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Les Juifs de la diaspora arabe
Envoyé par lapid
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Re: Les Juifs de la diaspora arabe 21 avril 2011, 17:52 |
Quel sort pour les Juifs des pays arabes ? - Par GIL SHEFLER - Pour Jerusalem Post edition en francais - 5 avril 2011
Ces derniers mois, une série de soulèvements a secoué le monde arabe, faisant tomber les dictateurs et menant à une période de grand espoir mais aussi d'incertitude. Malgré l'instabilité dans la région, les communautés juives ont jusqu'à présent décidé de rester.
Membres de la communauté juive du Yémen, dans le bureau du ministre de la justice Ghazi al-Aghbari, à Sanaa l’année dernière.
En Tunisie, au Yémen et en Egypte - où résident encore quelques membres d'une communauté autrefois florissante et décimée par des siècles d'immigration volontaire ou involontaire - les Juifs ont décliné les offres de départ répétées de la part des organisations juives et d'Israël, inquiètes pour leur sécurité.
Au Yemen, où une confrontation à mort dure depuis plusieurs mois entre le gouvernement et les manifestants, une organisation juive a proposé aux 250 Juifs du pays d'émigrer. La réponse a été : non. "Les Juifs du Yémen disent se sentir en sécurité et ne pas être touchés par le désordre politique", a fait savoir une source anonyme.
Ceux de Sanaa, en particulier, qui continuent à recevoir des aides du gouvernement yéménite et sont moins motivés pour partir. "Mais même s'ils voulaient s'exiler, ils privilégieraient le Royaume-Uni, Israël étant le second choix."
Des petites communautés des villes yéménites d'Amran et Raidah, qui reçoivent de l'argent du mouvement hassidique Satmar - un courant religieux farouchement antisioniste basé aux Etats-Unis - ont également refusé des offres de départ.
"Fait marquant : personne ne quitte le pays, mais un grand nombre d'entre eux préparent des plans de secours", a toutefois ajouté la source. "La frontière est ouverte et ils sont libres de partir s'ils changent d'avis."
Tunisie, Egypte, même constat
De la même manière, la vaste majorité des Juifs tunisiens (environ 1500 personnes) - dont 1 100 vivent dans l'île de Djerba, au Sud, et le reste dans la capitale, Tunis - ont choisi de rester en dépit des efforts considérables réalisés par le gouvernement israélien et l'Agence juive pour les faire venir dans l'Etat hébreu. Ces derniers mois, Israël a montré un ton de plus en plus alarmant face aux changements en Tunisie.
"Le changement de régime en Tunisie, amené par la révolution du Jasmin, conduit à l'islamisation du gouvernement et à la montée de l'antisémitisme", stipulait un document du ministère de 'Intégration. "L'attitude des autorités et de la société vis-à-vis de la communauté juive a empiré."
La semaine dernière, le conseil des ministres avait même approuvé une généreuse bourse pour les olim de Tunisie - en plus de celle déjà accordée aux Juifs immigrants en Israël. Pourtant, depuis le début de l'année, seule une dizaine ont fait leur aliya, dont certains avaient prévu de partir avant le début du soulèvement. Explication des principaux intéressés : la révolution "est contre le gouvernement, et non contre les Juifs".
"Depuis 65 ans, nous avons toujours enregistré des départs", a récemment affirmé Roger Bismuth, le président de la communauté juive tunisienne. "Pas plus ces derniers temps que d'habitude. Je suis là, avec mon commerce, ma famille et mes enfants."
En Egypte, quelque 70 Juifs, dont la plupart ont entre 70 et 80 ans, demeurent dans le pays malgré son antisémitisme endémique. Les leaders de la communauté ont à plusieurs reprises refusé de parler aux médias afin de garder profil bas, mais certaines sources confirment leur intention de rester sur place.
La situation pourrait peut-être changer, cependant, si la communauté juive devait être victime d'une attaque, comme il y en a eu dans un passé proche.
En 2002, une bombe avait explosé près d'une synagogue sur l'île de Djerba, tuant 21 personnes, des touristes pour la plupart. Et en 2008, un Juif avait été assassiné au Yémen par un terroriste islamiste, entraînant le départ d'environ 100 membres de la communauté.
Mais depuis le début des soulèvements, aucun incident du genre n'a été recensé en Egypte ou au Yémen, ni contre les communautés juives, ni contre leurs institutions. Seuls incidents antisémites en date : l'incendie d'une synagogue improvisée près de Djerba, et des insultes lancées à des fidèles juifs de Tunis.
