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L'armée de l'air israélienne

Envoyé par lapid 
L'armée de l'air israélienne
21 février 2010, 15:26
Israël: l'armée de l'air intègre un drone géant à long rayon d'action





L'armée de l'air israélienne a intégré dimanche dans ses escadrilles un drone géant à long rayon d'action qui constitue "une percée technologique", a indiqué un communiqué militaire.

"La mise au point de cet appareil constitue un nouveau tournant très important dans le développement des avions sans pilote", a estimé le chef de l'armée de l'air israélienne, le général Ido Nehustan, cité par le communiqué.

Baptisé Eytan ("fort" en hébreu), ce drone est le fruit d'une dizaines d'années de travaux de recherches réalisés conjointement par les Industries aérospatiales d'Israël (Israel Aircraft Industries - IAI) et l'Armée de l'air israélienne.

Ses missions sont la reconnaissance et la destruction de lanceurs de missiles.

Long de 24 mètres, il a une envergure de 26 mètres, comparable à un Boeing 737. Il pèse 4,5 tonnes et possède une autonomie de vol de plus de 24 heures qui lui permet notamment de survoler l'Iran, ennemi juré d'Israël dans la région qui a plusieurs fois appelé à "rayer de la carte" l'Etat hébreu.

Doté de caméras, radars et équipements électroniques ultra-performants --notamment pour des opérations de cartographie--, cet avion sans pilote peut voler à 13.000 mètres d'altitude et transporter une charge utile d'une tonne.





L'armée israélienne a été un précurseur dans l'emploi des drones, que les IAI ont commencé à mettre au point dans les années 1970. L'Etat hébreu est le concurrent le plus sérieux des Etats-Unis dans la commercialisation de ces appareils.



Les drones israëliens
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Re: L'armée de l'air israélienne
21 février 2010, 16:03
DRONES MADE IN ISRAËL - DOSSIER SPECIAL - Par Maxime Perez - Pour ISRAELVALLEY - 30 octobre 2009

Les drones israéliens maintiennent leur altitude

Afghanistan, Irak, Géorgie, Cachemire, Sud-Liban, il n’est pas de théâtre d’opérations où les drones israéliens ne sont pas engagés. Grâce une industrie militaire de pointe, Tsahal a été précurseur sur l’emploi d’avions sans pilote. Jusqu’ici, près de 650 drones ont été construits par l’IAI. Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis, notamment des constructeurs General Atomics et Northrop Grumman, qui développent les appareils Predator et Global Hawk.

Sur le plan commercial, les drones constituent également le système que les Israéliens exportent le mieux. Pour preuve, la société Elbit Systems, via sa filiale Silver Arrow, inonde le marché mondial de ses Hunter, Hermes, Heron et autres dérivés de drones développés en partenariat avec les Européens. Outre les Etats-Unis et l’UE, Israël a su vendre en une décennie son savoir-faire aux quatre coins de la planète : Mexique, Australie, Corée du Sud, Inde, etc. Ces contrats rapportent chaque année à l’Etat hébreu des centaines de millions de dollars.


HERMES


HERON


HUNTER

La France est pour sa part un partenaire privilégié d’Israël. La coopération entre les deux pays a débuté en 1995, lorsque François Léotard, alors ministre de la défense, a fait commande de 4 drones « Hunter » pour l’armée française. Le projet SIDM (Système Intérimaire de Drone Moyenne altitude longue endurance), conclu entre EADS et IAI, assure désormais la pérennité de cette collaboration. Le drone développé par les deux industries porte le nom de « Eagle One ». Paris et Jérusalem travaillent également depuis 2004 à la réalisation d’un appareil encore plus performant appelé « Euromale ».

Comme souvent lorsqu’il s’agit d’armements, les affaires s’accommodent étrangement de la réalité géopolitique. En avril dernier, la Russie a ainsi fait part de son intention d’acquérir une cinquantaine de drones auprès d’Israël : Bird-Eye 400, I-View MK150 et Searcher MK II. Ce type d’appareil avait pourtant été vendu à l’armée géorgienne juste avant que celle-ci ne mène son offensive en Ossétie du Sud. Cette annonce a d’autant plus surpris que les relations israélo-russes ne sont pas excellentes. Moscou compte parmi les clients de son industrie militaire les deux principaux ennemis d’Israël, à savoir la Syrie et l’Iran.


Bird-Eye 400


I-View MK150


Searcher MK II

Naissance du drone

Cette omniprésence israélienne sur le marché des avions sans pilote n’est pas née du hasard. Au début des années 70, les Israéliens sont les premiers à concevoir une nouvelle génération de drones ne se limitant pas à être programmés sur des cibles, mais capables également d’être télécommandés à distance.

