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La Gauche française et Israel

Envoyé par lapid 
Re: La Gauche française et Israel
01 juillet 2011, 23:51
LA GAUCHE N’EST PLUS « LA GAUCHE! » - Par Arnold Lagémi - 9 juin 2011

Faire référence aujourd’hui à la « gauche historique » pour appuyer les prétentions nationales palestiniennes, relève de l’abus de langage caractérisé. Parce qu’en procédant de la sorte, on y entraîne, un cortège de fatalités qui n’ont jamais eu cours en dehors de l’imaginaire socialiste. C’est dans cet esprit de conformité illusoire, qu’hommes et femmes de gauche en Israël, soutiennent l’émancipation palestinienne, persuadés qu’elle est indéfectiblement liée au patrimoine transmis par les Pères Fondateurs. Ainsi se trouve déformée une part essentielle de l’idéal sioniste et des idéaux de la gauche, faussement confondus à des combats prétendument émancipateurs pour les autres peuples. Le socialisme pour des pays neufs reste nécessairement individualiste, par nécessité vitale d’abord!

Or, la gauche en général et Européenne en particulier, à l’exception de l’extrême gauche, (quoique ce ne fût pas toujours vrai) a soutenu les guerres coloniales. Si les prétentions des socialistes Israéliens étaient fondées, on retrouverait, selon le principe de la continuité, une opposition de principe aux campagnes conquérantes. Avec, toutefois, une différence de poids : les Européens colonisaient des terres étrangères et les Israéliens faisaient fructifier « leur pays ». Mon propos n’est pas de juger mais de démontrer que le socialisme, confondu avec la volonté émancipatrice pour d’autres que soi même, est une erreur de jugement. A la Conférence de Brazzaville en 1944, de Gaulle condamna, « toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire ». Le socialisme est une révolution interne à dimension sociale. Pas autre chose !

La gauche, Française, Européenne ou Israélienne, n’a pas, pour, objectif premier, pour vocation, la cause palestinienne ou la supposée émancipation des peuples. Certes, il y eut Jean Jaurès et ses discours enflammés sur la « libération des peuples conquis et humiliés » mais l’ambition première de la gauche, c’est « la Révolution nationale ».

Or, tant en Europe, qu’en Israël, il n’y a plus de révolution en perspective. Le dernier grand bouleversement eut lieu, en France, en 1936 avec le Front Populaire. Il faut trouver des raisons de survie à la gauche! Et, l’enthousiasme réformateur s’étant assagi, apparaissent des objectifs substitutifs qui font croire qu’ils expriment et poursuivent des idéaux de la gauche traditionnelle.

En Israël, la gauche a édifié le pays, établi ses structures, déterminé son administration. C’était là son idéal fondateur. Qu’en est-il aujourd’hui ? La gauche s’est affaiblie, parce qu’elle n’a pas su s’adapter. Elle sait que c’est l’argent et les forces économiques qui ont pris le pas sur les idées politiques. L’idéal politique de la jeunesse, c’est d’abord la capacité et le discernement à s’inscrire dans les courants porteurs d’enrichissement individuel et collectif et les projets d’édification de « sociétés justes » ont abandonné la place avec la même lassitude manifestée à l’égard de…l’attente messianique.

L’idéal des pionniers, tous de gauche, était de bâtir. Constatant aujourd’hui, la vacuité de l’idéal des pères, les fils tentent de poursuivre une lutte qu’ils estiment converger avec les espoirs historiques des générations passées. Et, ils commettent là, une erreur fatale d’appréciation. Aider la Nation Palestinienne, ce n’est pas poursuivre l’idéal de Ben Gourion. C’est le contraire!

Les « gauchistes » Israéliens en soutenant les Palestiniens, non seulement s’éloignent du combat de leurs Pères mais contribuent à sa dissolution, à sa dislocation. Les guerres de 1948, 1967, à l’exception de 1973 qui fut une guerre défensive, furent des guerres de conquête du territoire national, entreprises par des hommes dont l’idéal de gauche convergeait d’abord avec l’idéal de survie. Leur conception du socialisme allait à la rencontre du maintien de la souveraineté juive et ne s’en éloignait pas.

