l'aide aux pauvres et nécessiteux de notre communauté ".
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