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relations France - Israel

Envoyé par lapid 
Re: Relations France-Israel
26 mars 2010, 02:27
Le Quai d’Orsay désinformé, Le Département d’État aussi. - Par Hélène Keller-Lind - 24 mars 2010

C’est qu’il se trompe le Quai d’Orsay...il est mal informé et cela au détriment du seul Israël. Histoire connue. Souvenez-vous, la France a voté fin février en faveur du Rapport Goldstone. Ce Rapport mal ficelé dont l’auteur admettait qu’il n’avait pas de valeur juridique et que CONTROVERSES démonte point par point (resiliencetv et controverses.fr . C’est que le Quai avale tels quels les mensonges de la propagande palestinienne. Corruption et incitation à la haine auraient « très largement disparu, » selon son Ambassadeur pour les Droits de l’Homme qui, par ailleurs, désespère des Israéliens... { [www.radiorcj.info] }

François Zimeray y croit aux Droits de l’Homme. Véritablement. Il court le monde pour les défendre au nom de la France. Bec et ongles, comme, lorsqu’il était eurodéputé, il s’était battu pour qu’il y ait examen sérieux de l’utilisation des fonds généreux versés par l’Europe à une Autorité palestinienne corrompue qui, de surcroît, utilisait une partie de ces fonds pour financer le terrorisme. Combat mené avec courage et détermination dans l’intérêt bien compris des Israéliens mais aussi des Palestiniens, bien évidemment. Et qui lui avait valu l’ire du PS qui l’avait sanctionné en ne le représentant pas pour la députation européenne. Nombreux avaient été alors ceux qui l’avaient soutenu.

Appartenant aujourd’hui au Quai d’Orsay, s’exprimant à propos du conflit qui oppose les Palestiniens à Israël il rejette, à juste titre, « l’appropriation de ce conflit à des fins idéologiques. » Et estime qu’il n’y a qu’une sorte de « pro » qui tienne, les « pro paix » en quelque sorte. A juste titre aussi. C’est ce qu’il déclarait, entre autres, le dimanche 21 mars dans « Le Grand Entretien, » sur les ondes de RCJ.

Mais là où le bat blesse, là où l’on voit clairement que le Quai d’Orsay est désinformé, avec toutes les conséquences désastreuses que cela peut avoir, c’est lorsque cet Ambassadeur, au cœur du dispositif diplomatique français, affirme que les maux qui entachaient les activités de l’Autorité palestinienne ont « en grande partie disparu. » ce qu’il explique ainsi : « l’aide européenne, » est « mieux contrôlée, » et ce contrôle est relayé très efficacement par le Premier ministre palestinien, qui fait, de ce point de vue là un travail remarquable. » Il nuance ainsi, sans préciser toutefois : ceci n’est sans doute pas « le seul facteur. »

Ces maux qu’il dit pratiquement disparus il les détaille d’ailleurs : « une partie de l’aide détournée vers la corruption, des salaires payés en liquide... » - il ne mentionne pas l’utilisation de ces fonds à des fins terroristes, ce qu’il reprochait avec raison à l’Autorité palestinienne lorsqu’il était député européen – et d’autre part « un système éducatif qui empoisonne l’âme des enfants, suscite le martyre et la haine de l’autre. »

Or, hélas, ces maux qui nuisent aux Palestiniens au premier chef, mais aux Israéliens aussi, sont encore bien plus d’actualité qu’il ne le dit. Ainsi, la corruption, reste bien présente au sein de l’Autorité palestinienne, organisation toujours de type féodal, comme en témoigne cette affaire Fahmi Shabaneh... .Un membre de l’appareil palestinien, chargé justement de combattre la corruption avait été démis lorsqu’il avait voulu s’attaquer à un membre de la famille Husseini, l’un des clans au pouvoir depuis des lustres. Il a alors communiqué une vidéo compromettante pour cet Husseini à une chaîne israélienne qui l’a diffusée. Un mandat d’arrêt palestinien a été lancé contre lui au motif, entre autres, qu’il aurait vendu des terres à des étrangers. Il est actuellement hors d’atteinte à Jérusalem Est. Si Fahmi Shabaneh considère que Salam Fayyad, ce Premier ministre est, en effet digne de respect, il dit pourtant que « les gens corrompus qui entourent Abbas font tout leur possible pour le contrecarrer... » Et il lance un avertissement de poids que les diplomates étrangers feraient bien d’entendre : cette corruption aura pour résultat la victoire du Hamas en Judée Samarie, car, explique-t-il, « pourquoi croyez-vous que le Hamas nous a jeté hors de la Bande de Gaza ? Parce que le peuple en avait assez de la corruption et de la mauvaise gouvernance du Fatah.. [ ndlr. mouvement de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas ] »

Voilà qui dément l’optimisme affiché par le Quai d’Orsay, par la voix de son Ambassadeur qui n’hésite pas à affirmer que « sur le plan financier c’est le leadership le plus vertueux que l’on puisse avoir.... » Les services du Quai d’Orsay ignoreraient-ils donc toute cette réalité qu’ils n’évoquent pas dans leurs télégrammes diplomatiques, semble-t-il...Comme ils semblent ignorer que le second volet des maux dénoncés par l’Ambassadeur est toujours d’actualité, hélas. A savoir l’incitation au « martyre » des jeunes Palestiniens, l’incitation à la haine des Juifs ou la délégitimation d’Israël, incitation diffusée par la télévision officielle de Mahmoud Abbas, dans les manuels scolaires ou les médias de l’Autorité Palestinienne. Sans oublier le fait que des terroristes sont donnés comme modèles à suivre, comme cela était récemment le cas avec le choix fait par l’Autorité palestinienne de donner à une place de Ramallah, siège du gouvernement palestinien, le nom d’une terroriste qui, à la tête de 11 autres terroristes, assassina 38 civils israéliens, en blessant 71.

(***)Leur première victime fut une photographe américaine travaillant sur une plage. Puis tirant sur tout ce qui était à leur portée dans une équipée sauvage d’une quarantaine de kilomètres, ces terroristes menés par une femme firent morts et blessés sur leur route avant de terroriser puis assassiner les personnes regroupés dans un bus qu’ils avaient détournés et auquel ils mirent le feu. Il y avait 13 enfants parmi les victimes. Cette inauguration devait avoir lieu pendant la visite dans la région du Vice-Président américain, Joseph Biden. Dénoncée par Palestinian Media Watch, elle ne fut que reportée par mesure cosmétique, l’Autorité palestinienne estimant avoir le droit de donner cette femme comme exemple aux Palestiniens.

Quant à la paix dans la région, François Zimeray estime que « on ne voit pas comment on peut vouloir la paix sans être ami d’Israël, » ajoutant que « il faudrait que tous les amis d’Israël soient également soucieux des droits des Palestiniens, » son « amitié pour Israël n’étant pas exclusive d’une très grande empathie pour les souffrances des Palestiniens. » Il est là dans le droit fil de ce que disent la grande majorité des Israéliens. Et le Premier ministre israélien, dans son discours prononcé le 22 mars dernier devant l’AIPAC aux Etats-Unis, réitérait ses déclarations faites à maintes reprises concernant les Palestiniens.

D’une part il rappelait que « dès le premier jour nous avons demandé à l’Autorité palestinienne d’entreprendre des négociations de paix sans attendre. » Demandes restées vaines, on le sait, même après que le Premier ministre israélien ait déclaré un gel des constructions en Judée Samarie. Quant aux Palestiniens, il déclare : « nous ne voulons pas les gouverner. Nous ne voulons pas les gérer. Nous voulons qu’ils soient des voisins vivant dans la sécurité, la dignité et la paix. Mon gouvernement a montré constamment, en paroles et en actes, qu’il veut la paix. »

Et il rappelait-il que son « gouvernement a supprimé des centaines de barrages routiers, de barrières et de postes de contrôle, facilitant ainsi les déplacements des Palestiniens. Ce qui a produit une expansion fantastique de l’ économie palestinienne ( cafés, restaurants, commerces et même salles de cinéma multiplex ) » Une amélioration économique indiscutable que l’Ambassadeur de France des Droits de l’Homme n’attribue pratiquement qu’à une meilleure utilisation de l’aide financière, notamment européenne, sans mentionner ces gestes israéliens pourtant significatifs. Ce qui laisse penser le Quai d’Orsay ne doit donc pas être informé par ses sources de ces mesures israéliennes et de leurs effets bénéfiques.

Par ailleurs, François Zimeray s’interroge sur l’attitude d’Israël qui devrait « arrêter de se comporter comme si la diplomatie n’existait pas. Israël qui ne doit pas son existence uniquement à la sueur et au sang des Israéliens mais aussi à une résolution des Nations unies... » Il n’évoque pas l’attachement historique du peuple juif sur cette terre, ce qui semble un peu étrange. Or, le lendemain Benyamin Netanyhaou évoquait pour sa part devant l’AIPAC « la renaissance de l’État juif » avec « un peuple juif souverain qui, pour la première fois après deux milles ans pouvait de défendre contre les attaques...la création d’Israël ne mit pas un terme aux attaques contre les Juifs. Cela donna seulement aux Juifs la possibilité de se défendre contre elles. » Et il évoquait cet enracinement en ces termes : « il y a dans mon bureau une chevalière prêtée par le Service des Antiquités israélien, trouvée près du Mur des Lamentations, datant de quelque 2.800 ans, deux cents ans après que le roi David ait fait de Jérusalem notre capitale. Celle-ci est le sceau d’un fonctionnaire juif et son nom y est inscrit en Hébreu : Ce qui est mon propre nom. Mon prénom, Benyamin, date de 1.000 ans plus tôt. C’est celui du fils de Jacob. L’un des frères de Benyamin s’appelait Shimon, Shimon qui se trouve être le prénom de mon ami Shimon Peres, Président d’Israël. Il y a près e 4.000 ans Benyamin, Shimon et leurs dix frères parcouraient les collines de Judée. »

Autre reproche fait par l’Ambassadeur à Israël qui, dit-il, « se comporte comme s’il n’y avait aucun ami à écouter... » Parmi ces amis offensés il cite « les Américains, les Turcs, » ajoutant « est-ce que nous les Français, ont réellement été entendus, suivis pendant la guerre de Gaza ? » Il est, dit-il, « déconcerté parfois par Israël qui se fâche, offense un certain nombre de ses amis les plus proches, stratégiques à un moment critique, il fallait le faire... »

Toute crispation ne serait donc que le seul fait d’Israël.

Quant à l’effort de l’Ambassadeur pour « chercher à comprendre ce qui se passe dans la société palestinienne, à compatir aussi, » surtout après ses « deux visites cette année à Gaza, » cela l’aura empêché de voir le sort des populations civiles israéliennes soumises à des tirs de roquettes et autres armements qui ont d’ailleurs repris ces jours-ci car il n’en parle tout simplement pas. Peut-être est-ce type de carence qui fit que le gouvernement israélien de l’époque, celui d’Ehoud Olmert, n’écouta pas les conseils amicaux de la France concernant la Bande de Gaza...

Cette accusation souvent entendue, le Premier ministre israélien y répondait en quelque sorte en affirmant que si Israël accepte les critiques, étant un champion de l’auto-critique comme on peut le constater lors des débats de la Knesset, il n’en reste pas moins que « Israël doit être jugé selon les mêmes critères que ceux qui sont appliqués à toutes les nations et les allégations faites contre Israël doivent être fondés sur ce principe. »

A propos de la fâcherie américaine actuelle, provoquée par l’annonce faite par un ministère israélien de la construction de logements dans une partie de Jérusalem considérée par l’administration américaine ou la France comme « en territoire occupé, » Benyamin Netanyahou apportait ces précisions : « Le peuple juif construisait à Jérusalem il y a 3.000 ans et le peuple juif construit à Jérusalem aujourd’hui. Jérusalem n’est pas une implantation, c’est notre capitale. A Jérusalem mon gouvernement poursuit les politiques menées par tous les gouvernements israéliens depuis 1967, y compris ceux qui furent dirigés par Golda Meir, Golda Meir, Menachem Begin and Yitzhak Rabin. Aujourd’hui près de 500.000 Juifs, soit près de la moitié de la population juive de la ville vivent dans des quartiers qui se trouvent juste au-delà des lignes d’armistice de 1949. Quartiers qui sont tous à cinq minutes de route de la Knesset. Ils sont partie intégrale et inextricable de la Jérusalem moderne. Chacun sait que ces quartiers feront partie d’Israël dans tout accord de paix. Y construire ne remet donc en rien en cause la possibilité d’avoir deux États » Et, rappel de taille de Benyamin Netanyhaou : « ce n’est que sous souveraineté israélienne que le liberté de pratiquer sa religion quelle qu’elle soit a été garantie à Jérusalem. »

Évoquant Iran et Hezbollah, dans le même discours Benyamin Netanyhaou rappelle que « ne pas voir un danger à temps est ce qui menace le plus tout organisme vivant ou toute nation. Il y a soixante-quinze ans nombre de dirigeants dans le monde se sont mis la tête dans le sable. Des millions de personnes ont péri dans la guerre qui a suivi. Finalement deux des plus grands dirigeants de l’histoire ont contribué à renverser la vapeur. Franklin Delano Roosevelt et Winston Churchill ont aidé à sauver le monde. Mais ils n’ont pu sauver six millions de personnes appartenant à mon propre peuple. L’avenir de l’État juif ne pourra jamais dépendre de la bonne volonté de même les plus grands hommes. Israël doit toujours se réserver le droit de se défendre. »

Le Quai d’Orsay devrait revoir ses sources.