Pendant la guerre de Kippour, l’utilisation massive de missiles sol-air SAM par les armées arabes anéantit 40% de l’aviation israélienne et démontre la nécessité d’élaborer un système de renseignement en temps réel, en mesure de protéger la vie des pilotes.

Le Mastiff fut le tout premier drone produit par l’industrie aéronautique israélienne. Très rapidement, l’aviation de Tsahal comprend l’intérêt tactique d’une telle technologie et lance plusieurs programmes de développement.

En 1982, les drones israéliens sont pour la première fois engagés massivement sur le champ de bataille. Au cours de l’offensive terrestre menée au Sud-Liban contre les bases de l’OLP, ces appareils font étalage de leur efficacité en détruisant les 28 sites de missiles SAM déployés par la Syrie. Cette performance bouleverse les doctrines militaires de l’époque.

Utilisation militaire et civile

L’armée américaine ne tarde pas à suivre l’exemple en s’associant durablement à Israel Aircraft Industries. Dans les années 90, les avions sans pilote « Pionneer » et « Hunter » font leur apparition dans la guerre du Golfe, en Libye, puis au Kosovo et en Serbie. Plus récemment, ces drones se sont montrés décisifs lors de la bataille de Falloujah contre les insurgés irakiens et servent régulièrement à déloger les Talibans des provinces afghanes. L’utilisation d’avions sans pilote est aujourd’hui devenue indispensable pour toute force armée engagée sur un front.

Au sein de Tsahal, le drone en service le plus utilisé actuellement est le Heron. Avec une charge utile de 300 kg pour une longueur de 17 mètres, cet appareil sert notamment à la surveillance de la bande de Gaza et des zones chiites du Sud-Liban. Sa version améliorée, appelée Heron TP ou Eitan, peut emporter jusqu’à 700 kg de charge. Illustration de leur rôle croissant dans les opérations, le temps de vol des drones israéliens a décuplé depuis la deuxième guerre du Liban, passant de 4176 heures par an en 2006 à près de 15.000 heures en 2008.

Dernièrement, les unités d’infanterie israéliennes ont toutes été équipées du micro-drone Skylark, développé par Elbit. Portatif, ce système permet de sécuriser la progression de fantassins engagés dans des combats en zone urbaine.

Avec les drones, tout un éventail d’applications a vu le jour dans le domaine de la défense : drones espion, bombardier, leurre, radar, transmission, cartographie, etc. Ces avancées militaires ont naturellement permis de générer de nouveaux concepts civils. La technologie d’avions sans pilote développée par Israël a permis de lancer de nombreuses initiatives comme la surveillance du trafic routier et des frontières, la météo, la lutte contre les incendies de forêts ou les réseaux de transmission téléphoniques.
Re: L'armée de l'air israélienne
28 février 2010, 09:01
Le délire du buzz sur le "nouveau" drone israélien - 27 février 2010



Israël a fait une cérémonie en grande pompe pour "dévoiler" son dernier drone (UAV), le Eitan, aussi connu sous le nom de Heron TP. Il a la capacité de voler jusqu'à l'Iran. Wow! Attention! Voilà ce qu'Israël utiliserait contre l'Iran en cas d'attaque. C'est un peu l'impression qu'on a en lisant certains articles - la vidéo est carrément explicite.

S'il y a bien une chose que cet UAV ne peut pas faire, c'est bien attaquer l'Iran, mais revenons sur les différents points de contention :

* L'Heron TP n'a pas été dévoilé lors de cette cérémonie. En effet, une première version a été présentée lors du salon du Bourget en 2007. En outre, il a déjà été utilisé lors de l'Opération Plomb Durci début 2009. Cette cérémonie servait à indiquer qu'il était désormais complètement opérationnel (comprenez, "c'est bon, vous pouvez l'acheter").
* C'est principalement un drone de reconnaissance. Il n'est pas inenvisageable qu'il puisse transporter des bombes de près de 250 kg, mais pour frapper les installations nucléaires iraniennes et détruire les bunkers (des bunker busters), il faudrait qu'il puisse porter des bombes de 2500 kg, ce qu'il n'est pas capable de faire à présent. De plus, il ne pourrait pas servir à brouiller les fréquences, car le ministère israélien de la Défense n'autorise à ce jour pas le développement d'engins aguerris pour la guerre électronique. Toutefois, il devrait avoir d'autres utilisations, car il se veut multifonctions.
* D'un point de vue diplomatique, un énorme pays risque de ne pas franchement vouloir avoir des drones israéliens traverser son territoire : l'Iraq. Certes, avec les drones américains au Pakistan, on a l'impression que les drones peuvent voler n'importe où, mais c'est un leurre. Ils sont soumis aux mêmes lois que les avions et doivent donc bénéficier d'une autorisation de survol du territoire. Le passage par l'Iraq est à ce jour le plus plausible, car malgré sa journée d'endurance, cela ne suffirait pas à l'Eitan pour contourner Baghdad en passant par le Golfe et il semble également peu plausible que la Turquie laisse les Israéliens survoler leur territoire dans le but de bombarder l'Iraq.
* Cet UAV est loin d'être discret. Il a une envergure de 26 m, l'équivalent d'un Boeing 737. Il est lent en comparaison d'un avion de chasse et est donc vulnérable aux systèmes de défense anti-aérienne. On a quelques doutes concernant le type de missiles sol-air (SAM) que possède l'Iran, mais il ne semble pas impossible qu'ils aient de quoi faire tomber cet UAV. Un drone est assez peu utile contre un pays qui possède des SAMs.
* Jeremy White avance une autre bonne raison sur le Huffington Post : Israël ne prendrait pas le risque que cette technologie très avancée puisse tomber dans les mains iraniennes si un engin venait à s'écraser sur le sol iranien.