Mais pour Bismuth, rien d'inquiétant. Selon lui : "Aucun problème" pour la communauté juive de Tunisie. "Rien ne nous empêche de quitter le pays, nous sommes complètement libres".
Ces derniers mois, une série de soulèvements a secoué le monde arabe, faisant tomber les dictateurs et menant à une période de grand espoir mais aussi d'incertitude. Malgré l'instabilité dans la région, les communautés juives ont jusqu'à présent décidé de rester.
Membres de la communauté juive du Yémen, dans le bureau du ministre de la justice Ghazi al-Aghbari, à Sanaa l’année dernière.
En Tunisie, au Yémen et en Egypte - où résident encore quelques membres d'une communauté autrefois florissante et décimée par des siècles d'immigration volontaire ou involontaire - les Juifs ont décliné les offres de départ répétées de la part des organisations juives et d'Israël, inquiètes pour leur sécurité.
Au Yemen, où une confrontation à mort dure depuis plusieurs mois entre le gouvernement et les manifestants, une organisation juive a proposé aux 250 Juifs du pays d'émigrer. La réponse a été : non. "Les Juifs du Yémen disent se sentir en sécurité et ne pas être touchés par le désordre politique", a fait savoir une source anonyme.
Ceux de Sanaa, en particulier, qui continuent à recevoir des aides du gouvernement yéménite et sont moins motivés pour partir. "Mais même s'ils voulaient s'exiler, ils privilégieraient le Royaume-Uni, Israël étant le second choix."
Des petites communautés des villes yéménites d'Amran et Raidah, qui reçoivent de l'argent du mouvement hassidique Satmar - un courant religieux farouchement antisioniste basé aux Etats-Unis - ont également refusé des offres de départ.
"Fait marquant : personne ne quitte le pays, mais un grand nombre d'entre eux préparent des plans de secours", a toutefois ajouté la source. "La frontière est ouverte et ils sont libres de partir s'ils changent d'avis."
Tunisie, Egypte, même constat
De la même manière, la vaste majorité des Juifs tunisiens (environ 1500 personnes) - dont 1 100 vivent dans l'île de Djerba, au Sud, et le reste dans la capitale, Tunis - ont choisi de rester en dépit des efforts considérables réalisés par le gouvernement israélien et l'Agence juive pour les faire venir dans l'Etat hébreu. Ces derniers mois, Israël a montré un ton de plus en plus alarmant face aux changements en Tunisie.
"Le changement de régime en Tunisie, amené par la révolution du Jasmin, conduit à l'islamisation du gouvernement et à la montée de l'antisémitisme", stipulait un document du ministère de 'Intégration. "L'attitude des autorités et de la société vis-à-vis de la communauté juive a empiré."
La semaine dernière, le conseil des ministres avait même approuvé une généreuse bourse pour les olim de Tunisie - en plus de celle déjà accordée aux Juifs immigrants en Israël. Pourtant, depuis le début de l'année, seule une dizaine ont fait leur aliya, dont certains avaient prévu de partir avant le début du soulèvement. Explication des principaux intéressés : la révolution "est contre le gouvernement, et non contre les Juifs".
"Depuis 65 ans, nous avons toujours enregistré des départs", a récemment affirmé Roger Bismuth, le président de la communauté juive tunisienne. "Pas plus ces derniers temps que d'habitude. Je suis là, avec mon commerce, ma famille et mes enfants."
En Egypte, quelque 70 Juifs, dont la plupart ont entre 70 et 80 ans, demeurent dans le pays malgré son antisémitisme endémique. Les leaders de la communauté ont à plusieurs reprises refusé de parler aux médias afin de garder profil bas, mais certaines sources confirment leur intention de rester sur place.
La situation pourrait peut-être changer, cependant, si la communauté juive devait être victime d'une attaque, comme il y en a eu dans un passé proche.
En 2002, une bombe avait explosé près d'une synagogue sur l'île de Djerba, tuant 21 personnes, des touristes pour la plupart. Et en 2008, un Juif avait été assassiné au Yémen par un terroriste islamiste, entraînant le départ d'environ 100 membres de la communauté.
Mais depuis le début des soulèvements, aucun incident du genre n'a été recensé en Egypte ou au Yémen, ni contre les communautés juives, ni contre leurs institutions. Seuls incidents antisémites en date : l'incendie d'une synagogue improvisée près de Djerba, et des insultes lancées à des fidèles juifs de Tunis.