Le Département d’État aussi. En effet, Palestinian Media Watch, Observatoire des Médias Palestiniens, relève la bourde commise par Hilary Clinton dans son discours prononcé devant l’AIPAC { [www.state.gov] }. Elle y condamnait sans ambages le fait qu’un square soit renommé en lui donnant « le nom d’une terroriste qui assassina des Israéliens innocents. » - voir plus haut (***) -

Seul problème, tout aussi mal informés que le Quai d’Orsay, ses services lui ont fait reprocher cette glorification du terrorisme au...Hamas, alors qu’elle faisait les louanges de Mahmoud Abbas...Ce Premier ministre palestinien qui, souligne PMW avec maintes précisions, ayant en réalité bel et bien voulu, avec l’Autorité palestinienne, que soit ainsi glorifiée cette terroriste. Décision revendiquée par ailleurs. { [www.palwatch.org] }

Il faut noter qu’Hilary Clinton, alors sénatrice avait déploré l’enseignement de la haine dispensé par l’Autorité palestinienne, celui-ci rendant toute paix impossible, déclarait-elle. Il ne semble pas qu’elle en fasse grand cas à ce jour car elle se bornait à demander « la fin de l’incitation et de la violence »sans plus de précisions. Ce qui pourtant considérablement mieux que ce que dit le Quai d’Orsay...
Re: Relations France-Israel
28 mars 2010, 03:31
Quand l’Assemblée Nationale vilipende Israël - Par Hélène Keller-Lind - 28 mars 2010

Première question mise à l’ordre du jour des questions au gouvernement de la séance du 24 mars 2010 : le conflit israélo-palestinien. Israël vilipendé. Nouveau centre, GDR, SRC et...Bernard Kouchner approuvent... Dans un communiqué de dernière minute le CRIF s’indignait : « lorsqu’il est question d’Israël, l’Assemblée nationale ne peut se transformer en tribunal. » Un tribunal à charge de surcroît, où il s’agissait de « stigmatiser le seul Israël, imputant au seul Israël toutes les fautes possibles et en absolvant au même moment les Palestiniens des choix tactiques qui sont les leurs et le Hamas des crimes qui lui sont imputables. »

La question avait été inscrite à l’ordre du jour par Hervé de Charrette, député du Nouveau Centre du Maine et Loire, ancien ministre, notamment ministre des Affaires étrangères de 1995 à 1997, membre de la commission des Affaires étrangères, vice-président du groupe d’amitié avec l’Egypte, l’Iran, la Russie et la Syrie, Président de la Chambre Franco-Arabe de Commerce.....

L’un des autres combats d’Hervé de Charrette est de faire de Paris « une des plus grandes places de la finance islamique en Europe » selon oummatv. Ce qui serait, dit-il, l’ambition de la France. Or, qui dit finance islamique dit finance respectant la charia, on le sait, avec tout ce que cela implique...

Mais, revenons à ce que ce député disait d’Israël à l’Assemblée Nationale. Il fustige « la politique réactionnaire du Gouvernement israélien à l’égard du peuple palestinien » sans expliquer en quoi elle l’est. Il dénonce la construction de « 1 600 nouveaux logements dans la partie arabe de Jérusalem, qu’Israël occupe depuis quarante ans sans aucun droit, » alors que cet avocat devrait savoir que ce qu’il dit est faux

Il compatit avec « la malheureuse population de Gaza ...enfermée dans une vaste prison à ciel ouvert où des milliers de familles sont livrées à la misère, au milieu des ruines laissées par la guerre déclenchée par l’armée israélienne. » Il omet de dire que le mouvement du Hamas, considéré comme terroriste par l’UE ou les États-Unis, a été mis en place par cette population, il omet d’évoquer les milliers de roquettes lancées depuis ce territoire sur les populations civiles du sud d’Israël ce qui, après mainte mise en garde israélienne, a provoqué la guerre. Il force le trait, caricature, car la Bande de Gaza n’est pas un champ de ruines, des vivres, médicaments, produits de première nécessité sont envoyés par Israël par tonnes , il existe un commerce florissant mené par les tunnels creusés sous la frontière entre la Bande de Gaza et l’Égypte. Même l’Humanité cite un habitant de la Bande de Gaza qui aurait ainsi perdu 95.000 $ dans la destruction de l’un de ces tunnels Alors, misère ? Pas pour tous. Tunnels qui servent à importer des armes aussi, bien entendu ... L’Égypte qui a laissé faire construirait un mur pour mettre fin à ce commerce...

La situation est un peu plus complexe que les assertions manichéennes du député du Maine et Loire Celui-ci reprend aussi, bien entendu, les poncifs habituels : « colonisation, » « prisons, » « provocations. » Et il interpelle le French Doctor qu’est le ministre des Affaires étrangères accusant l’Europe de ne rien faire face à la situation qu’il décrit.

Les réactions suscitées ne sont pas anodines. Il y a celle du ministre, bien entendu. S’il s’indigne c’est que, estime-t-il, « vous ne pouvez pas dire que l’Europe ne fait rien. » Car, pour le reste, répond-t-il au député : « permettez-moi de vous dire que ( si ) nous sommes d’accord, hélas, sur tous les points que vous avez cité, qu’il s’agisse de la poursuite de la colonisation ou la situation insupportable à Gaza »....Il est vrai que le Quai d’Orsay est désinformé...Un désinformé consentant... car il suffit de lire Le Monde, par exemple, ce média qu’on ne peut soupçonner d’être pro-israélien pour constater que certains Palestiniens soi-disant « colonisés » vivent très bien alors que l’Autorité palestinienne en délaisse d’autres...

« Une chape d’ennui et de misère est aujourd’hui retombée sur Qalandia. Les dix minutes de voiture qui séparent le camp des cafés branchés de Ramallah ressemblent à une année-lumière. Ici, le dynamisme du premier ministre, Salam Fayyad, choyé par la communauté internationale et les 7 % de croissance enregistrés en 2009 n’impressionnent personne, » écrit Benjamin Barthe le 25 mars 2010.

Bernard Kouchner précise : « Nous avons, à partir de la conférence de Paris, mis au point avec Salam Fayad, Premier ministre palestinien, des projets qui se poursuivent jour après jour. La situation a changé en Cisjordanie, même si elle est encore extrêmement difficile. La situation ne change pas à Gaza, et nous le dénonçons. Le Président de la République a prononcé les mêmes mots à la Knesset et à Ramallah : nous n’avons jamais accepté l’annexion de Jérusalem Est, nous n’avons jamais accepté la poursuite de la colonisation, nous avons fortement dénoncé la construction de 1 200 appartements annoncée au moment de la visite du Vice-Président américain Joe Biden. » 1600, 1200 ? Peu importe, le Quai d’Orsay, à l’instar de l’administration Obama, a décrété qu’Israël ne peut construite à Jérusalem dans sa partie Est. Car, c’est uniquement de Jérusalem qu’il s’agit en effet. On sait que le gouvernement israélien a mis en place un gel des constructions en Judée Samarie pour une période de dix mois. Alors, peut-on sérieusement accuser Israël de « colonisation » ?
De plus, le ministre des Affaires étrangères fait état des efforts incessants de la diplomatie française pour faire plier Israël : « Que peut-on faire alors que tous les jours, à toutes les réunions, non seulement nous dénonçons mais nous proposons également. »

Autres réactions à cet acte d’accusation dressé par le député :

Applaudissements sur les bancs du groupe GDR, réactions lorsque le ministre juge "un peu excessif" de dire que l’Europe ne fait rien : Protestations sur les bancs du groupe SRC donc approbation des propos de M.de Charrette. Qui sont ces députés qui approuvent cette charge anti-israélienne caricaturale ?

Le groupe GDR est le Groupe de la gauche démocrate et républicaine est composé de 24 membres communistes, verts et ultramarins. Le groupe SRC, Socialiste, Radical et Citoyen regroupe 186 membres. Quant au Nouveau Centre, qui, par la voix de M. de Charrette, a ainsi mis Israël au banc des accusés à l’Assemblée nationale, il compte 20 membres.

Lors de cette séance le député communiste Roland Muzeau , vice-président du groupe d’amitié avec : - Costa Rica - Finlande - Japon - Jordanie - Qatar - Russie , donne ce conseil au ministre pour faire plier Israël : « Agissez sur les accords de coopération ! »


Source : [www.desinfos.com]


L'Islam en France : Kouchner chahuté à l'Assemblée Nationale
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Quand l'Assemblée Nationale devient un tribunal contre Israel

Hervé de Charette, dont on a vu l’échange avec Kouchner dans la vidéo ci-dessus, intervenait dans le cadre des questions au gouvernement, à l’Assemblée Nationale :

"Israël persécute depuis des décennies le peuple palestinien, et l’Union européenne pas plus que la France et son French Doctor de ministre ne font rien pour s’y opposer." « Rien, rien et encore rien », a martelé Charette, dont l’intervention avait le grand mérite d’être simple et claire.

Conflit israélo-palestinien - Réponse de Bernard Kouchner à une question d’actualité à l’Assemblée nationale (Paris, 24 mars 2010)

"Monsieur de Charette, j’ai bien entendu votre éloquent constat. Permettez-moi de le juger un peu excessif. Vous ne proposez pas plus d’action que vous ne dénoncez l’inaction. Permettez-moi de vous dire que si nous sommes d’accord, hélas, sur tous les points que vous avez cités, qu’il s’agisse de la poursuite de la colonisation ou la situation insupportable à Gaza, vous ne pouvez pas dire que l’Europe ne fait rien."


Ainsi le ministre des Affaires étrangères Kouchner, piteusement, dans la pure tradition de la politique arabe du Quai d'Orsay, s’est senti obligé d'approuver sur tous les points cités par Charette. Honte sur ce ministre des Affaires étrangères Kouchner qui se montre ouvertement parti pris dans le conflit israelo-palestininien en choissant unilateralement et hypocritement le camp palestien tout en ne perdant pas la moindre occasion afin de stigmatiser et de demoniser Israel.

Il y a eu les belles paroles de Sarkosy apportant son soutien a Israel lors de son dernier voyage dans notre pays et les faits concretises par l'action nefaste de la France au Moyen-Orient par l'intermediaire de son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Comme quoi, Nicolas Sarkozy ne tient pas ses promesses meme dans ce domaine en laissant Francois Fillon et Bernard Kouchner pratiquer une politique si peu equilibre dans le conflit du Proche-Orient a l'image de leurs predecesseurs.

Il n'est pas etonnant que sa cote de popularite soit au plus bas ( 30% aujourd'hui ! )

Rendez-vous en 2012 !! Les 83% de franco-israeliens et bien d'autres qui avaient apporte leur soutien a Sarkozy sauront s'en souvenir !!!


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Le Crif ( Conseil Représentatif des Institutions Juives en France ) publie un communiqué à ce sujet :

" Le CRIF est scandalisé d’apprendre que, lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, le mercredi 24 mars, le député du nouveau centre du Maine-et-Loire, Hervé de Charrette a interpellé violemment le ministre des affaires étrangères et européennes, sur le conflit israélo-arabe. Le député, par ailleurs Président de la Chambre de Commerce Franco-Arabe, a utilisé des mots d’une extrême dureté et peu diplomatiques pour stigmatiser le seul Israël, imputant au seul Israël toutes les fautes possibles et en absolvant au même moment les Palestiniens des choix tactiques qui sont les leurs et le Hamas, des crimes qui lui sont imputables.

Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères a réitéré l’engagement de l’Europe et de la France pour faire avancer le processus de paix, tout en disant, étonnamment : « nous sommes d’accord -hélas- sur toutes les parties que vous avez cité ».

Le CRIF estime que ce sujet doit être traité avec justesse et impartialité et ce type de débat demande de la tenue. Tout en réaffirmant son engagement pour la résolution pacifique de ce conflit et tout en soutenant que Jérusalem reste la capitale indivisible du peuple Juif depuis 3000 ans, le CRIF regrette fermement que l’hémicycle de l’Assemblée nationale devienne le siège d’un tribunal, lorsqu'il est question d'Israël. "
Re: Relations France-Israel
30 mars 2010, 01:20
Georges Frêche et Israël

Georges Frêche discours sur Israël


Georges Frêche discours sur Israël
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Le 24 juin, lors d’une cérémonie à Montpellier (parc Grammont) organisée par le Centre culturel juif à l’occasion de la « Journée de Jérusalem », Georges Frêche, président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, président de la communauté d’agglomération de Montpellier et membre du conseil municipal de Montpellier, a fait un discours reproduit sur le site Internet Dailymotion.

Voici quelques extraits de ses propos en italique avec commentaires.

