Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

BALCOUNI

Envoyé par Mon_Germain 
Re: BALCOUNI
23 février 2009, 09:59
Hello Bébert,

ce n'est pas Marlène qui t'écrit, mais sa soeur Camille , tu te souviens de moi, je suis passée te voir un jour dans ta boutique de produits africains .

A bientôt

Camille
Re: BALCOUNI
26 février 2009, 00:10
MA BOUEE.




Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit



L’affiche de notre belle Carlita, Un montage, du film ‘...Sur l’Île de la Sensation... !’ m’a rappelé ma bouée, celle que j’avais à la Goulette vers l’âge de 12 13 ans.

Une vieille chambre à air toute rapiécée et souvent dégonflée toutes les fois que je montais la récupérer à la buanderie, située à la terrasse.

Je la descendais en cachette de mes parents et là faisait remonter toujours avec cette crainte dans le ventre d’être surpris par mon père qui craignait qu’elle ne m’emporte au large. Un jour.

J’étais à cette époque très bon nageur, rares d’ailleurs étaient les jeunes ou vieux goulettois qui ne savaient pas barboter dans une eau dont la profondeur au rivage était de 10 cm.

Il fallait rentrer à plus de 60 mètres de la plage pour prétendre flotter.

Il est vrai aussi que le mauvais vent fort qui soufflait parfois, de la cote vers la mer, pouvait emporter les moins avertis au large. ‘Ces joujoux en caoutchouc’ si l’on n’y prenait pas garde étaient dangereux et non sans risques. Des enfants, laissés en errance par leurs parents, plus enclins à papoter qu’à surveiller leur progéniture ont été quitte par une grande frayeur.

A défaut d’une bouée comme celle qui fleurissent aujourd’hui en plastic avec de jolies motifs et faciles à gonfler, la mienne était grosse et surtout lourde à manier.

Souvent dégonflée comme je le dis plus haut, je l’enfilais comme une écharpe tricolore de Maire ou de députés. Sauf que la mienne était noire et plate avec une valve en érection.

Mise en bandoulière, j’allais donc la gonfler, chez mon ami Rzouga, dont le père Hamouda, était propriétaire de la station d’essence AGIP.

Gonflée à bloc, la vessie reprenait en un clin d’œil sa forme primitive pour la modique somme de 10 millimes. Une grande dépense pour moi, par contre le Habib, un fainéant de premier ordre et adepte de la divine bouteille, le réparateur de mobylettes, m’épargnait cette charge financière. Il me la gonflait gracieusement et pour cause. Je louais chez lui les engins casse cous, les GINO BARTALI, que nos parents nommaient engins de mort. Malheureusement, notre mécanicien qui tenait boutique à deux pâtées de maison de chez moi, était le plus souvent fermé.
.
L’opération gonflage terminée, je faisais rouler ma bouée, comme un vulgaire squelette d’une roue de vélo, sur un macadam chaud à faire griller les plantes des pieds les plus coriaces, vers sa destination finale, la plage.

Tous mes amis en avaient une et rares sont ceux qui pouvaient se targuer d’en avoir de modernes. D’ailleurs même les plus nantis, ne l’utilisaient pas, préférant user de ces pneumatiques et chambres à air usagés, chers aux enfants indigents.
Que nous étions.

Une fois mise à l’eau, je sautais sur elle comme sur un édredon moelleux.
Je me calais bien au centre, évitant la valve pour ne pas me blesser.

Une fois installé, je commençais à battre des pieds pour naviguer, comme le ferait une hélice d’un paquebot pour avancer. Pour reculer mes bras prenaient le relais. Ils servaient aussi bien de rames que de gouvernails au cas où mes jambes ne répondaient plus par la fatigue.

Lorsque je sentais que je m’éloignais trop du rivage, les paroles de mon père résonnaient comme un feu clignotant rouge me rappelant le danger que j’encourais.

Je kiffais donc de tout mon soul, ce plaisir de navigation assez loin de l’endroit préféré de mon père. Goulette Casino. J’avais toujours cette hantise qu’il me surprenne allongé sur ce rafiot de fortune et d’en subir plus tard l’admonestation.

