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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2012, 03:23
J’ai beaucoup plus appris de chez ma grand-mére Meiha z’al que de chez tout autre personne.

Sa compagnie durant de nombreuses années a fait de moi, un grand écouteur, un bon entendeur de ce qu’elle disait. La sagesse se reconnait chez les anciens par les dictons et les maximes dont ils usaient. La vie, leur environnement, leur décor leur misère et leur l’indigence a fait d’eux d’elles des personnes à morale. Comme on dit DES RASS OUATIN…Des personnes qui courbaient l’échine.

KOSS OU FAREC OU COUL HAMDOULLA…Ou BAROUCKH ACHEM ….Abrège et sépare.

Cette expression montre à quel point ils elles fuyaient les querelles, les procédures sans fin surtout qu’ils qu’elles n’avaient pas les moyens d’ester. ‘…Khalli mél hacaq ou bayad aalic el ble…. Laisse de ton droit et évite le diable… ! Il s’agit de ne pas envenimer les choses car dans toutes situations, il y a une solution honnête qui satisfasse les deux parties.

‘…I bayad aalic el hocam … !’ Que tu sois épargné des juges…!’. Là ils s’accordent tous à dire que la justice n’est pas la même pour tout le monde et que paraitre devant un Juge n’est pas chose aisée parce que le verdit qu’elle qu’il soit ne sera pas à la hauteur de ce que l’on attend d’elle.

D’où cette expression ‘…I bayad ââlic el ghassra… ! Que l’angoisse soit hors de ta portée parce que tout le monde sait, le monde juif et musulman sait que l’angoisse est mère de mal être. Vivre dans l’angoisse permanente n’arrange rien.

‘…Khelli Mouléne yahcom… ! Laisse le tout puissant juger. S’en remettre à la justice divine était leur leitmotiv. La destinée des hommes appartient à MOULENE…LE MAITRE. Ce qui est interprété par la justice des hommes a des failles souvent.

Je rappelle aussi cette belle EXPRESSION que les musulmans inscrivient presque toujours comme en tête de leur lettre lorsqu’il s’agit de demander une requête à un personnage important.

Ils commencent toujours par ‘… BESMELLAH EL RAHAM EL RAHIM…Au nom de D. l’affectueux, le miséricordieux. Le nom de D. est inscrit dans le coran 99 iéme fois. Donc par ces paroles tirés di coran el karim, l’auteur de la missive prend D. comme témoin et que ce qu’il va dire ne peut être mis en doute. D. est témoin de sa requête et s’il commence sa missive par ces paroles sacrées, il met sa foi en jeu. Il ne peut donc mentir sur ce qu’il attend de ce personnage. C’est une grande marque de respect que seuls les musulmans font. Lors de mes courriers échanges avec les administrations tunisiennes, je n’oublie jamais de formuler ce rappel à D.

D . est dans mon cœur et dans mon esprit. Je demande donc au préposé de m’aider dans ma démarche par l’intermédiaire du tout PUISSANT A. CHEM. Et souvent, je suis aidé.

Donc c’est avec BESMELLAH EL RAHEM EL RAHIM que je vous écrits chers amis.

Chez nous le MOT RAHEM existe bien. Que vous soyez au nom de ACHEM tous bénis à l’approche de KIPPOUR.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2012, 05:59
Cher Breitou, des grand'mères "Meiha" ce si joli prènom des grand'mères tune), il y en avait tant et tant qui le portait,..


Mais toi tu as l'art de nous raconter la tienne de grand'mère Meiha, tant d'amour et de poésie, de justesse et de gentillesse, merci de nous transmettre tout celà à ton tour..

Pour que nul n'oublie notre passé si riche mais surtout tous ceux qui,
jour après jour, nous ont transmis ce savoir,
à notre tour nous ne les oublions pas, ils sont tous toujours près de nous,
alors à mon tour de souhaiter, te souhaiter, la bénédiction d'Achem
pour ce Kippour et que la paix soit sur Israel.

Aller, je t'envoie l'odeur enchanteresse de mon boulou qui vient de cuire,
sincères amitiés, Shochote
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2012, 10:55
Passe de bonnes fêtes ma chére. RM
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2012, 10:56
Ah si nos anciens coins pouvaient t�moigner. Ils vous diront de combien leur vie �tait agr�able.