Que faire alors cette nouvelle ? Tout d'abord, il faut se souvenir qu'Israël est un des principaux leaders dans la production d'UAVs, donc il n'y a rien d'étonnant à ce que l'Etat hébreu cherche à améliorer ses systèmes. Ensuite, s'il ne pourrait pas être utilisé pour des frappes, il pourrait être très utile pour réaliser un état des lieux après bombardements, même si je pense qu'on se heurterait toujours aux problèmes pré-cités.

Sur Danger Room, Nathan Hodge avance deux raisons qui expliqueraient tout le buzz. Tout d'abord, les tensions entre Israël et l'Iran sont très fortes en ce moment. A titre d'exemples, Mahmoud Ahmadinejad, en visite à Damas, a de nouveau évoqué un Moyen Orient sans Israël sur la carte. De son côté, Ehoud Barak, en visite à Washington, n'a pas caché la menace que son pays voyait en l'Iran et a sous-entendu le fait que s'il fallait frapper, Israël pourrait le faire seul - autrement dit sans l'aval des Etats-Unis. Ensuite, cette cérémonie peut s'inscrire dans un but commercial. De nombreux pays se fournissent chez les Israéliens pour leurs UAVs, la France notamment. Enfin, comme le suggère CNN (voir la vidéo), cela pourrait également s'inscrire dans une opposition Iran-Israël, où chaque camp ne cache plus ses prouesses technologiques. Il est vrai que l'Iran communique aussi beaucoup à chaque essai d'un nouveau missile.


Source : [middleeastenfrancais.blogspot.com]
Re: L'armée de l'air israélienne
01 mars 2010, 07:21
Tsahal : la révolution Matrix - Par YAAKOV KATZ - Pour Jerusalem Post edition en francais - 1er Mars 2010

Pour l'armée de l'air, Matrix n'est pas seulement le nom d'un blockbuster hollywoodien dans lequel Keanu Reeves marche sur les murs. Il s'agit également du nom d'un réseau tactique qui améliore la connaissance opérationnelle des pilotes et les autorise, notamment, à lancer des missiles sur des cibles déjà identifiées par d'autres avions de combat.



Le système développé par l'armée de l'air, en collaboration avec les industries de défense locales, vise à connecter, à l'image d'un serveur Internet, tous les avions en opération sur un champ de bataille. Déjà installé sur les avions de combat de Tsahal F-15 et F-16, il sera bientôt étendu aux hélicoptères de transport et aux avions-cargos.

De cette façon, "chaque avion sera à même de voir une description du ciel", avions amis et ennemis apparaîtront en pressant sur un bouton grâce à un système de radars et de détecteurs.

Cette avancée décisive dans le domaine de l'aviation, pourrait également fonctionner en relation avec le système de commandement et de contrôle des forces au sol Tzayad. "Matrix peut nous permettre de prendre l'avantage dans les luttes aériennes", explique un officier.
Re: L'armée de l'air israélienne
02 juillet 2010, 03:20
Israël est le roi des drones, avions sans pilote - De Charly WEGMAN - AFP - 30 juin 2010


Un drone "Héron" dans la base militaire de Palmahim, dans le centre d'Israël, le 3 mai 2010

BASE AERIENNE DE PALMAHIM (Israël) — Véritables yeux de la guerre moderne, omniprésents dans le ciel du Pakistan, d'Irak ou de Gaza, les drones sont devenus une spécialité et une priorité d'Israël, premier exportateur mondial.

L'enjeu est tel que, selon les médias locaux, même en pleine crise israélo-turque, une délégation militaire serait venue secrètement il y a quelques jours de Turquie en Israël pour s'entraîner au pilotage du Heron, un modèle de drone israélien.