Je n’étais pas seul à naviguer dans cette grande marre bleue, mes copains logeaient à la même enseigne.
Aussi craintifs que moi, évitant toujours d’être surpris par papa ou maman ou par le grand frère, , nous concourrions ensemble dans des joutes où, le premier arrivé aux abords du canal, ce qui était quand même assez loin de notre point de départ, gagner la seule récompense honorifique admise, celui le premier arrivé à la force de ses poignets et mollets, à la hauteur du piquet planté dans l’eau sur lequel flottait un fanion rouge qui interdisait d’aller au-delà, c'est-à-dire la traversée de ce fameux canal de Kherredine.

Je pouvais voir une fois arrivé à la hauteur de ce panneau, le fameux mur de Kherredine, sur lequel tants de dos célèbres se sont posés pour une ‘friture’ corporel.

La buvette de Hassan n’existait pas encore. Il y avait cependant de nombreux parasols et surtout une foule de jeunes juifs qui se trémoussaient dans l’eau. Cette célèbre plage n’était pas large. Une quinzaine de mètres de long sur vingt mètres de large. Mais on s’y bousculait quand même lors des fortes chaleurs.

La notre par contre était beaucoup plus longue mais pas très large. Elle commençait à Goulette Casino pour finir bien loin, du coté de ce que nous surnommions les blocs.

Il ne m’était pas permis, à cette époque, comme on le disait en arabe, de fouler ‘EL KONTRA’ le pont, la frontière nord EL HOUDOUD, de mon pays du soleil et de la sérénité, et aussi de dépasser, celle que m’imposait mes parents, la plage dite TAKET’S.

Ils nous arrivaient aussi mes amis et moi, de braver l’interdit lorsque le mauvais vent n’était pas au rendez-vous, de rentrer un plus vers le large. Mais là aussi, les paroles de mes parents me dissuadaient de franchir le rubicon.

Je revenais donc sur mes pas, laissant les autres braver le danger.

Par moment, un emmerdeur désœuvré et sans bouée, en mal d’amusements, venait par surprise tel un sous marin, plonger sous ma bouée pour me faire capoter et mordre ainsi la poussière. Un jeu comme un d’autre.

De ma bouée, j’ai gardé le souvenir d’un adolescent de 12, 13 ans gonflé à bloc.

Aujourd’hui, je ne rame plus, je me laisse emporter par mon matelas posé sur un plan d’eau de piscine, rêvant par moment à ma bouée qui me noircissait les aisselles.


Et voici donc l’ambiance d’une journée passée sur la plage croqué par notre ami HENRI BELLICHA z’al. Vous remarquerez les bouées flottants sur la mer.


Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit
Re: BALCOUNI
28 février 2009, 13:50
Sketch.

Paris le 27/02/2009.


Le Parrain.






La seule employée qui est tenue le coup durant nombres d’année et encore aujourd’hui s’appelle Bintou.

Les autres sous contrat dit C.E.N( Contrat Nouvelle Embauche) n’ont pas duré plus de deux mois.

Sauf un employé, embauché dans un moment critique et d’angoisse Karim, qui m’a fait chier durablement pendant deux ans soit jusqu’à la fin de son contrat en Janvier 2007.

Né de père guinéenne et de mère maltaise, il faut le faire, il y 35 ans.
Depuis ce jour, les oranges maltaises ont un arrière gout acide.
Par la faute de Karim le conard.

Débarqué de sa Guinée ‘Bessa Haut (pet haut) en 2003, il a trainé sa longitudinal silhouette sur les pavés de Paris à la recherche de petits boulots pour survivre.

Ses papiers, enfin en poche, et se trouvant par hasard perdu sur le bd Barbes, il rentre dans ma boutique au moment même où je collais une affichette ‘...CHERCHONS UN OU UNE EMPLOYEE.... !’ Il lit et il me demande si j’avais besoin de quelqu’un.

