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Regions d'Israel - 1

Envoyé par lapid 
Regions d'Israel - 1
18 août 2009, 23:20
Géographie d'Israël



Géographie d'Israël

Continent Asie
Région Proche-Orient
Coordonnées 31°30′N, 34°45′E
Superficie 149e rang mondial
20 770 km²
Terres : 97,86 %
Eau : 2,14 %
Côtes 273 km
Frontières Total: 1 017 km
Cisjordanie 307 km, Égypte 266 km, Jordanie 238 km, Liban 79 km, Syrie 76 km, Bande de Gaza 51 km
Altitude maximale 1 208 m (Mont Méron)
Altitude minimale -408 m (Mer Morte)
Plus long cours d'eau Jourdain (320 km)
Plus importante étendue d'eau Lac de Tibériade (166 km²)


Vue des étendues du désert Néguev


Image Satellite


Carte Topographique

Israël est un pays du Proche-Orient mesurant 20 770 km² (dont 440 km² d'eau). Le pays est délimité à l'ouest par la Méditerranée (273 km de littoral), au nord par le Liban (79 km de frontière), au nord-est par la Syrie (76 km), à l'est par la Jordanie (238 km) et la Cisjordanie (307 km), au sud par le golfe d'Aqaba (mer Rouge) et au sud-ouest par l'Égypte (255 km) et la bande de Gaza (51 km).

Le pays mesure 470 km de long (de Kiryat Shmona à Eilat) sur 135 km de large (entre Gaza et la Mer Morte).

Coordonnées géographiques: 31°30′N 34°45′E / 31.5, 34.75

Paysages

Israël compte plusieurs régions naturelles avec des climats et paysages variés :

* Le littoral, à l'ouest qui bénéficie d'un climat méditerranéen,
* La Galilée, au nord, où le mont Hermon culmine à 1 208 m,
* La vallée du Jourdain, à l'est, qui relie le lac de Tibériade à la mer Morte,
* Le désert du Néguev, au sud, qui occupe près de la moitié du pays.

Le point le plus bas du globe se trouve en Israël, à la mer Morte, située à 408 mètres en dessous du niveau de la mer.

Ressources naturelles


* bois de construction
* potasse
* minerai de cuivre
* gaz naturel
* phosphate
* bromure de magnésium
* argiles
* sable

Aires urbaines

En 2004, l'Office israélien de la Statistique définit trois aires urbaines :

* Tel Aviv (2 933 300 habitants)
* Haïfa (980 600 habitants)
* Beer-Sheva (511 700 habitants)

La population de la ville de Jérusalem est de 693 200 habitants.

Topographie

Israel est divisé en quatre régions: la plaine côtière, les collines centrales, la vallée du rift du Jourdain, et le désert du Néguev.

Regions d'Israel - 2
18 août 2009, 23:24
La région de la Mer Morte

La Mer Morte - en hébreu Yam HaMelach (= mer de sel), en arabe Bahr Lut (= mer de Loth) - se situe à 400 mètres au-dessous du niveau de la mer et constitue ainsi le point le plus bas du globe terrestre. Cette région fait partie de la longue faille du rift, dépression qui court de la Syrie à l’Afrique orientale et se trouve dans la zone la plus basse de la vallée du Jourdain, bordée des monts de Judée, à l'ouest et des montagnes de Moab, à l'est.



Le nom Mare Mortuum (= Mer Morte) fut donné par Jérôme (Hieronymus 347-419 environ). Cet immense lac mesurant 78 km de long et 18 km de large est l’une des eaux possédant des concentrations de salinité et des degrés de densité de sels minéraux les plus élevés du monde. Cette mer est alimentée principalement par la rivière du Jourdain au nord et par quelques sources et cours au débit irrégulier venant de l’est et de l’ouest. Mais les eaux ne pouvant déboucher nulle part, la Mer Morte est alors comme une mer fermée, comme un lac «terminus» dont plus de 180 cm d’eau s’évaporent chaque année dans l’air chaud et sec du désert. Cela résulte en une concentration en sels minéraux très élevée. Et la composition de ses eaux riches en chlorure de magnésium, sodium, potasse, calcium, brome et divers autres éléments rend cette mer très particulière. Des processus tels que l’érosion et le recyclage de dépôts plus anciens se retrouvent dans la composition chimique de l’eau salée de la Mer Morte.