Pas un jour qu�ils ne soient t�moins des aller et venues de tous ces braves gens avec ou sans couffin � la main. Celui tenant sa vieille maman pour l�accompagner chez le m�decin, ces deux l� allant s�abriter sous un porche pour s�embrasser � la nuit tomb�e parce que cela ne se faisait pas au grand jour.

Ils vous parleraient de ces jeunes hommes qui s�agrippaient aux arbres tjs lorsqu�� la m�me heure pour surprendre, entre deux volets mal ferm�s, une jeune fille se d�shabiller en toute candeur.
Nous les appelions les voyeurs, les masturbateurs de la pleine lune. Avec ou sans lunes de toutes les fa�ons ils pratiquaient l�amour du solitaire � la moindre cuisse d�voil�e. Au moindre soul�vement d�un pan de jupe que le vent trahit, a la moindre culotte f�minine �tendue sur une corde � linge.

C��tait un m�tier, de la haute voltige.

Ah si ces anciens coins pouvaient raconter les chats de goutti�re qui � la saison des amours ne finissaient pas de miauler derri�re leur �lue. Et ces chiens errants, sans respect pour eux venir soulever la patte pour les arroser d�un bon jet de pipi chaud. Ils n��taient pas les seuls � la man�uvre, il y avait aussi Gagou, Mridekh ,les yeux avin�s, qui venaient soulager leur vessie d�un trop plein de bi�re Celtia.

Et de combien de secrets, ils sont remplis ces vieux coins, de combien de drames ils ont assist� et de combien de rires aussi ils sont imbib�s. Et lorsque tout se fait silence, ils s�interpellent pour �changer leurs sentiments lorsque la rue se fait calme.
Oui, ils �taient le coin des rendez vous de ce petit monde joyeux et heureux et leur nom �taient bien simple � retenir ��LE COIN RUE PASTEUR ET RUE DE MARSEILLE� ! LE COIN DU TAKETT�S��..LE COIN ��PASTEUR�RUE HAMOUDA PACHA� Etc�. Personne ne pouvait se tromper de coins.

Oui nos coins avaient une histoire, parfois merveilleuse parfois triste mais toujours int�ressante.

Et si un jour vous passez devant eux, que vous les croisez VOUS QUI LEUR AVAIT JETE UN SIMPLE COUP D �IL FURTIF ils vous diront sobrement, ��Nous �tions heureux en ce temps l�. .. !�
Les quatre coins de mon carrefour d�aujourd�hui ne m�inspirent rien. Ils sont si froids.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 septembre 2012, 12:07
Yah’kiou fél bled él soltane Bouriche, ââla rajél zaouali, seken fi kharbe, taht gourbi.

On raconte dans le royaume du Sultan Bouriche, l’histoire d’un jeune homme très pauvre qui habitait dans la campagne, sous un gourbi
Deyer bél kléb bél ktatass oué lehnouch. Zawali ââla lekher, méghir naar yemchi taht él new ouéla él semch i lakot méqueltou.
Il était entouré par des chats, des chiens et des serpents. Indigent comme pas deux, sans qu’un jour il ne marche sous la pluie ou le soleil pour aller chercher sa pitance.
Kol sbah hatte lachoué, I gargar, yebqi wi tnakh’ssess Yez âineye él chmé ou I dara.

Tous les matins et soirs, notre jeune homme gémissait, sangloter. Levant les yeux pour implorer le ciel.
Yakhir nâr mél narat, oudnou tess’mah fi sout assfour e’li amrou mé smé. Cam ââl fzour él sbah, halé l beb ou fok chejra, assfour canalou.

Voilà qu’un jour, son oreille surprend un chant, chant qu’il n’a jamais entendu. Il se lève à l’aurore le lendemain avec le grand espoir de s’en saisir.

Son oreille fut si charmée par ce chant, qu’il pria D. pour que l’oiseau jaune rentre chez lui. Ce qui fut fit. Le coucou, une merveille ne s’arrêtait pas de chanter. Dans son misérable logis.
Une idée traverse donc notre jeune homme dépourvu de tout. Plus l’oiseau chantait et plus le jeune homme lui présentait grains et eau.
Les jours passent et notre coucou fut apprivoisé. Il ne chantait plus que sur ordre de son maitre.