Ca tombait à point nommé puisque je déménageais de Belleville à Barbés à cette époque.
Un homme comme seconde main me suis-je dis, après tout pourquoi pas.
Une semaine après la signature du contrat, Bintou se plaint à moi et l’accuse de lui avoir touché les fesses dans la cave. Je lui fais la remarque et là il me dit, tout de go...’...Nous sommes cousins cousines, toi cela ne te regarde pas... !’ Sans réfléchir je le prends par les hanches et prêt à le jeter par terre si ce n’est ses appels au secours et l’intervention de Bintou. Bref, l’incident que je croyais clos se répéta encore une nouvelle fois en présence de mon frère. Mon frère plus posé lui rappela ses devoirs et obligations envers Bintou.

Il se calma pendant deux mois mais rien n’y fait, il recommença mais la, la Bintou devant ses attouchements à répétitions lui envoie une de ses claques magistrales qui laissa notre célibataire édenté et au profil d’un idiot, pantois.
Avec la menace réelle que s’il continuait encore son petit jeu malsain, c’est toute sa famille qui viendrait ici pour le corriger.
L’homme enfin se calma mais continua draguer poliment mes jeunes clientes noires.

Une situation insupportable car malgré ses excuses, il récidivait et comme nous avions besoin de lui pour charger et décharger les cartons nous l’avons supporté deux ans mais pas une heure de plus.
Arrive la fin de son contrat. Il perçoit ses émoluments et tout le reste en bonne et due forme.
J’avais cru l’affaire enfin close et classée mais voilà que le Karim, hargneux comme une teigne, se pointe le lendemain matin à l’ouverture du magasin et durant deux semaines, 9 heures/ 19 heures 30, s’adosse à un arbre, rien que pour le plaisir de me provoquer du regard ,debout face à ma boutique.

Nous avions tellement échangé de regards haineux, sans se parler, à travers la vitre de la porte d’entrée qu’à la fin elle explosa par ceux là.

15 jours exactement à nous faire des yeux bas méchants avec des gestes obscènes, comme deux boxeurs avant le commencement d’un combat à mort. Il n’avait pas pu digérer la toute première manière celle où je l’avais soulevé deux ans auparavant. Il m’a tenu rancune et cherchait un moyen de prendre sa revanche sur ce qu’il estimait être un affront.
J’ai eu affaire à un malade guinéo-maltais.

Donc revenons à Bintou, mon employée, mariée avec un mari fantôme, ayant une fille de 9 ans à charge mais réelle celle à.

Elle a donc une très grande estime et sympathie pour moi.
Qui ne l’aurait pas envers moi sauf les imbéciles, les grincheux, les mauvaises et les fanfarons qui pensent encore que l’argent peut tout. Alors qu’eux ne valent rien.

Je suis son confident et son avocat jusqu’à 19 HEURES 30 après, elle se débrouille.

C’est une femme naïve, scrupuleuse, excellente maman, aimante et toujours aux petits soins pour sa fille asthmatique. Très émotive. Le jour où je lui annonçais que mon gendre était tombé dans le coma, elle avait commence à pleurer durant deux heures, me mettant encore plus mal à l’aise que je ne l’étais.

Là, j’ai compris la fibre affective de cette femme qui méritait un autre sort que celui qu’elle endurait à cette époque avec les frasques de son mari. Bref, trop long à raconter.

Il y a deux lundi, elle m’annonce que sa sœur cadette va accoucher à Paris.

Donc ce lundi, vers les 10 heures, elle rentre avec un large sourire.

‘...Bébert, ma sœur a accouché d’un petit garçon... !’
‘...Mabrouk Bintou, là tu es tante à présent... ?’
‘...Oui la énième fois.... !’

Je l’embrasse pour la bonne règle.

Elle se met en tenue de travail et revient vers moi.

‘...Bébert, ma mère veut te rencontrer... !’
‘...Où donc... ?’
‘...Ici, elle a quelque chose à te demander... !’

(Là, j’ai pensé à SUGGEST ET A MAXITON. Voir le sketch du 26/02/2009.)

‘..Encore une merde qui m’arrive en ce lundi matin...! Mais pourquoi tous mes lundis sont merdeux zut... !’ Ais-je pensé.

