Si cet article paraît aujourd’hui c’est parce que j’ai du lutter fermement contre la modestie de notre Webmaster qui pensait que notre rencontre à Los-Angeles ne pouvait avoir d’intérêt public. A notre deuxième rencontre, son veto raffermi par sa gentillesse, il me permit de prendre quelques photos d’une promenade dans le vieux Farmers Market de la ville, et d’en raconter l’histoire.

Je pense que l’intérêt du récit vient du fait de l’existence même de notre site Tune. Harissa a créé des liens entre des personnes qui à priori n’avaient rien de commun que le fait qu’elles fussent nées en Tunisie. Depuis que j’écris sur Harissa j’ai fait la connaissance de nouveaux amis, et renoué des relations avec d’anciens camarades de classe.

Des correspondances sur Email ont été suivies par des rencontres et de nouveaux liens d’amitié. Quoi de plus normal que d’aller voir l’architecte même de ce site et de lui prouver notre sympathie.

Dès la première rencontre, je fus conquis par son sourire et sa gentillesse et je compris alors que c’est de là que viennent toute la patience et le travail acharné qu’exige la gestion d’un site aussi populaire. Autour de la table d’un restaurant italien à Pasadena, les questions et les réponses mutuelles ont commencé à tisser les bases d’une amitié qui de mon coté n’a fait que commencer. Il n’y a pas mieux qu’un contact direct pour cela.

Malgré un évènement familial qui lui prit tout son temps, notre deuxième rencontre s’est passée autour de l’Avenue Fairfax (qu’on peut appeler le quartier juif de Los-Angeles). Il nous prit au Vieux Marché restauré très récemment et dont les ruelles intérieures et couvertes (comme les Souks), abritent toutes sortes de boutiques et des restaurants de tous les pays.

 On y mange sur des tables placées dehors, devant le comptoir, un peu comme à Sidi-Bou-Hadid dans le temps.

Après avoir hésité sur le choix d’un filet d’alligator, on décida de manger ‘Singapour’.

On était servi  sur des feuilles de bananes..

Mais il ne faut pas se laisser séduire par l’association que ce fruit peut donner, la bouffe était plus piquante qu’à Tunis ou à Belleville

Pour digérer tout cela Jaco nous montra le vieux quartier restauré avec ses magasins, son Tram qui me rappela Bab-Cartagena. Les rues exhibaient déjà les parfums et les couleurs pour les fêtes de Noël.

J’ai fait plusieurs fois le voyage de Tel-Aviv à Los-Angeles et habité là-bas par intermittence durant plus de sept ans, je n’ai jamais bien supporté ce long vol au delà des continents et des océans. Cette fois-ci, la rencontre avec Jaco et avec d’autres anciens collègues, furent une bonne compensation.

Avraham Bar-Shay (Benattia)

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