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Obama, Israël et les Juifs

Envoyé par Pauline 
Re: OBAMA ET ISRAEL
06 mai 2009, 15:59
Cher Meyer, je suis très heureux de vous voir participer au débat démarré. J'espère que ce débat trouvera la participation de nombreux harissiens qu'il élargira notre horizon et notre savoir tout en gardant la civilité.
Re: OBAMA ET ISRAEL
06 mai 2009, 23:52
Le marathonien de la maison-Blanche

Ce n’est pas pour rien que 73% des Américains, dont 46% de républicains, disent avoir bonne opinion de lui. En cent jours, demain, Barack Obama a déjà tenu la plupart des engagements sur lesquels il s’était fait élire, et cela dans tous les domaines.

Sur le terrain économique, il a fait adopter, en moins d’un mois, un plan de relance de 787 milliards de dollars sur trois ans consacré, d’une part, à des réductions d’impôt destinées à stimuler la consommation et, de l’autre, à des investissements d’infrastructure créateurs d’emplois et facteurs de modernisation.

Sur la question climatique, totalement négligée par son prédécesseur, il a fait entrer les gaz à effet de serre dans la catégorie des « dangers pour la santé publique » et ouvert ainsi la voie à une réglementation qui devrait réduire leur émission, aux Etats-Unis, de 14% en onze ans par rapport à 2005.

Il a proscrit la torture qui avait été autorisée, au plus haut niveau, par l’équipe Bush. Il a entamé la fermeture de l’oubliette qu’est Guantanamo et la seule de ses promesses qui n’ait pas encore pris corps est de proposer aux 46 millions d’Américains qui n’ont pas de protection médicale une couverture à prix abordable. Fondamental, et très coûteux, le projet n’est pas abandonné. Il n’a été que retardé par des difficultés sur la nomination d’un secrétaire à la Santé.

En politique étrangère, Barack Obama ne s’est pas contenté de tendre la main à l’Iran. Il a rompu avec l’habitude qu’avaient pris les Etats-Unis, depuis Bush surtout mais pas seulement, de se comporter en monarque mondial de droit divin. Il consulte, écoute, cherche le dialogue plutôt que l’épreuve de force non seulement par ce que l’Amérique n’a plus les moyens d’imposer sa volonté mais, également, parce que c’est son style, qu’il croit à la concertation et, bien sûr, à sa capacité de persuasion appuyée sur sa popularité internationale.

C’est ainsi qu’il a amorcé un dégel entre son pays et la Russie ; détendu les relations avec la Syrie, Cuba et le Venezuela ; annoncé un retrait d'Irak sous 18 mois ; augmenté les effectifs en Afghanistan pour se donner les moyens d’une négociation politique et tranquillement martelé, face à un nouveau gouvernement israélien qui n’en veut pas, que la création d’un Etat palestinien était une priorité pour lui et relevait, même, de « l’intérêt national » des Etats-Unis.

En cent jours, Barack Obama s’est si bien imposé aux Américains et au monde qu’il a totalement fait oublier qu’il était le premier président noir d’un pays majoritairement blanc. Il est, tout court, le président des Etats-Unis mais, après de tels débuts, pourra-t-il transformer l’essai ? Cela dépendra d’une crise économique qui a sa dynamique propre et de plusieurs gouvernements étrangers, iranien d’abord, mais la réponse est plutôt « oui » car, sur fond de récession, cette nouvelle Amérique séduit un monde en quête d’apaisement.
Re: OBAMA ET ISRAEL
06 mai 2009, 23:53
Obama toujours haut dans les sondages


La pratique du pouvoir n'a pas encore érodé la cote de Barack Obama dans les sondages: cent jours après sa prise de fonctions, le président américain jouit toujours d'une opinion largement favorable dans la population américaine.

le 29 avril 2009, 12h34
Ils sont 58% à approuver l'action du président américain (30% contre), selon une étude de l'Université Quinnipiac publiée mercredi, qui relève que les jeunes, les femmes, les Noirs et les moins riches sont les premiers à le soutenir.

Une précédente étude de cet institut menée début mars montrait que 59% des Américains approuvaient la politique de M. Obama.

63% des femmes se prononcent ainsi en faveur du président américain, soit dix points de plus que les hommes. Du côté des jeunes âgés de 18 à 34 ans, ils sont 69% à approuver le travail de M. Obama, soit 13 points de plus que les personnes plus âgées.

M. Obama enregistre son plus haut taux de satisfaction chez les Noirs, qui sont 93% à le soutenir, 40 points de plus que les Blancs. L'étude souligne toutefois que le président Obama a progressé de 10 points dans l'électorat blanc depuis son élection.