« Moi je me souviens être allé à Tibériade lors de la guerre des Six jours (1967) et c’est là que je me suis fais un ami, je vais vous dire qui c’est : Nicolas Sarkozy. Eh oui, car on n’est pas du même bord, mais pour Israël on est du même bord. Et je suis ravi que pour la première fois la France ait élu au suffrage universel direct - ça sera mon bonheur dans mon malheur - ait élu un juif président de la République. On avait eu Léon Blum et Mendès France premiers ministres, mais on n’avait jamais eu un juif élu au suffrage universel, c’est un beau succès. Et en plus avec Kouchner ministre des affaires étrangères, qu’est-ce que vous voulez de plus ? »

« Alors je vais dire à mon ami Kouchner : "et quand c’est que tu reconnais Jérusalem capitale d’Israël ?". »

« Un des vétérans d’Israël, à la fondation d’Israël, (Shimon) Pérès, je suis heureux qu’il ait été élu président de la République. Ça fait très plaisir et j’espère le saluer lors de ma prochaine visite en Israël. Et puis j’ai un autre ami, mais je vais pas me mêler de vos affaires intérieures, mais je connais bien l’ami Barak et je suis heureux de voir sa récente nomination à la tête d’un parti israélien que j’aime (le Parti travailliste). »

« Vous savez qu’ici (il parle de Montpellier !) nous sommes une zone libérée d’Eretz d’Israël depuis trente ans. Alors je voudrais vous dire que nous, pour le mur que vous érigez contre les attentats, à l’époque où tout le monde hurlait, nous avons ici à Montpellier soutenu la faction (sic !) de ce mur parce que, bien sûr, je savais bien que ça faisait pas un plaisir fou aux Israéliens de faire un mur, mais c’était la seule façon d’éviter des dizaines de victimes innocentes semaine après semaine. Ce mur était justifié, tellement justifié qu’il a fait tomber de façon extraordinaire le nombre des attentats meurtriers en Israël. »

« Je sais qu’Israël est un petit Etat qui a quelques millions d’habitants au milieu de plus de 200 millions d’Arabes qui ont toutes les terres qu’il faut pour assurer le développement. D’ailleurs, regardez, les seuls qui aient laissé les Palestiniens dans les camps, c’est les Libanais. Mais ailleurs, les Palestiniens, qui sont souvent des gens intelligents, se sont investis dans la population en développement économique, en Egypte, en Jordanie, voire en Syrie, ils peuvent le faire demain au Liban. »
« Les Iraniens sont de dangereux adversaires, ils sont en train de se doter de la bombe atomique, et c’est pour Israël un danger permanent et constant, auquel votre gouvernement est sensible et je comprendrais éventuellement un jour, je me souviens de la centrale Osiris (sic ! il veut parler d’Osirak, centrale irakienne détruite par l’aviation israélienne en juin 1981), toute mesure préventive éventuelle. »


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Quel beau discours pro-israelien de Georges Frêche, à l’occasion de la “Journée de Jérusalem”!!

Quant aux positions respectives de Bernard Kouchner et de Laurent Fabius sur Israel elles ne sont pas "tres ......" ! Oh, pardon, je voulais dire "pas tres pro-israeliennes" !!!

Georges Frêche est actuellement président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, président de la communauté d'agglomération de Montpellier et membre du conseil municipal de Montpellier. Il a été député socialiste de l'Hérault.

Georges Frêche a été également maire de Montpellier de 1977 à 2004. Il a été obligé d'abandonner ses fonctions de maire en 2004 pour cause de cumul des mandats lorsqu'il est devenu président de la région Languedoc-Roussillon.

Rappelons que Frêche a été exclu du PS en janvier 2007, mais qu’il a garde le soutien des élus de gauche dans sa région. Il a ete d'ailleurs reelu sans probleme lors des dernieres elections regionales de Mars 2010



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Georges Frêche, Israël, les juifs et l’antisémitisme : La polémique vue d'Israël

Reportage et interview sur Guysen tv de Michel Lévy, journaliste, sur les accusations d'antisémitisme, vues d'Israël.



Premiere Partie



Deuxieme Partie

Georges Frêche, un Grand Monsieur, ami des juifs et d’Israël - Par Bernard Darmon - 30 janvier 2010

J’avais rencontré Georges Frêche alors que j’étais vice président de l’UEJF en 1982. Je suis indigné par ceux qui lui font porter aujourd’hui la casquette d’un judéophobe, parce que ce Monsieur est exactement l’inverse.

Toute sa vie est le témoignage d’une véritable et sincère amitié à l’égard du peuple juif et d’Israël. Beaucoup de ceux qui se sont précipités sur une petite phrase malheureuse pour y voir la démonstration d’un quelconque antisémitisme sont pour la plupart eux-mêmes loin de l’intégrité de Georges Frêche sur ce sujet.

Ce Monsieur est un énorme personnage qui ne vit pas forcément à la bonne époque, celle des faux semblants et du parler « médiatique ». Il est de ces hommes qui connaissent l’Histoire et qui seront toujours du côté de la justice et de ceux qui souffrent.

Sa sortie sur Fabius est peut-être inadéquate, mais il s’en est expliqué par courrier personnel à Fabius écrivant que son propos « n’avait aucune connotation religieuse », que cette expression française signifiait « ne pas avoir confiance en quelqu’un », et je le crois, comme je sais qu’il n’est pas raciste.

L’affaire est close, et que ceux qui veulent le détruire politiquement arrêtent d’inventer des « cabbales » à son encontre – Utilisant ce mot “cabbale”, peut-être quelques débiles viendront me traiter d’antisémite - et aillent le combattre sur le terrain ou ils savent n’avoir aucune chance, celui des idées et des actes.

Re: Relations France-Israel
30 mars 2010, 03:04
Kouchner, les juifs, Israël et.... - Réponses à Yerouchalmi - 13 nobvembre 2008

Source : [yerouchalmi.web.officelive.com]

.....Bernard Kouchner .... - Sa vision sur la politique israélienne est critique à l’égard d’Israël mais il a en commun avec Sarkozy de n’être ni antiaméricain ni anti-israélien :

« Nul ne peut me soupçonner d’avoir un regard négatif sur Israël. Je fais partie de ceux qui savent encore d’où vient Israël, pourquoi il a été créé par une décision de l’ONU, qu’il ne s’agit pas d’une conquête coloniale malfaisante mais des suites de l’antisémitisme chronique et de la Shoah. Je pense que le sionisme a été le mouvement de libération nationale du peuple juif. Cette mission accomplie, Israël doit mener une politique comme les autres nations, même s’il doit protéger davantage sa sécurité que ne le font d’autres Etats. Et qui doit donc vivre en paix avec ses voisins, seul moyen d’être en sécurité ».

Rappelons aussi qu’avec Glucksmann, Bruckner, Adler, Romain Goupil, Pierre Lellouche et Hervé Mariton, il a été une des rares personnalités françaises à ne pas désapprouver la guerre engagée par les USA et leurs alliés contre l'Irak. Kouchner avait aussi qualifié Tariq Ramadan de "crapule intellectuelle", en réponse à son texte intitulé "Critique des intellectuels communautaires" et dans lequel il s'attaque aux "intellectuels juifs français".

Qui est donc Kouchner

Né en 1939, Bernard Kouchner est un médecin et homme politique français, co-fondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, de nombreuses fois au gouvernement (Emploi, Santé, Affaires étrangères), député européen et haut fonctionnaire de l’ONU. Bernard Kouchner a administré le Kosovo en tant que haut représentant de l'ONU dans un pays ravagé par la guerre, pour y diriger l'humanitaire, l'administration et l'élaboration d'institutions démocratiques. Il a publié divers ouvrages dont « D. ieu et les hommes », avec l'abbé Pierre. Il est père de 4 enfants : Julie, Camille et Antoine, avec Évelyne Pisier, prof de droit, et Alexandre (1986), de Christine Ockrent.

D’un père juif et d’une mère protestante, sa vie militante le mène du PC au PS. Après sa révolte de mai 68, il part au Biafra avec le Secours médical français qu’il contribue à transformer en Médecins sans frontières. Estimant que la politique de neutralité de la Croix-Rouge a été une erreur, cette association allie aide humanitaire et sensibilisation auprès des médias et des institutions politiques. À 69 ans, il est le doyen d'un gouvernement dont la moyenne d'âge est 54 ans.Kouchner s’est forgé un parcours sous le signe de la bougeotte. Ses détracteurs pointent son ego surdimensionné. Lui refuse de renier son franc-parler. Après 40 ans de voyages à travers le monde, le French Doctor n’a pas l’intention de s’assagir. Et entend transformer ses bureaux en « ministère de la Mondialisation».


Interview

Q - Vous êtes né dans une Europe qui ne voulait pas des Juifs qui y vivaient.

R - J’étais enfant à l’époque. Toute ma famille, hélas, n’a pas survécu à la guerre : mon grand-père et ma grand-mère sont morts à Auschwitz. Heureusement, mes parents n’ont pas été arrêtés. Mon père était membre de la Résistance et persistait à vivre à Paris et parfois vivait à la campagne. Il y a eu beaucoup plus de Français qui ont protégé des Juifs que ce qu’on pense, et c’est important de le dire. Dans la campagne poitevine, de nombreux amis nous ont protégés.

Q - Dans l’un de vos livres (‘Les Guerriers de la Paix’, Grasset), vous utilisez la définition de Sartre selon lequel le Juif est défini par le regard de l’autre qui le voit comme juif. D’un point de vue religieux, vous n’êtes pas juif, mais pensez-vous qu’à ce poste de ministre des Affaires étrangères, certains vous regardent en tant que juif ?

R - Ce serait un honneur ! La réponse est probablement oui. J’en reviens à la formule du livre : je suis juif quand je veux ! Cela dépend de mon interlocuteur. C’est là toute la difficulté et le choix auquel nous devons faire face. Je suis à moitié juif. Je suis juif lorsque je le veux, lorsque l’antisémitisme menace. On peut décider de ne pas s’en préoccuper, mais la réalité, l’histoire et le racisme sont des choses qui vous poursuivent toujours et qui, en fin de compte, vous rattrapent.

Q - Vous n’avez donc jamais pensé à changer votre nom ?

R - Jamais. Certains l’ont fait, pas dans ma famille. Mon père était médecin à Montreuil, aux Lilas, au Raincy, à Bobigny. C’était un homme de gauche, un militant sans parti. Il venait d’une famille juive de Lettonie. Celle de ma mère était du Vaucluse, déchirée entre protestants et catholiques. Ce fut une belle rencontre. Mais rien à voir avec l’establishment que j’ai d’ailleurs positivement bousculé comme ministre de la Santé. Mon père, très cultivé, connaissait par cœur des milliers de vers qu’il m’a fait apprendre, mon préféré : “Je connais gens de toutes sortes/Ils n’égalent pas leurs destins/Indécis comme feuilles mortes/Leurs yeux sont des feux mal éteints/Leurs cœurs bougent comme leurs portes”, Apollinaire.

Q - Votre relation avec Israël ?

R - Je vais en Israël comme ami d’Israël et en Palestine comme ami de la Palestine, et en tant que ministre d’un pays qui a joué un rôle important dans la naissance d’Israël. Je tente de faire comprendre la nécessité de 2 Etats vivant côte à côte, Israël et Palestine. Pourquoi Israël ne déclarerait-il pas unilatéralement qu’il est prêt à reconnaître immédiatement un Etat palestinien et n’aiderait-il pas une administration non corrompue à se mettre en place ? Il faut montrer qu’Israël se trouve aux côtés des Palestiniens qui veulent la paix. Si les choses progressent en Cisjordanie, cela prouvera que la paix est possible. Israël a évacué Gaza et le Liban et ce fut un beau geste, mais sans négociations : on rentre, on frappe, on sort. Ce n’est pas ainsi, qu’on mène une politique.
La France a proposé son soutien et une aide pour que des négociations aient lieu à Paris.

J’espère vivre assez longtemps pour voir le moment où la paix viendra. J’ai la chance d’être ministre des Affaires étrangères et je serais heureux en ami, d’ajouter une petite goutte d’eau claire à cette mer de tourmente et de brutalité.

Q - Serez-vous l’émissaire d’une nouvelle politique étrangère ? La "politique arabe" de la France n’existe-t-elle plus ?

R - Le Président de la République dirige la politique extérieure de la France, même si je pense parfois l’influencer. Il ne m’a presque jamais rien interdit. Le président possède la qualité d’être ouvert à la discussion. Certes. Je constate qu’en Conseil des ministres, on discute, ce que l’on ne faisait jamais sous Mitterrand ou Chirac.

Il y a une politique arabe de la France mais j’espère qu’elle ne sera pas exactement la même. Il ne s’agit pas d’une politique pro-arabe. C’est une politique qui considère le monde arabe comme des pays importants avec lesquels il faut travailler, dès lors qu’ils sont différents. Nous ne portons pas sur eux un regard orientaliste, de colonialistes ; ils sont chez eux et décident pour eux. Nous agissons, suggérons, écoutons là aussi. Il y a des moments dans lesquels il faut trancher et quand le processus de paix est dans l’impasse, chacun doit assumer ses responsabilités mais nous n’en sommes pas encore là. Nous avons une politique de fraternité avec Israël, en nous souvenant des raisons de sa création et de son existence mais nous pouvons être fraternels avec le monde arabe. C’est le résultat d’un processus politique et d’une pensée stratégique.

Q – Sur le Hezbollah ?

R - Les Européens n’ont pas inscrit le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes car il constitue une partie de la population libanaise qui, politiquement, joue un rôle très important. Je connais depuis longtemps le peuple chiite que l’on a, pendant des années, considéré au Liban comme la lie de la terre. Pour certains, que je condamne, l’extrémisme était la solution. Je suis partisan du dialogue politique et ne regrette pas d’avoir parlé avec le Hezbollah. En demandant pardon aux victimes de la guerre ou d’autres attentats, je suis d’avis qu’il est plus facile de parler avec ses amis qu’avec ses ennemis; pour faire la paix, il faut parler avec ceux qui font la guerre.

Q - Cette conviction vous vient de l’époque où vous soigniez les Palestiniens lors du "septembre noir" en Jordanie ?