Le climat de cette région est sec et ensoleillé tout au long de l’année. Le soleil brille en moyenne 300 jours par an. De plus, du fait de la très basse altitude, les rayons ultraviolets sont particulièrement filtrés. En effet, ils traversent trois couches : une couche extra atmosphérique, un écran naturel constitué d’eau évaporé et de produits chimiques émanant du plan d’eau et une épaisse couche d’ozone.

La Mer Morte est réputée pour ses propriétés curatives et ainsi un grand nombre de stations balnéaires se situent dans cette région et accueillent vacanciers et curistes du monde entier (venant pour le traitement d’affections de la peau telles que le psoriasis).



L’histoire de la région de la Mer Morte remonte à l’antiquité. Au nord de la Mer Morte se trouve Jéricho, la plus ancienne ville au monde. La rive sud de la Mer Morte est l’ancien site des villes Sodome et Gomorrhe détruits au temps d’Abraham. Les falaises dominant la mer Morte abritent la réserve naturelle d'Ein Guédi. Selon la tradition, c'est ici que David, poursuivi par le roi Saül, trouva refuge. Par ailleurs, les grecs appelaient la Mer Morte la «Mer d'Asphalte» suite à l’asphalte flottant à sa surface. Les égyptiens quant à eux utilisaient l’asphalte judéen, cette substance bitumeuse remontant à la surface du lac, à des fins industrielles et médicales mais aussi pour embaumer les momies. De plus, les oasis à côté du lac (tel que Ein Guédi), produisaient des plantes à partir desquelles étaient fabriqués des baumes notamment, des produits de beauté, des parfums et des remèdes médicaux, tous aux vertus très convoitées. La valeur de ces produits était d’un tel enjeu économique que des guerres ont été déclarées pour les posséder. C’est d’ailleurs dans ce but que Marc Antoine a conquis la vallée de la Mer Morte pour la reine Cléopâtre.

A l’extrémité nord de la mer Morte se trouve le site de Qumran, centre communautaire construit par les Esséniens il y a 2 000 ans. C’est dans les grottes de cette cité que furent découverts, il y a 50 ans, les fameux rouleaux et les fragments de manuscrits de la Mer Morte.

Le Roi Hérode avait fait construire plusieurs palais sur la rive ouest de la Mer Morte. La forteresse de Massada est le site le plus étonnant. Les données historiques que nous possédons de Massada nous viennent principalement de la Guerre des Juifs écrit par Joseph Flavius. Haut lieu de l’histoire juive et symbole de la résistance, c’est dans cette citadelle que les zélotes, derniers combattants juifs de la révolte contre les romains, se sont retranchés. C’est là aussi qu’ils se sont battus contre les puissantes légions romaines. Et sentant la défaite approcher, ils ont choisi de mourir plutôt que d’être capturé.



C’est au début du 20ème siècle que la Mer Morte commence à intéresser la communauté des chimistes qui démontrent que ces eaux représentent une réserve naturelle de potasse et de brome. Depuis 1931, les Usines de la Mer Morte («Dead Sea Works Ltd») fabriquent et distribuent dans le monde entier des produits chimiques contenant différents degrés de chlorure de potassium, chlorure de magnésium, chlorure de sodium et brome, composants tous extraits de la Mer Morte riche en minéraux. Cette société représente l’un des plus grands industriels au monde de potasse et elle fabrique tout un éventail de produits à base des minéraux extraits de la Mer Morte : chlorure de magnésium, sels industriels, chlorure d’aluminium anhydre, dégivreurs, sels de tables et sels de bain. Les produits des Usines de la Mer Morte sont exportés dans plus de 60 pays. De plus, une autre société, «Dead Sea Magnesium», coentreprise créée par les Usines de la Mer Morte et le groupe allemand Volkswagen, s’est spécialisée dans la production de magnésium.