Qqs jours plus tard, notre misérable gueux décide d’aller sur la place du marche avec l’intention de faire payer le chant de son oiseau. Il s’assit donc dans un coin assez fréquenté par les ménagères et fait chanter son oiseau.

5 minutes plus tard, un attroupement prit forme. Il donne l’ordre à son coucou de se reposer à la grande déception de ces gens attirés par cette mélodie. Il fit comprendre à tous ces braves gens que son oiseau avait besoin de manger et qu’il lui fallait donc un peu d’argent pour cela. La menue monnaie s’amoncele à ses pieds à la grande satisfaction du pauvre. Il n’en espérait pas autant et au bout de deux heures, il décide de rentrer chez lui avec la promesse que son canalou reviendra demain.

Un mois plus tard, notre indigent beaucoup mieux habillé qu’il n’était auparavant vit sa vie se transformait depuis ce fameux jour.
La rumeur couru à travers la campagne et tombe entre les oreilles du sultan qui voulait entendre cet oiseau du bonheur. On fit venir l’oiseleur et son coucou. Devant la beauté de son chant, le Sultan décide d’employer dans son palais l’oiseleur et son gagne pain.
Six mois se passent et notre jeune homme devint bien riche. Mais voilà que voulant fructifier encore plus son patrimoine, il décide de retourner dans sa campagne et de chasser un autre coucou. Avec deux canaris, son avenir sera assuré bien largement. La chance lui sourit, il tombe sur une femelle coucou. Avec un chant aussi beau que le premier. Il apprivoise cette dernière et il les fait chanter en duo devant le sultan et sa cour.
Notre homme dort à présent sous des oreillers brodés d’or et amasse grande fortune.

Mais voilà qu’un jour, nos deux canaris décident d’aller vivre leur vie ailleurs, de former un foyer. Libres et sans contraintes.
Parlant leur langage ‘…Ye Touera, essma loucen narbou … !’ Touera ‘…Ey’ ye omri, essma loucen i hal el kfess, nekherjou mé chebac… !( Ecoutes Touera, et si nous nous enfuyons… ?’ Elle ‘…Oui mon chéri, dés qu’il ouvre la porte de la cage nous prenons la poudre d’escampette..!) Ce qui fut fait au cours de la matinée.

Notre homme abasourdi par ce qu’il a vu, voit son avenir s’effondrer. Ses deux gagne pain se sont envolés. Et bien sur, il fut déchu qqs jours plus tard de son titre d’ OISELEUR.

D’où l’expression ASSFOUR FI YEDEC KHIR MEL ZOUZ I TIROU.
Un oiseau entre tes mains vaut mieux que deux qui s’envolent. Un tien rentable vaut mieux que deux tiens aléatoires.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
24 septembre 2012, 00:59
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
24 septembre 2012, 02:26
Madame Cohen. ( Une amie sur FB.)

‘…Mes chers petits, ce matin, notre cher Breitou va vous raconter encore une de ces histoires…. !

Contes des mille et mille nuits. Par Albert. S. Professeur émérite de l'université des HROUCHOUTS.

‘…Mrââ tââli ou mrââ tayah… !’
Une femme élève une femme rabaisse.
Rodoubélcom ye ness…Méfiez vous bonnes gens.

Cen yé mécen…Il était une fois.

Fi e’cel ouakt misiria, yââzeb fi oust ââla zââoualiye. Aârba khouét ou omou ââzouza e’jéla tlacet ou tbakét béch tââyech ouléda.
Dans ce temps de misère, vivait un jeune homme pauvre auprès de ses sœurs et sa maman VEUVE qui faisait tout pour joindre les deux bouts.
Le jeune homme pour aider sa pauvre famille courait souvent, sur les chemins abrupts, derrière les carrosses des seigneurs pour quémander qqs pièces d’argent, des rials par ci des rials par là que notre jeune homme misérable ramenait chez sa maman qui le bénissait.

Le jeune homme était très beau et un jour alors qu’il était penché à ramasser qqs ses sous poussiéreux sur ses chemins de fortune , passe le carrosse de la fille du SEIGNEUR BOURICHE. Devant la beauté du jeune homme, elle ordonne à son cocher de s’arrêter.

La jeune princesse descend et lie conversation avec le jeune misérable.
Elle est si charmée par tant de grâce qu’elle lui propose un emploi chez son papa. Ecuyer.

