Nos enfants et petits enfants en découvrant ces photos seront sceptiques: C’était ça vos vacances de folie, cette ambiance et cette fête de tous les jours !!

Difficile de s’imaginer que sur ces quelques centaines de m2 de plage, cette buvette, ces digues à moitié couchées et cette mer pas si claire, nos étés étaient inoubliables.

Difficile de s’imaginer cette douceur et cette détente, protégés que nous étions par cet environnement et par nos parents.

Difficile de s’imaginer que nous sortions sans argent,`’’la maison faisait toujours crédit’’ et toujours ces discussions interminables avec les marchands sur le montant exact que l’on devait.

Difficile de s’imaginer comment nous vivions notre judaïsme. Une religion apaisée, pas de longues barbes ni de chapeaux très noirs. CACHER bien sur mais quelques arrêts chez ‘’Collini’’ et crevettes mayonnaise.

Difficile de s’imaginer que nous n’avons pas subi de violence même dans les moments de tension. Cela a du être difficile pour certaines familles qui ont surement un autre regard sur cette période, mais nous, nous sommes passés entre les gouttes.

Un jasmin, une granite, une délicieuse, du nougat (cet extraordinaire vendeur goulettois ambulant avec sa montagne de nougat et ses grands couteaux), un petit pain blanc avec boutargue de thon, tabouna et olives, un bomboloni, une brik à l’œuf et encore et toujours les glibettes; notre rituel quotidien.

Il faut remercier Henri Tibi qui a gardé ces photos (prises à notre insu) pendant plus de quarante ans et nous les a confies.

Il faut aussi lui rendre hommage pour ces chansons qui mieux  que ces photos racontent cette période.

Ce temps qui passe si vite, ces parents et amis aujourd’hui disparus nous les retrouvons et les saluons avec tendresse.

Nous avons vraiment vécu cette parenthèse et c’était il n’y a pas si longtemps…

Pierre Amanou

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