Ces dernières années, la Mer Morte est devenue une importante station balnéaire qui propose des cures de santé, de remise en forme et de beauté. Paysage naturel insolite, région aux sites historiques, climat très agréable tout au long de l’année, centres de beauté, cures et programmes de remise en forme, hôtels modernes longeant la côte, aménagements sophistiqués, autant de raisons qui font de cet endroit une destination touristique idéale qui attirent à la fois vacanciers et curistes du monde entier.
Re: Regions d'Israel - 3
18 août 2009, 23:30
Le désert du Néguev et la Vallée d’Arava

"Néguev" en hébreu signifie le sud. C’est dans ce désert entre autres que les patriarches Abraham, Isaac et Jacob ont habité avec leurs fidèles.



Le Néguev s’étend sur plus de 130 000 km2 et constitue 66 % du territoire d’Israël. Il occupe la majeure partie de la région du sud d’Israël. Sa forme est triangulaire, avec à sa pointe sud la station balnéaire Eilat et à sa base au nord la ville de Beer-Sheva. Son côté ouest longe le désert de la péninsule du Sinaï et à l’est il touche le Wadi Arava.

Suite à une visite en Palestine en 1867, Mark Twain décrit dans son livre «le Voyage des Innocents» le désert du Néguev comme étant «une terre de désolation que même l’imagination n’arriverait pas à animer».

Le Néguev est constituée de cinq régions écologiques différentes :

- le Néguev du Nord, avec 30 cm de pluie par an, est appelé «la Zone Méditerranéenne» et ses terres sont relativement fertiles.

- le Néguev de l’Ouest, avec 25 cm de pluie par an, possède peu de terres fertiles qui sont en partie sablonneuses. Les dunes de sable peuvent parfois atteindre plus de 8 mètres de haut.

- le Néguev du Centre, avec au milieu la ville de Beer-Sheva, reçoit en moyenne 20 cm de précipitations annuelles. Ses terres étant peu perméables, le taux de pénétration d’eau est alors minimale et l’érosion du sol ainsi que la quantité d’eaux superficielles sont plus importantes.

- le Plateau du Néguev, situé entre 365 et 550 mètres au dessus du niveau de la mer, connaît des températures extrêmes en hiver et en été. Cette région reçoit seulement 10 cm de pluie par an. Ses terres qui sont en partie salines sont peu fertiles.

- la Vallée de l’Arava, qui longe la frontière avec la Jordanie, est la région de savane d’Israël et s’étend sur 180 km. Elle commence au golf d’Eilat dans le sud et s’étend jusqu’à la pointe nord de la Mer Morte. Cette zone est aride et reçoit à peine 5 cm de pluie par an. Ses terres sont peu exploitables. Sans irrigation adéquate et sans engrais, pratiquement rien ne peut y être cultivé.




Les difficiles conditions climatiques et géologiques expliquent pourquoi la région du Néguev est longtemps restée très peu peuplée et ne s’est pas développée pendant les 50 premières années d’existence d’Israël. Malgré les difficultés que présente cette région, Israël est devenu le plus grand spécialiste au monde dans la lutte contre le processus de désertification des terres fertiles et a développé des instruments d'une incomparable utilité pour transformer le désert en des terres productives et habitables. Grâce à l'adaptation et l'application de méthodes agricoles de pointe et grâce à des programmes de conservation des sols et d’approvisionnement en eau, les techniques israéliennes sont devenues des modèles de culture des terres, modèles ayant inspiré de nombreux pays.