‘...Tu as l’air soucieux... !’
‘...Non rien de grave, je pensais aux Lundis... !’
‘...Qu’est ce qu’ils sont les Lundis, Bébert.... ?’
‘...Qu’est ce qu’ils ont les lundis BébeEEEErt... ?’
‘...C’est comme les mardis de mon frère... !’
‘...Ah pour ca oui, tous les clients du Mardi sont vraiment chiant et ton frère n’en peux plus, au point que je vois des étincelles sortir de ses mains... !’





(Il a du courant dans les mains mon jeune frère. Par pure économie, je lui ai demandé un jour s’il ne pouvait pas remplacer ma prise défectueuse de mon appartement, celle du couloir. Il m’a regardé méchamment et me dit ‘...Je vais mettre au COURANT MA FEMME... !’ ‘
Mais alors comment tu fais avec elle... Pour la bai.. ?’ ‘...Justement, elle est en BASSE TENSION ET DEPUIS QUE J AI DE L ÉNERGIE ÉLECTRIQUE DANS MES DOIGTS ...ELLE RECHARGE SES ACCUS... !’ ‘...QUOI TU ES DEVENU MONSIEUR 100 000 VOLTS... ?’ ‘...Pire... !’

Donc BRANCHE sur l'info, je lui re-demande, trois jours plus tard au vu de la belle affaire que j’allais faire, s’il avait eu la permission de me servir de prise pour mon micro ondes.
Et là il me dit ‘...Ecoutes, dés que j’ai ouvert la bouche, elle m’a ELECTROCUTEE du regard... ! En ce moment, je cours-circuite... !’ ‘...Alors dans ce cas, si tu ne peux pas me servir de prise, essaye quand même de charger nos vieilles piles usagées, puisque on ne jette rien ici, au moins tu serviras à quelque chose...! ’ ‘...Le problème est que je ne sais pas si je suis Pole Positif ou Négatif... ! Me répond-il... ! ’ ‘... Ben écoute, je peux le savoir... ! La batterie de ma voiture manque de juif pardon de jus ... !’ ‘...Ok, alors teste-moi... !’ ‘ ...J’ouvre la capot de ma voiture et là, je demande à mon frère de poser son index sur la borne de l’accumulateur positif... !’

Il se soumet et voilà que le cadran intérieur de ma voiture s’éclaire.

-‘...Bon Max à présent mets ton doigt sur le négatif... !’

Il pose le doigt sur l’autre borne et là, mes amis, ma voiture prend feu... !’

Je le regarde et lui dis d’un air détaché mais consterné

-‘...Je savais que tu étais négatif depuis ton jeune page mais pas au point de me bruler la voiture ... !’

Il me regarde et là il me lance une jolie répartie.

-‘...Dans une association, il y a toujours un pôle négatif et un pôle positif pour que çà marche... !’

Bon raisonnement alors que l’odeur du roussi met fin à cette petite anecdote. )






Donc Bintou, excusez moi de la panne, continue.

‘...Si possible Bébert quand veux tu qu’elle vienne... ?’
‘...Disons dans deux semaines... ! Je serai disponible... !’
‘...Ca urge... !’
‘...Donne moi le temps de PURGER enfin Bintou... !’

Et là Maxiton et Suggest, mes deux amis blancs, sont encore revenus dans mon esprit.

‘...IIIIIIl s’ a g i t d’ A R GENT....?’ M O I.
‘...Heu.... !’
‘...AHHHHHHHHh BINTOU CE HEU NE ME PLAIT PAS... !’
‘...A vrai dire... !’
‘...BINTOUUUU CE A VRAI DIRE EST DE MAUVAISE AUGURE... !’
‘...Non Bébert, il ne s’agit pas d’argent... !’
‘...In yadin oueldiq, tu ne pouvais pas me le dire plus tôt... !’
‘...Elle n’a pas voulu me le dire mais crois moi c’est une surprise, belle surprise qu’elle veut te faire... !’
‘...Dans ce cas, demain matin, je viens ici pour elle... !’
’ ...Ah merci Bébert, tu me sauves d’une prise de bec... !’
‘...Et moi surement d’une GROSSE MISE qui m’aurait mis à sec... !’

Sa maman à l’heure précise, vers les 10 heures débarque chez moi en boubou.
Je la bise et je l’entraine dans un endroit discret. Bintou assiste à l’entrevue.

LA MAMAN.

