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L'Alya de France

Envoyé par lapid 
L'Alya de France
15 juillet 2010, 14:57
SPÉCIAL 20 ANS : De Paris à Jérusalem - Par EVA SAMAK - Pour Jerusalem Post edition en francais - 15 juillet 2010

"Bon appétiteuu!","Tou être très jolie !"... Les Israéliens se réjouissent le plus souvent des petites expressions françaises qu'ils ont apprises durant leurs années scolaires ou au détour d'une ruelle. Et les occasions ne manquent pas pour s'exercer. Car sur Ben Yehouda, à Jérusalem, ou sur le Kikar de Netanya, il est désormais fréquent d'entendre parler la langue de Molière. Retour sur ces Juifs de France qui ont investi la Terre d'Israël. Que sont-ils venus chercher, loin des frontières bien sécurisées de la patrie des droits de l'Homme ?



Qui sont-ils ?

Les Français venus s'installer en Israël sont difficiles à cerner. Ils appartiennent à l'aliya occidentale, composée d'individus aux niveaux économiques, sociaux, symboliques, relativement élevés, par rapport aux autres groupes migrant vers Israël. Loin de fuir persécutions ou pogroms, les Juifs de France ont quitté volontairement la patrie des droits de l'Homme, pour la terre ou coulent le lait et le miel. Mais le défi n'est pas de tout repos. Marqués du statut d'immigrés, une part de leurs capitaux se verra tronquée. Pourtant, ils ont choisi cette destination et mûrement réfléchi leur choix. Conduits par des motifs religieux, politiques, culturels ou identitaires, ils devront apprendre une langue nouvelle, se bâtir des repères et s'intégrer dans un milieu parfois clairement hostile. Inconscience ou idéal ? "Les Juifs de France sont très sionistes, cela tient à leur culture, à leur histoire, à leur pratique religieuse. Israël est une valeur essentielle de la communauté juive de France", explique le directeur du département Aliya de l'Agence juive, Oren Tolédano.

Le professeur émérite Eliezer Ben-Rafael, sociologue et anthropologue à l'université de Tel-Aviv, a étudié avec attention l'aliya des Juifs de France. Il s'attarde, notamment, sur les raisons qui les a poussés à quitter leur patrie, durant la dernière vague d'immigration. Ceux qu'il identifie comme les "nouveaux venus", implantés en Israël depuis 1980, sont mus par différentes motivations.

Pour certains, la tradition de Moïse a une grande place dans leur vie, et ils souhaitent s'assurer que leurs enfants grandiront dans un milieu juif, et qu'ils pourront s'épanouir pleinement. Pour d'autres "nouveaux venus", la France a perdu de son brio. "Ce n'est plus ce que c'était", se plairont-ils à répéter. La décivilisation et le recul du niveau de vie l'auront emporté. En parallèle, Israël s'est développé, et permet de vivre dans un certain confort. Ils préfèrent donc tenter l'aventure de l'aliya. Enfin, l'hostilité de la communauté musulmane a décidé les derniers à quitter la France.

Pour autant, il n'existe pas de "profil type" du partant. Sur les 2 000 candidats à l'aliya 2009, on distinguait environ 400 jeunes, 400 retraités, et le reste se composait de familles avec enfants. Parmi eux : autant de gens très religieux que de non-pratiquants, des hommes et des femmes de toutes professions, comme un "reflet de la communauté dans son ensemble".

L'aliya française : une manne pour l'Agence juive

L'aliya française est la plus importante au monde. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 5 millions de Juifs aux Etats-Unis, seulement 500 000 en France, et quasiment le même nombre d'immigrations. Si les vagues de départ ont chuté ces vingt dernières années, les Juifs de France constituent désormais un groupe non négligeable dans la société israélienne.

D'après les informations communiquées par le Bureau central des statistiques israélien, les Français étaient 63 165 à venir s'établir en Israël, entre 1948 et 1997. A titre indicatif, et pour une meilleure compréhension de la situation, on recensait, à la même date : 903 196 Juifs d'origine soviétique, 195 716 d'origine américaine, 54 684 d'Argentine, 31 102 d'origine anglaise et 18 233 Juifs d'Afrique du Sud.