Le jeune homme surpris par cette offre accepte sans en référer à sa maman. Qqs jours plus tard, le voilà faire ses débuts en tant que second écuyer dans les écuries du sultan. Toute la famille déménage et se retrouve ainsi logée dans une belle masure attenante au château du Seigneur.

Sous le regard bienveillant de la fille du Sultan qui l’épie en secret à travers les volets clos de son moucharabié.

Au fil des mois, le jeune homme est élevé au rang de premier palefrenier du Seigneur et se voit admis à la cour du régnant à la joie de sa fille qui semble tombée amoureuse du jeune et beau adulte.
Kif i hab rabi hatte had ou hatte chey mé i nejem I ji ââla trikou béch i ouakef él mektoub ouel sad.

Lorsque D. le souhaite personne ne peut venir entraver le cours du destin. Ainsi sont écrites en lettres d’or les maximes de nos vieux papis et vieilles mamies.

La famille ne loge plus dans le cabanon mais dans une très grande chambre du château. Mejélé gber. Sa chance grandit.
Ainsi la fonction du jeune homme s’élève et il devient capitaine de la garde du Sultan.

Le jeune homme et la jeune princesse s’affiche au vu et au su de la cour et qqs mois plus tard, notre jeune et beau couple convole en justes noces.

Moralité de l’histoire. ‘…Mrââ tââli ou mrââ tayah… !’ Une femme élève une femme rabaisse… ! Selon les circonstances…
Ou alors ‘…El fertouna fi kdom él rajèl… ! La fortune se trouver souvent sous les talents des hommes.
Sallam ââlikom ou barakat ââla.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 septembre 2012, 09:11
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 septembre 2012, 09:13
Mon employé Gnoufatoubissarou, c'est son nom, arrivée en France EN 2008 sans papiers comme bcp, tombe enceinte pour mieux assoir sa "residence". Bref, au bout de DEUX ANS elle obtient sa carte de séjour. Six mois renouvelables qu'elle me dit.
Bref, depuis, elle a une carte de 10 ans. Je la surprend souvent sur son portable, elle en a QUATRE entrain de parlementer avec les divers préposés de ORANGE...FREE...ETC....Et toujours elle leur lance au bout du fil '...Si c'est comme celà, je vous rappelle la LOI CHATEL...Bigre me suis-je dis...'...C'est quoi cette loi qu'elle évoque...! Et à chaque fois, qu'elle prononce cette loi, comme un chantage on lui donne satisfaction. Ce matin je lui dis '...Dis moi, tu ne connais les lois françaises maintenant...? '...Et comment si je les connais, ces pas des connars qui vont m'imposer leur loi...! '..Mais tu n'es même pas française et comment tu fais pour leur imposer cette loi....!' '....Ah écoutes si je ne me renseigne pas, comme il faut, il me bouffe...! Dc je me défends, la loi c'est la loi...!' '...Mais tu es rentré au noir ici, et contraire à la loi...?' '...La loi chez nous est élastique, ici elle est rigide pour les français pas pour nous, regarde ma fille est en Afrique chez sa mémè depuis TROIS ans et je perçois mes allocs...C'est cela la loi FRANÇAISE...'...Mais alors si tu deviens française...?' '..Ben je conseillerai tous mes potes qui rentreront comme moi...!' VIVE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. '...Allo FREE...Ca fait treize moi que je suis chez vous, si je ne bénéficie pas d'avantages, je m'en vais. Je connais la LOI CHATEL...!'...GHOULLE
.


BON JEUN ET QUE NOS VOEUX ET PRIERES S ACCOMPLISSENT AVEC OU SANS LOI CHATEL. LOL.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
30 septembre 2012, 00:37
GABRIEL ET SON PROBLEME.

hebergeur d'image



Mon dernier petit fils Gabriel 2 ans et demi viens dire à sa mémé avant-hier….

‘…Mamie, j’ai un problème… !’ Texto.
Mon petit Gabou pas plus haut que trois pommes plates a donc un problème.

Si ma grand-mère Meiha z’al était vivante, elle lui dirait ce qui va suivre car je ne peux que la faire intervenir sur cela en judéo-arabe. Ces formules font partie des propos d’une maman ou d’une grand-mère. Les hommes, les papas, sont peu enclins à formuler de telles paroles,

.Certains mots peuvent leur être attribués mais pas tous. Comme par exemple ‘…Nemchi kobaara ââlic ye ouldi… !’ ( Que je parte en sacrifice pour toi mon fils ) Ne se dit pas par un homme.