Aujourd’hui, qualifier de d’hommes de gauche, celles et ceux qui veulent brader le pays, c’est faire insulte à la Gauche constructrice et édificatrice du pays. C’est s’approprier le combat des pères pour servir des idéaux partisans, aussi éloignés de la gauche pionnière, que pourrait l’être la droite israélienne des droites d’ailleurs, révisionnistes ou néo fascistes !!! La gauche authentique est d’abord nationale. L’oublier, c’est falsifier l’histoire!

Assurément, la gauche, parle le langage de la gauche, ressemble à la gauche, mime la gauche. Mais ce n’est qu’un masque!


Source : [www.arnoldlagemi.com]
Re: La Gauche française et Israel
02 juillet 2011, 00:56
La gauche française a été largement compromise dans la collaboration avec les Nazis - Europe-Israel.org - 16 décembre 2010



Cette vidéo nous dévoile un pan de l’histoire de France largement occulté par l’ensemble des historiens, notamment de gauche, mais aussi par les politiques qui ne souhaitent pas « ressortir les vieux cadavres ».



...Si l’on fouille un peu plus dans l’histoire de la Collaboration on s’aperçoit que nombre des cadres collaborationnistes étaient issus des partis de gauche et que les premiers combattants à rejoindre le Général De Gaulle à Londres furent ...des des nationalistes français et des juifs…

C’est ce que nous démontre cette vidéo inédite. L’erreur serait d’en déduire que toute la gauche fût collaborationniste et que toute la droite résistante. Non les choses ne furent pas aussi tranchées ni simplistes...

Les premiers résistants furent effectivement des nationalistes français et des juifs, notamment des juifs étrangers. Beaucoup de réseaux de résistance étaient dirigés par des royalistes, des nationalistes de droite et des juifs dès les premières années d’occupation.

N’oublions pas qu’il fallut attendre qu’Hitler piétine le pacte germano-soviétique pour que les premiers militants communistes s’engagent dans la résistance.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

On voit se reproduire certains schémas de cette triste époque: des alliances contre-natures comme celle des verts ou des extrêmistes de gauche avec les islamistes (idéologie pour le moins totalitaire). Idem avec les communistes en mal d’idéaux qui soutiennent les terroristes islamiques pour les ériger en héros libérateurs…

Depuis quand l’islamisme radical et l’imposition de la Charia seraient génératrices de libération de la condition humaine ?

Ces alliances douteuses de la gauche et de l’extrême gauche française démontrent que « le vers et encore dans le fruit », qu’une partie de cette gauche a oublié l’essence même des idéaux qui l’ont fondés, que la condition humaine a été reléguée aux placards au profit d’alliances électoralistes de circonstance. Alliances qui risquent un jour de se retourner contre cette gauche qui fait le jeu de l’extrême droite.

Malheureusement, le Parti Socialiste n’est pas plus blanc que le PC ou l’extrême gauche. Ses positions permanentes anti-israéliennes n’ont d’autre but que d’attirer un hypothétique électorat musulman…


Référence:

« Historiquement correct », de Jean Sévilla

« Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance » Simon Epstein

Simon Epstein ouvre des dossiers patiemment constitués au fil des ans qui se fondent sur un socle informatif considérable portant sur deux catégories de Français, ceux qui protestèrent contre le racisme et l'antisémitisme dans les années 1920 et 1930, puis, dans les années 1940-1944, s'engagèrent dans la Collaboration ; et ceux qui exprimèrent, d'une manière ou d'une autre, à un moment ou à un autre, une hostilité ou un préjugé à l'égard des Juifs, puis qui se retrouvèrent, l'heure venue, dans la Résistance. Ce livre n'est ni l'histoire du philosémitisme ni celle de l'antisémitisme, il est l'histoire du passage de l'un à l'autre, et, si l'on veut, de l'autre à l'un.
La principale source de Simon Epstein est la presse antiraciste qui ne se contente d'ailleurs pas de polémiquer vertement avec les antisémites et de saluer les détracteurs de l'antisémitisme. Elle observe avec vigilance, tout au long des années 1930, ceux qui changent de camp et qui glissent - les uns en douceur, les autres avec fracas, les uns en ligne droite, les autres en zigzag - du philosémitisme à l'antisémitisme. En 1944 et dans les premières années de l'après-guerre, elle fournira un autre révélateur des dérives en publiant d'impressionnantes listes de "traîtres", anciens compagnons de route, anciens adhérents, anciens dirigeants de la LICA qui seront collaborateurs pendant la guerre.