C’est David Ben Gourion qui avait proclamé que : «c’est dans le Néguev que la créativité et l’esprit pionner courageux d’Israël seront mis à l’épreuve». Prônant le retour dans cette région, il a fait du Néguev son lieu de résidence en allant s’installer au kibboutz Sde Boker. La maison où il a vécu est aujourd’hui devenue un musée.
Pendant plusieurs siècles, la région était habitée principalement par des tribus bédouines nomades. D’ailleurs, de plus en plus de bédouins abandonneront progressivement leur style de vie nomade pour s’installer définitivement dans des maisons. Les tribus bédouines du Néguev et du Sinaï sont tous originaires de la péninsule arabique et remontent à une période se situant entre le 14ème et 17ème siècle. Selon des traditions bédouines et certaines preuves historiques, ces ascendants sont arrivés au Néguev pour trois principales raisons. Certaines tribus telles que Masa’id, Suwarka, Tyaha et Ugbi, ont immigrées pour trouver de meilleures terres de cultures. D’autres connues sous le nom de Tarabin, Muwaytat et Ahaymat sont venues pour gagner de l’argent, dans le but de transiter et de protéger les pèlerins se rendant à la Mecque entre Suez et Aqaba. De nombreuses personnes appartenant à d’autres tribus telles que Ayada, Dhullam et Muzayna sont arrivées au Néguev soit en petits clans soit seules pour fuir des règlements de compte meurtriers. Les villes bédouines du Néguev incluent également Rahat et Tel Sheva.

Le Néguev propose quelques attractions culturelles et géologiques intéressantes. Parmi elles, il y a les trois «machteshim» qui sont uniques dans la région. «Machtesh» est un mot en hébreu qui n’a pas de traduction exacte. On peut cependant le rapprocher du mot cratère. Ce genre de vaste cratère se forme lorsque de l’eau s’infiltre au sommet d’une montagne et de par l’érosion, à l’intérieur de la montagne, se crée un grand lac. Lorsque le niveau d’eau augmente, le processus d’érosion s’accélère, jusqu’à ce que le sommet de la montagne s’effondre, créant ainsi un grand lac avec de nombreux débris en son fond. L’érosion continue jusqu’à ce qu’une ouverture se crée dans l’une des parois de la montagne. Lorsque cela arrive, l’eau s’échappe laissant alors derrière elle un gigantesque cratère, avec des parois très raides et une profondeur très impressionnante (cela dépend évidemment de la taille de la montagne). Les Machteshim sont des phénomènes géologiques spectaculaires, la grandeur et la profondeur des cratères formés sont vraiment impressionnantes. Il existe trois cratères de ce type en Israël : «HaMachtesh HaGadol» (le Grand Machtesh), «HaMachtesh HaKatan» (le Petit Machtesh) et le Machtesh Ramon qui est le plus grand de tous. La ville construite à côté de ce dernier s’appelle Mitzpe Ramon.

C’est dans le Néguev de l’Est qu’il y a les deux plus importantes villes de la région : Arad et Dimona.

Arad est une ville en voie de développement. Les voyageurs en route vers la Mer Morte et Massada y font généralement halte. La ville est réputée pour son air sec et son atmosphère de qualité du fait de l’absence quasi totale de pollution industrielle et de pollen, environnement qui s’avère très bénéfique pour les personnes souffrant d’asthme et d’allergies. A côté de cette ville se trouve Tel Arad, site d’une ville biblique qui est l’une des plus anciennes localités urbaines connues.



Dimona est située plus au sud, sur la route d’Eilat. Construite dans les années 50, son but était d’intégrer les nouveaux immigrants juifs. Cette ville était au début considérée comme étant trop éloignée et son climat semblait trop aride pour envisager un développement à grande échelle. Dimona s’est tout de même bien développée et compte aujourd’hui une population de plus de 20 000 habitants. La ville est peut-être plus réputée comme étant le site de recherche nucléaire d’Israël. C’est apparemment dans ce complexe que sont mises au point les armes nucléaires. Par ailleurs, la ville est aussi connue pour être la résidence des Hébreux Noirs, une secte originaire de Chicago qui s’est installée à Dimona.

Après Dimona se trouve Mamshit, l’une des cités nabatéennes les mieux préservées. Elle fut construite pendant le premier siècle. Elle devait probablement être la dernière des cinq villes que le peuple nabatéen a construites le long des routes menant de leur capitale Pétra à la côte. Durant de nombreuses années, il y a 200 ans avant l’ère chrétienne, ces nomades caravaniers nabatéens ont progressivement immigré de leur terre natale en Arabie pour s’installer dans le Néguev. De même que les tribus arabes avant et après eux, le peuple nabatéen ont peu à peu délaissé le désert arabique pour s’établir dans les régions du Sinaï et du Néguev.

