L’âme s’effrite…
……………………………
S’éparpille …
……………………………
Au jour venu.
En vrac sous la teEErre
Sèche ou bien humide,
Endormies sont les pièces
Sur un gré bien rêche…
Au fond de la brèche.
Comment donc le savoir… ?
………………………
Et les pions s’rassemblent
En haut, sur un lit d’velours
Et les anges du ciel veillent
Bordent son lit d’amour
Tour à tour…
Même l’âme damnée depuis des années...
Retrouve son hyménée, par qui, devinez...?
Vierge de tout elle le devient, vous le savez!
Sous la chorale et vole donc l’âme
Ce petit rien...cette vapeur soudée
Libre dans son écrin de velours.
Une fois chantée bien blanche elle le devient
Par les chérubins qui lavent les âmes
Avec beaucoup;;;
D’états d’âmes…
.....Et de soins.
Aux condamnés...
..................
Sur la terre ou sous les verres
L'espoir vit, laissez donc faire
D.ieu sur la terre dans les airs...
Ou dans les mers....
Car D ieu aime toutes les ames...
CHAPITRE 15°
Je suis de formation bilingue. Judéo arabe et français.
Dans mes chapitres précédents, la langue judéo s’est permis d’évoquer un nombre incalculables de choses qui ont trait à l’autodérision. J’ai passé en revue qqs ustensiles très courants, qqs animaux, qqs légumes etc…Mais durant mon sommeil certaines légumineuses sont venues me faire des reproches…’….Comment comment Albert, tu nous cites pas… ? Tu parles de BOUTAKALA, choux raves de Delââ, de Guernines ( artichauts sauvages… ! Et nous tu nous passes sous silence…. !’
Dans pareil cas, c’est, soit la fuite en avant que je ne peux puisque je dormais soit alors leur donner l’honneur en citant qqs uns pour les amadouer sinon cauchemars.
Que voulez vous que je vous dise… ? Leur ais-je répondu… ? Toi la CAROTTE ( chfeneiyrie) on a jamais rien dit sur toi…Non point par mépris mais parce que ta forme n’inspirait personne….La carotte s’en est partie contrit en me menaçant du pire.
Arrive toute énervée La BATATA…Pomme de terre et là vite, je me dois de la respecter ‘…Eye tu as raison, on disait bien ‘Ede i tchébe skarra batata… !’Il ressemble à un sac de pomme de terre…’ Au vu de son obésité… !’ la Pomme de terre et toute sa génération s’en allèrent ravies de cette mise au point. Suit juste après La BEIT EN JEL (courgette) Là j’ai relevé mon drap au dessus de ma tête pour me cacher…’…J’ai rien sur toi ma belle enfin, je ne vais pas tromper mes amis en parlant de toi… ! Tu n’as rien de spéciale enfin… !’ Elle me regarda avec bcp de tristesse dans les yeux et là, je me suis dis ‘…Bon ma courgette, je vais trouver… ! Comme on te désigne par BEIT EN JEL… ! Je vais t’inventer qq chose…..Pour plus tard…Elle resta devant moi plantée…Elle allait prendre racine au bord de mon lit…Là, prit au dépourvu et sentant qq chose d’anormal d’entre mes orteils, je lui lançais ‘…Beit din Omok… !’ Sous mon juron, elle prit le parti de s’enfuir. Ouf….
CHAPITRE 16°
Je suis de formation bilingue. Judéo arabe et français.
La Beit en jel (courgette) s’en ai partie sous mon juron. Je la regardais partir et là elle se retourne et me fait un bras d’honneur. Et oui les juives tunes mal élevées se le permettent surtout lorsque dans une RUBRIQUE comme TU ES TUNE QD….Nos légumineuses juives s’en donnent à cœur joie dans la bassesse et la vulgarité.
