BCE ne se prononce pas sur sa candidature à la présidentielle de 2019

Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, considère que "le mouvement Ennahdha domine actuellement le paysage politique tunisien, étant le principal soutien du gouvernement, et de son chef." 

Dans un entretien avec le Journal londonien al-Arab, le chef de l’Etat souligne qu’"Ennahdha est le premier parti, il détient la majorité à l’Assemblée avec 68 députés. Ceux-ci ont voté, tous sans exception, la confiance au nouveau gouvernement. D’autres parties ont fait de même, à l’instar de la coalition nationale, et de Machrou Tounes, formant ainsi un total de 130 députés, soit 60 % de l’ensemble des députés". 

"C’est cette nouvelle troïka qui a donné la légitimité au gouvernement", a-t-il dit. 

Au sujet des prochaines élections présidentielles et législatives, BCE a affirmé qu’elles devront se tenir dans les délais constitutionnels. 

Sur la possibilité qu’il brigue un second mandat à la présidentielle de 2019, il répond "ne pas être partisan de l’idée de la présidence à vie", "je n’ai pas l’ambition de demeurer président à vie". 

"Le jour où je décide d’être ou non candidat, ma principale motivation sera l’intérêt de la Tunisie. Si l’intérêt de la Tunisie requiert une autre personne, on l’aidera, si ce même intérêt nécessite ma présence, je réfléchirai à me porter candidat. Je n’ai pas d’empêchements personnels, c’est l’intérêt général qui déterminera (ma décision)". 

Le locataire de Carthage a par ailleurs évoqué la situation régionale et le prochain sommet arabe qui se tiendra à Tunis en mars prochain. "C’est le sommet du resserrement des rangs, et va se dérouler dans les meilleures conditions", a-t-il assuré. Il a ajouté à ce sujet : "nous n’avons pas de position négative envers la Syrie ou quiconque, nous sommes, néanmoins, avec l’unanimité arabe, nous adopterons la décision qui sera approuvée par la Ligue arabe".