Un dossier décisif sur un point aveugle de l’historiographie française qui devrait susciter de vifs débats.

L’AUTEUR

Simon Epstein dirige le Centre de recherche sur l’antisémitisme à l’Université hébraïque de Jérusalem. Auteur de nombreux ouvrages, dont une Histoire des Juifs au xxe siècle, un essai sur l’extrême droite en Israël et un essai sur l’Antisémitisme français aujourd’hui et demain, il a publié en 2001 un ouvrage remarqué sur Les Dreyfusards sous l’Occupation.

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Re: La Gauche française et Israel
09 octobre 2011, 03:27
Les candidats socialistes et Israël (1/3) - Hollande et Royal - Par Mathias Mellul - Pour Guysen International News - 2 octobre 2011



Prévues le 9 et 16 octobre prochain, les primaires du parti socialiste doivent permettre à ses adhérents de désigner un candidat à la Présidentielle de 2012. Potentiel futur Président(e) de la république, le vainqueur de ces primaires se doit d’avoir une stature internationale. Quelle position aurait un président socialiste quant au conflit israélo-palestinien ? Que pensent réellement François Hollande, Ségolène Royal, Jean-Michel Baylet, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Manuel Valls d’Israël ?

De manière plus générale et au-delà de l’actualité du vote à l’ONU il est possible de discerner l’opinion de chacun sur l’attitude d’Israël dans le conflit israélo-palestinien de par leurs prises de positions et actions :

A une semaine du premier tour de la Primaire, trois articles traiteront ce sujet. Le premier est consacré à deux personnes ayant été plutôt proches : François Hollande et Ségolène Royal.


François Hollande

En mars 2008, plusieurs mois avant l’opération Plomb Durci à Gaza, François Hollande avait été très critique à l’égard d’Israël. Amené à s’exprimer sur Europe 1, l’ex-premier secrétaire du PS avait, alors, qualifié l’État hébreu de donner « dans la répression aveugle ». Faisant référence au comportement général du gouvernement israélien, dirigé à cette époque par Ehud Olmert, il estimait « qu’au nom de l’amitié avec Israël il faut lui demander d’arrêter … il faut des pressions d’abord sur Israël ».

Soutenant constamment le droit d’existence de l’État d’Israël M. Hollande, s’avère néanmoins lucide à certains moments. En novembre 2010, il avait participé à la publication d’une tribune sur le site du journal Le Monde* dénonçant les agissements du collectif BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions à l’encontre d’Israël). Il s’était alors associé à de nombreuses personnalités juives telles que Bernard-Henry Levy, Yvan Attal, Michel Boujenah, Fredéric Encel ou encore Alain Finkelkraut ; et faisait partie des rares hommes politiques à réellement intervenir contre les agissements foncièrement anti-israéliens d’une association qui prenaient de l’ampleur médiatiquement (les seules autres étaient également membres du PS : Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls).

Lors de la visite de Mahmoud Abbas à Paris en Avril 2011, François Hollande avait exprimé au président de l’Autorité palestinienne sa volonté de recréer une atmosphère pacifique dans la région à travers des négociations bilatérales. Dans le cas ou cela échoue il faudrait agir directement pour la reconnaissance d’un Etat palestinien. Il a par la suite confirmé ces propos en soutenant un vote positif de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU pour l’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU (voir article [www.guysen.com] ). Lors de son entretien, le député du Corrèze avait également évoqué la nécessité de réconciliation inter palestinienne entre Hamas et Fatah ainsi que le sort de Guilad Shalit. Il voit donc le mouvement terroriste du Hamas comme un acteur qui aurait sa légitimité dans la région.