C’est par sa voix venue du Paradis qu’elle lui dirait…

‘…Ye ouldi lââjij, yé kbide, yé nour aïneyee, yé ser el ghéli, yé omri, némchi kobara ââla fimoc lââjij, ye guelil, yé sid él esied, chnoué élli âândec béch dji tkoli eli proubléme hayarfic… ? Enti e’li mézelt sgir kif él tabou… ? Bech hayar ené e’li fouc droussi tââdeouw elf ou elf karitate hzen… ! Loucen dji taréf yé elbi khrafti teoue tkoum tébki… ! Yé hfidi lââziz en challah tekber meghir hozn ou en challah thad yedic taht el trab ou télca el déb… ! Et’hac dimé ââl déniè ou khelli ourac él bke ouel tnakhssis.. . ! Aâla dah’kétec calbi yessrah ou fi oustou él daw yebrec… ! Rabi yatic él nassri ouel haim toubim… ! Yéli esmec ââziz ââliné rabi i tawél omroc ou en challa mé thass haté chéye… ! Amin.

‘…Mon fils chéri, ma fibre, lumière de mes prunelles, mon très cher charme, ma vie, que je parte en sacrifice rien que pour ton joli sourire, mon très cher, seigneur parmi les seigneurs, qu’est ce qui te perturbe autant pour dire que tu as un problème qui te perturbe… ? Toi qui n’es pas plus haut que trois bouchons… ! De quoi es- tu donc perturbé moi qui des années durant tant de choses, tant de peines et tristesses sont passées sur mes dents… ! Autant te dire des charrettes de tragédies… ! Si tu savais mon petit cœur les histoires qui habitent mon cœur, tu te mettrais à pleurer, à sangloter. Mon cher petit fils, je te souhaite de grandir bien loin du chagrin et la morosité et que chaque fois que tu enfouis ta main dans le sable, tu trouves de l’or. Souris et rit à la vie et laisse derrière toi les pleurs et les gémissements. Sur ton sourire mon cœur s’épanouit et au-dedans brille un éclat de lumière. Que D. te donne la fortune et la santé. Toi Ô nom qui nous est si cher, que ta vie soit longue et que D t’épargne le mal. Amen… !’

Comme vous pouvez le constater, je suis l’un des rares personnages comiques artistes qui use encore de ce langage que beaucoup d’entre vous ne parlent plus. Sauf qq’uns et qq ‘unes que je titille afin de leur rappeler qui nous sommes et d’où nous sommes issus. Ne pas parler son ancienne langue maternelle n’est surement pas un délit. Mais disons une forme d’expression laissée pour compte.
Elle disparaitra comme je l’ai souvent écrit par faute de combattants. Dans les foyers juifs modernes, nos jeunes ne comprennent plus ce langage. En tout cas beaucoup moins qu’avant au profit du français et cela n’est que normal.
Aucune région de France ne parle le judéo bien que certaines régions françaises pensent rétablir leur ancienne langue. Mais nous… ? Nous n’avons pas de région française nous avons encore nos vieux, nos traditions nos habitudes etc…Et encore un peu de notre belle langue. Mais pas de région sauf celle du cœur.

Dans ce texte, vous avez remarqué la forme des bénédictions de la mémé juive envers son petit fils. Les mamans juives d’aujourd’hui ne les expriment plus . Qui d’entre elles usent encore de ces paroles ‘…Bara ye ouldi rabi mââk…’ Va mon fils que D soit avec toi … !’ Lorsque le fils va à l’école ou à son travail…Qui d’entre elles usent encore de cette formule lorsque l’époux va à son travail… ? Ce sont des réflexions démodées qui n’ont plus court aujourd’hui. Et pourtant à cette époque pas encore si lointaine lorsque l’époux rentrait de son travail et qu’il remettait son salaire à son épouse, salaire qui allait dans le soutien gorge, beith él dlam, le coffre fort obscur, tous les vendredis, elles disaient souvent à l’adresse de l’époux ‘…Mara jomya jéyè, rabi lei i nahic… ! Que cela soit pareil pour la semaine prochaine, que D. te garde … !’

La vie actuelle parfois oublie les choses les plus simples à formuler.
RM. Albert Siméoni.


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