‘...Monsieur Bébert... !’ Me dit t’elle d’une voix douce et câline, tout en arrangeant se tenue ‘...Voilà, ma fille cadette a accouché d’un garçon et nous avons pensé ma famille et moi, si on pouvait nommer le petit du prénom de Bébert.... ! Avec votre accord bien sur et on aimerait que vous soyez son PARRAIN... !Avec votre consentement ( bis) ... ! Bintou m’a tellement parlé de votre gentillesse que nous avons jugé que votre prénom peut faire partie de la famille.... !’

Ni plus ni moins. COCORIIIIICOOOOOO....§§§§...
MAHLENI...BEBERT EN NOIR.... !

J’étais sans voix. Prénommé un petit noir par mon prénom blanc de Bébert me fit grincer des dents sans qu’on le voit.
Elles attendaient ma réaction.
J’ai commencé à réfléchir dans mon intérieur et je me suis dis ‘...Vraiment Albert, quel beau cadeau que me fait là cette famille. Un grand honneur. Parrain d’un bébé mi sénégalais mi malien,
Quel respect envers ma personne.

Elles attendaient toujours ma réponse, mon aval.

Comment me sortir d’une affaire, à première vue, très simple mais Ô combien délicate, qu’allais-je dire à ma femme en lui annonçant cette heureuse nouvelle.
Aucune de mes filles n’ayant eu de petits fils Bébert, voilà que le hasard, sans l’avoir provoqué ni titillé , me donne cette grande opportunité. Que dois-je faire... ! Refuser..... ? Sans leur faire subir un affront et me faire mal voir... ? Accepter l’invitation pour être présent le jour de la nomination.... ? Sans m’attirer des réflexions désagréables de ma famille... ? Je les entendais déjà dire derrière mon dos... !’ ...Sharon, Lena, Emmanuel, Rachel, papi est parrain d’un petit noir, prénommé BEBERT... !’ Zut quel dilemme.

‘...Juste un instant, j’ai un grand besoin urgent à faire... !’ Je trouvais un prétexte pour aller dans les toilettes me soulager non pas de...... mais de mon trop plein d’angoisse.

Cinq minutes plus tard, je remontais.

Elles étaient là toutes les deux, accrochées à mes lèvres.
Il fallait une réponse.
Tout de suite, ca URGE, la fête était pour le sur lendemain. Jeudi.

‘....OUI OU NON POUR MON PRÉNOM... ! THAT IS THE QUESTION...!’

Et si je prétextais la fuite en avant…? Je passe pour un raciste.
Bintou aurait été déçue. Pour sur.

‘...Bébert n’est pas un prénom musulman, vous le savez... ?’ MOI.
‘...Oui mais chez nous, nous avons déjà un Octave... ! Du prénom du patron de ma troisième fille Yasmina, et le patron ce jour là était heureux de se retrouver en PARRAIN de notre petits fils... !’
‘...Dites moi, combien de filles avez-vous... ?’
‘...Huit... !’
‘...Et les huit portent Les prénoms de patrons de vos enfants... ?’
‘...Non pas toutes, un seul de nos petits enfants porte le prénom de SDF, parce que mon gendre ne travaille pas et traine dans la rue... ! Comme en France, S.D.F n’est soumis à aucun patronat donc, on a fait avec les moyens de bord... !’
‘...Ah, je vois... ! Heureusement qu’il n’y est pas un qui s’appelle BOUYGUES... !’
‘...Ca viendra un jour, Abdou le fils de mon autre fille vient de signer un contrat chez eux... !’
‘...Bon je pense avoir trouve une solution... ! Je porte aussi comme second prénom Abraham, on supprimant le A cela nous donne BRAHAM... ! Un prénom musulman... !
...Qu’en pensez-vous mes sœurs.... ?’

Aïssatou, le prénom de la maman, regarde sa fille.
Bintou ignorait que j’avais un second prénom.
‘...Mais depuis combien de temps tu t’appelles Abraham...Bebert... ?’
‘...Depuis ma naissance.... !’
‘...Mais je l’ignorais... !’ Bintou.
‘...Ben maintenant tu le sais, JANO... Germain...BOULAKIA...BREITOU... ! Alors qu’en pensez vous, mesdames.... ?’
‘...Oui, c’est très bien BRAHAM, Bébert ca fait vieux prénom alors que Braham c’est aussi le prénom de notre père à tous, SIDI BRAHIM... !’