R - Oui, et aussi du Liban et de Gaza, c’est toujours très dangereux. Je hais la neutralité et j’aime l’impartialité. J’ai appris, en travaillant dans l’humanitaire, qu’on ne peut être neutre, mais qu’on peut être impartial, offrir le même traitement aux deux populations car la souffrance se trouve des deux côtés, même si elle n’est pas identique. Malheureusement, les souffrances des uns et des autres ne se neutralisent pas mais s’accumulent, cette souffrance-ci et puis cette souffrance-là…

Q - L’Iran est-il devenu un élément incontournable de l’instabilité régionale ?

R - Et aussi de sa stabilité. L’Iran est un élément-clé au Moyen-Orient, notamment pour ce qui concerne son projet nucléaire, un danger potentiel auquel nous attachons une très grande importance. L’Iran est un grand pays, les Perses sont une population civilisée et ancienne qui a joué un rôle majeur entre l’Asie et le Proche-Orient. Ils veulent occuper à nouveau leur place. Je suis un ami d’Israël et je pense que personne n’a le droit de remettre en cause l’importance de la sécurité d’Israël. Mais Israël ne peut vivre dans l’insécurité et dans une bataille qui ne finit jamais. Quand Begin a bombardé le réacteur nucléaire en Irak, tout le monde l’a condamné. Mais il avait raison ! Cela ne l’a pas empêché d’être un homme de paix. Il a bombardé mais il voulait aussi la paix et savait qu’il n’y avait pas de solution autre que militaire.

Q - Mais en Iran le choix sera-t-il, comme l’a dit Sarkozy, "la bombe ou le bombardement".

R - J’espère que nous n’en arriverons jamais là. Il y a de nombreuses voies à explorer, ce sera l’honneur de la diplomatie que de se montrer obstinée. Quand le président iranien appelle à la destruction d’Israël, il a face à lui une réaction déterminée de la France qui fait savoir son effarement. Ecoutons, négocions toujours et préparons-nous au pire.

Q - Israël doit-il accueillir les réfugiés du Soudan ou les expulser ?

R - Je n’ai pas à décider pour les Israéliens mais c’est un devoir de les accepter, exactement comme Israël a accueilli les Juifs d’Ethiopie - et j’y ai participé avant même l’Opération Moïse - et les Boat People du Vietnam. Les rejeter serait la négation de la générosité fondatrice d’Israël......

Re: Relations France-Israel
01 avril 2010, 05:34
Economie / Sciences - La collaboration franco-israélienne au beau fixe - Par SARAH-NOÉMIE POLLATSCHEK - Pour Jerusalem Post edition en francais - 28 Mars 2010

Si les relations entre la France et Israël se sont considérablement renforcées ces dernières années, elles semblent prendre un tournent majeur dans le domaine de la science. Quinze chercheurs israéliens et douze chercheurs français, tous lauréats du Conseil européen de la Recherche (ERC) et retenus pour l'originalité de leurs travaux, se sont rassemblés du 8 au 11 mars à Jérusalem. Objectif : partager leurs connaissances et le fruit de leurs recherches. Une première pour ce type d'événement où le maître-mot est l'interdisciplinarité. "Aucun domaine de la recherche n'a été exclu et c'est ce qui en fait un événement unique en ce genre", explique le Pr Seboun, attaché scientifique de l'Institut français. "Ces lauréats de l'ERC sont les prix Nobel de demain", affirme Christophe Bigot, l'ambassadeur de France.

“Un lien particulier rattache la France et Israël : leur passion commune pour la découverte et la culture.” - Christophe Bigot

A l'occasion de ce symposium, les scientifiques ont été reçus le 8 mars par Shimon Peres à sa résidence. L'enthousiasme du président israélien pour la science et les technologies est réputé, et représente un soutien fort pour la coopération. "Israël a compris depuis longtemps l'importance de la recherche et son impact pour le développement économique", poursuit Bigot. "Il investit chaque année un budget important pour promouvoir la science."

Cette rencontre, organisée conjointement par le ministère Israélien de la Science, le ministère français des Affaires étrangères, la Fondation France-Israël et l'Ambassade de France a pour vocation la consolidation des échanges entre les deux pays. "Les relations entre la France et Israël ont connu des hauts et des bas", déclare Bigot, "mais les deux pays ont un lien particulier qui les rattache : leur passion commune pour la découverte et la culture."

La science : faciliter le quotidien

De nombreux scientifiques israéliens se rendent chaque année en Allemagne pour étudier, confie l'ambassadeur. Il aimerait que la France devienne elle aussi une destination prisée pour ces jeunes chercheurs. "Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de l'éducation. De nombreux Israéliens sont francophiles, et la France sans aucun doute pourra devenir une adresse pour l'excellence scientifique." Si ce genre d'événement permet la naissance de projets communs ou de nouvelles idées, il représente également un excellent moyen pour combattre les préjugés et changer les mentalités.

"Certains de mes condisciples ont changé totalement d'opinion sur Israël grâce à notre collaboration", confie le Dr Assaf Aharoni, chercheur à l'institut Weizmann. "De véritables amitiés sont nées et certains scientifiques viennent séjourner plusieurs fois par ans en Israël." Et d'ajouter : "Je pense que les Israéliens sont appréciés pour leur approche non conventionnelle de la science, pour leur originalité. Et ces rencontres pour nous, Israéliens, isolés dans ce Moyen-Orient hostile, érigent un pont culturel vers l'Europe."

La science, dont la compréhension est cruciale pour le destin de l'humanité, reste réservée aux plus qualifiés. Si notre civilisation baigne dans la technologie, contrairement aux apparences, un faible pourcentage seulement de la population possède une véritable culture scientifique.
Rendre la science "accessible et attractive", telle est l'ambition de l'Ambassade de France et de son délégué aux sciences, le professeur en génétique Eric Seboun. "Chaque découverte influence le quotidien de chacun d'entre nous et engendre des changements dans notre avenir prochain. La vulgarisation de la science est impérative pour sensibiliser le public aux avancés de notre temps et pour permettre à tous l'accès à la connaissance."

Trente ans de coopération franco-israélienne

Les premiers accords entre la France et Israël relatifs à la coopération dans le domaine de la recherche et du développement ont été signés en 1992. En 2004, le Haut conseil franco-israélien de la recherche est mis en place à l'initiative des gouvernements des deux pays. Son objectif : stimuler la coopération en définissant des thèmes prioritaires. Six projets communs doivent être élaborés sur un laps de temps de deux ans. Le budget est paritaire, et d'un montant de 500 000 euros par an. En 2008, un accord de coopération dans les domaines de l'environnement, de la gestion des ressources en eau, de la protection de la nature et de l'efficacité énergétique a été signé entre les deux Etats.

Des projets communs ont été élaborés : la production d'énergie alternative par le recyclage des déchets ménagers, ou encore la commercialisation prochaine de la voiture électrique en Israël, développée conjointement par l'entreprise israélienne Better Place et le géant français de l'automobile Renault. Aujourd'hui, la France occupe le quatrième rang des partenaires scientifiques d'Israël. Chaque année, environ 200 chercheurs du CNRS partent en mission pour l'Etat hébreu, et des colloques sont organisés.

Cette collaboration s'effectue notamment avec les laboratoires de l'Université hébraïque de Jérusalem, de l'Institut technologique Technion ou de l'institut Weizmann. Des subventions sont proposées et des échanges universitaires organisés. Les bourses Chateaubriand (délivrées par les ambassades françaises à l'étranger) permettent aux laboratoires français d'accueillir des jeunes chercheurs pour une durée de 6 à 12 mois. Le montant de la bourse : 1 704 euros par mois pour un doctorant et 2 055 euros pour un post-doctorant, voyage et assurance maladie compris.

Un programme de volontariat international est également suggéré aux étudiants en thèse ou en post-doctorat pour une période pouvant atteindre deux ans. Le financement est assuré conjointement par l'Ambassade de France et par l'organisme d'accueil. "Israël a compris précocement que les avancées technologiques permettent au long terme des bénéfices économiques et des efforts ont été investis dans la recherche. En France, la prise de conscience a été plus tardive mais un changement est en cours. Cette coopération ne peut être que bénéfique pour nos deux pays et il est intéressant pour la France de découvrir les innovations israéliennes" ponctue le Pr Seboun.

Il est vrai que ces dernières années, la polémique a été lancée pour permettre la démocratisation de la science. Mais la réalité se révèle difficile pour les scientifiques. Les postes peu nombreux, donnent lieu à une concurrence rude au terme de laquelle seuls les plus doués sont retenus.

Re: Relations France-Israel
01 avril 2010, 23:09
Le jour où Nicolas Sarkozy rencontre Obama et parle d'Israël - par Jean-Pierre Bensimon - Pour Objectif-info - 31 mars 2010

Source : [www.objectif-info.com]

Au cours de la conférence de presse qu'il a donnée en compagnie d'Obama à Washington, le 30 mars dernier, Sarkozy a évoqué en quelques mots la question israélo-palestinienne. Il a déclaré en tout et pour tout ce qui suit:

"Pour le Moyen-Orient, c'est une très bonne nouvelle que les Etats-Unis s'engagent à ce point. Bien sûr que la paix au Moyen-Orient c'est l'affaire des Palestiniens et des Israéliens. Mais l'absence de paix au Moyen-Orient c'est un problème pour nous tous, parce que ça entretient le terrorisme partout dans le monde, et je dois dire ma solidarité absolue avec le président Obama dans la condamnation du processus de colonisation. Tout le monde sait combien je suis engagé au service de la sécurité d'Israël, mais la colonisation n'amène en rien à la sécurité d'Israël. Il est venu le moment où il faut prendre des initiatives en faveur de la paix."


Nous sommes à l'ère de la confusion. Aujourd'hui, certaines formules reprises en boucle, certaines expressions censées décrire la réalité, deviennent vérité d'évidence, alors qu'elles ont été conçues et imposées pour masquer le réel, et rendre impossible le choix éclairé du citoyen et de l'opinion. C'est le cas du réchauffement climatique par exemple, un fait soi-disant établi par la science, alors qu'on est bien en peine de le définir ou de fournir de vraies preuves de son existence. Les fausses évidences sont des atteintes à la liberté du citoyen plongé dans la confusion et privé des moyens de comprendre le monde qui l'entoure. Le conflit israélo-palestinien est le royaume des évidences truquées et le petit discours de Sarkozy à Washington est un modèle d'inversion de la simple vérité à coup d'évidence. En voici trois illustrations.

1) "Pour le Moyen-Orient, c'est une très bonne nouvelle que les Etats-Unis s'engagent à ce point."

En Europe, on a beaucoup critiqué G. W. Bush pour sa passivité dans le conflit du Proche-Orient. En fait, épousant l'habile position des Palestiniens de Ramallah, les Européens lui reprochaient de ne pas imposer assez de choses à Israël. Cette critique était doublement absurde. Bush est énormément intervenu sur la situation dans cette région. Il a imposé l'idée, devenue impérative, d'une solution à deux état, il a poussé à l'évacuation de Gaza dont on connaît les conséquences pour la région, et il a obtenu que le Hamas soit autorisé à présenter ses candidats à des élections qu'il a gagnées, mais dont il aurait dû être exclu faute de reconnaitre les traités qui les imposent. Bush a aussi répandu le mythe de la différence entre le terrorisme d'attentats-suicide qui a touché l'Amérique, l'Europe et le reste du monde d'un coté, et le terrorisme-suicide contre les Israéliens de l'autre. Il a également contribué à la mystification présentant Mahmoud Abbas comme un dirigeant modéré. Il s'est cependant abstenu de jeter Israël "sous les roues de l'autobus".

Effectivement, Israël constitue pour l'Amérique (et l'Europe) une sorte de verrou contre le déferlement jihadiste qui pourrait emporter les régimes alliés des Occientaux de Jordanie,du Golfe, d'Arabie saoudite et d'Égypte. Bush a donc veillé à ce que la balance des forces n'emporte pas Israël, fournissant à ce pays un appui diplomatique contre les emportements du noyau de dictatures et de tyrannies qui domine l'ONU, ainsi que les surenchères de nombreux états européens, au premier rang la France de Chirac.

La politique d'Obama est-elle une bonne nouvelle? On observe que cette politique a frappé de stupeur l'opinion et la classe politique américaine dans son ensemble. Obama s'est aligné sur les demandes palestiniennes – mais l'attitude de Bush était assez semblable –; surtout, il a tordu publiquement le bras d'Israël. Il désire apparemment qu'Israël consente à briser la colonne vertébrale de son espérance multiséculaire, le retour de Jérusalem à la nation juive, et qu'il accepte de baisser les bras sur les dispositions les plus essentielles de sa sécurité : paralyser l'effort de guerre du Hamas à Gaza, exiger un état palestinien non jihadiste en Cisjordanie, et être doté de frontières défendables. Cette dernière exigence est prévue par les grandes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptées sous l'égide des gouvernements américains successifs depuis plus de quatre décennies (la résolution 242 date de 1967). En gros, la bonne nouvelle d'Obama, c'est qu'il continue la politique pro palestinienne de Bush, mais qu'à la différence de son prédecesseur, il jette Israël sous l'autobus.