Arrive devant moi, un escadron de laitues…KHASS… Debout comme des soldats de plomb, celle qui paraissait la plus âgée au vue de ses feuilles tombantes, me dit ‘…Albert….Servons nous à quelque chose nous les KHASS… ?’ Je regardais cette mémé avec des yeux attendris. ‘…Oui et comment ma chére mamie…Déjà KHASS marque le manque chez nous ‘…Khassou cen chwyé e’be… ! Il lui manque juste un peu de folie… ! Khass s’emploie souvent dans nos discussions….Et puis tu représente le symbole de la verdure lorsque Paque se termine, tu es celle qu’on accroche au battant de la porte durant une semaine, tu es le symbole de la verdure, l’année que nous voulons verte…Celle de l’espoir et de l’avenir. Khass, ton nom s’inscrit en ligne droite dans nos salades. Tu es partout car sans toi la table manque de couleur.La laitue prise d’une grande émotion s’est mise à pleurer et voulant me biser les mains pour me remercier de mes bonnes paroles je lui dis ‘…Mei khossni cen tbouch’li yedi… ! Il ne manquerait plus que cela… ! C’est moi qui doit le faire…
Aala farch ourak khass, el tmatem mertah….Sur des feuilles de laitue , les tomates prennent leurs pieds… !’
La bande de laitues s’en alla à la queue leu leu…Quand, se frayant un passage d’entre ses dames arrive FAKOUSSA….Le concombre….’..Et moi donc .. !’ Me dit t’elle d’un air hautain… ‘…Toi …On ne t’emploie qu’à mauvais escient. ‘…KHOUD FAKOUSSA … ! Prend un concombre, disent les mal élevés. Tu représentes une vulgarité chez les tunes en colère. Tu représente aussi un profil ‘…I Tchébé el FAKOUSSA… ! Tu ressembles à un concombre…Pour qq’un de maigre et de longiligne. Souvent tu es associé aussi à d’autres salades mais en petits quartiers, parfois coupés et mis dans un verre d’eau tu apaise la soif des fans de la boutargue. Je ne sais pas si tu dois bomber le torse ou partir la queue entre les jambes.
CHAPITRE 17°
Je suis de formation bilingue. Judéo arabe et français.
( Voir mes chapitres précédents)
Quelle salade mes amis tous ces noms de salades qui ont prêté leur nom à certains caractères…FEL FEL HAR…Piment piquant par exemple se dit pour qq’un de piquant, alerte, qui a de l’humour, un ‘piment’ dont la présence parmi un groupe est la bienvenue et appréciée….FEL FEL HLOU piment doux pour un personnage doux, aimant…KARDOUN( cardon) pour qq’un d’épineux sans doute ..Mais je n’ai jamais entendu qq’un dire ‘…EUCHKEUT YE CARDOUN… ?’ Tais- toi CARDON EPINEUX… ! Il est passé à la trappe ce légume…KLAFFESS
( céleri) a donné son nom à un café Goulettois ainsi que MAAYADNOUCH ( persil)…Ces deux cafés se faisaient concurrence…A la Goulette. LEFTA (navet) symbolise qq’un qui est UN NAVET….Un bidon…Pauvre LEFTA….Elle qui nous donne tant de joie le vendredi soir….La voilà réduite à moins que rien….Courge se dit le KRÂÂ… j’adore parce que ratatinée elle devient SLATA..On dit de qq’un qu’il est KRÂÂ, à ne pas confondre avec KHRÂÂ parce qu’il est insipide, alors que cette salade pimentée, citronnée relève le couscous…Manque de reconnaissance et ingratitude. Alors si trois personnes sont des KRÂÂ on va leur dire ‘…EUCHEUKTOU YE KRÂÂWAT… ? Taisez- vous bande de COURGETTES… ? C’est pas beau….Si c’est un contingent ‘…EUCHEUKTOU YE KRÂÂWATIN… ?’ Quelle opprobre… ! C’est du propre vraiment. Je pense en avoir fini avec les légumes à moins que l’un ou l’une de vous vienne me rappeler une autre salade très prisée…
Patricia...Aâjlouk...Purée de courgettes...Pour MOU...Chwiye ...MEURKHI...LOL.
ERRATUM...POUR BEIT EN JEL...AUBERGINES...
CHAPITRE 18°
Je suis de formation bilingue. Judéo arabe et français.