Ainsi, Russie exceptée, l'aliya des Juifs de France est la plus élevée d'Europe. Si l'on en croit les estimations, la communauté juive de France représentait alors entre 400 000 et 500 000 individus. 10 % d'entre eux auraient donc fait leur aliya en l'espace de 50 ans. Un pourcentage des plus élevés.

Les flux ne sont cependant pas d'une grande régularité. Certaines périodes sont considérées comme des "bulles migratoires" : les années qui suivent la création de l'Etat, entre 1948 et 1951 ; après la guerre des Six-Jours, entre 1968 et 1972 ; après la guerre du Liban, entre 1982 et 1984 ; et après les accords d'Oslo, entre 1993 et 2003.

Ces différentes périodes, comme l'explique Franck Leibovici, qui est revenu très clairement sur l'histoire des Français en Israël (Vingtième Siècle, Revue d'histoire, avril-juin 2003), ont une grande importance dans le processus de constitution du groupe. 1948-1951 a constitué, et jusqu'en 1967, 25 % de l'aliya française. Entre 1968 et 1972, l'afflux de 18 000 Juifs de France a plus que doublé la petite communauté française en Israël. Et les immigrants arrivés au cours de la dernière décennie représentent environ 20 % de la population totale étudiée.

Les guerres israélo-arabes jouent un rôle majeur dans l'émigration française vers Israël, et le caractère idéologique de cette dernière. Cependant, ni l'affaire de Suez, ni la guerre de Kippour, qui fut au moins aussi importante que celle de 1967, ne déclenchèrent de mouvements collectifs de cet ordre. Impossible donc d'attester d'une relation de causes à effets entre guerres israélo-arabes et départs pour Israël. La période comprise entre 1951 et 1967 fait figure d'années de "vaches maigres", durant lesquelles les chiffres annuels tomberont parfois jusqu'à 196 ou 134 olim français. Au lendemain de la guerre des Six-Jours en revanche, un bond considérable est observé : l'année 1968 verra la venue de 2 593 olim, et l'année suivante, de 5 292.

Ces dernières années, les vagues de départs continuent de fluctuer, entre poussées d'actes antisémites en France et élans de solidarité pour Israël. En 2002, le ministère de l'Intégration faisait état de plus de 2 500 arrivées, 3 000 en 2005, puis 2 802 en 2006, 2 659 en 2007, avant de retomber à 2 000 en 2008 et 2009.

Les clichés ont la peau dure. Les Français sont largement assimilés à des villes bien précises. Ashdod et Netanya en tête, Jérusalem en Top 3. Longtemps, l'inconscient collectif voulait que les Français habitent des "implantations" dans les "Territoires". Ils sont, en réalité, à plus de 92 %, de véritables citadins. Seuls 8 % habitent des localités rurales, dont 1,9 % des kibboutzim, 0,11 % des moshavim et 3 % des yishouvim.

Force est de constater que les Français se sont implantés sur la terre d'Israël dans son ensemble. Durant la dernière décennie, Jérusalem a accueilli 28,6 % des émigrés français, Tel-Aviv, 6,5 % et Haïfa, 1,9 %.

Cependant, la répartition spatiale est très complexe. Traditionnellement, ce sont des considérations politiques qui guident le choix entre villes et implantations. D'autres paramètres sont cependant à prendre en compte. Ariel, situé en plein cœur de la Judée-Samarie, n'est qu'à cinquante minutes de Tel-Aviv et Kokhav Yaacov à vingt minutes de Jérusalem. Les coûts d'achat d'un logement sont, dans ces localités, entre trois et six fois moins chers qu'à Jérusalem ou Tel-Aviv. Il est donc possible de vivre dans un yishouv et d'aller travailler tous les jours en ville, à la façon des "banlieusards" parisiens.

Ainsi, les critères économiques et géographiques ont finalement autant d'importance que les critères idéologiques.