L’historien grec, Diodore de Sicile, raconte que 250 ans avant l’ère chrétienne, des villages nabatéens longeaient les côtes de la mer Rouge. Ces petites localités deviendront ensuite d’importantes villes commerciales, situées le long des anciennes routes de commerce s’entrecroisant et traversant cette région à l’état sauvage.

Le peuple nabatéen a délaissé son mode de vie nomade pour construire des villages. En développant leur savoir-faire touchant aux techniques de collecte d’eau, ils ont alors réussi à approvisionner en eau leurs lieux d’installations. Ces structures de collectes d’eau se sont développées au fur et à mesure que leurs implantations se sont agrandies et ainsi se sont créées de vraies petites villes.

Mamshit fut annexée par les romains en 106 de l’ère chrétienne et la ville fut rebaptisée Memphis. La ville se développa quelques siècles puis fut abandonnée après la conquête musulmane en 636. Durant la période byzantine, trois églises furent construites et l’on peut encore admirer les vestiges de certaines mosaïques, ruines de cette cité romaine. Des archéologues ont également retrouvé une jarre en bronze contenant 10 000 pièces d’argent datant des premier et deuxième siècles. D’autres anciennes citées nabatéennes sont connues sous les noms de Avdat et Shivta.

La Vallée d’Arava constitue une partie de la frontière entre Israël à l’ouest et la Jordanie à l’est. Le kibboutz le plus ancien de cette vallée est le kibboutz Yotvata crée en 1957, célèbre pour ses produits laitiers. Yotvata a été baptisé d’après le nom d’une ancienne ville de la vallée de l’Arava, nom mentionné une fois dans la bible. Le kibboutz Lotan, qui est l’un des plus récents kibboutzim d’Israël dispose d’un centre d’observation d’oiseaux.

Durant les époques anciennes, la région d’Arava était plus peuplée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Dans les temps bibliques, la région était un centre d’extraction de cuivre. La roi Salomon y possédait des mines (Parc National de Timna).

Re: Regions d'Israel - 4
18 août 2009, 23:34
La Mer de Galilée



Dans les écrits bibliques, la Mer de Galilée est appelée lac de Kinnereth, nom lié au mot hébreu kinnor qui signifie «lyre», le lac ayant effectivement la forme d’une lyre. L’endroit est aussi connu sous le nom lac de Galilée, la Galilée étant la région dans laquelle il se trouve, ou lac de Tibériade, ville située sur sa rive occidentale et créée au premier siècle en l’honneur de l’empereur romain Tibère.
Avec ses 12 km de large et 21 km de long et ses 48 mètres de profondeur, c'est le plus grand lac du pays et c’est son réservoir d'eau douce le plus important. Situé à 213 mètres au-dessous du niveau de la mer, c’est le lac d’eau douce le plus bas de la terre et également le deuxième endroit le plus bas du globe terrestre après la mer Morte. Des sources salines souterraines

l'alimentent mais c’est la rivière du Jourdain qui le traverse du nord au sud qui constitue sa source principale (la rivière du Jourdain vient du mot hébreu Yarden, lui-même venant de Yarad Dan, c’est-à-dire «qui vient du Dan»). Le fond du lac est composé de sable noir de basalte, c’est ce qui explique pourquoi l’eau du Kinnereth a un aspect bleu foncé lorsqu’on l’observe de loin.



La mer de Galilée peut voir se lever de brusques et violentes tempêtes. Des vents d’est en ouest qui balaient les collines de la Galilée peuvent agiter rapidement le lac et susciter ainsi des tempêtes.Les vents provenant des hauteurs du plateau du Golan sont encore plus violents. Le lac étant logé dans un bassin, les vents sont alors comme piégés et ils peuvent être dangereux aux pêcheurs qui s’y trouvent. Vingt-deux espèces de poissons vivent dans le lac.