( Voir mes chapitres précédents DE 1 à 17°)
Il y a des expressions horribles chez nous en ce qui concerne les légumes, les salades et les accompagnements, prenez par exemple les tomates, les piments pour ne citer que ceux là et bien ont dit d’eux lorsqu’ils sont cuits on parle d’étouffement….MAGHMOUMINS…MAGHMOUMA…est ce possible cela… ? TOMATES ET CONCOMBRES coupés en quartiers sont MSSETRIN….TOMATES ET POIVRONS passent aussi par le croisement de deux lames acérées de couteau pour être aussi MSSETREIN….On appelle cela slata MAKBOUBA lorsqu’elles sont cuites ….Or MAKBOUBA chez nous veut dire ENVELOPPEMENT…OMOU MAKBOUBA AALA OULDE…Une maman qui couvre son enfant…. ? Et SLATA JIDE…OU HAYE qd elles sont natures….Donc salades fines…Émincées et crues, vivantes selon les situations… ! Vivantes… ? Donc nous assassinons nos légumes d’une façon horrible…Couper une tête de choux rave… ? Kosslou él rasse… Quelle horreur…Des concombres coupés en long puis en petites mesures c’est un calvaire….. ! Nous les tunes pacifiques nous voilà étêter des innocents rien que pour le plaisir de la bouche… Nos mets bsal ou loubia (oignons et haricots) ou alors BIJILOUCHES (jelbéneè, petits pois) Eux qui nous donnent tant de pets…Pourquoi ne pas leur foutre la PAIX….. ?
Prenez les artichauts…crus ou cuits…EL KALB it nahé…On leur soutire le cœur… ! Où passent donc nos sentiments si on commence à ‘écoeurer’ nos artichauts… ? Pensez donc à eux…Mis dans les moulinettes, les voilà devenue SARMOULA…Jus…On dit DEMOU Fayed kif el sarmoula…Son sang coule pareil à un jus… Purée pour la purée… !
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TRACHIS… ? ACHARDS.
Qu’est ce donc les TRACHIS…. ?
Dans les familles tunes juives, pas un seul ragout ou met ne peut se déguster sans accompagnement. C’est presque un délit. Une offense Toute femme juive tune le sait depuis son jeune âge.
Ce manque de TORCHIS sur une table juive n’est pas conforme aux us, coutumes et traditions de notre communauté.
Les Trachis ne sont pas seulement destinés aux apéros mais comme accompagnement pour tous les plats. La maitresse de maison lors d’invitations va mettre toute son ardeur pour cuisiner ces TRACHIS. Ils feront honneur aux invités et à la table. On reconnait une maitresse de maison à la façon dont elle va assaisonner ces petits accompagnements servis dans des petites assiettes creuses.
La présentation de ces petits accompagnements sont servis parfois en double proportionnellement au nombre des invités.
Ces présentations doivent être succinctes et point abondantes afin de ne pas remplir les estomacs des invités en cas d’apéritifs.
Lorsque les mets sont présentés, la maitresse de maison re-bisse les petits plats consommés de Trachis pour le met principale. Ils serviront une seconde fois comme accompagnement.
Les principaux TRACHIS les artichauts cuits et assaisonnés avec un peu d’harissa, les artichauts crus assaisonnés avec citron et poivre…Les variantes sont composés par des navets et des carottes eux même assaisonnés avec du vinaigre. Ces deux légumineuses sont coupées d’une façon longitudinale.
Artichaut en boite crus sont prêts pour la consommation.
Idem pour les concombres mais citronnés et sans vinaigre.
Les carottes cuites coupées en rondelles sont dites MZOURA elles sont harissés et citronnées.
La MAGBOUBA salade cuite est très prisée, elle se fait soit HARA piquante soit douce. Tomates, piments forts ou doux.
SLATA HAYE…Salade VIVANTE est une salade de concombres de tomates coupés en petits quartiers et tjs assaisonnés avec du citron.
Slata mech’wiyé salade cuite servie très rarement parce qu’elle peut faire double emploi avec la MAGBOUBA ou MAGHMOUMA.
Sauf que les salades ici sont coupées très finement et cuites à feu doux. Une fois dans le bol, la maitresse TAHREJA, l’assaisonne avec poivre, sel, huile puis elle croise le tout avec deux lames de couteaux pour la rendre juteuse à l’inverse. Haché menu.
Les endives n’apparaissent pas par contre sauf en fin de menu moins encore les laitues…Par contre, les oignons boules cuits oui, ainsi que les poireaux cuits tels quels.
On trouve aussi des quartiers de fenouils citronnés.