Elles étaient ravies par ma proposition.

‘...Alors on fait comme cela... ?’
‘...Ben oui, merci Bébert, donc après demain Jeudi, tu viendras avec ta femme pour assister à la fête... !’
‘...J’aviserai ma femme... !’

AISSATA...

‘...N’oubliez pas Monsieur Bébert, que chez nous c’est le PARRAIN QUI HONORE LA FÊTE.... !’
‘...Oui, bien sur, je serai là pour HONORER... !’
‘...Oui, mais c’est aussi celui qui paye TOUTE LA FETE...!’

Six lettres m’ont couté la modique somme de 3500 €. EN BILLETS DE 5 €.
Et ce matin là, sans ma femme, j’ai du me vêtir d’un boubou D’UNE CHACHIA et danser la danse BIEN CONNUE DU VENTILATEUR... ! DEVANT UNE ASSISTANCE BIEN COLORÉE MAIS HEUREUSE D’AVOIR TROUVE UN PIGEON DU PRÉNOM DE BRAHAM... alias BEBERT....!’

Re: BALCOUNI
01 mars 2009, 04:35
Jure que c'est vrai???
Re: BALCOUNI
01 mars 2009, 05:20
Mamili, d'après toi...?

Pourquoi tu me réponds ici... JE L'ai mis aussi dans notre rubrique SKETCHS...PTB...?
Re: BALCOUNI
01 mars 2009, 10:19




MAMIES ET PAPIS POUR VOUS....


Paris le 27/02/2009.



Papa ou Papi.


Papa vaut t’il mieux que Papi... ?
Papi ou Mamie sonne t'il mieux que Papa ou Mamie..?


Papa arrive d’abord en premier.
Il prend sa source dans le palais de l’enfant
Dés qu’il commence à balbutier.
Deux onomatopées faciles à prononcer.
Et se l’entendre dire procure déjà une joie certaine.
Soit autant de Papas ou de Mamans que de jolies voix dans le foyer.

Après Papa, ou Maman
Voilà venu le temps des mariages et des fêtes.
On marrie ses enfants.

Avec le teEEEmps, §§§§§§§§
Les grossesses arrivent et accouchent de leurs fruits.
Et voilà qu’un beau matin ou un soir
On apprend la bonne nouvelle.
Tout en restant Papa et Maman, on passe à Papi ou Mamie
En quelques secondes.

Quelle belle association en vérité.
Qui ne coute rien d’ailleurs
Sauf d’avoir investi dans des biens précieux.
Car l’argent s’en va s’envole s’éparpille mais les enfants sont là
Et nous rappeler surtout que la meilleure valeur
Stable qui soit pour un couple
C’est les biens d’avoir des enfants.
Et plus tard des petits enfants.

Papa est déjà une bénédiction.
Papi c’est la consécration.
Bénédiction et consécration
Quel joli jumelage... !
Quelle belle association... !

Papa, Maman, Papi, Mamie,
Autant de saints sacrements,
Autant d’actes d’amour
Autant de missions accomplies
Selon notre loi divine.
Bezra Achem.

Je suis Papa et Papi.
Merci Mon D ieu.
Re: BALCOUNI
19 mars 2009, 06:09



Monsieur Halfon,

Bonjour.

Je suis tombé par hasard, il fait bien les choses ce dernier, sur votre site Harissa .Com. Et là, j’ai pu à loisir lire et relire avec délectation tous ces vécus, ces anciennes mémoires d’anciens juifs tunisiens écrites et narres dans vos pages d’accueil, dans cet espace qui n’en fini plus,.

J’ai parcouru ce capharnaüm avec beaucoup de plaisir souvent imbibé d’émotions.
Ancien enfant du pays du soleil, plus particulièrement de la Goulette, ma ville de naissance et d’attache, port bien connu et célèbre surtout, je me suis rendu compte d’un oubli. Oui, un oubli que les internautes juifs, italiens et musulmans non point relaté.