De nombreuses familles, qui se définissent comme sionistes religieuses, ont, de fait, décidé d'aller habiter un yishouv devant les coûts exorbitants des loyers de Jérusalem ou Tel-Aviv.
Généralement, rappelle le professeur Ben-Rafael, les Juifs de France sont fortement attachés à la tradition. Schématiquement, les plus pratiquants s'installent à Jérusalem, les autres se répartissent entre les grandes villes du pays. La population active a tendance à se diriger vers le centre, les retraités vers des villes côtières, plus retirées.

Que font-ils ?

Lentement mais sûrement. Le pouvoir et l'influence des Juifs de France s'est progressivement développé en Israël. Il a, longtemps, et selon une terminologie expliquée par Leibovici, été "inconscient à lui-même". Il s'agissait d'abord d'un refus volontaire : le Français souhaitait devenir Israélien, coûte que coûte. S'intégrer signifiait en premier lieu effacer les traces de son passé français. Mais la société israélienne s'est elle-même modifiée. Les différents groupes qui la constituent revendiquent leur ethnicité et leur identité propre. Des réseaux se mettent donc en place et les Français revendiquent leur savoir. Plus question de renoncer à une part de son identité, ni même de sacrifier l'héritage et le patrimoine français.

Le Français, s'il n'est pas doué en football, est au moins connu pour avoir un fin palais. Gage donc de qualité et de savoir-faire, les commerces ont tout intérêt à clamer leur lien avec le monde français. Les magasins ne manquent pas, qui se vantent de confectionner d'authentiques baguettes, et autres délices parisiens. Gagou, dans le centre-ville de Jérusalem, se revendique de Paris ; "Rendez-vous" vend des vêtements à Jérusalem ; la laverie "Vite sec" s'occupe de vos tâches à Ramat Hasharon, jusqu'au Café Hillel, qui n'oublie pas l'accent aigu... En définitive, nombreux sont ceux qui se réclament une appartenance au berceau de Lenotre et de Chanel, pour vendre des croissants ou autres robes de soirées. Le Français est bien visible dans le paysage israélien, et la langue de Molière rayonne à nouveau.

Comment évoluent-ils ?

La constitution d'un groupe en tant que tel passe par la mise en place d'un réseau. La réalisation d'un premier annuaire français constitue donc un pas majeur dans le processus d'affirmation des Français en Israël.

Le document permet de recenser les noms des médecins, des avocats, des serruriers français qui exercent dans le voisinage. Les structures d'une mini-société civile se mettent donc en place. Le groupe s'affirme de façon autonome et peut désormais connaître un véritable essor. L'une des principales difficultés du nouvel immigrant est désormais évitée : il peut évoluer dans une société aux codes différents, et sans maîtriser pleinement la langue officielle. Comme le remarque Lebovici, il est rare, une fois l'hébreu assimilé, qu'un Français se mette en recherche d'un nouveau médecin ou avocat, en dehors du réseau français. Ce premier carnet d'adresses mis à sa disposition renferme donc bien souvent ses contacts de prédilection.

Les Juifs de France sont souvent tournés en dérision par la société israélienne. Leur accent a du mal à être gommé, leurs manières sont reconnaissables entre mille et ils continuent d'accorder une importance prépondérante au savoir-vivre, dans une société où la houtzpa fait force de loi. Pourtant, et en dépit de toutes ces différences, ils ont su trouver leur place en Israël. Leur pouvoir et leur influence se développent dans un pays qui ne cesse d'évoluer et ne compte plus sans ses petits Frenchies.
Re: L'Alya de France
28 juillet 2010, 23:00
La " montée " en puissance de l'alya de France ! - Par Serge Golan - Pour Hamodia No 132 - 28 juillet 2010

Ce sont plus de 500 Olim de France qui s'apprêtent à réaliser ensemble cette semaine leur rêve de s'installer en Israël. Certains ont choisi "l'alya de groupe" devenue très populaire, d'autres vont s'installer avec leur famille, et d'autres enfin entameront leurs études. Comme l'a dit le grand rabbin Sitruk à certains d'entre eux, cette alya s'inscrit dans l'histoire même de notre peuple. Et comme l'explique Oren Tolédano, le délégué de l'Alya à l'Agence Juive en France, cette arrivée massive est le reflet d'une " remontée " en puissance de l'alya en provenance de l'Hexagone .