Des militaires contrôlent le vol d'un drone "Héron", à la base aérienne de Palmahim, dans le centre d'Israël

Cet avion sans pilote, long de 11 mètres, est propulsé par un moteur de 1.200 CV. Il peut voler jusqu'à 52 heures d'affilée à 10 km d'altitude en transportant une charge utile de 300 kilos. Le bord de ses ailes, revêtu d'une plaque en titane, est doté d'un système antigel.

"Il a accumulé des dizaines de milliers d'heures de vol. Sa vocation, c'est l'ISR: intelligence, surveillance et reconnaissance", autrement dit la collecte des renseignements, la surveillance du terrain en temps réel et l'appui aux troupes terrestres, explique le capitaine "Gil", 30 ans, commandant d'une escadrille "qui opère tous les jours, 24 heures sur 24" de la base aérienne de Palmahim, au sud de Tel-Aviv.

Totalement autonome du décollage à l'atterrissage, le Heron garde contact avec un QG opérationnel mobile sur fréquences radio. Sa caméra à haute résolution permet de distinguer nettement un suspect au sol.

Equipés de missiles, les drones frappent sans être vus. Leur ronronnement familier pèse sur la bande de Gaza.

"Sous diverses appellations, une centaine de Heron ont déjà été vendus à travers le monde, notamment à la France, l'Allemagne, l'Australie, au Canada, à l'Espagne ou à la Turquie, et on les retrouve en Afghanistan et en Irak", explique Jacques Chemla, ingénieur en chef et "cerveau" de MALAT, le département des UAV (Unmanned Air Vehicle), les drones, d'Israel Aerospace Industries (Industries aéronautiques d'Israël - IAI).

Pour découvrir ce saint des saints, près de Tel-Aviv, il faut montrer patte blanche. Caméra, téléphone portable ou magnétophone sont interdits et un censeur veille aux propos émis.

"Israël est le premier exportateur mondial de drones, avec plus d'un millier d'appareils vendus dans 42 pays, soit un chiffre d'affaires annuel d'environ 350 millions de dollars", précise M. Chemla.

Le MALAT fournit ses clients clé en main, avec les qualifications requises, le soutien logistique (la formation) et technique, voire en leasing. Plus d'un millier d'employés et sous-traitants phosphorent pour remplir les carnets de commandes. Sur 80 projets examinés, 15 ont été retenus.

Le drone le plus imposant, le Heron TP, baptisé Eytan ("Fort" en hébreu), de la taille d'un Boeing 737, pèse 4,5 tonnes. Récemment adopté par l'armée de l'air israélienne, il a une autonomie de vol de 36 heures et transporte à 13.000 mètres d'altitude une charge utile d'une tonne. Il communique via satellite. Son rayon d'action couvre l'Iran.

A l'inverse, le Parpar ("papillon") ne pèse que 35 grammes. Avec cet oeil volant, les forces russes auraient eu davantage de chances d'éviter le massacre de Beslan en 2004 en localisant le commando pro-tchétchène qui avait pris des otages dans une école, selon les experts israéliens.

Les mini-drones peuvent aisément être lancés, puis récupérés à l'aide de filets, de parachutes de freinage ou encore en se retournant sur le dos à l'atterrissage pour préserver leur caméra fixée sur le ventre.

Les applications civiles des mouchards du ciel ouvrent aussi des perspectives infinies.

"Après d'interminables patrouilles, quand le bleu de la mer et du ciel se confondent, les aviateurs rêvent tous d'être remplacés par des drones surveillant les frontières, le littoral ou les oléoducs", affirme M. Chemla.

Et d'ajouter que seuls ses drones sont capables de guider les pompiers en repérant à travers les fumées les foyers des feux de forêt.



Les drones sont devenus indispensables dans les guerres modernes. Les américains les utilisent fréquemment au Pakistan ou en Irak. Mais s'il y a une armée qui a fait de ces engins une priorité, c'est bien l'armée israélienne, qui est même arrivée à en faire un fleuron de ses exportations militaires.
Re: L'armée de l'air israélienne
04 septembre 2010, 15:48
Drones: “Le principe de David”. - Par Dominique Bourra, CEO NanoJV - 26 August 2010



Retour sur deux paramètres fondamentaux concernant Israël dont l’image, communément répandue, est celle d’une superpuissance scientifique, technologique et militaire. Sans parler du miroir déformant de la propagande “anti”. En fait, un pays minuscule, classé 148ème mondial (sur 193) pour la superficie. Bien plus petit que Djibouti, Belize ou le Salvador. Moins grand que la Lorraine… Large d’une quinzaine de kilomètres en son centre. Des faits simples, qu’il est bon de rappeler régulièrement.