Cela correspond-il aux intérêts américains et aux intérêts de la France? C'est tout le contraire. Le déchainement verbal d'Obama, surtout après le vote de sa loi sur la santé, l'humiliation publique infligée à ses dirigeants démocratiquement choisis, les accusations énormes portées mezzo-voce, comme la mise en danger de la vie des soldats américains partout dans le monde, tout cela a eu pour unique effet de renforcer comme jamais l'intransigeance arabe et palestinienne, et de donner de nouveaux espoirs aux partisans de la violence. Du coté des dirigeants politiques "modérés", ce qui était leur programme maximum est devenu la concession minimum à obtenir avant même l'ouverture d'une négociation. Pour les jihadistes, c'est l'annonce de la fin imminente de l'état des Infidèles juifs, le temps de la guerre sainte contre les Juifs que réclame une certaine lecture du Livre saint, et tous les média financés par l'Europe dans les Territoires. Si l'objectif des Américains et des Français était un accord de paix négocié, c'est plutôt un échec.

Mais si l'on prend un peu de hauteur, les conséquences des emportements récents de l'administration américaine contre Israël sont beaucoup plus graves.

Soit Israël s’incline et exécute les ukases qu'on lui impose, et alors il va entrer dans un cycle de dislocation interne, ayant perdu avec Jérusalem le symbole national de ses aspirations, et ayant renoncé à une sécurité intraitable, le ciment de sa société. On peut imaginer que s'ouvrirait un épisode de très grande instabilité marquée par des troubles et des guerres (fruits de la faiblesse des "modérés" palestiniens, d'une poussée du jihad revigoré, et d'une influence de plus en plus marquée de l'axe Iran-Syrie). Troubles, guerres, et sentiment de mise au ban du monde civilisé se combinant pour créer cette situation de désespoir et de faillite économique, menant les israéliens à quitter leur pays dans une spirale d'affaissement. C'en serait fini d'Israël, mais aussi du providentiel verrou qui fit barrage naguère à la pénétration soviétique dans les états pétroliers alliés de l'Occident et qui permet aujourd’hui à l'Europe et à l'Amérique de disposer d'une sécurité contre la poussée jihadiste qui risque bien de "somaliser" les grands états arabes du flanc sud de l'Europe.

Soit Israël refuse, et entre dans une opposition frontale avec l'administration américaine. Au lieu de s'occuper du péril iranien, celle-ci mettra alors en application les menaces qu'Obama n'a pas manqué d'énumérer à Netanyahou lors de leur sinistre entrevue à la Maison Blanche : une coalition euro-américaine ferait passer une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU imposant une partition de Jérusalem, la création d'un état palestinien, et éventuellement le déploiement de troupes occidentales en Cisjordanie sur les frontières du nouvel état, face à Israël. Imaginons l'hypothèse apocalyptique où un soldat américain serait tué par des balles israéliennes ! Cette phase diplomatique serait bien naturellement assortie d'un embargo sur les livraisons d'armes (qui est déjà imposé de facto pour les matériels sensibles) et peut-être de mesures commerciales et financières. On voit mal le gouvernement Netanyahou résister à un tel tsunami. S'ouvrirait alors une période de troubles politiques en Israël opposant les partisans de la capitulation sans conditions et les tenants de la résistance. Toutes les aventures deviendraient possibles, encouragées par les provocations inévitables du jihad moyen-oriental encouragé par l’axe Iran-Syrie, et les répliques armées d'Israël. Ce scénario rejoint le précédent, une spirale de décomposition aboutissant à la lente disparition de l'état juif dans des tourbillons qui n'épargneraient pas l'Europe. La seule éventualité favorable serait que ce soit Obama qui cède sous la poussée du Congrès et de l’opinion, les élections de novembre approchant à grands pas.

Ce scénario plutôt épouvantable pour toutes les parties, c’est la bonne nouvelle qu'a annoncée le président Sarkozy le 30 mars à Washington.

2) "L'absence de paix au Moyen-Orient, ça entretient le terrorisme partout dans le monde"

Le président s’interroge sur les conséquences de la non-paix mais étrangement il ne se pose pas la question des causes de l'absence de paix au Moyen-Orient. Dans son fameux discours du 14 juin 2009 à l'université Bar Ilan, Netanyahou, lui, a posé cette question indispensable dans la mesure où l’impasse dure depuis plusieurs décennies, ce qui n'est pas courant pour un conflit de l'époque contemporaine. La réponse que le premier ministre a donnée est du plus grand intérêt car elle ne met pas en cause tel ou tel homme, tel ou tel groupe politique ou idéologique, mais l'un des fondements civilisationnels des peuples de la région. Il y a d'un coté une nation juive qui a une longue histoire, un ancrage dans cette terre remontant à l'antiquité, une présence quasiment ininterrompue à Jérusalem sauf dans les brefs épisodes où elle était rigoureusement interdite, présence surement majoritaire depuis le 19ème siècle. De l'autre il y a une immense région colonisée il y a près de 14 siècle par l'expansion arabe (13,5 millions de km2, contre un peu plus de 20.000 pour Israël) où s'est répandu depuis l'effondrement du califat ottoman un islam de guerre et de revanche (le wahhabisme déjà présent mais revigoré après 1945 et l'islam des Frères musulmans qui a accouché du Hamas et d'Al Quaeda), professant qu'un pouvoir Infidèle ne saurait se perpétuer sur une terre qui a été un jour une terre d'islam.

Si la guerre n'a pas trouvé de solution depuis si longtemps, c'est parce que, sauf à se voir accusés d'être des ennemis d'Allah voué à l'exécution par le premier venu, les dirigeants arabes ne peuvent pas reconnaître l'existence d'un pouvoir non-musulman entre le Jourdain et la Méditerranée, quelle que soit sa taille et ses orientations politiques. Anouar el Sadate en a fait l’expérience. Comme Israël ne veut pas rendre l'âme de son plein gré, il subordonne la cession de l'espace tampon entre le jihad et lui-même, la Cisjordanie, à sa reconnaissance pour ce qu'il est : un pouvoir juif, non-musulman, au Proche-Orient. Israël a accepté les compromis les plus improbables et risqués, mais jamais un dirigeant arabe n'a accepté de signer un texte avalisant de façon définitive la création d'un état palestinien subordonné à la reconnaissance d'Israël, toute revendication ultérieure étant exclue. Et cela dure depuis 1937.

Pour Nicolas Sarkozy, en vertu d'une théorie chère au Quai d'Orsay désormais adoptée par l'administration Obama, le conflit israélo-palestinien est la source de tous les autres conflits au Moyen-Orient, voire dans le monde entier. Il faut y mettre un terme, fût-ce en imposant une solution avec brutalité, pour en finir avec le terrorisme.

Mais imposer quelle solution? Celle qui consiste à éliminer Israël? Ou celle qui consiste à imposer au monde arabe ce dont il ne veut pas, la reconnaissance d'un état juif. La première solution, éliminer Israël, est possible on l'a vu. Israël vit en osmose avec le monde occidental et il ne survivrait pas à l'opération chirurgicale qui semble tenter M. Obama et ses amis. Mais que de troubles et de guerres en perspective. L'Occident déjà fort mal en point survivrait-il lui-même au tourbillon? Dans quel état ? La question mérite d'être posée.

La seconde solution est impossible à mettre en œuvre. Nul ne pourra imposer aux Arabes qui refusent Israël pour des raisons religieuses dans un contexte tribal de signer leur arrêt de mort. Ils n'accepteront que des textes en trompe l'œil, permettant de passer d'une étape à la suivante du processus d’affaiblissement puis d'effondrement du pouvoir juif.

Pointe alors une troisième hypothèse, celle que MM. Obama et Sarkozy n'envisagent pas : la consolidation d'un équilibre stratégique entre Israël et son environnement, un appui politique, diplomatique et militaire dissuasif accordé à ce pays permettant de convaincre les amateurs d’épreuve de force et tout le jihad international que ce pays est imprenable aujourd'hui, et que c'est une tâche pour les générations futures si cela leur chante. La seule chance, non de la paix mais de la non-guerre, c'est un Israël fort et soutenu. Il a suffi de quelques déclarations outrancières sur commande des collaborateurs d'Obama pour allumer immédiatement des émeutes à Jérusalem. L'effet inverse est tout aussi facile à obtenir. Si l'on veut vraiment la paix, Monsieur le président de la République, c'est du coté d'Israël qu'il faut se mettre. C’est le seul moyen d’assagir les fauteurs de guerre. Mais il faut pour cela être un homme d'état, ce qui n'est pas nécessairement aisé, et faire preuve de la constance voulue face aux pressions et aux manœuvres dilatoires des dictatures et des chefferies arabes.

Et le terrorisme? C'est là une vraie question. Et la réponse n’est pas celle du président. Pourquoi y a-t-il dans le monde arabe autant de jeunes hommes qui haïssent à ce point l'Occident ? A cause de son soutien à Israël? Pas du tout. Le journaliste Bret Stephens en a donné dans The Wall Street Journal une explication lumineuse. Si ces gens se sentent à ce point offensés par l'Occident, c'est parce que l'idéologie de Hassan al-Banna et Sayyid Qotb, leur boussole, s'est construite dans le rejet le plus absolu du mode de vie et de la façon d'être de la civilisation occidentale. La femme libre, des droits aux homosexuels, la liberté religieuse et le droit de ne pas croire, les outrances des pop stars et du cinéma, la musique elle-même, représentent pour ces idéologues religieux des agressions d'une intensité insoutenable. Devant ce spectacle, même à distance, des démagogues mettront facilement un fusil ou un couteau entre les mains du jeune jihadiste et une ceinture d'explosifs à sa taille. Et s'ils veulent savoir pourquoi le phénomène s'est étendu au monde entier, nos chers amis américains devront s'interroger sur les milliards de dollars saoudiens, issus du pétrole, qui ont irrigué pendant des décennies les madrassas et les autres institutions religieuses musulmanes des trois continents, Europe comprise. Ces milliards de pétrodollars saoudiens ont transformé l'islam traditionnel du monde musulman en un islam belliciste, et l'idéologie des peuples islamisés à cette sauce en une haine anti occidentale inextinguible. Anti occidentale, pas antisioniste, cela lui ferait trop d’honneur le sionisme étant une quantité trop négligeable. Mais s'attaquer à ce genre de question, prendre le problème à la racine, voila qui est sans doute plus difficile et exige plus de trempe que de s'en prendre à Israël au moment où ses nombreux ennemis conjuguent leurs menaces contre lui comme jamais.

3) "Je dois dire ma solidarité absolue avec le président Obama dans la condamnation du processus de colonisation"

"Colonisation", encore l'une de ces formules mécanique, l’arme délicieuse des politiques et des média pour empécher le citoyen et l'opinion de penser et de comprendre. Une expression qui désigne l'expansion mondiale de l'Europe entre le 15ème et le 20ème siècle, et qui conserve toujours en France le goût amer de la guerre d'Algérie et des divisions douloureuses de la nation. La transposition à Israël du rapport colonial (un pays étranger prend le contrôle d'un autre pays, y installe un pouvoir à sa discrétion, et entreprend d'exploiter ses ressources) n'a aucune pertinence sauf comme artifice de propagande pour délégitimer Israël au sein des nations ex-coloniales.

Les Occidentaux devraient faire quelques comparaisons historiques pour prendre conscience qu'ils ont été de piètres colonisateurs (les Arabes ont réussi la colonisation d'immenses territoires sur plusieurs continents et cela dure encore après 14 siècles bien plus que l'ancienne Rome, les Mongols ont réalisé aussi des conquêtes impressionnantes sous diverses appellations, … Et que gagnent-t-ils, ces Occidentaux, à projeter leur montagne de culpabilité et d'hostilité sur le minuscule Israël qui "occuperait" 5000 km2, croyant trouver ainsi le salut !

Le problème c'est qu'il ne les a pas colonisés, ces 5000 km2. Israël est en Cisjordanie parce qu'il a été attaqué au cours d’une guerre, malgré ses mises en garde insistantes du souverain jordanien. (1967) La Cisjordanie n'est pas un pays. Depuis les antiques royaumes juifs, elle a été occupée par d'innombrables vainqueurs, mais jamais aucun d'entre eux ne lui a donné le statut d'un pays, d’une nation ou d'un état, jamais une de ses villes n'a été érigée en capitale. Après une domination ottomane de 4 siècles, elle a été remise sous statut mandataire aux Anglais, et à leur départ, elle est tombée entre les mains de la Jordanie. Israël ne désire nullement gouverner ce non-pays, ni les Palestiniens qui y vivent, et il a fait plusieurs offres de retrait (Barak 2000, Barak 2001, Olmert 2008), toutes refusées. Israël n'y a jamais installé aucun pouvoir à sa botte, et il n'exploite aucune de ses ressources. Par contre, suite aux guerres qui ont été menées contre lui, devant le refus arabe d'une transaction après la guerre des Six-jours (le triple "non" de Khartoum en septembre 1967), Israël a tenu à contrôler les hauteurs et à verrouiller les axes de pénétration naturels vers ses centres vitaux. Il a installé progressivement des implantations garantissant cette présence stratégique. Avec le temps (et la durée du refus arabe) certaines d'entre elles ont grandi, leur taille interdisant toute transplantation de leurs habitants. C'est pourquoi Israël, pays minuscule, a toujours proposé dans ses offres de solution de paix, des échanges de terre.

Voila pour la colonisation que le président de la République condamnait solennellement à Washington. Evidemment Jérusalem est exclu de cette catégorie ou Obama et l'Europe tiennent tant à la faire entrer. Les Juifs d'Israël tiennent Jérusalem pour leur capitale. Elle a été récupérée des mains d'un occupant étranger suite à une agression militaire, donc de façon parfaitement légale. Les Jordaniens ont procédé en 1949 à un transfert de population arabe dans Jérusalem et à une nettoyage ethnique des juifs présents, de leurs biens et de leurs lieux de culte lors de sa capture en 1949, ce qui a autorisé l'image fausse d'une Jérusalem-Est arabe de toute éternité. Et ces Arabes de Jérusalem tiennent tant à leur intégration à la "Palestine" que malgré les menaces, ils ont souvent tenté en 2007 et 2008, de prendre la nationalité israélienne ou de s'installer en-deçà des lignes de 1967, quand l'éventualité d'une partition se précisait.