Mais pour Bismuth, rien d'inquiétant. Selon lui : "Aucun problème" pour la communauté juive de Tunisie. "Rien ne nous empêche de quitter le pays, nous sommes complètement libres".
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Re: Les Juifs de la diaspora arabe 21 avril 2011, 18:30 |
La foule tunisienne : massacrons les Juifs - Par Jean-Patrick Grumberg - 15 février 2011
Humour involontaire qui prouve le haut degré d’alphabétisation de nombreux pro-islamistes ! (ici à Londres)
Allahu Akbar ! Allahu Akbar ! Massacrons les Juifs ! 15 janvier 2011, le peuple tunisien s’est libéré du dictateur, il a renversé le tyran Ben Ali, et il se dirige au galop vers la démocratie et la liberté tant désirés. Ben voyons… Ca, c’est l’histoire telle que la racontent les neuneus et les gauchistes de la télé. La vraie histoire, illustrée par cette vidéo, est celle d’un Jasmin qui sent le pourri. On y voit des manifestants devant la synagogue principale de Tunis hurler en arabe : massacrons les juifs !
Car en travers de leur chemin vers la liberté (à la sauce islamique), ces fiers représentants du peuple tunisien se sont heurtés à un terrible mur de la honte : 5 000 vieillards Juifs Tunisiens. 1 500 Juifs, sur une population de dix millions.
Une présence étouffante. Ces juifs sont les derniers de ce pays qui en comptait 150 000 en 1948, et qui étaient là depuis 600 ans avant Jesus Christ, soit près de 1 000 ans avant les premiers musulmans, qui sont arrivés … comment déjà ?
Vous dites ? Par les armes ? Rohhhh, c’est leur genre ça ? 1 500 Juifs, la plupart du troisième et de quatrième âge, ce sont encore 1 500 Juifs de trop pour les islamistes, ces squatters du monde, les derniers arrivés partout, et qui vous expliquent les yeux dans les yeux que vous êtes sur leurs terres. Pourtant, pépé Hessel ne va pas s’indigner, et les rats du MRAP et de SOS Racisme n’auront rien vu. Ils vont nous seriner, les donneurs de leçons, qu’il faut se réjouir de ce sursaut démocratique.
Pascal Boniface, dans un article monolithique publié la semaine dernière sur le blog du nouvel Obs, expliquait sa « joie de voir la mise en place d’une véritable démocratie dans ce grand pays arabe », en parlant de l’Egypte, et comment lui n’est pas « passé à coté de la révolution tunisienne ». Tiens, admire ta révolution bono. Jean-Patrick Grumberg (source Jerusalem Plus)
Manifestation d’islamistes devant la synagogue de Tunis
Alors qu’on apprend aujourd’hui que la France a débloqué 350.000 euros pour une aide sociale d’urgence à la Tunisie, et moins d’un mois après la chute du dictateur Ben Ali, des islamistes tunisiens manifestent devant une synagogue de Tunis en déployant bannières et drapeaux noirs du djihad tout en hurlant : «”allah akbar allah akbar ya yahud, jaysh Muhammad sawfa ya‘ud ,” » « Ô Juifs souvenez-vous de Khaybar, l’armée de Mahomet reviendra »
Manifestation antijuive à Tunis 2011 by OttoW
Inquiétant. Avec ces images, l’agence de presse officielle tunisienne TAP ne pourra pas démentir cette fois.
Cela c'est passé le vendredi 11 février 2011 en sortant de la prière aux alentours de 14 h de la mosquée Al Fath à quelques mètres de la synagogue de l'avenue de la liberté Tunis. Une centaine de personnes vêtues tous en noir, en passant devant la synagogue a appelé à la destruction de tous les juifs du monde en chantant "KHAYBAR KHAYBAR YA YAHOUD" qui rappelle la tuerie de la tribu juive de Khaybar.
Humour involontaire qui prouve le haut degré d’alphabétisation de nombreux pro-islamistes ! (ici à Londres)
Allahu Akbar ! Allahu Akbar ! Massacrons les Juifs ! 15 janvier 2011, le peuple tunisien s’est libéré du dictateur, il a renversé le tyran Ben Ali, et il se dirige au galop vers la démocratie et la liberté tant désirés. Ben voyons… Ca, c’est l’histoire telle que la racontent les neuneus et les gauchistes de la télé. La vraie histoire, illustrée par cette vidéo, est celle d’un Jasmin qui sent le pourri. On y voit des manifestants devant la synagogue principale de Tunis hurler en arabe : massacrons les juifs !