Ségolène Royal

Quelques mois avant l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal s’était rendue au Liban puis en Israël. Accueillie en grande pompe par la totalité des responsables politiques israéliens de l’époque, la présidente de la région Poitou-Charentes avait alors prononcée des propos largement favorables à l’Etat d’Israël. Daniel Rouach avait recensé ses prises de positions pour le site IsraelValley. Cinq ans après, les sujets évoqués sont toujours d’actualité.

A propos du Hamas elle avait déclarée que « dans l’état actuel des choses, il n’est pas question de discuter avec les dirigeants du Hamas. Le Hamas se trouvant sur la liste des organisations terroristes, il n’est pas question de discuter avec les dirigeants du Hamas. Les choses sont claires ».

Durant un entretien avec le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Olmert, la candidate à la primaire socialiste s’était opposé au programme nucléaire iranien « aussi bien pour des usages civils que militaires ».

Elle s’était également rendue à Yad Vashem où elle avait écrit sur le livre d’or au terme d’un voyage d’une heure : « On est secoué au plus profond de soi, et l’on partage l’insubmersible volonté d’Israël et la soif de justice. Ceux et celles qui sont revenus et qui ont reconstruit les racines en portant, malgré tout cela, les forces de vie sont les véritables héros de notre temps »

Enfin par rapport à la barrière de sécurité anti-terroriste, elle avait déclarée que sa construction « est sans doute justifiée ». Elle a notamment dit que « quand c’est nécessaire pour la sécurité, je crois qu’effectivement une construction est sans doute justifiée. Encore faut-il que les choses se fassent dans une bonne entente et qu’en particulier le problème du tracé de ce mur puisse être résolu ». Problème de tracé qui a aujourd’hui, en partie, été « résolu » avec la révision de son tracé après décision de la Cour Suprême.

Sa visite au Liban avait, néanmoins suscitée une certaine polémique lorsqu’elle n’avait pas réagi face à un parlementaire libanais affilié au Hezbollah qui avait comparé les Israéliens aux nazis.

Dans une récente interview accordée à Radio J, amenée à donner son point de vue sur la nécessité de reconnaitre ou non un État palestinien, celle-ci n’a pas utilisée les termes « colonisation », ni « occupation » pour désigner la présence israélienne en Judée-Samarie comme c’est fréquemment le cas dans les médias français. Elle a cependant qualifiée de « formidable » la démarche unilatérale palestinienne à l’ONU sans vouloir toutefois trop s’avancer.

De manière générale, les deux anciens compagnons adoptent une posture similaire quant à l’État hébreu. Celle-ci n’est pas vraiment claire et peut être interchangeable afin de ne pas contrarier l’opinion publique. Leurs propos sont souvent extrêmement mesurés. Ils soutiennent clairement la souveraineté israélienne sur son territoire mais condamnent certaines actions quand celles-ci sont également condamnées par la majorité de l’opinion publique, comme ce fut le cas pour l’Opération Plomb Durci (ou même leur position pour le vote onusien). Cependant, certaines de leurs interventions (Hollande sur BDS ou Royal sur le Hamas et le mur de sécurité) sont importantes à signaler car assez rares dans le paysage politique français.


*[www.lemonde.fr]
Re: La Gauche française et Israel
09 octobre 2011, 03:33
Les candidats socialistes et Israël (2/3) - Aubry et Montebourg - par Mathias Mellul - Pour Guysen International News - 5 octobre 2011



Prévues le 9 et 16 octobre prochain, les Primaires du parti socialiste doivent permettre à ses adhérents de désigner un candidat à la Présidentielle de 2012. Potentiel futur Président(e) de la république, le vainqueur de ces primaires se doit d’avoir une stature internationale. Quelle position aurait un président socialiste quant au conflit israélo-palestinien ? Que pensent réellement François Hollande, Ségolène Royal, Jean-Michel Baylet, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Manuel Valls d’Israël ?