La "solidarité absolue" de Nicolas Sarkozy avec Obama est piètre au possible. Elle signe cette absence de hauteur de vues des dirigeants français, incapables de percevoir que la revendication arabe n'est que la couverture, le prétexte d'une autre revendication, la disparition de l'état juif, qui poserait on l'a vu de très sérieux problèmes à l'Occident. Mais elle signe aussi un alignement sur un dirigeant étranger équivoque, Barack Hussein Obama (il tient au "Hussein"), dont les premiers pas en politique appliquée ont été désastreux. Après l'avoir défiée sur son socle culturel lors de la réforme du système de santé, Obama a désormais l'opinion publique nationale à dos. En politique internationale, sa seule intention claire semble être le repli général à tout prix. L'Amérique risque de le payer très cher, et elle est en train de le comprendre en prenant conscience de sa funeste passivité devant la poursuite du programme nucléaire de l'Iran.

La France doit miser sur le bon cheval et Obama n'est pas le bon cheval. On dira que la démarche du président Sarkozy avait justement pour but de réveiller le passif et retors Obama sur la question de l'Iran dont les missiles nucléaires menaceront très bientôt Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux. L'homme Obama et sa politique de séduction des islamofascistes comme on en trouve en Iran, n'a désormais plus aucun secret. Le seul moyen d'éviter la tragédie mondiale que serait l'Iran nucléaire, c'est de s'adresser à l'Amérique, au peuple, à l’opinion, au Congrès, et de rester ferme sur les valeurs des démocraties au lieu de justifier les attaques @#$%& d'Israël qui lui servent à masquer son incompétence et sa politique de démission.
Re: Relations France-Israel
05 avril 2010, 17:59
Yvan Attal et Claude Goasguen défendent Israel

L’excellent comédien franco-israélien Yvan Attal et le Président du groupe France-Israël à l’Assemblée Nationale, Claude Goasguen ont donné une leçon dhistoire, de stratégie et de géopolitique à Ardisson et Blakowski à la télévision.


Yvan Attal et Claude Goasguen défendent Israel
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Yvan Attal et Claude Goasguen [sur le plateau] d’Ardisson - Rédigé par JSS - 15 novembre 2009


Ardisson

Que c’est dur de parler du Proche-Orient à la télé. Surtout quand c’est pour dire des conneries. C’est dans ces conditions que l’excellent comédien franco-israélien Yvan Attal et le Président du groupe France-Israël à l’Assemblée Nationale, Claude Goasguen, ont donnés une leçon d’histoire, de stratégie et de géopolitique à Ardisson et Blakowski.

Invités sur le plateau de l’émission Salut Les Terriens, ils sont tous deux tombés dans le piège d’Ardisson qui convie ses invités pour parler de tout sauf de leurs actualités. Ainsi, après avoir très brièvement présenté le livre de Goasguen et le film d’Attal, Thierry Ardisson lance l’actu sur Blako. Une chronique de deux minutes ou l’ancien journaliste de Marc-Olivier Fogiel à pour but de dire ce qu’il pense de l’actualité. Si le premier sujet ne nous intéresse pas ici (l’adoption homo-parentale), le second est celui qui a lancé la polémique. Dans son sujet, Blakowski accuse les israéliens d’empêcher les palestinien d’avoir leur état bien que tout le monde sait que ce sont les palestiniens qui, à 7 reprises, ont refusés de créer ce dernier (“ca fait plus de 60 ans que l’ONU leur dit qu’ils ont le droit d’avoir un pays mais on sait ce que c’est, les bonnes résolutions de l’ONU c’est pour se donner bonne conscience“).

Puis il affirme que les israéliens se moquent d’Obama, qu’ils lui “rient au nez” et ce, avant d’expliquer pourquoi, selon lui, il y a eu l’opération Plomb Durci: “En 2008, le Hamas à tué 4 civils israéliens en tirant des fusées artisanales et en représailles, Israel à lancé une offensive d’un mois sur Gaza. Bilan 1400 morts dont 613 enfants et 300 femmes.” En plus de reprendre les chiffres colportés par une organisation terroriste (le Hamas) et de dire que ce ont les chiffres de l’ONU (ce qui est complètement faux!), Blakowski affirme qu’Israël est entré en guerre juste à cause de 2008 ?


Claude Goasguen

Faudrait lui rappeler qu’entre l’an 2000 et 2008, il a plu des roquettes presque 8 jours sur 10 sur le territoire israélien. De plus, des roquettes en provenance d’Iran ne sont pas artisanales au sens ou il souhaite le faire entendre. Et s’il n’y a eu que 4 morts sur l’année 2008, il devrait s’en réjouir… A moins qu’il aurait préféré 15.000 morts pour qu’Israël se défende.

De retour sur le plateau, Ardisson attaque frontalement Goasguen: “vous étiez proche de l’extrême droite -sans jamais y être entrer- et aujourd’hui vous êtes président du groupe France-Israël“
?

Goasguen explique ses positions de l’époque à travers l’histoire de France (“j’étais pour l’Algérie française“). Puis il parle d’Israël en ces termes: “j’aime cet état. Je ne comprends pas l’acharnement des médias sur Israel et même ce qui vient de passer. J’ai entendu Kouchner dire qu’il n’y avait plus de parti de la paix en Israel. Je suis scandalisé. Que croit-il ? Que c’est facile de vivre pendant 60 ans dans la guerre ?“

Puis c’est au tour d’Yvan Attal. “Je suis né en Israel et je suis toujours choqué de voir des reportages comme ca qui font passer les israéliens pour des bouchers. Moi j’ai plutôt tendance à dire que l’armée israélienne est une armée exemplaire. Je ne vois pas beaucoup d’armées qui sont capables d’envoyer des textos ou des tracts aux civils pour dire “cassez-vous, ne jouez pas le jeu des terroristes”… Et effectivement, le Hamas utilise les civils et le genre d’image que nous venons de voir pour propager son message et sa propagande.


yvan Attal

Les problèmes de partage de territoires, je les trouve invraisemblables. Je ne comprend pas ce que l’on veut faire de l’Etat Palestinien. (…) Je ne comprend pas comment on va circuler dans ces deux pays: entre la Cisjordanie et Gaza… Par un pont ? Un tunnel ? Vu que tout cela n’est pas logique, on parle de quelque chose d’illogique et cela ne peut pas vraiment tenir. Il faut définir comment obtenir un état palestinien uni et non pas morcelé et ensuite on voit ou sont considérés les colonies et pas les colonies. Je me demande pourquoi les palestiniens ne font pas le sacrifice de la Cisjordanie et qu’Israel ne fasse pas le sacrifice de son territoire proche de gaza ?


Si tôt dit, le directeur adjoint de Marianne réagit en affirmant: “Mais imaginez que vous êtes de l’autre côté et que vous vous dites que vous êtes étranger dans votre propre pays“.

Yvan Attal est furieux. Il répond sans vergogne avec un franc parler qui fait plaisir à écouter. “Alors ca c’est un problème. Dire qu’Israel n’est pas dans son propre pays. C’est le problème du conflit israélo-palestinien. En quoi la Cisjordanie ne serait pas israélienne? Moi je suis d’accord pour tous les sacrifices, pour la paix. Mais la cisjordanie n’est pas uniquement un territoire palestinien. C’est aussi un territoire israélien.“


Blakowski

Ardisson ne s’en sort plus. Tout ce qu’il dit est contré. Il tente donc l’option Goldstone et explique bien clairement qu’Israël “pourrait être coupable de crime de guerre et de crime contre l’humanité“. Et là, le brillant Goasguen se transforme en un Lion de Judée pour défendre Jérusalem: “La commission des droits de l’homme, président Lybien. Secrétaire général: iranien. Rapporteur: pakistanais et russe… Moi je veux bien que ce soit la commission des droits de l’homme mais si cette commission appartient à ceux qui ne respectent pas les droits de l’homme… Moi j’étais à Durban pour la conférence. J’ai vu les européens qui écoutaient bouche bêe l’orateur lybien alors que tout le monde sait que la Lybie n’applique pas les droits de l’homme. Goldstone c’est très dangereux et si l’Onu l’a validé c’est parceque la majorité est favorable aux arabes. L’ONU s’est trompé. C’est clair !”

Au nom du mon peuple, je remercie ces deux personnalités d’avoir défendu vaillament Israël. On ne peux pas, on ne peut plus laisser dire des telles conneries à la télévision et il est important que la vérité soit rétablie. A présent, c’est au gouvernement israélien (et à son ambassade à Paris) de prendre de la graine sur la manière de répondre aux injonctions débiles d’un ******* qui se croit tout permis. Si le service de communication de l’ambassade fonctionnait bien, autant de mensonges ne pourraient se propager. Vivement le grand ménage d’été!
Re: Relations France-Israel
14 août 2010, 04:10
La France au Moyen-Orient : étranges Affaires étrangères... - Par Hélène Keller-Lind - 13 août 2010

La manière dont est conduite la politique étrangère de la France au Moyen-Orient serait parfois comique si elle n’avait potentiellement des conséquences tragiques. Comme en attestent les volets franco-syrien et franco-palestinien.

Le volet syrien

"La Syrie lui apparaît en fait le meilleur allié d’Israël dans la région, parce qu’elle est à la fois un Etat stable et faible" nous dit-on dans le Rapport établi par la Commission parlementaire de l’Asemblée nationale sorti il y a quelques semaines. On parle ici de Christophe Bigot, Ambassadeur de France en Israël. Qui, nous dit-on, partage l’opnion de Jean-Claude Cousseran tout juste nommé« émissaire chargé de relancer le volet israélo-syrien du processus de paix. » Avis exprimé par celui-ci en octobre 2009 alors que l’émissaire était ministre plénipotentiaire, secrétaire général de l’Académie diplomatique internationale et était entendu par la Commission : « Sur le fond, les relations entre Israël et la Syrie sont complexes et difficiles à déchiffrer. La Syrie proclame jour après jour une hostilité catégorique à l’égard Israël et soutient contre l’Etat hébreu le Hezbollah et le Hamas. Elle s’affirme comme une alliée stratégique de l’Iran. Pour autant, les deux pays ne s’affrontent directement que très rarement et Damas veille à ne pas prendre de risque vis-à-vis d’Israël. Il n’y a pas eu d’incident sur le Golan depuis des années. Les Israéliens n’ont évidemment pas la moindre sympathie pour le régime syrien mais ils savent que l’alternative que serait un régime proche des Frères musulmans sunnites serait plus dangereuse encore que le régime alaouite actuel. »

Dans ce Rapport parlementaire, s’il est mentionné en passant, on évite soigneusement de mettre l’accent sur le soutien patent et actif de la Syrie au terrorisme, mis en lumière par le rapport du Département d’Etat américain. Et et encore moins de le condamner. On sait pourtant parfaitement bien dans les Chancelleries que, grâce au dictateur syrien, « le Hezbollah possède plus de missiles que certains pays, » comme l’a affirmé le Secrétaire américain à la Défense ou les responsables israéliens.

On lit, toujours avec le même étonnement, que « Ces négociations de plusieurs années ont .... échoué tout près du but, alors que la quasi-totalité des questions avait trouvé une solution acceptable par les deux parties. » Alors que quelques lignes plus haut on lisait dans ce même Rapport : « En tant qu’ambassadeur de France à Tel Aviv, M. Christophe Bigot a confirmé à la Mission, en mars dernier, que c’était bien à cause de l’opposition de l’opinion publique israélienne que l’accord sur le Golan obtenu à l’issue des négociations n’avait pas été signé, en 1999. » Et on lit : "A l’heure actuelle 75 à 80 % des Israéliens sont contre un retrait du Golan car ils perçoivent cette région comme une zone skiable ...." Ce que redisait Elisabeth Guigou lors d’une conférence de presse de présentation du Rapport...

Par ailleurs, la rupture des négociations entre Israël et la Syrie est attribuée uniquement à Israël : « M. Patrice Paoli confirme que la négociation avec Israël avait beaucoup progressé, et que l’offensive à Gaza était apparue aux Syriens comme une « trahison ». Le fait que les Syriens entendent prendre comme point de départ aujourd’hui les négociations non abouties entre Hafez El-Assad et Yitzah Rabin ne semble poser aucun problème pour la France...

Prête, semble-t-il, à faire de multiples gestes concrets envers la Syrie, la France a une vision des réalités bien étrange. Et a le souci de ne pas dire grand chose qui puisse fâcher....La flagornerie dont fait preuve l’ancien Garde des Sceaux français quand elle évoque l’épouse du dictateur syrien, est significative à cet égard. Dans ces conditions l’intervention de la France peut-elle être positive ? On en doute...

Le volet palestinien : surréaliste

Les échos que l’on a du volet franco-palestinien sont pires encore...Un exemple tout récent : le communiqué de la « Représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient » - tel est bien son titre - vient d’être repris par l’AFP. Il annonce la venue de 22 enfants israéliens et palestiniens à Paris en septembre et leur présentation d’un « plan de paix. »

Ils devaient être une cinquantaine, ce qu’annonçait la représentante de la France en janvier dernier sur les ondes de Radio-Orient

Un voyage mixte qui n’a rien d’innovant. Un voyage de ce type s’était terminé par un fiasco en juin 2007. La partie palestinienne, le Centre Al Qods pour la Démocratie et le Dialogue, accusant Israël d’avoir tué délibérément la fille du président de l’organisation palestinienne et petite sœur de l’un des jeunes participants. T-sirts sanguinolents à l’appui...Entre autres accusations, faites notamment au Sénat.