« L'alya en hausse de 20 % en 2010 »

Directeur du département de l’alya à l’Agence juive en France, Oren Tolédano règle les derniers détails du « vol groupé » du 28 juillet organisé dans le cadre de l’« Alya Tapis rouge ». Pour Hamodia, il fait ici le point sur l’année 2010 et sur les enjeux et défis que veut relever son institution.

- Hamodia : Comment se présente pour l’instant le « cru 2010 » de l’alya de France ?

- Oren Tolédano : Fort bien ! À la fin du mois d’août, nous aurons en effet déjà quelque 20 % d’immigrants de plus que l’année dernière à la même époque, avec un total de 1 300 olim, dont 500 pour le seul départ groupé du mercredi 28 juillet. Et sauf imprévus, nous passerons la barrière des 2 000 « montées » à la fin 2010, le chiffre définitif devrant tourner entre 2 100 et 2 200 olim, contre 1 909 en 2009.

Pour l’Agence juive, c’est donc un bon cru, qui nous place dans la fourchette « haute » des moyennes de l’alya de France. Ce sera donc une confirmation du sursaut enregistré en 2009 après deux à trois années où nous avons plutôt stagné dans la « moyenne basse ».
Parmi les olim, les contingents de jeunes et de retraités restent stables, avec 400 à 500 départs en moyenne pour chacun de ces groupes. En réalité, la variable d’une année sur l’autre, c’est surtout le nombre de familles. Quand un groupe d’une dizaine de familles nombreuses de Villeurbanne s’apprête à faire son alya ensemble - comme c’est le cas cette année -, cela fait une grosse différence au niveau des chiffres globaux. De manière générale, l'alya familiale est en nette progression par rapport à la période 2007-2009. Surtout en été, qui est la période idéale puisque l’année scolaire est terminée en France et que cela permet d’être prêt pour celle de septembre en Israël.

- Où s’installent tous ces olim ? Existe-t-il des « tendances » dans ce domaine ?

- Depuis une dizaine d’années, la répartition reste assez stable au niveau de l'habitat, avec trois villes qui rencontrent un grand succès : Nétanya, Jérusalem et Ashdod. Mais il y a aussi Raanana qui attire beaucoup de familles aisées. Toutes ces villes sont désormais des pôles bien établis d’implantation des olim de France en Israël.
On note cependant une forte poussée de Tel-Aviv chez les jeunes, qui connaissent bien cette ville pour y avoir souvent passé des vacances et qui savent qu’ils pourront facilement y trouver du travail.
Ce sont là les principaux pôles francophones en Israël. Mais je n’oublie pas non plus « l’alya de groupe », notamment celle organisée avec succès par Chalom Wach qui depuis déjà deux ans permet d'installer des familles à Hadera.

- Nathan Charansky, le président de l’Agence juive, explique régulièrement que le renforcement de l’identité juive en Diaspora doit être une priorité de l’institution. Confirmez-vous que c’est un objectif majeur ?

- C’est même déjà plus que cela puisque c’est un principe qui a été adopté lors du dernier Conseil des gouverneurs de l’Agence juive en juin dernier. Bien évidemment, l’alya va rester un pôle très important d’expression de l’identité juive, mais effectivement le discours de l’Agence juive à ce niveau-là va peut-être évoluer.
Il faut comprendre que la vision de Nathan Charansky est très influencée par la situation des communautés juives américaine et russe, où l’assimilation est galopante… L’idée, c’est de ne pas encourager l’alya à tout prix, mais d’en faire une étape d’un processus identitaire devenu plus clair. Il s’agit donc de d'abord renforcer l’identité juive, ce qui rend les communautés bien plus fortes. À leur tour, elles attirent alors plus de Juifs actifs, ce qui permet d’accroître le sentiment de proximité avec Israël et conduit bien évidemment une partie d’entre eux à faire leur alya. En fait, c’est là un processus dans lequel tout se tient !