Comme le fit l’an dernier le webzine israélien en français JSS news en publiant un visuel-choc tout simple { [jss.over-blog.com] } : une petite carte d’Israël comparée à celle de divers pays. L’effet est saisissant: une miette par rapport à l’Iran, un petit trait au regard de l’Australie. Côté population, Israël remonte un peu dans le classement mondial et « se hisse » à la à la 98ème place…mais derrière des petits pays plus peuplés comme le Honduras, la Suisse ou la Serbie. En comparaison, l’Iran ou la Turquie font figure de Goliaths démographiques, leurs populations cumulées étant 20 fois supérieures à celle d’Israël.

Compte tenu de sa taille minuscule et de la disproportion des menaces (à 1 contre 100), Israël recoure massivement à la robotisation pour décupler ses systèmes de défense. Ce qui est loin d’être une sinécure. Une véritable industrie des véhicules sans pilotes s’est ainsi développée au fil du temps au sein de l’Etat hébreu, grâce notamment à une savante combinaison de savoir-faire : logiciels, télécommunications, optique, électronique, microsystèmes, nanomatériaux, etc.

Dans le domaine aérien tout d’abord avec toute une gamme d’avions sans pilote de toutes tailles, du mini drone Skylark d’Elbit au Eitan (le Heron TP d’IAI) à l’envergure d’un 737, en passant par le Hermes 450 etc. Une réussite telle qu’Israël est devenu le premier exportateur mondial d’avions sans pilotes { [www.lexpress.fr] }. La récente saga turque (voir la série d’articles de NanoJV sur ce sujet) a illustré le succès à toutes épreuves des solutions israéliennes. Sur mer, Israël a également mis au point des drones navals de surface (les usv) comme le Protector de Rafael (utilisé par Singapour), le Silver Marlin d’Elbit ou encore le Seastar d’Aeronautics.

Enfin des drones terrestres ont fait leur apparition (les ugv), dont le tous-terrains Guardium, développé par la société conjointe G-nius (Elbit et IAI) destiné à la contre-guerilla urbaine, est l’un des derniers avatars.

En attendant les nouvelles générations de cyber-fantassins { [nanojv.wordpress.com] }, de robots dotés d’intelligence artificielle (comme le robot-mit’abed : le robot kamikaze doué de langage, en phase de test), dont le ”robot nah’ach” (robot serpent) ou encore le Viper (Versatile- Intelligent-Portable-Robot) d’Elbit, un robot de combat doté de vision optronique et monté sur autochenilles ne sont que de simples préfigurations.

Les systèmes télécommandés en service aujourd’hui, pour certains “combat proven” - certifié au combat- (en Irak, en Afghanistan, au Liban, au Soudan…) présentent l’avantage d’être robustes, précis, résilients et surtout économes en vies humaines. Au delà de leurs qualités opérationnelles, la substance électronique et logicielle de ces robots est une composante essentielle de la guerre info-centrée { [nanojv.wordpress.com] }, une doctrine militaire inconnue des armées à l’ancienne, rigides, fondées sur la masse, la puissance cinétique et les destructions aveugles (le conflit irano-irakien – de 1980 à 1988 – sous-estimé en occident, étant l’une des plus funestes illustrations de l’archéo-guerre avec 1,2 millions de morts, soit 20 fois plus de victimes que l’ensemble de toutes les guerres israélo-arabes depuis 60 ans. Une comparaison non politiquement correcte généralement passée sous silence).

Le sort des armes s’est donc désormais déplacé dans une quatrième dimension virtuelle: le cyberespace (“une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part”) { [nanojv.wordpress.com] }. Comme le souligne l’intitulé percutant de l’US Air Force { [www.airforce.com] } : l’armée de l’air, de l’espace et…du cyberespace. Voir pour s’en convaincre, le dernier exercice conjoint israélo-américain au dessus du Grand Canyon { [nanojv.wordpress.com] }. “It’s not science fiction” annoncent-ils. ”It’s what we do every day».


A suivre.

Source : Nanojv: [nanojv.com]
Re: L'armée de l'air israélienne
03 octobre 2010, 16:03
L'aviation israélienne, à la pointe de la technologie - Par YAAKOV KATZ - Pour Jerusalem Post en francais - 3 octobre 2010

L'armée de l'air inaugurera une nouvelle escadrille d'avions de chasse cette semaine. Il ne s'agit pas des derniers F-35, dont la première livraison n'est prévue que dans quelques années, mais d'un modèle qui ne décolle pas du sol.



Plus précisément, il s'agit de huit modules de simulation - conçus à partir des avions de chasse israéliens actuels, dont plusieurs modèles F-15 et F-16 qui composent la majorité de la flotte israélienne. Ils se trouvent actuellement dans la base aérienne d'Hatzor, près d'Ashdod. Les pilotes s'en serviront pour simuler des combats, des bombardements et d'autres manœuvres aériennes.

