[[color=#006600]
Intifada a Amiens!!!
Il y a qqjours il etait question de l'evacuation des franco-israeliens d'Israel en cas de guerre.
Seraient ils plus a l'abri a Amiens?[/i][/color]
L’Orient-Le Jour > À La Une > Amiens offre à Hollande un cadeau explosif pour ses cent jours
À La Une
Amiens offre à Hollande un cadeau explosif pour ses cent jours
Partager 15/08/2012
Pascal Rossignol/Reuters France Dix-sept policiers ont été blessés lors de violences dans le Nord de la France.
Toujours en vacances, le président français François Hollande a reçu un cadeau explosif pour ses cent premiers jours au pouvoir de la ville d’Amiens (nord), en proie dans la nuit de lundi à mardi à une violence urbaine d’une rare intensité.
Dix-sept policiers ont ainsi été blessés lors de ces violences dans un quartier sensible de la capitale picarde. Les policiers, confrontés à une centaine de jeunes, ont essuyé des tirs de chevrotine et des jets de projectiles. Trois bâtiments publics, dont une école, ont été brûlés et plusieurs dizaines de véhicules et de poubelles ont été incendiés, selon le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui s’est rendu sur place dans un climat très tendu.
Il s’agit du premier test important pour le gouvernement en matière de violence urbaine, un phénomène apparu en France à la fin des années 1970 et qui n’a cessé de s’intensifier, culminant avec les émeutes de l’automne 2005, particulièrement intenses dans plusieurs communes sensibles de la Seine-Saint-Denis. Manuel Valls a dit vouloir « lancer un message d’ordre », et un escadron de gendarmes mobiles, soit une centaine d’hommes, a été envoyé sur place en renfort. « Dix-sept policiers ont été blessés par des plombs provenant d’armes à feu (...) Est-ce qu’on peut aujourd’hui admettre qu’on utilise des armes à feu à l’encontre des forces de l’ordre ? C’est inacceptable. Je demande aux autorités, ici, de faire en sorte que dans les heures qui viennent, l’ordre soit redevenu ici une réalité pour tous ceux qui ne parlent pas, qu’on n’entend pas. »
Des jeunes du quartier, classé récemment « zone de sécurité prioritaire », ont hué et sifflé Manuel Valls à son arrivée. Le ministre avait auparavant rencontré la famille d’un jeune de 20 ans tué lors d’un accident de scooter. Un contrôle routier effectué alors qu’une dizaine de jeunes étaient réunis dimanche soir pour rendre hommage au jeune homme accidenté est à l’origine des premières échauffourées dimanche. Manuel Valls a cependant souligné que des « incidents de plus en plus graves » menés par des groupes très mobiles avaient eu lieu à plusieurs reprises début août à Amiens avant « qu’un cap » ne soit franchi lundi soir, parlant de « guérilla urbaine ».
ZSP
Les incidents d’Amiens ont été évoqués hier par François Hollande lors d’un déplacement dans le Var, où deux femmes gendarmes ont été abattues par un forcené en juin dernier. « Je pense à ce qui s’est déroulé cette nuit à Amiens où plusieurs policiers ont été mis gravement en cause dans leur santé et dans leur intégrité », a déclaré le chef de l’État en annonçant des moyens supplémentaires pour mettre fin aux violences.
Les zones de sécurité prioritaires (ZSP), engagement de campagne de François Hollande, sont des territoires jugés sensibles dans lesquels davantage de moyens doivent être mobilisés pour lutter contre la délinquance. Les 15 premières ZSP, dont Amiens-Nord, ont été dévoilées au début du mois d’août par Manuel Valls. Elles visent à engager une action de sécurité renforcée « sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population », avait indiqué alors le ministère de l’Intérieur.
Le dispositif est diversement apprécié par les syndicats de policiers, certains craignant qu’il ne soit déployé sans moyens supplémentaires.
Dénonçant des « actes de guérilla urbaine », le syndicat des cadres de la sécurité intérieure réclame un « recensement objectif des véritables zones sensibles. Une action coordonnée et cohérente, tant en matière de personnel que de moyens, doit y être engagée impérativement ».