- Les réalités communautaires russe et américaine sont-elles à ce point transposables en France ?

- Les enjeux sont différents ici. D’abord, parce que contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, on n’y connaît pas les âpres débats qui opposent sans cesse orthodoxes, conservateurs et réformés. Et puis surtout, en France, l’identité juive de la communauté est déjà très forte !

Mais le fond du problème reste le même : que fait-on avec les Juifs qui n’ont aucun lien avec la vie communautaire ? Ce sont eux dont il faut renforcer l’identité, car une fois qu’ils sont très assimilés, je ne suis pas sûr que nous, à l’Agence juive, nous ayons les moyens d’aller les chercher et de leur proposer un projet d’alya…

- Alors, quel est le « réservoir » de l’Agence juive en France ? De combien de Juifs susceptibles de monter en Israël parle-t-on dans une communauté d’un demi-million de personnes ?

- C’est tout l’enjeu du problème ! Lorsque vous parlez avec les dirigeants communautaires, ils vous expliquent que ce chiffre de 500 000 Juifs ne veut pas dire grand-chose aujourd'hui. Car ce qui compte, c’est le nombre de personnes qui entretiennent un lien, même réduit au strict minimum, avec la communauté. Pour cela, on peut se baser sur l’affluence dans les synagogues au moment de la Neïla de Yom Kippour, quand même les gens habituellement les plus éloignés de la vie juive font l’effort de venir entendre le son du chofar. Eh bien, selon les estimations du SPCJ, on recense alors au maximum ce jour-là 180 000 personnes…

Le nombre potentiel d’olim est donc ce chiffre-là ; parce que l’on sait très bien qu’en dehors de circonstances qui deviendraient exceptionnelles, des gens non liés à la communauté ne vont pas monter en Israël !

Dans ce contexte, 2 000 olim par an, c’est un bon résultat. Mais cela ne doit pas empêcher de constater que la communauté juive de France ne cesse de se réduire en raison de l’assimilation. Je le constate tous les jours dans mes fonctions… C’est là un véritable fléau !
Re: L'Alya de France
01 août 2010, 23:02
1000 nouveaux olims en l’espace d’une semaine - 1 Aout 2010



La dernière semaine de juillet a été prolifique pour l’Agence juive avec 1000 nouveaux émigrants au compteur, originaires de 17 pays différents : 550 olims venant de France, plus de 100 de la Grande-Bretagne, 60 de l’Afrique du Sud et 170 de l’Amérique du sud.

Comme de nombreux olims avant eux, ces nouveaux venus sont passés par les étapes fondatrices d’un nouveau départ : ouverture d’un compte en banques, formulaires à remplir pour l’assurance-maladie, et la remise tout en symbole de leur nouvelle carte d’identité israélienne devant le Kotel.

Par ailleurs, l’Agence juive a lancé cet été un nouveau programme de camps de vacances destiné aux adolescents de l’Ancienne URSS. Un groupe de 240 jeunes, âgés entre 13 et 16 ans, ont ainsi découvert en juillet les richesses d’Israël, avant l’arrivée d’un second groupe au mois d’août.


Source : [www.israel7.com]
Re: L'Alya de France
14 août 2010, 03:54
L'aliya sur un plateau - Par EVA SAMAK - Pour Jerusalem Post edition en francais - 8 aout 2010

Ils sont tous là... 537 nouveaux Israéliens, rassemblés à l'hôtel Ramada, à l'entrée de Jérusalem. Jeunes célibataires, retraités ou familles nombreuses. Mercredi 28 juillet, à la première heure, ils posaient le pied en Israël. Depuis, leur emploi du temps est chargé dans le cadre du programme "Aliya - Tapis rouge". Après les avoir accueillis depuis leur arrivée à l'aéroport, l'Agence juive pour Israël se plie en quatre, pendant deux jours, pour leur faciliter toutes les démarches administratives. En point d'orgue, mercredi soir, dans le cadre d'une cérémonie des plus officielles : la remise des cartes d'identité israéliennes.