Car en travers de leur chemin vers la liberté (à la sauce islamique), ces fiers représentants du peuple tunisien se sont heurtés à un terrible mur de la honte : 5 000 vieillards Juifs Tunisiens. 1 500 Juifs, sur une population de dix millions.
Une présence étouffante. Ces juifs sont les derniers de ce pays qui en comptait 150 000 en 1948, et qui étaient là depuis 600 ans avant Jesus Christ, soit près de 1 000 ans avant les premiers musulmans, qui sont arrivés … comment déjà ?
Vous dites ? Par les armes ? Rohhhh, c’est leur genre ça ? 1 500 Juifs, la plupart du troisième et de quatrième âge, ce sont encore 1 500 Juifs de trop pour les islamistes, ces squatters du monde, les derniers arrivés partout, et qui vous expliquent les yeux dans les yeux que vous êtes sur leurs terres. Pourtant, pépé Hessel ne va pas s’indigner, et les rats du MRAP et de SOS Racisme n’auront rien vu. Ils vont nous seriner, les donneurs de leçons, qu’il faut se réjouir de ce sursaut démocratique.
Pascal Boniface, dans un article monolithique publié la semaine dernière sur le blog du nouvel Obs, expliquait sa « joie de voir la mise en place d’une véritable démocratie dans ce grand pays arabe », en parlant de l’Egypte, et comment lui n’est pas « passé à coté de la révolution tunisienne ». Tiens, admire ta révolution bono. Jean-Patrick Grumberg (source Jerusalem Plus)
Manifestation d’islamistes devant la synagogue de Tunis
Alors qu’on apprend aujourd’hui que la France a débloqué 350.000 euros pour une aide sociale d’urgence à la Tunisie, et moins d’un mois après la chute du dictateur Ben Ali, des islamistes tunisiens manifestent devant une synagogue de Tunis en déployant bannières et drapeaux noirs du djihad tout en hurlant : «”allah akbar allah akbar ya yahud, jaysh Muhammad sawfa ya‘ud ,” » « Ô Juifs souvenez-vous de Khaybar, l’armée de Mahomet reviendra »
Manifestation antijuive à Tunis 2011 by OttoW
Inquiétant. Avec ces images, l’agence de presse officielle tunisienne TAP ne pourra pas démentir cette fois.
Cela c'est passé le vendredi 11 février 2011 en sortant de la prière aux alentours de 14 h de la mosquée Al Fath à quelques mètres de la synagogue de l'avenue de la liberté Tunis. Une centaine de personnes vêtues tous en noir, en passant devant la synagogue a appelé à la destruction de tous les juifs du monde en chantant "KHAYBAR KHAYBAR YA YAHOUD" qui rappelle la tuerie de la tribu juive de Khaybar.
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Re: Les Juifs de la diaspora arabe 21 avril 2011, 18:52 |
Tunisie : les juifs, pareil qu’en 1952 ?
Plus tôt aujourd’hui, nous mettions en ligne un article sur le sauvetage d’Israéliens en Tunisie. Dès lors, je me suis demandé si cette révolution était la première du genre. Ou plutôt, si la communauté juive a déjà été menacée par ce type d’évènement en Tunisie. Mes recherches m’ont fait découvrir un article paru le 16 février 1952 dans le journal Noar. Mais avant de vous le partager, quelques explications sur ce qu’il se passait en 1952 en Tunisie. Dès le mois de janvier, les Tunisiens commencent à se révolter contre la présence française sur place. Le 17 janvier, la ville de Bizerte est saccagée par les émeutiers. Les Français font arrêter Bourguiba et les leaders politiques du Néo-Destour. Pour protester, les Tunisiens déclenchent une grève générale. La France réclame l’ouverture de toutes les boutiques mais devant la solidarité tunisienne, la Légion Étrangère est envoyée dans des petites villes et villages pour venger l’honneur tricolore. La Légion ratisse le cap Bon (viols, pillages et meurtres). La situation est terrible. C’est la confusion. C’est là que notre article est intéressant. Malheureusement, il m’a été impossible de retrouver la première partie de cette interview… Mais rien que cette seconde partie est intéressante !