Qualifiée de "ferme de simulation", l'escadrille est l'œuvre des Systèmes Elbit. Chaque simulateur possède deux fauteuils - un pour le pilote et un pour le navigateur. Un module supplémentaire sera destiné aux navigateurs seuls, qui pourront ainsi améliorer leurs manœuvres de bombardement et d'attaque.

S'adapter aux nouvelles menaces

Le premier simulateur de F-16I a été installé plus tôt cette année. Coût de l'opération : 20 millions de dollars. Les pilotes de l'armée de l'air s'entraînent généralement sur des simulateurs au moins quatre fois par an.

Selon Tsahal, ces modules représenteront des économies non-négligeables en carburant et permettront aux pilotes de simuler des manœuvres impossibles à réaliser pendant des entraînements réels. D'ici l'été 2012, l'ensemble des simulateurs seront reliés entre eux afin de permettre aux pilotes de s'entraîner à l'exécution de missions conjointes.

Par ailleurs, l'armée est en train de développer des technologies capables de relier les simulateurs à des avions réels, ce qui améliorera également le niveau des entraînements. Les modules permettront aussi aux pilotes de simuler des vols au-dessus de pays comme la Syrie ou le Liban.

Enfin, la nouvelle escadrille sera destinée à préparer les pilotes à affronter des missiles avancés sol-air, devenus une menace de plus en plus importante dans la région.
Re: L'armée de l'air israélienne
10 novembre 2010, 03:04
La guerre électronique : l'arme de demain - Par YAAKOV KATZ - Pour Jerusalem Post edition en francais - 8 novembre 2010

Le 6 septembre 2007, peu après minuit. Dix avions de chasse F-15I décollent d'une base militaire en Israël. Direction : la Syrie. Objectif : un réacteur nucléaire le long de l'Euphrate, en train d'être construit sur le modèle nord-coréen de Yongbyon et financé avec l'aide de l'Iran. Quelques minutes après le décollage, les commandes arrivent du centre de Tel-Aviv : sept avions quittent alors la formation pour plonger dans l'espace aérien syrien. Une poignée de secondes plus tard, une première bombe est larguée sur les installations radar. Très vite, les avions survolent le réacteur nucléaire, et lâchent leurs bombes, des AGM-65, de près d'une demi-tonne. Alors que les avions israéliens commencent à sortir de l'espace aérien ennemi, l'armée syrienne se réveille et tire des missiles de défense en l'air. Trop peu, et trop tard.


Cinq officiers de l’Escadron des Corbeaux du Ciel au QG de l’unité, à la base de l’armée de l’air de Tel Nof. Même s’ils ne sont pas pilotes, les membres de l’unité portent des combinaisons de saut.
Photo: Porte-parole de Tsahal , JPost

C'est, du moins, ce qui a été rapporté de l'opération Pardess (verger) : le bombardement de l'embryon d'un réacteur nucléaire que le président Bachar El-Assad construisait illicitement pour tenter de contrebalancer la puissance d'Israël. De son côté, Jérusalem n'a jamais confirmé avoir attaqué le site. Mais ce qu'on sait moins à propos de ce raid : le - supposé - recours par Israël de la guerre électronique pour neutraliser les systèmes de défense aérienne de la Syrie qui constituent une ligne de sécurité le long de sa frontière contre les raids israéliens.

Deux mois après l'opération, Aviation Week publie une histoire intitulée "Les prouesses électroniques d'Israël". Selon l'article, le système de guerre électronique de Tsahal était parvenu à désactiver toute la défense aérienne syrienne, le temps que les avions de chasse israéliens s'infiltrent au cœur du pays, bombardent leur cible et repartent. Bien évidemment, Israël n'a jamais confirmé l'utilisation de guerre électronique ou de réseaux lors de la frappe de 2007, tout comme il n'a jamais publiquement confirmé que sa propre force aérienne était derrière le bombardement. Dans l'article cependant, Pinchas Buhris, ancien directeur général au ministère de la Défense à ce moment-là, admet qu'Israël a beaucoup investi dans le développement de ce type de capacités dernier-cri. "Vous avez besoin de telles potentialités", déclarait Buhris à l'époque.

"C'est irresponsable de ne pas y avoir recours. Et si vous êtes capables de les mettre en œuvre, il n'y a plus de limites". Pour le Lt.-Col. Oren, commandant de l'Escadron des Corbeaux du Ciel de Tsahal, unité responsable du développement et des opérations de la guerre électronique pour Israël, cette affirmation est plus que vraie.

"Perturber et neutraliser les défenses ennemies"

Dans une interview et une visite exclusives au cœur de l'escadron, la toute première pour un reporter civil, Oren offre un aperçu unique et rare des coulisses de l'action des forces aériennes. Les pilotes et les avions de chasse font bien souvent la une des journaux. Pendant que la guerre électronique fait office de grand oublié des médias. Alors que ces derniers temps elle est impliquée dans la plupart des opérations, ne serait-ce que pour aider les avions à se rendre où ils le doivent sans être détectés.

La mission de l'escadron est assez simple, selon Oren. "Aujourd'hui, le principal théâtre des opérations de l'aviation, c'est la menace que constituent les systèmes avancés de missiles sol-air en territoire ennemi", explique-t-il. "Notre objectif est d'activer nos propres systèmes pour perturber et neutraliser ceux de l'ennemi". L'Escadron des Corbeaux du Ciel se situe de l'autre côté de la base aérienne de Tel Nof, non loin de Rehovot. Le quartier général est bâti sur le modèle de la plupart des quartiers généraux de Tsahal, en forme de U, avec des bureaux alignés de chaque côté. Tous les membres du personnel portent des combinaisons de saut. Même s'ils ne sont pas pilotes. Certains d'entre eux ont aussi commencé, sans finir, l'école des pilotes d'élite de l'armée.

L'importance des systèmes de guerre électronique au sein de l'armée de l'air a considérablement augmenté ces dernières années, les ennemis d'Israël développant des appareils de défense aérienne de plus en plus sophistiqués. L'Iran a essayé de convaincre la Russie de lui fournir des S-300, l'un des systèmes sol-air les plus avancés au monde. La Syrie a récemment reçu de nouveaux systèmes russes et il semblerait que le Hezbollah et le Hamas possèdent un nombre significatif de missiles portables sol-air de courte portée.

N'importe quelle future opération de Tsahal en Syrie, au Liban, à Gaza ou en Iran nécessitera l'activation des systèmes de guerre électronique pour s'assurer que les avions de Tsahal arrivent indemnes à destination, larguent leurs bombes sur l'objectif désigné et retournent à leurs bases.
Les capacités de ces systèmes se divisent en deux catégories. D'un côté, le blocage des communications. De l'autre, l'interruption des systèmes radar pour éviter qu'ils détectent puis suivent les avions. La devise de l'escadron : "Ils ne doivent pas nous entendre ; ils ne doivent pas nous voir."

Selon Oren, l'escadron se base sur trois composantes essentielles : le renseignement, la technologie et les ressources humaines, les hommes et les femmes qui font fonctionner les systèmes.

Des capacités technologiques "top secret"

C'est le Centre des Renseignements de l'armée de l'air qui fournit les informations. Il étudie la défense aérienne et les systèmes radar de l'ennemi, puis transmet les données à l'escadron. Ensuite, les industries de défense d'Israël entrent en jeu et, en coordination avec l'escadron et le Commandement de l'Equipement, développent les systèmes nécessaires.

Les capacités technologiques sont décrites comme "top secret" et seules quelques personnes triées sur le volet au sein des industries et de l'armée de l'air connaissent leur fonctionnement. Comme l'explique Oren, même les plus proches alliés n'échangent pas d'informations sur leurs systèmes de guerre électronique respectifs. Un exemple : la récente décision d'Israël d'acquérir le F-35 Joint Strike (JSF), un avion de chasse furtif de la cinquième génération. Malgré des années de négociations, Israël n'a pas reçu l'accord du Pentagone d'installer son propre système de guerre électronique sur l'avion, en lieu et place du système américain. Résultat, il est simplement "greffé" comme une sorte de supplément au système déjà existant.

"Israël est considéré comme une superpuissance mondiale dans le domaine de la guerre électronique", affirme Oren. La décision d'ouvrir les portes de l'escadron aux médias n'a pas été chose facile et a dû être validée aux plus hauts niveaux de Tsahal. Parmi les considérations prises en ligne de compte : le 40e anniversaire de l'unité, créée en 1970, et - en toute logique avec le mode opératoire de Tsahal - un moyen de renforcer la dissuasion d'Israël.

Les systèmes de guerre électronique de l'armée de l'air sont divisés en deux sous-catégories. Certains sont aéroportés, et d'autres sont à terre, dans des installations permanentes. L'escadron d'Oren est responsable de l'équipement aéroporté et ses équipes volent régulièrement sur différentes missions : avec des avions de chasse, dans des opérations spéciales derrière les lignes ennemies ou encore pour des sorties de routine. Il est difficile de dire exactement ce que font les officiers actuellement, mais il est possible de se faire une idée en jetant un coup d'œil en arrière, sur certaines opérations ou guerres d'Israël.