On espère que cette fois les participants auront été mieux choisis...On note toutefois que l’une des jeunes filles palestiniennes, qui habite à Ramallah, à deux pas d’Israël, déclare d’ores et déjà : « ne pas connaître grand chose des Israéliens à part le fait qu’ils veulent nous détruire. » Éminemment significatif et guère étonnant lorsque l’on sait à quel matraquage anti-israélien et antisémite, quasi quotidien, sont soumis les Palestiniens de la part de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et Salam Fayyad en tête [palwatch.org] Personnages qui ont pourtant l’aval total du Quai d’Orsay et de la représentante française. Qui ne dit mot de cette incitation.

D’ailleurs, la France, par son réseau de centres culturels, incite systématiquement à la haine anti-israélienne...Entre autres dans son centre « culturel » de Ramallah , justement...

Alors, qui peut croire sérieusement que la venue à Disneyland , entre autres, de vingt adolescents, va relancer la paix....Le consulat de France à Jérusalem, partie prenante de l’incitation anti-israélienne par le réseau de centres culturels sous son autorité, n’a d’ailleurs pas fait état d’une rencontre avec les participants au voyage qui s’est pourtant faite dans ses locaux. Mais cela est peut-être dû à la période de vacances

L’autre grande affaire dont parle la Représentante est le parc industriel de Bethléehem. Surréaliste...

Une paternité multiple, une importance en peau de chagrin, on enfonce des portes ouvertes et rififi au Quai d’Orsay

En octobre 2008 on annonçait pour 2009 l’installation de quelque 200 entreprises palestiniennes sur le terrain de 53 hectares donnés par Mahmoud Abbas Projet décrit comme franco-israélien-palestinien. On ne comprend guère pourquoi puisqu’il n’est question que de 15 millions d’Euros, d’un terrain palestinien de 53 hectares aux portes de Bethléehem,rien n’étant dit d’une participation israélienne...L’idée serait venue de Shimon Péres, idée exprimée lors d’un passage à Paris en mars 2008. On sait, en effet, qu’il prône depuis longtemps la création d’un « Nouveau Moyen-Orient » basé sur la croissance et la coopération économiques entre Israël et les Palestiniens. Le « construire la paix pour la réussite économique et l’emploi, » de Christian Estrosi de juin 2010 alors qu’il posait la première pierre du parc, plus de deux ans après son lancement, ou de la Représentante à une date antérieure n’a donc rien de nouveau. Par ailleurs, Israël n’apparaît ici que pour faciliter les choses.

Facilitation due à sa seule intervention, nous dit la Représentante, mais qui, de fait, s’inscrit dans la volonté de Benyamin Netanyahou de faciliter la vie des Palestiniens qui s’est traduite par une foule de mesures concrètes . Ce qui ne veut pas dire que la représentante n’ait pas attiré l’attention des autorités israéliennes sur tel ou tel point qu’elle détaillait sur les ondes de Radio Orient Comme la traduction en arabe du site des douanes israéliennes, très utile, sans aucun doute, mais n’est-ce pas là faire beaucoup de bruit pour rien...

Et il y a longtemps que le bienfondé d’accords entre les deux parties pour promouvoir leur économie respective a été compris. Cela faisait partie des accords signés à Washington en 1995 Ce qui a été repris en 1998. Les deux parties collaborant par exemple pour trouver un emploi pour les Palestiniens. A noter que les Gazaouis en bénéficiaient à l’époque, avant qu’ils ne portent le Hamas au pouvoir...Une coopération concernant la Mer Morte existait déjà également

D’ailleurs si Valérie Hoffenberg s’est rendue à Oman pour présenter la candidature de la France au MEDRC qui traite de désalination depuis 1996, il faut souligner qu’Israël y collabore activement avec, non seulement les Palestiniens, mais aussi le Maroc, la Jordanie, la Tunisie ou Oman... Cette candidature française, de fait ici à la remorque, n’apporte rien de nouveau.

Par ailleurs la paternité de cette zone semble assez peu claire. D’une part la Représentante se l’attribue. Ce que ne fait pas le Quai d’Orsay au départ, annonçant fin juin 2009 sa création en ces termes : « Le projet de zone industrielle de Bethléem a été engagé après la conférence internationale des donateurs pour l’Etat palestinien qui s’est tenue à Paris le 17 décembre 2007 sous la présidence de Bernard Kouchner. Les présidents Nicolas Sarkozy et Mahmoud Abbas ont signé le 24 juin 2008 un protocole d’accord pour la construction de cette zone industrielle. Bernard Kouchner a notamment promu ce projet à l’occasion de la conférence ’’Investir en Palestine’’, organisée à Bethléem fin mai 2008. »



On apprend aussi que « L’Agence française de développement en est le maître d’ouvrage pour la France et a financé l’étude de faisabilité de cet investissement. La société franco-palestinienne BMIP, en charge de mettre en œuvre le parc industriel multidisciplinaire de Bethléem, vient d’être créée dans le cadre d’un partenariat public-privé. »

Or, si le Président de la République a choisi Valérie Hoffenberg pour « bousculer les agendas, les habitudes et les frilosités, » c’est que, dit-il, elle a « contribué à la création, en moins d’un an, du premier parc industriel de Cisjordanie. » Seul hic, la nomination de la Représentante ne date que d’août 2009 De plus, le 8 avril 2010 le le ministre français de l’Industrie, Christian Estrosi, qui s’est rendu « en Palestine » pour l’occasion, dit-il, inaugure « ce qui sera le premier éco-parc industriel multidisciplinaire en Palestine. » Qui n’existe donc toujours pas. Il détaillait la manne financière française qui doit inciter les entreprises françaises et palestiniennes à s’y installer...Le terrain a alors perdu 20 hectares et n’en fait plus alors que 30...



Quant aux quelque 200 entreprises annoncées, il semble qu’en janvier 2010 elles ne soient plus que cinq + une à venir peut-être, côté français. D’ailleurs il est évident que la France "paie" pour cela. De mille et une manières... - cash, détaxes, etc.-

A propos de la la paternité de ce parc industriel, il y a eu revirement du ministère des Affaires étrangères, qui annonce le 26 juillet 2010, d’une part, « le rehaussement du statut de la Délégation de Palestine » - un « bon point » qui fait dire à Michel Darmon, Président d’honneur de France-Israël, que « Kouchner cultive le palestinisme » et y voit une grave compromission de la France- et d’autre part que cette zone industrielle a été lancée par le Président de la République « à l’initiative de la représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient, »

On ne s’étonnera donc pas d’apprendre qu’il y aurait du rififi entre Bernard Kouchner et la Représentante... Ceci expliquant donc cela.

A noter que le 2 juin 2010, soit deux ans après la création de ce parc, il y avait, à l’instigation de la Représentante, une « première réunion du groupe inter-ministériel israélien, rassemblant la Défense, les Infrastructures, les Affaires étrangères, les Douanes et l’Economie, afin de faciliter les aspects logistiques de la mise en œuvre du parc industriel franco-palestinien de Béthléem et de discuter des modalités de soutien à l’économie palestinienne. » Mobilisation de responsables israéliens pour pas grand chose...De plus, le dernier volet est totalement superflu étant donné que de telles mesures existent d’ores et déjà et n’ont pas attendu l’intervention de la France, on le sait.....

Où on oublie les tirs depuis la Bande de Gaza

Parfois la Représentante donne de solides arguments quand elle a affaire à des anti-israéliens convaincus, comme cela a été le cas lors de ses échanges avec notamment un journaliste de l’Humanité sur Radio Orient. Pour expliiquer le blocus de la Bande de Gaza elle évoquait le cas de Gilad Shalit. Mais omettait de parler des roquettes qui n’ont jamais cessé d’être envoyées sur le sud d’Israël depuis la Bande de Gaza... - pour mémoire- soit 120 depuis janvier 2010 - Et, comme on l’a vu plus haut, elle ne dit mot de l’incitation anti-israélienne des dirigeants palestiniens...Logique, puisqu’elle entretient avec eux les meilleurs rapports du monde.

Il y aurait encore beaucoup à dire. Mais cela suffit sans doute à démontrer, hélas, que toute cette agitation revient, au mieux, à donner des coups d’épée dans l’eau et au pire à mettre des bâtons dans les roues d’Israël...Et il y a fort à parier que Syriens et Palestiniens doivent rire sous cape tout en engrangeant les mannes diverses qui leur sont ainsi versées.




Là où on atteint un certain tragi-comique, et en dépit de sa bonne volonté évidente et de ses déplacements incéssants, c’est lorsque la Représentante dit de l’Américain George Mitchell qu’il est son "homologue"....Un rapide coup d’oeil à leurs C.V. respectifs dissipera tout malentendu....
Re: Relations France-Israel
13 septembre 2010, 03:13
La France, un "artisan de la paix" ? - Par LESLIE REZZOUG - Pour Jerusalem Post edition en francais - 12 septembre 2019

La France entretient depuis longtemps des relations ambiguës avec Israël. Et le conflit israélo-palestinien a rendu son rôle encore plus flou. Entre pourparlers diplomatiques et crispations communautaires, la France tente de s'imposer comme un médiateur incontournable dans la région, sans y parvenir vraiment.




En 1947, la France vote pour la création d'Israël aux Nations unies. Dès lors, elle ne remettra plus jamais en question l'existence ni la souveraineté de l'Etat hébreu. Elle soutient le pays et compte œuvrer pour son existence. Mais le conflit avec les Palestiniens et les autres pays arabes de la région, notamment le Liban, rend la position de Paris de plus en plus compliquée. Si son implication militaire reste limitée, elle s'efforce d'acquérir de plus en plus d'influence diplomatique.

Participation aux résolutions de l'ONU

•Après la guerre des Six jours, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 242 le 22 novembre 1967. Cette résolution stipule le retrait des forces armées israéliennes "des territoires occupés".

•En 2004, la France et les Etats-Unis prennent conjointement l'initiative de la résolution 1559. Adoptée dans l'urgence, elle appelle au respect de l'indépendance politique du Liban, au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, notamment israélienne, et à une élection présidentielle libre et équitable.

•La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies est adoptée le 11 août 2006 à l'unanimité. Elle vise à stopper le conflit israélo-libanais. Le gouvernement libanais, qui comprend deux membres du Hezbollah, approuve la résolution le 12 août 2006 à l'unanimité.

Spécificité de la position française

On peut s'en étonner mais le conflit israélo palestinien passionne les Français. De l'homme de la rue aux plus hautes sphères de la diplomatie, tout le monde a son avis à donner sur le sujet. Peut-être que cet intérêt repose en partie sur l'exacerbation du sentiment communautaire : Juifs et Musulmans de France se sentent partie prenante de cette histoire en pleine mutation.

•Actes antisémites. Régulièrement, des synagogues et des cimetières juifs sont vandalisés, des personnes sont parfois même agressées, au nom de la cause palestinienne. Le cycle de tensions atteint son paroxysme en juillet 2004 lors des déclarations du Premier ministre Ariel Sharon appelant les Juifs de France à émigrer d'urgence en Israël.

•Ces faits divers tragiques conduisent à une division profonde de l'opinion en France. Institutions juives et associations de défense des droits de l'Homme s'indignent de ces comportements qui se nourrissent d'une vision souvent fantasmée du conflit israélo-palestinien. Au niveau politique, la fracture est profonde entre les partis qui soutiennent Israël et ceux qui critiquent son action à l'égard des Palestiniens. Ces divisions au sein même de la classe politique compliquent encore plus les relations franco-israéliennes.

•En 2002, la France met en place des projets de coopération bilatérale qui concernent l'ensemble des acteurs économiques et culturels français et israéliens. Un groupe de haut niveau a été chargé de réfléchir à la relance des relations bilatérales (politique et économique notamment). Cette réflexion a plus particulièrement porté, pour ce qui concerne les questions régionales, sur le dossier du nucléaire iranien et la mise en œuvre des résolutions 1559 et 1701, mais elle a également concerné le dialogue des cultures.

Relations avec les leaders israéliens et palestiniens

Les hommes d'Etat français ont à cœur de défendre leur position sur le conflit en recevant successivement des dignitaires des deux camps. Ces rencontres ont souvent été massivement relayées par les médias français. De la même façon, les hommes politiques français se sont parfois rendus en Israël. Ces discussions ont été l'occasion de défendre une vision française du conflit israélo-palestinien.

•La relation entre le président socialiste François Mitterrand et le chef historique de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, a été particulièrement médiatisée. Le passé de résistant de François Mitterrand lui donne un attachement particulier à Israël. Cependant, il devient progressivement sensible à la cause palestinienne. Il le rencontre Arafat à plusieurs reprises, notamment en 1972, 1974 et 1993. Il prononce également un discours remarqué à la Knesset en 1982, soulignant l'importance d'établir deux Etats avec les mêmes droits.