J’ai cherché et recherché, jusqu’à me fendre la rate et le râtelier mais hélas, je ne trouve pas d’articles qui parle du....



KIF DE LA KARMOUDA.






Je vais vous pondre donc mon premier texte, qui j’espère aura une audience auprès de vous, et auprès bien sur de toute ces faune qui vivote autour de vous pour vous parler de cet un ancien kif de jeunesse cité plus haut.

Je prends aussi la précaution, au vu de la bella Roba qui loge chez vous, de faire le moins de fautes possibles. Un pari qui me coute tant et tant de labeur.

Le kif de la Karmouda est un moment délicieux.
Cela se rapporte bien loin dans ma mémoire car voyez vous, Monsieur, ces faits que je vous rapporte ne font pas partie de la haute bourgeoisie bien sur, ignare de la Karmouda.

Je ne me souviens pas avoir lu, dans l’histoire de France du moyen âge ou du jeune âge et encore moins à notre époque dans les archives élyséens et républicains d’hier et d’aujourd’hui, de cet engouement de jeunesse que nous avions, nous les modestes adolescents souvent privés d’assises autour d’une table au déjeuner, pour la Karmouda.

Ce n’est pas un jeu bien sur la Karmouda mais un moment délicieux où je me délectais de ce que me préparait maman lorsque en culottes courtes, disons en short, elle nous préparait, pour mes frères et moi, ces morceaux de crouton de pain, de volume modeste, qu’elle creusait en dedans pour en soulager la mie. Elle intercalais ensuite dans ce trou quelques ragouts ou autres boulettes bien molles accompagnées de ‘mac’bouba’ (salade cuite) (à ne pas confondre avec Mac Intoch ou Mac Namara) pour notre plus grand plaisir.

A cette époque, nous habitions, mes frères et moi, un espace réduit et dresser la table était pour elle une charge supplémentaire, alors pour gagner du temps, elle composait avec beaucoup de soins et gouts, ce mini casse croute fait maison qu’elle nous servait, enveloppé dans du papier blanc.

Une fois entre mes mains, j’allais avec ma chose m’asseoir dans mon lieu préfère, la terrasse, à l’abri des regards, pour mordre avec délicatesse dans ce crouton engrossé par la matière, mon grand kif.

Je commençais d’abord par grignoter lentement les bords, et à mesure que je progressais, parce qu’il faut bien évoluer avec les dents, la mac’bouba dégoulinait, par la pression de mes doigts sur la Karmouda, sur mes vêtements. Avec mon index et mon pouce, je ramassais ce surplus de salade que j’avalais goulument.

Ce moment était inoubliable et j’y avais pris gout au point de demander à maman de me préparer cette ‘terfiche’ (ratatouille) aussi souvent que l’occasion se présentait.

Elle consentit à le faire en prenant fait et cause pour mon souhait.
J’ai apprécié ainsi les boulettes, les bsal et loubia( ragout de haricots avec sa viande) le merguez grillé, toujours accompagnés avec ses condiments enfouis dans la Karmouda.

J’étais heureux de cette pause déjeuner, bien loin de ces tables dressées, bien ordonnées où les déjeuners me paraissent insipides aujourd’hui.

Comment suis-je arrivé à parler de cette belle fortune qui aujourd’hui devient si rare, moi qui vis à Angoulême la blême. Du coté de Marignac la maniaque. Je rigoOOOle.

Et bien, il y a quelques minutes, ma chère épouse à préparer un joli ragout fait de boulettes de viande baignées dans une sauce exquise. Encore chaude.
Et là, j’ai fait Tilt. Je n’ai pas hésité un seul instant.

J’ai coupé une bonne Karmouda.
Délesté de sa mie, j’ai intercalé entre ses parois bien chaudes, une dizaine de ronds de viande et là, j’ai fermé les yeux.
Un retour de 55 ans m’a surpris. J’ai senti comme un bain de jouvence m’envahir.
J’étais heureux de mâchouiller comme dans le bon vieux temps, ce plaisir oublié.