Un accueil inédit pour les 537 nouveaux arrivés

Parmi les personnalités présentes : le Rav Shlomo Amar. "C'est un jour de joie pour tout le pays !", affirme le Grand Rabbin sépharade. Et de poursuivre en expliquant l'importance de venir s'installer en Terre sainte. Son allocution sera suivie par une chorale d'enfants.

Une intégration unique au monde

Selon un officiel du ministère de l'Intégration, l'Etat hébreu accueillera 20 000 olim d'ici la fin de l'année. Aucun autre pays au monde ne connaît une telle immigration, rappelle-t-il à l'assemblée. Pour preuve, les vagues d'aliya qui jalonnent l'histoire du pays.

Autre interlocuteur de premier plan pour cette soirée d'accueil, Joël Mergui, président du Consistoire central de France, qui aura du mal à cacher son émotion : "Je vous parle, et je tremble", confie-t-il. Quant au Rav David Messas, actuel Grand Rabbin de Paris, il a tenu à accompagner sa communauté jusqu'au cœur de l'Etat hébreu. Car ces 537 nouveaux immigrants sont tous originaires de la capitale française.

Et ont encore du mal à réaliser le pas idéologique que constitue cette traversée de la Méditerranée. Mais un T-shirt offert par l'Agence juive est là pour leur rappeler leur nouvelle réalité : "L'aliya, c'est aujourd'hui".
"Je crois que les communautés de la diaspora ne peuvent pas survivre sans lien fort avec Israël. C'est un facteur important dans l'identité individuelle et collective du peuple juif", expliquait il y a quelques mois, Natan Sharansky, président de l'Agence juive.

Des propos plus que jamais d'actualité, alors que la communauté internationale pointe du doigt l'Etat hébreu, et que les rapports de l'ONU l'accablent, sur fond de flottilles pour Gaza. Et Sharansky de poursuivre : "Des centaines de milliers de jeunes Juifs venus en Israël sont heureux de voir que le peuple juif a enfin fondé un Etat où il peut être maître de son propre destin."

Ces dernières années, les vagues de départs de France n'ont cessé de fluctuer, entre poussées d'actes antisémites et élans de solidarité pour Israël. En 2002, le ministère de l'Intégration faisait état de plus de 2 500 arrivées, 3 000 en 2005, puis 2 802 en 2006, 2 659 en 2007, avant de retomber à 2 000 en 2008 et 2009.

L'Agence juive : nouvelle mission, nouvelle image

Mais l'Agence juive est bien décidée à changer la donne. Pour preuve : lancé en 2009, le concept "Aliya - Tapis rouge". Des avantages en cascades afin de faciliter l'intégration des nouveaux immigrants dans le cadre d'un vol d'aliya groupé. Le but annoncé : réduire les difficultés administratives des olim, dès leur arrivée. Jeudi 29 juillet, un forum d'intégration était organisé dans l'hôtel. Au programme : services postaux, médicaux, le Bitouah Leumi, les banques, les compagnies de Telecom, tous venus se présenter et permettre aux arrivants de remplir les formulaires exigés. Pour les plus jeunes, des activités proposées.

Derrière cet événement, se cache une administration aux rouages bien huilés. Aux commandes du Global Center : Nellie, Raphaël, Jessica, Netta, Myriam et Ana. Encadrés par Judith Azran, ils sont les premiers à recevoir les appels des candidats à l'aliya, en tandem avec les délégués de l'Agence juive de France. Ce sont eux qui suivent les dossiers qui détermineront les droits des futurs Israéliens.
Eli Cohen, directeur général du Département de l'aliya et de l'intégration l'assure : "Nous faisons tous les efforts nécessaires pour leur assurer une bonne intégration".

Force est de constater que l'administration met les bouchées doubles pour accueillir et accompagner les Israéliens en devenir. Quant à la soirée de mercredi : "L'organisation est irréprochable ! Mille mercis !", s'exclame une jeune maman qui a fait l'aliya avec sa famille. Le temps où les olim se complaisaient à pester contre leurs délégués semble bel et bien révolu.
Re: L'Alya de France
25 février 2011, 03:19
L’Aliya de France fait un bond de 14% en 2010



Israël a accueilli 16 633 nouveaux immigrants au cours de 2010, soit 14% de plus qu’en 2009. Malgré le sursaut de l’immigration enregistré au cours des deux dernières années, le niveau de l’immigration en Israël reste à son niveau le plus bas depuis les années quatre-vingt. C’est ce qui apparaît des chiffres officiels et définitifs que vient de publier l’Institut israélien de la Statistique sur l’immigration juive en 2010.

En raison du rebond des flux migratoires en 2010, le taux d’immigration s’est monté à 2,2 immigrants pour 1.000 habitants. C’est légèrement plus que le taux observé en 2009 (2 pour 1000), mais c’est un taux inférieur à celui des années 80 (3,8 immigrants pour 1.000 habitants). A titre de comparaison, lors de l’immigration massive des années 1990-2001, le taux d’immigration s’était élevé à 17 immigrants pour 1.000 habitants.

La France, 3e fournisseur d’immigrants d’Israël

En 2010 aussi, c’est l’Europe qui est restée le principal continent fournisseur de nouveaux immigrants: 9.126 olim sont arrivés en Israël d’un pays européen (soit 55% des immigrants), suivis par 4.154 olim d’Amérique (25%), 1.937 d’Afrique (12%) et 1.415 d’Asie (8%).

Quant à la France, elle est montée au troisième rang des fournisseurs d’immigrants à Israël en 2010. L’an passé, elle a fourni 1.775 immigrants, contre 1.557 en 2009, soit une progression de 14%. Autrement dit, 1 immigrant sur 9 arrivés en Israël en 2010 est originaire de l’Hexagone. La France est devancée seulement par la Russie avec 3.404 immigrants et par les Etats-Unis avec 2.530 immigrants en 2010. Le quatrième et cinquième rang sont détenus respectivement par l’Ukraine (1.752 immigrants) et l’Ethiopie (1.655 immigrants).

Jérusalem et Netanya d’abord

Le communiqué publié par l’Institut de la Statistique révèle aussi la répartition géographique des nouveaux immigrants lors de leur arrivée en Israël. Sur les 1.775 immigrants de France arrivés en 2010, la majorité a préféré s’installer à Jérusalem (369 olim de France), à Netanya (358 olim) et à Ashdod (211 olim). Les autres Juifs de France ont choisi de vivre à Tel Aviv, Raanana et Ashkelon. A noter que 28 d’entre eux ont choisi de s’installer sous le soleil d’Eilat.

Depuis la création de l’Etat d’Israël jusqu’à la fin 2010, près de 3,1 millions de nouveaux immigrants sont venus s’y installer. 40% d’entre eux sont arrivés en Israël à partir du début des années 1990, essentiellement en provenance des ex-pays de l’Union soviétique.


Jacques Bendelac - Pour IsraelValley
Re: L'Alya de France
06 mai 2011, 09:35
"Nous sommes fiers d'aider ceux qui choisissent de monter en Israel la tete haute" - Par Laly Derai - Pour Hamodia No 168 - 04 mai 2011

Cela fait plus de vingt-cinq ans qu'ils s'occupent de faire monter des Juifs de France en Israël, mais Chalom Wach et son épouse Liat sont enthousiastes comme au premier jour, si ce n'est plus. Chaque année, des dizaines de familles choisissent de monter en Israël par le biais de leur association et pour la majeure partie d'entre eux, la formule de l'alya de groupe est sans le moindre doute la meilleure. Hamodia a rencontré Chalom Wach qui nous confie ce qui le pousse à passer une partie de l'année en France pour encourager ceux qui ont décidé de vivre en Eretz Israël.