Sans surprise, le président fait un score très élevé parmi les démocrates - son parti politique - avec 90% d'opinions favorables, tandis que les républicains restent très critiques (59% d'opinions défavorables).

Les personnes touchant moins de 50.000 dollars par an sont 63% à plébisciter M. Obama, contre 55% pour ceux gagnant entre 50 et 100.000 dollars.

La cote de popularité "du président Obama est meilleure que beaucoup de ses prédécesseurs à ce stade du mandat", explique Peter A. Brown, de l'Université Quinnipiac, notant qu'aucun président démocrate n'avait réussi depuis Lyndon B. Johnson en 1964 à réunir derrière lui autant d'opinions favorables au sein de la population blanche.

L'étude a été menée du 21 au 27 avril auprès de 2.041 électeurs, avec une marge d'erreur de plus ou moins 2,2 points.
Re: OBAMA ET ISRAEL
06 mai 2009, 23:55
Les Cent Jours,

[www.letelegramme.com]

[www.lesechos.fr]

Etats-Unis - 100 jours d'Obama: "le meilleur bilan depuis Roosevelt"

Interview - Frank Baumgartner, professeur de sciences politiques, analyse pour LCI.fr les 100 premiers jours du nouveau président américain à la Maison-Blanche.

Il estime que la rupture avec George W. Bush est bien réelle, aussi bien sur le plan politique que symbolique.
Propos recueillis par Fabrice AUBERT - le 28/04/2009 - 17h19

Frank Baumgartner est professeur de sciences politiques à l'Université Penn State, en Pennsylvanie.

LCI.Fr : Quel bilan peut-on tirer des 100 jours de Barack Obama à la Maison-Blanche ?

Frank Baumgartner : C'est sans doute le meilleur bilan à ce stade d'une présidence depuis Franklin Roosevelt. Il est plus positif que celui de Ronald Reagan en 1980 ou encore de celui de Newt Gingrich avec son "Contract with America" (ndlr : le programme législatif des républicains après leur victoire à la Chambre des représentants en 1994). Le fait que tout le monde le compare à Roosevelt en dit déjà beaucoup sur ce bilan. C'est une bonne compagnie !

Barack Obama a bien sûr traité des grandes questions financières mais il n'a pas non oublié pas les autres priorités. Il a fermé le camp à Guantanamo au premier jour ouvrable de sa présidence, ce qui n'est évidemment pas un hasard. Il a également lancé un processus qui finira certainement par des investigations sérieuses sur l'utilisation de la torture, en soulignant l'idée de tenir comme responsables non pas les agents mais bien les responsables plus élevés. Le contraste est saisissant avec l'attitude Donald Rumsfeld lors du scandale d'Abou Ghraib.

LCI.Fr : Ce bilan correspond-t-il à ce qu'il avait annoncé lors de sa campagne ?

F.B. : On ne peut certainement pas se plaindre de lui d'avoir oublié ses promesses ni de ne pas avoir créé une rupture avec le passé.

"Il inspire confiance"

LCI.Fr : Peut-on justement parler de réelle rupture avec Bush ? N'y a-t-il pas en effet une certaine continuité avec son prédécesseur selon les sujets ?

F.B. : Naturellement, l'administration publique continue, comme c'est toujours le cas. C'est un grand navire que ne change pas de direction si vite. Et il est vrai qu'il n'y a pas tellement de différence sur certains thèmes. Mais sur les sujets principaux, la rupture est réelle : guerre en Irak, en Afghanistan, relations avec Cuba et l'Amérique latine, actions vis-à-vis des marchés financiers, réforme de la santé (encore à venir), programme de stimulus économique...

Surtout, les Américains ont désormais le sentiment que la situation, très difficile, est reprise en main, avec savoir-faire. Barack Obama inspire au public une grande confiance et un nouveau souffle. A la fin de son mandat, George W. Bush était dans la situation inverse, notamment pour la crise financière. La rupture n'est donc pas uniquement politique. Elle est aussi symbolique, via un nouveau style de leadership.

LCI.Fr : Pour l'instant, l'état de grâce se poursuit. Peut-il continuer ?
F.B. : Il est inévitable que Barack Obama va perdre une certaine partie de son soutien public et politique. Mais, en face de lui, le parti républicain se trouve dans sa pire situation depuis des décennies. Et son choix de "tout refuser", notamment le plan de stimulus économique, indique qu'il cherche désespérément à mobiliser la base. Or comme le président a le soutien d'une énorme majorité des Américains, cela pourrait s'avérer être une erreur stratégique de premier ordre si le public ne perd pas patience avec Obama.
Re: OBAMA ET ISRAEL
07 mai 2009, 03:06
Les cents jours!