A maintenant 4 jours du 1er tour des Primaires du Parti socialiste pour les élections présidentielles de 2012, appelée Primaires citoyennes, Guysen s’attarde sur deux candidats considérés comme étant sur l’aile gauche du parti : Martine Aubry et Arnaud Montebourg.


Martine Aubry

Actuelle maire de Lille et ancienne première secrétaire du P.S, Martine Aubry s’était distinguée en mars 2010 lorsqu’elle a stoppé de potentiels échanges économique entre la ville de Lille et celle de Haïfa. Ayant subi de nombreuses pressions de la part de ses concitoyens lillois, dont une partie soutient âprement la cause palestinienne, celle-ci a annulé la venue d’une délégation israélienne à l’inauguration du parc Eurotechnologies de la métropole lilloise. Un partenariat existe entre les deux villes (et non un jumelage comme ce fut largement dit au moment des faits ; Lille est jumelée en Israël avec la ville de Safed depuis 1988). L’université du Technion devait coopérer avec les pôles biotechnologiques lillois. Mme. Aubry a alors affirmé « qu’aucune invitation n’a été envoyée à la ville de Haïfa » et que cette coopération « ne comprend pas de volet économique » *.

Au même moment elle s’engageait à accroitre les échanges liés au jumelage Lille-Naplouse. Celle-ci avait accueilli de nombreux entrepreneurs originaires de la ville palestinienne lors de ce « fameux » parc Eurotechnologies le 28 mars 2010.

Lors du diner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Lille le 7 novembre 2011, Martine Aubry s’était dite « fermement opposée » au boycott des produits israéliens. Ce soir-là, la fille de Jacques Delors rappelait une prise de position nationale du PS. Après ce discours, elle s’était faite largement réprimandée par les élus communistes lillois et le groupe Europe Ecologie-Les Verts qui se disaient « extrêmement surpris ». Ils ont d’ailleurs rétorqué: « Comment reprocher à des citoyens de prôner le boycott économique contre un État qui viole ainsi impunément les principes fondateurs qui sont à l'origine de l'Organisation des Nations unies ? » Dans un communiqué cette fois, le groupe des élus communistes lillois s'est dit « choqué par les propos tenus par Martine Aubry » et estime que « le boycott est une action politique, pacifiste et populaire ».

Faisant souvent face à des élus et des électeurs résolument pro-palestiniens, Martine Aubry serait très surement amenée en tant que Présidente de la République à prendre des décisions allant à l’encontre des intérêts de l’Etat d’Israël.

Lors de l’Opération Plomb Durci début 2009, la chef de l’opposition avait émis son souhait-dans un entretien avec Jean-Michel Aphatie de stopper au plus vite « l’intrusion militaire israélienne ». Pour elle, il faut assurer la sécurité d’Israël, faire stopper les tirs de roquettes et dans le même temps assurer la sécurité des Palestiniens. Ne voulant pas se lier aux mouvements foncièrement israéliens menés par Europe-Ecologie et le Parti Communiste lors de certaines manifestations, elle avait déclaré : « nous sommes tous concernés parce que quand on est humilié, quand on vit dans les conditions déplorables de Gaza depuis des années, on crée les graines du terrorisme, voilà ».

Martine Aubry, tout comme Arnaud Montebourg et François Hollande, avait approuvé le soutien du PS à la demande unilatérale des Palestiniens devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Arnaud Montebourg

Après l’épisode de la flottille en 2010, Arnaud Montebourg avait eu des propos très durs, et révélateurs, à l’égard d’Israël. Lors d’une interview accordée au magazine L’internaute, le candidat à la primaire socialiste s’est positionné sur le sujet en estimant qu’Israël a effectué quatre violations du droit international : le blocus sur Gaza en lui-même, la défense par Israël du blocus, l’assaut contre des civils désarmés, et le fait qu’Israël ait effectué cet assaut en eaux internationale. Pour rappel, le rapport Palmer publié il y a plus d’un mois a déclaré que le blocus est légal au vu de la menace auquel fait face Israël ; et que les soldats israéliens « ont été accueillis par une résistance organisée et violente d'un groupe de passagers ».