La ville de Tibériade était l’une des étapes de la route commerciale Via Maris (la Route Maritime) qui a ainsi contribué à son développement. Par ailleurs, les sources chaudes des rives du lac de Kinnereth et ses vertus thérapeutiques sont réputées depuis l’antiquité. A l’époque de l’occupation romaine, le roi Hérode ajouta à son royaume la cité de Hippos (Susitha) située sur les rives du lac à l’est et c’est Antipas, fils de Hérode, et Philippe qui fondèrent les villes de Tibériade et de Julias (Bethsaïde).
Tibériade a joué un rôle important dans l’histoire du peuple juif. Elle faisait partie des terres léguées à Nephtali (Josué 19:35). Le Sanhédrin (conseil suprême religieux et judiciaire juif à l’époque du second temple) fut transféré de la ville de Sepphoris à Tibériade. Durant les époques talmudiques et michnaïques, Tibériade est devenue un haut lieu de spiritualité avec un centre d’études juives et un siège d’une académie rabbinique.



Foyer hébraïque, c’est là que la Michna (ensemble de textes écrits en hébreu correspondant à une compilation de la loi orale juive) fut achevée en 200 de l’ère chrétienne sous la responsabilité du rabbin Yéhouda HaNassi (Judah le Prince). Le Talmud de Jérusalem y fut aussi terminé en 400 de l’ère chrétienne.

Tibériade est également un lieu de recueillement et de pèlerinage. Le tombeau de Maïmonide, grand sage juif qui fut enterré à Tibériade en 1204, se situe dans la rue Ben Zakkai, à proximité du centre de la ville. Cette rue est baptisée d’après le rabbin Yochanan Ben Zakkaï qui est présumé être enterré dans les environs. Sur une colline surplombant le lac se trouve également le tombeau de Rabbi Akiva.

Le lac de Tibériade évoque aussi la vie de Jésus Christ. C’est autour de ce lac que se sont déroulés la plupart des épisodes de sa vie au temps des romains, mais c’est là également que ce sont développées les activités de ses apôtres. De nombreuses églises se sont ainsi construites sur les rives de ce lac et de nombreux lieux saints ont vu le jour. Capharnaüm abrita au moins cinq des douze disciples. L’église des Béatitudes est le site traditionnel du Sermon sur la Montagne et l’église de la Multiplication à Tabgha est le site où Jésus a nourri 5 000 disciples à partir de «cinq pains et deux poissons». Par ailleurs, Migdal, ville à proximité du lac, est la demeure de Marie Magdalena.

Les croisés se sont d’ailleurs battus pour obtenir le contrôle de ce lac et de cette région intimement liés au christianisme. Dans le Nouveau Testament, le lac est mentionné sous les noms de Mer de Galilée ou Lac de Génésareth.

Les premières implantations collectives (kibboutzim) de l’état juif moderne se sont établies dans le sud ouest de la mer de Galilée. Degania sera le premier kibboutz à être créer, des centaines de kibboutzim se développeront juste après.

Regions d'Israel - 5
18 août 2009, 23:39
La Vallée d’Arava



La Vallée d’Arava s’étend du nord de la mer Morte jusqu’à la mer Rouge au sud (golf d’Eilat). Cette région fait partie de la longue faille du rift, dépression qui court de la Syrie à l’Afrique orientale. Elle s’étend sur des territoires aussi bien israéliens que jordaniens, avec de chaque côté de la frontière des niveaux d’urbanisation et d’activités agricoles différents.

Cette vallée est considérée comme une région savane de type subtropical avec des températures bien plus élevées que d’autres zones avoisinantes se situant à la même latitude : les températures peuvent monter jusqu’à 48 degrés. Ce climat est à la base du processus d’érosion, processus causé par l’accumulation des eaux superficielles et souterraines. Ce sont ces conditions particulières qui permettent aux arbres d’origine soudanienne de se développer dans des oasis.



Chaque espèce d’arbre de la région est déterminée par ses besoins en températures élevées ou par sa capacité à résister aux températures basses et par sa capacité à lutter contre la salinité des sols. Plusieurs oasis dans le désert comportent des palmiers dattiers, espèce résistante à la salinité (phoenix dactylifera) qui est souvent accompagnée de joncs (juncus rigidus, j. arabicus). Les acacias sont la variété d’arbres la plus résistante aux conditions de sécheresse et constituent la principale végétation de type savane tout au long de la vallée d’Arava. Les terrains sablonneux de la vallée sont couverts de saxaouls, petits buissons épars de type haloxylon perse (haloxylon persicum). La plus grande partie de la région qui était autrefois recouverte de saxaouls est de nos jours intensément cultivée.