Un peu court pour juger, non?

Ce que certains appellent ouverture, parait un recul devant le belicisme croissant des iraniens, des islamistes.
L'experience du passe l'a prouve, si tu recules d'un pas, le danger lui avance d'un pas.
L'avenir nous dira ce que cette ouverture apportera.
Re: OBAMA ET ISRAEL
07 mai 2009, 14:59
En allemand on dit "abwarten und Tee trinken."
Attendre et boire du the.
En attendant, nous allons suivre les evenements avec admiration.
Re: OBAMA ET ISRAEL
20 mai 2009, 00:56
Some folks claim that President Obama kissed the Saudi King's ring. There's no proof that that happened. It could be that he just bowed obediently to the Arab ruler without kissing his ring. Click on the picture below to see a video of the embarrassing event.
Yaakov Kirschen


Re: OBAMA ET ISRAEL
20 mai 2009, 19:18
Cher Monsieur Meyer, merci pour votre attention, j'ai vu cette video,
mais helas nos juifs americains pretendent autrement. Mon pere me disait autrefois, il faut attendre la fin. Nous sommes inquiets ici, car je ne vois pas qu'ils puissent comprendre Israel ou ldes Juifs.
Re: OBAMA ET ISRAEL
21 mai 2009, 01:40
Bibi joue la tergiversation, l'autre Obama la détermination.
Ce qui est clair est qu'Israël se trouve au pied du MUR avec cette nouvelle administration.
Re: OBAMA ET ISRAEL
21 mai 2009, 10:57
Le pire président de l’histoire des Etats-Unis est à la Maison Blanche (info # 012005/9) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

Il est très difficile d’être premier ministre d’Israël. Particulièrement après les années où Ehoud Olmert a occupé ce poste et mené une politique erratique qui a laissé des traces. C’est tout spécialement difficile maintenant que Barack Obama est à la Maison Blanche.

J’avais, suivant en cela l’avis de plusieurs commentateurs américains, considéré jusque là que Jimmy Carter avait été le pire président de l’histoire des Etats-Unis. C’était exact jusqu’à une date récente : Obama a, en quatre mois, montré qu’on pouvait faire pire encore que Jimmy Carter.

En ce court laps, Obama a permis au régime des mollahs de réaliser qu’il lui était possible de poursuivre son avancée vers l’arme nucléaire sans le moindre risque ; poussé le gouvernement pakistanais à abandonner une région du pays aux talibans, avant de lui demander de faire machine arrière ; distendu les liens de partenariat avec l’Inde, noués sous George Bush ; montré au Japon que les Etats-Unis n’étaient pas prêts à le défendre face à la menace nord-coréenne ; fait savoir aux dirigeants de Pékin que l’administration américaine ne prêtait plus aucune attention à la situation des droits de l’homme en Chine, et déclaré, à plusieurs reprises, que les Américains avaient, humblement, beaucoup à apprendre de l’islam et du monde musulman.

Je pourrais ajouter à la liste la promotion, en partenariat avec Hugo Chavez, d’un livre marxiste inepte d’Eduardo Galeano sur l’Amérique latine, un ensemble de décisions économiques engageant les Etats-Unis sur la voie d’un socialisme à l’européenne, ou l’invitation, comme oratrice au dîner annuel de la presse, d’une comédienne gauchiste, militante de la cause lesbienne, Wanda Sykes.

Cette dernière a beaucoup fait rire Barack et Michelle en souhaitant, en direct, la mort du commentateur conservateur Rush Limbaugh.

Mais je ne veux pas faire un catalogue exhaustif des facéties dangereuses du nouveau président. En ce qui concerne Israël, Obama procède à des glissements progressifs vers la trahison, et, si des présidents ont, auparavant, eu des attitudes assez nettement anti-israéliennes, Obama est le premier président des Etats-Unis essentiellement et fondamentalement hostile à Israël.

Si l’on prend les propos tenus lors de la brève conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec Benyamin Netanyahu, on peut noter, outre le ton général paternaliste utilisé par Obama, et au-delà de l’hypocrisie évidente de ce dernier, plusieurs messages nets, constitutifs d’une « doctrine Obama » en gestation.

Parmi ceux-ci, le refus de fixer des dates limites aux pourparlers avec la République Islamique d’Iran, le refus de dire que l’option militaire reste sur la table (les seules menaces évoquées par Obama sont des sanctions supplémentaires, ce qui a dû faire beaucoup rire Ahmedinejad).