M. Montebourg avait ajouté que la communauté internationale et l’Union européenne devraient prendre des sanctions contre Israël. Il continue en affirmant qu’il « n’est pas trop tard pour manifester contre l’impunité d’Israël ». Selon lui, Israël est dirigé par « un gouvernement extrémiste qui doit être fermement condamné ». Même si cela n’arrivera très probablement pas, une victoire d’Arnaud Montebourg aux primaires socialistes puis à la Présidentielle l’obligerait à rencontrer ses homologues « extrémistes » israéliens Benyamin Netanyahou ou même Ehoud Barak.

M. Montebourg a poursuivi en affirmant que le peuple palestinien doit faire face à « une misère et humiliation» de tous les instants depuis des années. « Le gouvernement français doit s’activer pour faire en sorte que des sanctions soient émises à l’encontre d’Israël » conclu-t-il.

Les propos tenus par Arnaud Montebourg dans cette interview résument assez clairement son opinion sur Israël.

Arnaud Montebourg et Martine Aubry sont certainement les candidats les moins favorables à l’Etat d’Israël de ces Primaires citoyennes. Plus mesurée que son homologue masculin, Martine Aubry devrait adopter une politique pro-palestinienne si elle parvient à accéder à la présidence de la République, son entourage et son électorat lillois la ferait sûrement aller dans ce sens (notamment son mari, Jean-Louis Brochen proche de nombreux soutiens de la cause palestinienne).

*Lettre envoyée par Mme Aubry au Pr. Daniel Rouach, rédacteur en chef du site de la chambre de Commerce France-Israël IsraelValley.
Re: La Gauche française et Israel
09 octobre 2011, 03:38
Les candidats socialistes et Israël (3/3) - Valls et Baylet - Par Mathias Mellul - - Pour Guysen International News - 6 octobre 2011



Prévues le 9 et 16 octobre prochain, les Primaires du parti socialiste doivent permettre à ses adhérents de désigner un candidat à la Présidentielle de 2012. Potentiel futur Président(e) de la république, le vainqueur de ces primaires se doit d’avoir une stature internationale. Quelle position aurait un président socialiste quant au conflit israélo-palestinien ? Que pensent réellement François Hollande, Ségolène Royal, Jean-Michel Baylet, Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Manuel Valls d’Israël ?


Le 1er tour des primaires citoyennes, Primaires du Parti socialiste pour les élections présidentielles de 2012, se déroulera, ce dimanche 9 octobre, dans tout les bureaux de vote mis en place par le Parti socialiste. Après avoir analysé les positions de François Hollande, Ségolène Royal, Martine Aubry et Arnaud Montebourg quant à Israël, Guysen va s’attarder sur les deux candidats les plus centristes de ces primaires, disposant des intentions de vote les plus basses : Jean-Michel Baylet et Manuel Valls.


Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet est le seul candidat de ces primaires à ne pas être membre du Parti socialiste. Président du Parti Radical de Gauche, mouvement social-libéral de centre-gauche, M. Baylet est la cause du changement de nom de ces primaires de Primaires du parti socialiste à Primaires citoyennes. Sénateur du Tarn et Garonne, il s’est dernièrement distingué en signant une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, implorant la France de ne pas soutenir l’initiative unilatérale palestinienne et à mettre son véto si le vote au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU recueille les 9 votes nécessaires. Cette lettre fut signée par 108 parlementaires le 18 septembre 2011 sous l’impulsion de Claude Coasguen(UMP) et Jean-Pierre Plancade (PS). Jean-Michel Baylet est donc pour une reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, et contre une démarche unilatérale qui ne ferait que radicaliser les deux peuples. Il se déclare donc comme ami d’Israël.
Dans un discours prononcé le 7 septembre 2008 à Ramatuelle devant son parti, le patron du journal La dépêche du Midi s’était déclaré contre « les extrémistes du Grand Israël » qui reçoivent un certain appui américain selon lui.