Citrons cuits et msseyar, assaisonnés, presque fondant dans le palais. Coupés en quartiers…
Pommes de terre cuites harissées poivrée et citronnées…Coupées selon épaisseur.
Aâjlouq, courgettes cuites et ratatinées citronnées et harrissées…
Je n’ai pas tout cités bien sur, la maitresse de maison restant maitre de ses compositions végètales.
Ce sont là les principaux TRACHIS qu’on sert au diner lorsque la famille est nombreuse, pour les couples seuls, il n’y a presque plus rien. Sauf le vendredi soir en tête tête avec elles devant une télé sans gout.
Anne Benkamoun me donne le nom français des TRACHIS…Achards…
Ces Trachis ont la particularité de HALOU EL GHENE… D’Ouvrir l’appétit.
L’Enfant de la Goulette…Raconte…
MEIHA…La reine chez nous.
Chapitre 9°
Meiha donc était à la manœuvre, capitaine de vaisseau dans la famille qui comptait 9 têtes dont 4 petites en bas âge.
Elle s’inquiétait de nous au point que par moment, cette assiduité énervait maman. Qu’un ragout sente un peu le brulé et c’était ‘…YE HAYEEEE…. ? El bsal ou loubia tharkeut… ? Le ragout de haricots et d’oignons brule… ! Dix fois à rappeler à maman ce ragout dont le feu était éteint depuis plusieurs minutes…Meiha avait tout le temps le brulé dans le nez. Elle craignait certainement de rester BLECHI Aâcha…Sans diner…Ce qui lui était insupportable d’autant plus qu’elle avait un joli coup de fourchette.
Tous les vendredis avant que papa ne rentre et depuis le matin ‘…YE HAYEEE… ? Eukhchellem trafem el louled… ? Fait leur prendre le bain aux enfants…Donc 4 bassines à chauffer dans un espace WC SI exigüe que seule la KINKA trouvait refuge sur le siège. Et nous assis sur le lit, grelottant de froid malgré que nous étions enveloppés par grande serviette attendions que l’ainé finissent son HAKEN EL TRAF…Maman nous lavait ce qui faisaient deux personnes plus la KINKA dans un mètre carré. Mystère et boule de gomme.
Une fois lavés, Meiha nous peignait les cheveux et nous frictionner la tête pour éviter ce qu’elle appelait NEJLA…Rhum.
Jeunes enfants, c’était souvent elle qui nous changeait le LEBDA…Le carré de tissus blanc en coton qui nous enveloppait de la taille aux pieds afin tjs de préserver nos flancs d’un mauvais vent.
Je me demande aujourd’hui comme un vent pouvait violer notre espace notre maison qui n’avait pas plus de 52 m2… ? Il fallait ce que vent mauvais soit vraiment courage. Tout était presque fermé chez nous en hiver sauf en été.
Elle devinait par nos yeux, nos fièvres et là c’est ‘..YE HAYEEEE….Khoud loué l chréne… ? Prends lui la température. Et vite le thermomètre dans l’anus…Puis…’…KADDECHHHH Âândou CHRENEEEE… ? Combien de fièvre, il a... !’ Maman mentait sur l degré de fièvre pour ne pas la paniquer à la vielle…
La vieille ‘…Loucen âândou CHRENEEEE… ! Aâmeltou takrita bél coulignAAAA… ! Enveloppe lui la tête d’un coton imbibé d’eau de Cologne…Idem pour la gorge ou alors pour une otite ‘…Hatlou tarf jeit chroun fi OUDNIN…Mets lui de l’huile chaude dans les oreilles… !’
Des remèdes d’avant assez efficaces.
Dés fois, elle prenait l’un de nous malade prés d’elle pour le réchauffer alors que cela était contraire aux usages de la médecine actuelle.
Quant à elle, elle soignait son érésipèle avec un onguent fait de bsal ou melh…Oignons et haricots…Elle avait ses LOUBIAS autour de sa jambe. Et si par hasard, maman décidait de lui prescrire DR LELLOUCHE…La vieille disait ‘…THAB TEKTELNI FI OMRI… ! Tu veux me tuer à mon âge… ?
‘E’li khelle el khlifé me metch…Celui qui engendre ne meurt jamais.
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