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
Source : [jssnews.com]
Plus tôt aujourd’hui, nous mettions en ligne un article sur le sauvetage d’Israéliens en Tunisie. Dès lors, je me suis demandé si cette révolution était la première du genre. Ou plutôt, si la communauté juive a déjà été menacée par ce type d’évènement en Tunisie. Mes recherches m’ont fait découvrir un article paru le 16 février 1952 dans le journal Noar. Mais avant de vous le partager, quelques explications sur ce qu’il se passait en 1952 en Tunisie. Dès le mois de janvier, les Tunisiens commencent à se révolter contre la présence française sur place. Le 17 janvier, la ville de Bizerte est saccagée par les émeutiers. Les Français font arrêter Bourguiba et les leaders politiques du Néo-Destour. Pour protester, les Tunisiens déclenchent une grève générale. La France réclame l’ouverture de toutes les boutiques mais devant la solidarité tunisienne, la Légion Étrangère est envoyée dans des petites villes et villages pour venger l’honneur tricolore. La Légion ratisse le cap Bon (viols, pillages et meurtres). La situation est terrible. C’est la confusion. C’est là que notre article est intéressant. Malheureusement, il m’a été impossible de retrouver la première partie de cette interview… Mais rien que cette seconde partie est intéressante !
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
Source : [jssnews.com]
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Re: Les Juifs de la diaspora arabe 21 avril 2011, 19:07 |
Ces Tunisiens effacés de l’Histoire
La liberté, c’est aussi pour les juifs ! - Par Maya Nahum -
Publié le 26 janvier 2011 à 8h39 dans Monde
la synagogue de Tunis
Depuis le déclenchement de la révolution en Tunisie, les réactions enthousiastes et les innombrables vœux de réussite prolifèrent sur la toile de la part de juifs tunisiens, notamment sur Facebook. Ils émanent essentiellement de ceux et celles de ma génération, les bientôt -ou déjà- soixantenaires qui ont quitté la Tunisie dans l’enfance ou à la fin de l’adolescence.
L’émotion de mes coreligionnaires nés comme moi dans ce pays a atteint son apogée avec les larmes de Michel Boujenah sur Canal +, repassées en boucle sur le zapping. Soit. Je ne suis pas allée jusqu’au lacrymal mais je fais partie des contents. Un peuple qui choisit la liberté mérite un total respect, comme on dit dans les cités.
Comme beaucoup ici, j’ai partagé cette joie avec quelques amis de Tunis par mail et par téléphone. Et comme beaucoup, je suis les événements jour après jour. J’écoute, je lis, je regarde les images. Les rues, les sons, la langue arabe tunisienne, cet accent si caractéristique en français, jusqu’à cet hymne national qui nous émeut, provoquent en nous une avalanche de madeleines inattendues. La révolution de jasmin ! Même son nom nous enivre. Le jasmin, c’est notre odeur.
Mais à part quelques familles juives qui y possèdent encore leur maison et leur travail, depuis 50 ans la Tunisie n’est plus notre pays et ne se souvient pas de nous. Bien sûr, d’actives associations de mémoire du patrimoine juif entretiennent la flamme et quelques personnalités tunisiennes participent à cette mémoire, mais cela ne suffit pas.
Le pays ne nous est pas interdit, loin de là. Nous y séjournons avec joie. Comme de simples touristes. Nous y avons des amis chaleureux. Le tampon d’Israël sur le passeport n’a jamais posé de problèmes. Ben Ali avait même tenté de faire revenir les juifs tunisiens, affirmant qu’ils étaient des citoyens à part entière et qu’ils pouvaient revenir dans leur pays librement. Certains y avaient vu un appel aux investisseurs, d’autres une volonté de valoriser une identité tunisienne propre, loin des clivages religieux. Qui sait. Il faut dire que face à lui l’islamiste Rached Gannouchi, dont on entend parler en ce moment éructait sur « la honteuse poignée de mains entre le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste et raciste et de son homologue tunisien… » en insistant sur le risque de « saper les fondements de l’identité arabo-musulmane ».
Aujourd’hui faisons le rêve d’une Tunisie nouvelle et libre de tout diktat. Bourguiba en son temps avait su imposer une identité propre à son pays, quitte à « adapter le Coran », comme il le revendiquait fièrement, notamment concernant le droit des femmes et l’avortement, envers et contre tous.
Pour fabriquer un avenir libre, un pays doit réintégrer son passé dans l’enseignement prodigué aux générations présentes et à venir. Or, L’histoire et la présence des juifs en Tunisie sont ignorées par les jeunes là-bas. (Combien de serveurs s’étonnent que vous parliez arabe dans un café quand vous affirmez être juive et tunisienne.)
