La cigale et la techouva, de Laurence Hababou
La cigale ayant frime toute l’année se trouva fort dépourvue lorsqu’elloul fut venu.
Pas une seule petite mitsvah, ni même une heure de tefila
Pas non plus de tsedaka, rien que du lachon hara !!!
A la période des selihot, elle se sentit soudain toute sotte.
Quand le jour du jugement arriva, évidemment notre cigale paniqua !
Attendez, je veux bien faire ‘’techouva’’ , ecouter même un ‘’chiour torah’’
Que faire de ce paquet d’’’averot’’, se lever tôt pour les ‘’selihot’’ ?
Une voix bientôt se fit entendre, la cigale devint soudain toute tendre
Que faisiez-vous cette année, malheureuse ! dit-elle à cette petite orgueilleuse.
Nuit et jour, j’écoutais mon yetser hara, avoua-t-elle sans embarra.
Je ne cherchais que le plaisir, je consacrais mon temps à sortir.
Ma vie n’était que vanité, et mes soucis futilités.
Je passais avec mépris devant ces petites fourmis.
J’avoue, je riais souvent aux éclats avec leurs questions d’’’halaha’’.
Je les voyais étudier et prier, moi, je me sentais bien plus rusée !!
La voix d’en haut répondit, et la cigale fut ébahie.
Vous frimiez ? J’en suis fort aise. Ne ressentez-vous pas un malaise ?
Et bien ‘’techouvez’’ maintenant ! Surtout ne perdez pas de temps.
Prenez exemple sur ces petites fourmis, qui avec les ‘’mitsvot’’ n’en n’ont jamais fini.
N’écoutez plus votre ‘’yetser hara’’ , un jour prochain, il vous perdra !
Allez ca va pour cette fois-ci, vous ne serez pas punie.
Encore une année de chance, et croyez en la providence.
Rendez-vous l’année prochaine, vous aurez j’espère brisé vos chaines.
Et parmi mes si chères fourmis vous reviendrez, les mains de mitsvot bien remplies.
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