Il y a parmi nous des anciens tunisiens comme Braham, Camus etc...Je ne parle pas de ceux et de celles qui n’ont rien de juifs tunisiens, qui ont surement vécu ces moments forts agréables d’une Karmouda qui ne se refait plus.

Bon appétit.


NDLR/ Dire de quelqu’un qu’il a le menton qui ressemble à une KARMOUDA MTA CANOUN signifie que son menton est anguleux.
Re: BALCOUNI
30 mars 2009, 22:54
Re: BALCOUNI
31 mars 2009, 02:10
2 AVRIL 2002...2 AVRIL 2009...

ANNIVERSAIRE DU PTB.



Re: BALCOUNI
04 avril 2009, 13:07


Moi ..///////


L’ ancien distraiIIIt,
L’ancien, têt’ en l’aiIIIIr,

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

L’enfant d’avant de la piètre scolarité
DésastreuUUUse, d'après la guerre,
J’avais la nausée pour ces belles dictées.
Et bien souvent, la trouille à l’énoncé d’un
‘... Présent...’

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Je trainais mes angoisses matin midi, le soir.
Et jusque daAAAns mon lit,
Je faisais pipiIII.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

PouUUUr tout vous diIIIre,
Jamais au premier rang,
Mais toujours bien loti au fond,
Moi l’enfant de mes premières classes.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Je bénissais mon ardoise
Qui../////
M’protégeait de monsieur LANCON* (mon instit)
Et je maugréais surtout sur l’ dos de mon compagnon ...§§§§§§
Car au moment même où mon mental suUUUrélevé affichait zéro,
L’ rat d’Gerard s’ baissait et LE CON me découvrait.

Comme c’est duUUUr
D’être un jeune crétin juif perduUU
Parmi un troupeau de borricoOOOts
Qui sentait tous les matins la fétid’ haleine des ragouts d’haricots
Et qui surtouUUUt s’aérait par leur cul,
A mon insu
Juste pour dire ‘...C’est lui monsieur ... !’
En m’désignant d’un index bien tenduUUUU, ces nez crochus....§§§§

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les années ont passé mais point de succEEEs....
Ni certif, ni brevet ni bac non plus,
Je me suis retrouvéEEEE,
Sans thèses mais bien mis entre-parenthèses,
Et le jour où j’annonçais à maman mon exclusion, fadaise,
Elle s’est mise à pleurer, j’avais 18 ans en ce temps.

Bien heureux et soulagé,
Je n’ai nullement regretté toutes ces compositions.

Heureux surtout....
De m’être soulagé de l’écoOOle
Et de tous ces fadas de leçons.

Les années ont passé,
Moi...///

Le décalé, l’imbécile, l’abruti l’ demeuré,
Le grand philosophe inconnu mais renommé
Célèbre dans la science de la Bimetologie,
Sans complexe quand même,
J’ai appris au moins à baiIIIser.


Plus tarRRRRd,
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

J’ai eu le bon réflexe oui j’ai choisi le beau sexe
J’ai réussi à me marier, à éduquer mes enfants,
Sans doctorats, ni tricheries, et surtout Sans complaisance.
Sans grands regrets ni déboires, j’ai compté sur ma chance.

/////////////////////////////////////////////////

Je crois bien que la vie m’a beaucoup appriIIIs
Elle m’a fait crédit sans être à son débit.
Sans doute qu’elle a compris, ma belle de vie
Combien mon cœur est tendre, mon amiIIIIe.

Et que d’avoir une tête bien remplie
Ouverte aux grandes académiIIIIes
Elle a préférée garder toute sa modestie,
Garder toutes ses facultés...
Le destin a choisi.

Exercer le rôle de papa averti et plus tard celui de Papi
Pour s’entendre dire un jour

‘...Papa chéri...MerciIIIIIIIIIIIIIIIIIII... !’


OUIII... Moi,
L’ distraiIIIt,
L’ancien, têt’ en l’aiIIIIr,

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

L’enfant d’avant de la piètre scolarité
DésastreuUUUse,
J’avais la nausée pour ces belles dictées.
Et bien souvent, la trouille à l’énoncé d’un
‘... Présent...’

AUJOURD’HUI, je suis fier d’être PREEEESENNT....§§§§§§



Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved