Meyer sort en évitant dâembrasser son ami qui sent le moisi.
â...Allez salut Breitou, je mâen vais, je ne tâembrasse pas, tu as du far ( une sourie) Ã joues .... !â
â...Allez salut Meyer, je ne tâembrasse pas ... !â
Meyer sort.
Breitou continue à manger. Il a perdu ses repaires.
Il ne sait plus quelle heure il est. Il vit hors de son temps.
La barbe a encore poussé. Il ressemble à un Alain Bombar.
Il est dans ses pensées tout en mâchant sa quiche de pain devenue rassie.
Il commence à faire sombre. Il allume sa lampe à pétrole et va passer sa huitième nuit.
Le sommeil lâemporte il ronfle...
Il sombre dans son paisible et doux sommeil sous la clarté de sa lampe lorsque soudain, un quart dâheure plus tard, il ouvre le yeux et là devant lui, un fantôme lâobserve....
â....AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH.... !â
Il cache sa tête sous les couvertures. Attends un instant, découvre ssa tête de fartass et
â.....AAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH..... !â
Le fantôme est toujours là , le surplombant...
â...Je vous en prie, je vous en prie, ne me fait pas de mal... !â Hurle tâil à son adresse.
Il entend aussi un rire étouffé puis comme un murmure qui monte crescendo.
Il redécouvre sa tête et il pense apercevoir le visage de son amie Michka.
â...Michka... ? Câest toiIIII.... ! Si câest toi réponds moi, je tâen conjure....
â...AHHHHHHHHH..... ! Que répond la voix avec douceur....
â...AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH... ! Que hurle lâautre abruti complètement apeuré.
â...AAAAAhhhhhhhhhh.... ! Répète la voix en susurrant.....
Le fantôme a disparu et dans lâépaisseur de la nuit, un joli visage tout rose comme des pétales de roses, se découvre sous la lumière du âlampadaire de campingâ
â...MichkaAAAA.... ?â
Enfin.....
â....AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHh, tu verras, tu verras ...
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Tout recommencera, tu verras, tu verras
L'amitié c'est fait pour ça, tu verras, tu verras
T'auras plus l' bourdon, tu retrouveras le ton
Au bout de ce mois, tu verras, tu verras
Tu l'auras, ton décor avec des rideaux bleus
Des croisées de lumières, des sons plein les cieux
Des succès crépitants, rien que pour toi
Et tu t'endormiras, tu verras, tu verras
Le spectacle réussi, drapé comme un roi
Dans tes papiers, pensées et dans la voix
Tous les rêves du moOOOOOnde..... !!!
A suivreâ¦.Suiteâ¦â¦
ââ¦Je tâai apporté quelques oranges â¦.!â
â....Douces ou amères... ????â
â...Douces comme toi et amère comme ton état... !â
â...Deux en une alors.... !â
â...Je suis passé par là , et jâai vu Meyer sortir.... !â
â...Il a voulu me saluer, quel brave homme, mais il nâa pas osé mâembrasser en sortant, jâavais un far sur la joue... ! Tu mâembrasseras sur les joues avant de partir... ?â
â...Ahhh..Tu verras.. Tu verras...§§§§§§
â...Comme tu es bien habillé tu vas danser avec ton mariIIII... !â
â...Oui, comme me trouves tu.... ?â
â...Très jolie, un dirait un pinâs pardon, une pin up... ! Je déraille... !â
â...Tu joues la comédie et tout le monde sait que tu fais semblant dâêtre triste, alors cesse ton cinéma et sort de cet endroit lugubre... !â
â..LUGUUUUUUUBRE ... ? Lui qui vous a donné tant de joie, lui qui vous a rajeunis, lui qui vous a rendu si célèbres ...OUH A LA LUGUBRE..... ! INGRATES que vous êtes, pas une nâes venue me rendre visite, et ELSA , attend celle là , elle va me rendre des comptes, regarde Suzy, elle au moins, elle mâenvoie des cartes mais Elsa qui dit mâaimer HOOUUUU A TON AMOUR YE ELSAAAAAA..... ! Je souhaite que ma grosse voix vienne hanter tes nuits.... ! Dis moi toi, tu ne peux pas tâhabiller moins court... . HEIN... ? Tu te prends pour qui, pour une LOLITAAAAAA.....AHHHHHHH.... !â
â...De quoi je me mêle hein, tu nâes pas mon mentor à ce que je sache, manquerait plus que tu me critiques maintenant, sale caractères et puis regarde toi comme tu es moche et sale, câest cela la BREITOU quâon a connuUUU.... ! HEIN.... ! PLOUC QUE TU ES.... ! Tu me fais honte, tes amis tâattendent tous même Ma...li... !â
â..Alors si Ma...li mâattend, ourassi que je ne sors pas dâici... Dâailleurs tu vas mâapporter encore trois couvertures, elles se sont usées celles là ... !â
â...Je ne tâapporte rien ok... ????