Les salins où l’eau salée humidifie le sol pendant toute l’année se trouvent le long de la mer Morte, des vallées du Jourdain et d’Arava et également dans la vallée de Saint Jean d’Acre-Zevulun près de la mer méditerranée. Des arbustes de l’espèce tamarix (tamarix nilotica entre autres) très résistants à la salinité des sols se développent bien dans les salins désertiques. Les plus grands marais salants du pays sont ceux de la région de la mer Morte et ceux situés à proximité de Yotvata.

Eilat est le meilleur endroit pour observer la migration des oiseaux passant par le Moyen-Orient. Un nombre considérable d’oiseaux migrateurs de toutes les espèces y font escale au printemps et à l'automne. Plus de 420 espèces différentes ont été recensées. 1.2 million d’oiseaux rapaces ont été comptés durant une seule saison printanière et 26 000 en automne. On peut également observer des bondrées apivores (pernis apivorus), des milans noirs (milvus migrans, avec un maximum saisonnier de 31 774), des éperviers à pieds courts (accipiter brevipes), des buses de Russie (buteo buteo vulpinus, avec un maximum saisonnier de 465 827) et des aigles des steppes (aquila nipalensis, avec un maximum saisonnier de 75 053). On a remarqué également la présence de guifettes leucoptères (chlidonias leucopterus) en grand nombre. La migration des pélicans blancs (pelecanus onocrotalus) ainsi que des cigognes noires (ciconia nigra) est bien plus élevée au printemps. D’autres espèces rares ont également été observées : des aigles de Verreaux (aquila verreauxii, 1-2 oiseaux, chiffre non confirmé), des faucons de Barbarie (falco pelegrinoides, 1-2 couples), des gangas de Lichtenstein (pterocles lichtensteinii) et des alouettes de Dunn (emeralda dunni, 0-20 couples, dernière reproduction recensée : 1989).



Yotvata est le plus ancien kibboutz du sud de la vallée d’Arava. Pendant les années 60 et 70, de nouveaux kibboutzim se sont construits : Eilot en 1962, Grofit en 1966, Ketura en 1972 et Samar en 1976. Yahel, Elifaz et Lotan ont vu le jour plus tard. Pendant les années 80, Neve Harif s’est crée dans la vallée de Shizzafon et pendant les années 90 Neot Smadar. Chacune de ces implantations fait partie du conseil régional de Eilot. Ce conseil propose les principaux services dont peuvent avoir besoin les implantations et ce, malgré la grande distance qui les séparent du centre du pays – 320 km de Tel-Aviv et 200 km de Beer-Sheva. Ces services touchent aux domaines suivants : l’éducation, les transports publics, les ramassages de déchets, la recherche-développement et les événements culturels. La station expérimentale agricole où quelques membres du kibboutz Yotvata travaillent contribue au développement de Yotvata. Cette structure fut créée pendant les années 60 et elle participe encore de nos jours à l’expansion agricole de la région.

Un peu plus au sud de Yotvata, on peut découvrir de grands oueds dont les dépôts alluviaux alimentent le développement de certaines espèces d’acacias (acacia tortilis et acacia raddiana). On peut aussi observer quelques palmiers dattiers (phoenix dactylifera) qui poussent également aux endroits où l’eau est proche de la surface du sol. Par ailleurs, à En Evrona on peut distinguer une toute petite palmeraie composée de palmiers doum d’Egypte (hyphaene thebaica) qui ont survécu. Et parmi les autres paysages de la région, il y a des plages, des terres agricoles, des dépressions salines, des eaux stagnantes et des roseaux (phragmites). Un marais salant avec de grands arbustes de type suaeda a quasiment disparu.
Regions d'Israel - 6
18 août 2009, 23:45
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