L’histoire de la Tunisie est imprégnée par la présence bimillénaire de la communauté juive dans tous les domaines. Cette Histoire s’est achevée il y a 50 ans, sous le règne du Combattant suprême.
L’avenir du pays, qui s’écrit aujourd’hui, devra mettre fin au silence sur la présence incontournable de nos ancêtres juifs depuis la nuit des temps ainsi que leur départ.
Cet acte de reconnaissance ne sera que justice.
Et ce jour-là, nous acclamerons les révoltés avec une fraternité encore plus confiante.
La liberté, c’est aussi pour les juifs ! - Par Maya Nahum -
Publié le 26 janvier 2011 à 8h39 dans Monde
la synagogue de Tunis
Depuis le déclenchement de la révolution en Tunisie, les réactions enthousiastes et les innombrables vœux de réussite prolifèrent sur la toile de la part de juifs tunisiens, notamment sur Facebook. Ils émanent essentiellement de ceux et celles de ma génération, les bientôt -ou déjà- soixantenaires qui ont quitté la Tunisie dans l’enfance ou à la fin de l’adolescence.
L’émotion de mes coreligionnaires nés comme moi dans ce pays a atteint son apogée avec les larmes de Michel Boujenah sur Canal +, repassées en boucle sur le zapping. Soit. Je ne suis pas allée jusqu’au lacrymal mais je fais partie des contents. Un peuple qui choisit la liberté mérite un total respect, comme on dit dans les cités.
Comme beaucoup ici, j’ai partagé cette joie avec quelques amis de Tunis par mail et par téléphone. Et comme beaucoup, je suis les événements jour après jour. J’écoute, je lis, je regarde les images. Les rues, les sons, la langue arabe tunisienne, cet accent si caractéristique en français, jusqu’à cet hymne national qui nous émeut, provoquent en nous une avalanche de madeleines inattendues. La révolution de jasmin ! Même son nom nous enivre. Le jasmin, c’est notre odeur.
Mais à part quelques familles juives qui y possèdent encore leur maison et leur travail, depuis 50 ans la Tunisie n’est plus notre pays et ne se souvient pas de nous. Bien sûr, d’actives associations de mémoire du patrimoine juif entretiennent la flamme et quelques personnalités tunisiennes participent à cette mémoire, mais cela ne suffit pas.
Le pays ne nous est pas interdit, loin de là. Nous y séjournons avec joie. Comme de simples touristes. Nous y avons des amis chaleureux. Le tampon d’Israël sur le passeport n’a jamais posé de problèmes. Ben Ali avait même tenté de faire revenir les juifs tunisiens, affirmant qu’ils étaient des citoyens à part entière et qu’ils pouvaient revenir dans leur pays librement. Certains y avaient vu un appel aux investisseurs, d’autres une volonté de valoriser une identité tunisienne propre, loin des clivages religieux. Qui sait. Il faut dire que face à lui l’islamiste Rached Gannouchi, dont on entend parler en ce moment éructait sur « la honteuse poignée de mains entre le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste et raciste et de son homologue tunisien… » en insistant sur le risque de « saper les fondements de l’identité arabo-musulmane ».
Aujourd’hui faisons le rêve d’une Tunisie nouvelle et libre de tout diktat. Bourguiba en son temps avait su imposer une identité propre à son pays, quitte à « adapter le Coran », comme il le revendiquait fièrement, notamment concernant le droit des femmes et l’avortement, envers et contre tous.
Pour fabriquer un avenir libre, un pays doit réintégrer son passé dans l’enseignement prodigué aux générations présentes et à venir. Or, L’histoire et la présence des juifs en Tunisie sont ignorées par les jeunes là-bas. (Combien de serveurs s’étonnent que vous parliez arabe dans un café quand vous affirmez être juive et tunisienne.)
L’histoire de la Tunisie est imprégnée par la présence bimillénaire de la communauté juive dans tous les domaines. Cette Histoire s’est achevée il y a 50 ans, sous le règne du Combattant suprême.
L’avenir du pays, qui s’écrit aujourd’hui, devra mettre fin au silence sur la présence incontournable de nos ancêtres juifs depuis la nuit des temps ainsi que leur départ.
Cet acte de reconnaissance ne sera que justice.
Et ce jour-là, nous acclamerons les révoltés avec une fraternité encore plus confiante.
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