Lors de l’arraisonnement du Mavi Marmara par la marine israélienne, Jean-Michel Baylet avait eu un discours similaire à une grande majorité de la classe politique française : « La violence de l’attaque des commandos israéliens contre cette flottille est incompréhensible et indigne d’une démocratie. La communauté internationale doit se mobiliser en faveur de la paix au Proche-Orient. Les provocations et les violences des pro-palestiniens et des pro-israéliens ne doivent plus être tolérées ». Cette réaction avait été donnée à chaud, fin mai 2010 avant toute explication sur la réalité des faits.

Franc-maçon depuis 1991, Jean-Michel Baylet est probablement quelque peu influencé par cette organisation qui possède des intérêts historiques en Israël.

Manuel Valls

Lors d’une interview livrée à Radio Judaica le 17 juin 2011 à Strasbourg, Manuel Valls s’est dit « lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ». Ce lien provient de part sa femme la violoniste Anne Gravoin dit-il. Il avait, auparavant, affirmé que sa famille « était profondément lié à Vladimir Jankélévitch qui a écrit le plus beau livre qu’on puisse écrire sur l’imprescriptible et la Shoah ». Il assure également qu’il faut être « impitoyable » face à une certaine ambiguïté qui existe dans la société française « dans de nombreux cercle à gauche comme à droite » par rapport à la lutte contre l’antisémitisme. Dans ce monologue « qui ne fait que le concerner » il s’adressait, d’un ton assez accrocheur, à une personne assistant à l’émission.

Natif de Barcelone, Manuel Valls est député de l’Essonne et maire d’Evry depuis 2001. Dans son fief d’Evry, Valls s’était insurgé contre une organisation pro-palestinienne en 2009. Cette organisation « Six heures pour la Palestine », se réunissaient régulièrement pour soutenir la cause palestinienne mais, surtout, pour dénoncer « les agissements barbares du régime sioniste ». M. Valls avait mis fin à ce rendez-vous et n’avait pas répondu aux nombreuses protestations des aficionados qui avaient suivis.

Le 18 mars 2011, la projection du film « Gaza Strophe » a eu lieu au cinéma « Les Cinoches » de Ris-Orangis, près d’Evry. Ce film documentaire est censé informer sur les actions israéliennes durant l’Opération Plomb durci de début 2009. Cette projection était à l’initiative des associations Evry Palestine et Solidarité Palestine. Ne pouvant interdire la projection du film, Manuel Valls en tant que président de la Communauté d’Agglomération Evry Centre Essonne avait annulé le débat qui devait avoir lieu la veille avec le réalisateur, Sami Abdallah. M.Valls avait alors justifié son action en mettant en avant son «souci d'éviter l'instrumentalisation d'un lieu public au profit d'une organisation politique, Evry Palestine, à qui il arrive parfois de défendre des thèses assez radicales...».

Lors du meeting « Des amis d’Israël pour la paix » le 20 septembre 2011 faisant suite à la lettre envoyé au Président de la République et dénonçant l’initiative unilatérale palestinienne, Manuel Valls n’avait pu se rendre à l’événement mais avait envoyé son message de soutien. Il a salué « les voix de la raison » qui s’exprimait ce soir-là.

Jean-Michel Baylet et Manuel Valls sont, sans aucun doute, les candidats socialistes les plus favorables à l’Etat d’Israël. Cela est particulièrement vrai pour le maire d’Evry qui s’efforce sans cesse de défendre l’Etat d’Israël quand il est injustement désavoué. M. Valls s’avère être très lucide sur la question. Il ne devrait pas remporter les primaire citoyennes, mais se place pour les échéances électorales qui auront lieu dans un futur un peu plus lointain
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