Pour Chalom Wach , chaque évènement a une portée symbolique : une fleur qui pousse en terre d'Israël, une chanson qu'on fredonne sans y penser, une promenade, une rencontre.
C'est justement par une rencontre qu'il choisit d'entamer la conversation. Une rencontre qui aurait pu s'avérer agaçante ou contraignante, mais de laquelle il a réussi à extirper un message profond

: « Il y a quelques jours, un écrivain, qu'on pourrait qualifier d'opposé à tout ce qui a trait au judaïsme en général et à l'idée de Guéoula en particulier, est venu me voir. Il écrit un livre dans lequel il a l'intention de désacraliser totalement le concept de retour à Sion. Selon lui, la venue du Machia'h et le messianisme sont des inventions créées de toutes pièces à l'époque du Second temple. La preuve, selon lui : ces concepts n'existent pas dans la Torah. C'est étonnant, lui ai-je dit, parce que Maimonide s'est mesuré à cette même critique il y a déjà plusieurs siècles et qu'il affirmait déjà à cette époque que celui qui ne croit pas dans la venue du Machia'h est un renégat non seulement par rapport aux écrits rabbiniques, mais également par rapport à ce qui est écrit dans la Torah écrite.

Pourquoi ? Parce qu'il est écrit dans la Torah (Dévarim 30, 4-5) : '' Tes proscrits, fussent-ils à l'extrémité des cieux, l'Éternel, ton D.ieu, te rappellera de là, et là même Il ira te reprendre. Et Il te ramènera, l'Éternel, ton D.ieu, dans le pays qu'auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour ; et Il te rendra florissant et nombreux, plus que tes pères''. Faire monter des Juifs en Israël, contribuer à ramener le peuple juif dans le pays qu'ont possédé ses pères '', c'est du messianisme ! Lorsque nous contribuons à faire revenir des Juifs à la maison, nous nous conformons à ces versets de Dévarim ! »

Mais la motivation de Chalom est plus profonde encore. Car selon lui, monter en Israël, c'est bien, mais monter en Israël '' la tête haute '', c'est encore mieux ! « Dans le livre de Vayikra, il est écrit : '' Je te ferai revenir la tête haute ''. La '' tête haute '' pour moi, cela signifie qu'on revient sur sa terre sans y être obligés, ni par les Cosaques, ni par les nazis, ni par les Arabes. C'est monter en Israël parce qu'on en a fait le choix. Je suis empli de gratitude à l'idée du mérite que D.ieu m'a accordé en me permettant de m'occuper de ceux qui choisissent, de leur plein gré, sans y être forcés, de s'installer en Israël, de vivre leur judaïsme sur leur terre ».

On entend souvent qu'il y a entre 500 000 et 700 000 Juifs en France. Or, selon le démographe Éric Cohen, qui a réalisé une étude très approfondie sur la communauté juive française, ce chiffre est totalement exagéré. Cohen parle en effet de seulement 300 000 Juifs français et il s'agit du démographe le plus optimiste. Les autres parlent de 250 000 ! La même incertitude règne dans tous les pays d'Europe et aux États Unis. « Le seul endroit où on sait exactement combien de Juifs y vivent, c'est dans l’État d'Israël », affirme Chalom Wach. « Nous sommes aujourd'hui près de six millions, ce qui signifie que, très bientôt, la majeure partie du peuple juif se trouvera en terre d'Israël.

Je suis profondément convaincu que lorsque ce moment arrivera, même si nous n'avons malheureusement pas encore de Sanhédrin, le fait même que la majeure partie du peuple juif ait rejoint sa terre va avoir un impact considérable dans les cieux, sans oublier que le centre mondial de la Torah se situe aujourd'hui en terre d'Israël. À mon sens, celui qui ne voit pas cela est aveugle ».

C'est donc pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, que Chalom Wach fait monter chaque année des familles juives de France un peu partout en Israël. « Aider ceux qui ont pris conscience que leur place est en Israël, qui ont fait le choix de monter et de rejoindre leur terre, dans le cadre d'un mouvement basé sur la Torah et ses principes, voici ce dont nous nous occupons depuis plus de vingt ans. C'est un métier merveilleux, non ? »

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