â...MICHKAAA.... ! Je me sens mal.... !â
â..Tu joues la commédie, tu nâas rien... !â
Breitou met sa main à la hauteur de son cÅur.
â...Michka, je te jure, mon cÅur palpite.... !â
â...Tous les cÅurs palpitent.... !â
â...Non, le mien encore plus fort..... !â
â...Tu es mieux quâavant... !â
Breitou tente de sâévanouir...
â...Je ne bougerai pas, tu feins... !â
â...Ok, je feins, je feins, jâai aussi faim, prépare moi un plat de fruits... !â
â...Secs ou mouillés.... ?â
â...Ben tu verrasAAAA, tu verraAAAAs ..§§§§§§....Ce que tu peux trouver... !!! Dans mon couffin troué...
â....Bon, je te donne encore deux jours pour assouvir ton caprice et puis, tu déménages ok.... ?â
â...Ok, alors salut et dans deux demains... ! Je te fais la bise.... ?â
â...Ah non, jâai du fard sur les joues.... !â
A suivre...
â...Bon, je vais te laisser, jâai mille choses à faire... !
â...Ok, fais tes mille choses à faire et laisse moi dans ma merde... ! Moi, je nâai quâune chose à faire, me faire oublier ... !â
â ....Allez salut, je passerai de temps en temps, lorsque jâaurai le temps... !â
â...Oui, lorsque tu auras le temps, attention où tu mets tes talons... !â
Michka sâen va en faisant un petit salut Mais petit. Juste un petit pas plus que petit.
Breitou, se lève alors quâil voit encore une ombre se glisser par la grande entrée sans porte...
â...QUI VA LAAAAAA..... ?â
â...Câest moi.... !â
â...Qui toiIIIIII..... ?â
â...Esther..... !â
â...Esther, ma chérie, tu es venue jusquâici alora come va la famiglia.... ?â
â...Molto bene, ti ringrazio, et tù.... ?â
â...Io, come ti vedo, sono stanco ma che encora un po dâesperanza... !â
â...Alora che viva dâespéranza vivo lontano.... !â
â...Tu mâas apportè quelque chose, je vois.... !!!â
â...Oui, une bouteille de citronnade et un peu de boulou avec un pot de confiture.... !â
â...OLLALLLAAAA.. ! Comme tu es généreuse, cara... ! Vraiment, je suis touchè comme pas possible.... !â
â...Je vais te faire un peu de café.... !â
â....Merci, Esther.... !â
â..Tu compte squatter encore longtemps lâendroit.... ?â
â...Tant que je jâai pas ramassé toutes vos voix avec moi, je ne sortirai pas dâici... !â
â...Mais enfin Breitou, tu exagère, Jaco tâa ouvert un château... !â
â...Ecoute, un jour, mon papa est allè prendre des mesures chez un vieil agriculteur, dans la banlieue de Tunis. Le client un arbi, ne payait pas de mine, il était habillé en gandoura, en chlaka, et je te dis pas. Mon père lâa accompagné jusquâà ce quâil croyait être une modeste maison et là , il voit un château en construction. Mon père ne dit rien et rentre dans le domaine. Il y avait trois étages, et un nombre important de chambres les une plus spacieuse que les autres. Bref, il manquait quelques plans de travail dans les cuisines et quelques seuils de marbre au sol pour départager les chambres. Bref, presque une finition.
â...Alors, tu vas habiter ici, ye si Ali, tu en as de lâespace à présent... !!!â
â...Pas du tout, David, ce nâest pas moi qui vais loger ici, mes enfants, je leur prépare le terrain. Regarde par ici, câest là où je finirai mes jours.... !â
Mon papa se penche par la fenêtre et il aperçoit un taudis. Une baraque avec comme toit des plaques en zinc ondulées.
â...Celà fait 50 ans que nous vivons ma femme, mes enfants et moi... !â
Tu vois Esther, moi encore, je vis seul ici, jâai un toit qui tient le coup, un décor magnifique de cafards, de lézard, de chauves-souris, de toiles dâaraignées, de temps en temps un fantôme, alors de quoi je me plains, je suis en bonne compagnie, Michka elle est passer me voir comme un les coups de vents que je reçois depuis trois jours, , kolla frébel, genre toute rose, alors que moi je suis presque en guenilles, que veux tu que je lui dise brabi, el qel yarâfou elli en habba bâqalb safi, louqen je la critiIIIIIIIque, elle est capable de ne plus me parler alors, je préfère ne rien dire, tu tâimagines si elle se sauve, en mout sur place i batel el gzira, alors je la supporte avec ces tics et ces tacs... ! kaleq ââl ouej dari miet ouej ( pour un visage, tu tâobliges à considérer cent visages... ! Ou louqen qqâun me la critique, je lui bouffe ses intestins... !! Tous crus... !!!âOulle Elsa lajija mahlehè jedde, pas un mot, rie, pas un coup de fil, rien... !
â...Tu as le téléphone toi ici... !!!â
â...Non... !!!â
â...Alors comment veux tu quâelle tâappelle... !â
â...Par télépathie câest gratuit... !!!