•Durant la cohabitation Jacques Chirac-Lionel Jospin (1997-2002), le Premier ministre s'écarte de la position du gouvernement en soutenant fermement Israël. En 2000, il condamne "les attaques terroristes du Hezbollah contre des soldats israéliens". Il salue, par ailleurs, la retenue observée par Tsahal : "Epargner les populations civiles est une contrainte que s'efforce de respecter Israël." Cela lui vaudra des jets de cailloux lors de sa visite à l'université de Bir Zeit, haut lieu du nationalisme palestinien.

•Aujourd'hui le président Nicolas Sarkozy se présente comme un allié essentiel d'Israël et de son gouvernement. Il soutient l'Etat hébreu et considère ses actions militaires comme "légitimes". Il fustige le Hamas, responsable selon lui des souffrances de la population de Gaza. En se rendant au Proche-Orient, Sarkozy tente de peser dans les négociations et de s'imposer en "artisan de la paix".

Positions actuelles

•A l'approche de la conférence de Washington, prévue le 2 septembre sous l'égide des Etats-Unis, la France a fait entendre sa voix et souhaite peser dans les négociations. Elle a notamment réclamé que l'Union européenne dispose d'un siège lors des pourparlers afin de faire pression sur les Israéliens concernant le gel des constructions israéliennes en Judée-Samarie. Sa demande a néanmoins été refusée. Encore une fois, la France reste sur le banc de touche.

•Enfin, le dossier sur lequel la France s'illustre par sa virulence et son implication concerne le soldat de Tsahal, Guilad Shalit. Ce jeune homme de 24 ans a été fait prisonnier il y a quatre ans. Disposant de la nationalité française, il est devenu un symbole important pour le pays. Le 27 juillet dernier, le Premier ministre François Fillon rappelle que "quatre Français sont encore détenus", en incorporant Shalit à la liste de noms cités.
Re: Relations France-Israel
13 mai 2011, 16:32
REPORTAGE EXCLUSIF REALISE LORS DE LA RENCONTRE "DOING BUSINESS WITH FRANCE" organisée par la Fédération Israélienne des Chambres de Commerce - Par Roxane Tran Van - Pour IsraelValley.com - 12 mai 2011



Des progrès peuvent toujours être accomplis dans les relations économiques entre la France et Israël ont souligné les acteurs de la Conférence “Doing Business With France”, organisée par la Fédération Israélienne des Chambres de Commerce ce jeudi 12 mai. Pour mieux comprendre les enjeux, IsraelValley s’est rendu à cette conférence. Nous y avons notamment rencontré M. Alon Schwartzman, qui a développé une technologie destinée aux sourds et malentendants et M. Mallah inventeur d’un boîtier permettant la facilitation de la technologie de la fibre optique.

UNE INTRODUCTION AUX RELATIONS ISRAÉLO-FRANÇAISES

“Le volume d’échanges entre Israël et la France pourrait être bien supérieur à ce qu’il est aujourd’hui”, a commencé M. Christophe Bigot, l’ambassadeur de France en Israël. À l’heure actuelle ce commerce représente 1.16 milliards d’euros. Bien que les exportations entre Israël et la France aient augmenté, proportionnellement elles n’ont pas connu de hausse significative. En effet, les exportations israéliennes en direction de l’Hexagone ne représentent que 2,8% du total des exportations de l’Etat hébreu a regretté M. Bigot.

“La France est le cinquième exportateur mondial et ce potentiel est sous-exploité. Nous sommes le troisième pays européen en ce qui concerne la création d’emploi et la deuxième destination européenne la plus populaire en matière d’investissement”, a tenu à rappeler M. Bigot à son audience. En plein coeur de Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais, la Fédération Israélienne des Chambres de Commerce avait organisé pour exportateurs, importateurs et fournisseurs de services une rencontre afin qu’Israéliens et Français resserrent davantage leurs liens économiques.

“Trente mille entreprises françaises ont investi à l’étranger. La France tient non seulement une position centrale en matière géographique, mais également en matière de marché. En outre, l’Hexagone a développé une mesure extrêmement favorable aux investisseurs et entrepreneurs : le Crédit Impôt Recherche”, a expliqué M. Bigot.

Le CRI est une mesure fiscale créée en 1983, pérennisée et améliorée par la loi de finances 2004 et à nouveau modifiée par la loi de finances 2008. Il a pour but de baisser pour les entreprises le coût de leurs opérations de recherche-développement et soutient leur effort de recherche-développement afin d’accroître leur compétitivité.

Les avantages français ne sont pas toujours utilisés au mieux car ils sont parfois méconnus. L’ambassadeur de France en Israël a cependant précisé que certains ne s’y étaient pas trompés : le groupe israélien Arlov a en effet racheté en 2010 le célèbre palace parisien, le Lutecia et AIRBUS et ISRAIR ont récemment signé un accord de coopération.

“En 2003, 41 jours étaient nécessaires pour enregistrer une entreprise en France. Aujourd’hui, vous pouvez le faire en seulement sept jours. Ce sont les chiffres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique. Mon dernier mot : investissez en France”, a conclu M. Bigot avant de laisser la parole à Uriel Lynn, le président de la Fédération Israélienne des Chambres de Commerce.

Comme M. Bigot, le président de la FICC a affirmé que si les relations israélo-françaises étaient excellentes, elles pouvaient être meilleures encore. “Nous devons les améliorer, encore et encore. Nous devons commercer et échanger plus que nous le faisons aujourd’hui. Bien-sûr le fromage et le vin se vendent très bien, mais il y a encore bien des secteurs à développer”, s’est-il amusé.

“Il nous faut surtout développer les échanges entre les petites et moyennes entreprises. Les géants de l’industrie sont certes intéressants, mais ils ne font pas tout. C’est là tout l’objectif de notre rencontre d’aujourd’hui : commencer à développer ces échanges, afin que l’avenir ne se réduise pas à l’échange entre mastodontes”, a-t-il conclu.

Avant de lancer les réunions en groupe réduit, le conseiller économique de l’Ambassade de France en Israël, M. Wisselmann, a également vanté les mérites de la France.

“La France est un pays ouvert aux investissements étrangers. En voici la preuve en quelques chiffres. Pour commencer, les entreprises étrangères emploient plus de 2,5 millions de personnes en France. Le pays représente ainsi l’un des principaux pays en matière de projets d’investissements.

Par ailleurs le marché français est un marché dynamique en lui-même. Parmi les cent principales entreprises mondiales, 39 sont françaises. N’oublions pas non plus le tourisme, qui est un secteur essentiel de l’économie", a commencé M. Wisselmann.

“La démographie laisse également présager des jours heureux à la France qui détient le second taux de natalité le plus élevé d’Europe. Les experts estiment ainsi qu’en 2025 la population française sera plus importante que la population allemande”, s’est-il réjouit avant d’aborder brièvement tous les avantages de la France.

“Vingt-cinq sièges d’entreprises sont installés à Paris, se plaçant ainsi en troisième position dans ce domaine après Tokyo et Pékin. La France possède également la troisième main d’oeuvre la plus productive au monde, en partie grâce à l’argent que le gouvernement investit en matière d’éducation.

Par ailleurs, les infrastructures françaises ont fait la réputation de la France. Tout le monde a ainsi en tête l’aéroport Charles de Gaulle ou encore celui du Bourget. Je me dois enfin de vous parler de l’Internet haut-débit que la France peut se targuer de pouvoir utiliser”, a continué M. Wisselmann.

“La France est en mouvement”, a résumé le conseiller économique de l’ambassade. "Le commerce est soutenu par le gouvernement qui a non seulement mis fin à certaines taxes locales, mais a également pensé un véritable Crédit Impôt Recherche. Il a également instauré un statut avantageux pour les acteurs de l’économie : celui de l’auto-entrepreneur. Par ailleurs, le temps de travail réglementaire par semaine étant limité à 35 heures – les horaires moyens s’élevant à 41 heures – les heures supplémentaires sont mieux rémunérées. Toutes ces mesures visent à encourager l’économie.

Comme Israël, le pays est tourné vers l’avenir. Je vous citerai ainsi deux projets phares : celui du Grand Paris et le programme d’investissement national qui tend à encourager les études supérieures. L’Hexagone pense en outre au développement durable et a ainsi organisé le Grenelle de l’Environnement. Enfin la France détient la première place européenne en ce qui concerne la création d’emplois", a-t-il conclu.

LE NETWORKING

Après que les principaux représentants français en Israël aient présenté les atouts de la France, les organisateurs de la conférence ont divisé les participants en trois groupes afin de leur permettre de créer de véritables réseaux en vue d’une meilleure coopération.

Ayant participé à l’un de ses groupes, nous avons pu observer la façon dont les relations se créent. Dans une ambiance conviviale les participants ont présenté tour à tour leurs entreprises et ce qu’ils recherchaient avant d’échanger leurs, ô combien recherchées, cartes de visites. Français et Israéliens ont ainsi exposé, sous la direction d’un modérateur, les valeurs ajoutées qu’ils avaient à proposer. Entre professionnels, les participants ont ainsi pu créer des ponts de communication réels et envisager de façon concrète leurs activités futures conjointes.

Après avoir attentivement écouté tous les intervenants, Israel Valley a interviewé deux d’entre eux. Alon Schwartzman est l’un des fondateurs de “Dreamzon”, une société dédiée à la création d’outils innovants pour les handicapés. L’entreprise a ainsi récemment présenté LightOn, sa toute première innovation. LightOn est un outil téléphonique visant à aider les sourds et malentendants.

“Tout est venu d’une expérience personnelle : les parents de mon associé sont sourds et lui-même n’entend pas d’une oreille. Certains de ses frères et soeurs sont également malentendants. Au début ce n’était qu’une idée, puis j’en ai discuté avec mon associé et nous nous y sommes réellement intéressés. Nous avons donc contacté l’Institut Israélien pour les Sourds et participé à une conférence pour les sourds en Allemagne, l’EUHA”, a-t-il commencé à expliquer.

“Pour communiquer, les sourds n’ont que les fax ou les SMS. Puisqu’ils n’entendent pas ils ne peuvent pas appeler. Avec la nouvelle technologie, et notamment la 3G, c’est certes devenu plus facile et leur permet également de communiquer par vidéo s’ils le souhaitent. Grâce à cela ils utilisent le langage des signes mais il ne s’agit pas encore un moyen popularisé.

Les SMS sont un moyen satisfaisant de communiquer, mais ne sont pas fiables à 100%. Si les sourds ou malentendants n’ont pas leurs téléphones sur eux, ils peuvent ne pas s’apercevoir que quelqu’un les appelle. Parfois, cela peut s’avérer dangereux.

LightOn leur permet de pouvoir s’éloigner de leurs téléphones tout en y étant constamment reliés. L’utilisateur peut poser son téléphone sur un boîtier et s’en éloigner. Grâce à un bipper, connecté de façon permanente au boîtier, l’utilisateur sera averti de la réception d’un SMS par le biais d’une vibration", a-t-il résumé.

Grâce à une technologie créative et à sa simplicité, l’appareil s’est fait une réputation internationale. LightOn est dores et déjà distribué en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et au Japon alors que le processus de récolte de fonds pour le projet avait commencé seulement en 2010. À travers leurs réseaux, les deux associés de Dreamzon ont cependant réussi à développer rapidement leur technologie.

“Jusqu’ici le projet a très bien fonctionné. En Allemagne, notre produit fait partie de la gamme d’appareils proposés par la marque IBELL. Nous voulons l’implanter en France et nous avons déjà pris contact avec l’opérateur SFR qui nous a affirmé son intérêt. Cependant il n’a pas encore donné suite”, nous a-t-il affirmé.

Dreamzon étant une entreprise dédiée à l’amélioration des conditions de vie des personnes souffrant de handicaps, nous avons demandé à M. Schwartzman s’il avait d’autres projets en cours. “Bien-sûr, mais je ne peux pas encore vous les révéler. Soyez patients encore quelques temps”, nous a-t-il confié, sourire aux lèvres.

Au cours des différentes présentations, un autre intervenant, M. Daniel Mallah a retenu l’attention d’Israel Valley. Acteur de la start-up Teli Switch Solution, il a développé avec ses partenaires une technologie pour les fibres optiques. Dans le cadre de la technologie FTTH (Fiber Technology To Home), il a mis en place un boîtier grâce auquel les techniciens des différents opérateurs n’auront plus à se déplacer pour changer la fibre optique.

“Le concept de notre boîtier est le suivant : il est applicable dans le cadre des technologies FTTH. En général, pour connecter une fibre à une autre il faut les souder ou bien les connecter entre elles. Quoiqu’il arrive quelqu’un doit se déplacer. Par ailleurs, après des expériences menées en 2010 nous avons découvert que 20% de ces fibres optiques se perdaient dans les différents transferts.

Or, les utilisateurs sont souvent amenés à changer leurs fibres optiques, notamment lorsqu’ils changent d’opérateurs. Afin d’ouvrir la concurrence et d’éviter aux techniciens de se déplacer pour ce genre d’opérations, nous avons mis en place ce boîtier. Il permet de changer la connexion à distance et de résoudre certains problèmes techniques. Cette technologie est extrêmement prometteuse considérant que tous les pays développés disposent de la technologie FTTH.

En outre notre produit favorise la concurrence en permettant à chacun de pouvoir changer facilement de connexion. Non seulement le coût est moindre pour l’utilisateur, mais le fournisseur économise en matière de déplacement", nous a expliqué M. Mallah.

La rencontre de ce jeudi 13 mai a donc permis à certains de faire connaître leurs innovations, à d’autres de proposer leurs services et à quelques uns de profiter de ces informations. Les relations sont donc au beau fixe et laissent présager de nouvelles coopérations.


Source : [www.israelvalley.com]
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