Premier exemple : la première guerre du Liban en 1982. Les systèmes de guerre électronique aéroportés ont joué un rôle dans le sabotage de la défense aérienne syrienne, et fourni à l'armée de l'air une supériorité totale au-dessus du Liban. Au cours des batailles aériennes ultérieures, les Israéliens ont abattu des dizaines d'avions de chasse syriens sans perdre un seul appareil. Deuxième exemple : la seconde guerre du Liban et l'opération Plomb durci.

L'unité a une nouvelle fois été mise à contribution, mais cette fois principalement pour pénétrer les télévisions et radios palestiniennes et libanaises, de façon à encourager la propagande anti-Hamas et anti-Hezbollah. "La vérité c'est que les capacités de guerre électronique de l'Armée de l'air sont utiles sur chaque théâtre d'opérations, et sur tous les fronts", témoigne Oren. "Il n'y a pas une opération de l'aviation où nous ne sommes impliqués : des opérations spéciales aux opérations de routine, jusqu'aux guerres totales".

Eviter un nouveau Ron Arad

Une grande partie du travail de l'unité repose sur le renseignement, fourni avant les missions. Même s'il est résolument tourné vers ses objectifs, Oren a toujours Ron Arad dans un coin de sa tête. Arad, navigateur de l'armée de l'air, s'est éjecté lors d'une mission au-dessus du Liban en 1986. Depuis, il est toujours porté disparu. Oren poursuit : "Nous devons savoir exactement quel radar est présent, sur quelle fréquence il opère et à quel moment nous devons le frapper. Sinon, le prix peut-être lourd à payer : un avion détecté, la possibilité qu'un pilote soit abattu ou celle d'un nouveau Ron Arad."

L'unité d'Oren peut installer les systèmes dans un avion de transport militaire de type Hercules C-130 et, ainsi, couvrir une large surface au sol pour interrompre plusieurs systèmes à la fois. En seconde ligne de défense, chaque avion possède son propre système de guerre électronique, mais nettement plus limité dans son étendue et sa portée. "Je peux protéger une zone entière à partir d'une position sécurisée. Le système embarqué dans un avion est bon uniquement pour sa propre défense, une sorte de 'deuxième rideau défensif'", explique Oren.

L'entraînement de l'unité est long. Cela prend un an et demi avant que les opérateurs ne soient déclarés opérationnels. Après une formation et des études, y compris sur les systèmes employés par l'ennemi, les opérateurs passent une année entière à apprendre le fonctionnement des systèmes de guerre électronique israéliens. "Il y a beaucoup de pression, et les décisions et les réponses doivent être rapides", explique le commandant de l'unité.

Savoir fournir une réponse à toutes les menaces

L'une des opératrices : le Lt. Tal, officier de 21 ans. "Ce travail nécessite d'étudier énormément, de s'asseoir et de lire les livres sur les systèmes", indique la jeune femme. En tant qu'opérateur, Oren est de ceux qui pensent qu'Israël n'a pas besoin de se montrer démesurément excité par la possible livraison de S-300, par exemple, à l'Iran. Des médias étrangers spéculent depuis des années sur le fait qu'Israël développe (ou a déjà développé...) un système de guerre électronique pour neutraliser ce type de missiles sol-air. Oren ne fera pas de commentaires. "Nous ne devons pas nous focaliser sur une menace plutôt qu'une autre", suggère-t-il. "L'ennemi développe constamment de nouvelles capacités et l'armée de l'air sait aujourd'hui et saura demain comment fournir une réponse à ces menaces."

L'avantage des systèmes de guerre électronique : ils constituent une arme de leurre, qui contrairement à une bombe ou un missile, n'est même parfois jamais détectée. Dans les années 1990, il est alors opérateur junior, Oren a participé au bombardement du dépôt d'armes d'Ahmed Jibril le long de la frontière libano-syrienne. Sa mission : s'assurer que le système de défense syrien ne détecte pas l'avion de chasse israélien. Il se souvient de ses mains tremblantes à bord de l'avion militaire en retrait, alors qu'il travaille à neutraliser chaque radar. "Il y avait une large batterie de défense aérienne", se souvient-il. "Nous avons activé nos systèmes de guerre électronique rapidement et les avons frappé durement avec."

Les Corbeaux du Ciel vont de pair avec la politique générale de l'armée de l'air israélienne : faire en sorte que l'Etat hébreu conserve un avantage qualitatif militaire au Moyen-Orient. Cela n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui, une période marquée par une course à l'armement sans précédent dans la région - le contrat sur les armes de l'Arabie Saoudite de 60 milliards de dollars par exemple - et malgré la recherche continue par l'Iran de l'arme nucléaire. "L'armée de l'air veut maintenir sa supériorité aérienne et nous nous assurons qu'elle le peut", conclut Oren.
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