La condamnation des mesures de surveillance étroite et de sanctions mises en œuvre par Israël (accusé de ne laisser « aucun espoir aux Gazaouis ») ; les pressions pour que Netanyahu saisisse l’ « opportunité historique » présente et fasse des « gestes sérieux », non pas vers l’avancée du processus de paix, mais vers « la paix » tout court, donc vers la création rapide d’un Etat palestinien.

Dès lors qu’Obama a fait savoir, de manière redondante, qu’il était favorable au plan de paix arabe proposé par l’Arabie Saoudite, il n’est pas du tout difficile de savoir ce que la « paix » en question signifierait.

Abba Eban avait parlé autrefois des frontières de 1967 comme des « frontières d’Auschwitz » : Obama est favorable aux frontières d’Auschwitz. Les Etats-Unis, par ailleurs, viennent de réintégrer le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies : oui, celui qui vient d’organiser la si remarquable conférence de Durban II à Genève.

Ils entendent participer, dans le cadre de l’Onu, comme l’a confirmé récemment Susan Rice, dans la lignée de Rose Goettenmoeller, à un désarmement nucléaire et à une mise en œuvre stricte de la non prolifération, dans le cadre de laquelle Israël se verrait demander des comptes, ce qui rompt avec quarante années d’accords entre Israël et les Etats-Unis sur ce point.

Très significativement, lors de son voyage vers l’Europe et l’Egypte, où il va lire, au Caire, sur son téléprompteur, début juin, un discours que je n’ose imaginer à l’avance, Obama ne passera pas par Israël.

Lors de sa récente visite à Washington, Shimon Peres n’a, contrairement aux usages en vigueur et au minimum protocolaire, pas été invité à donner une conférence de presse en compagnie de son hôte, ce qui n’a pas été du tout une marque d’amitié : lui demandera-t-on passer par la porte de service la prochaine fois ?

Lors des entretiens que Peres a eu avec Obama, Hillary Clinton a, semble-t-il, été invitée à ne pas venir (parce qu’elle serait trop « pro-israélienne », dit-on à Washington : c’est dire ce que sont les positions des autres). Les discours tenus à Peres sur les implantations israéliennes ont été si durs et si blessants, qu’il s’est, lui, le modéré d’entre les modérés, légitimement mis en colère.

Ce qui rassure un peu est que le projet de deux Etats ne peut, au delà des formules verbales, avancer. En dehors des hurluberlus qui ont participé aux « accords de Genève » il y a quelques années, nul ne peut voir sérieusement comment Jérusalem pourrait être divisée : un immeuble pour le Hamas, celui d’à côté pour Israël, bien sûr…

Je doute très fortement que la Jordanie, quoi que dise le roi Abdallah, ait l’ardent désir de voir se constituer un Etat contrôlé par le Hamas en Judée-Samarie. Et je pense que ni l’Egypte, ni l’Arabie Saoudite ne veulent voir la République Islamique d’Iran accroître son influence et son emprise dans leur jardin.

Dois-je l’ajouter : seuls les antisémites européens et les membres de l’administration Obama font semblant de croire que la Judée-Samarie, laissée aux mains de l’Autorité Palestinienne, ne serait pas très vite contrôlée par le Hamas.

Ce ne sont que des paroles, donc.

Néanmoins, l’administration Obama contribue à la délégitimation et à la diabolisation internationale d’Israël, qui gagne du terrain sur la planète, et cela est, en soi, un crime moral impardonnable. L’administration Obama permet à toutes les dictatures, et plus particulièrement à l’Iran, de se renforcer, ce qui est un crime concret tout aussi impardonnable.

Ceux qui voudront prendre au mot les propos hypocrites, pourront retenir les mots d’ « amitié » prononcés par Obama. Dans la mafia, comme dans la diplomatie, on peut embrasser sa future victime juste avant de la poignarder : c’est ce que fait Obama.

Netanyahu a répondu en prenant au mot les propos hypocrites qui lui étaient tenus, faisant comme s’il n’avait pas entendu le reste.

Sa position, je l’ai dit, est très difficile. Obama reste populaire et jouit du soutien de la majorité de la communauté juive américaine. En Israël, une bonne partie de la population rêve d’une solution reposant sur deux Etats pour deux peuples. Tôt ou tard, quelqu’un devra oser parler comme Menahem Begin en son temps, et dire que le peuple juif ne se laissera pas écraser une seconde fois, et qu’Israël n’est pas un Etat servile, soumis au bon vouloir pervers des antisémites et des antisionistes : il se trouvera des millions de gens en Amérique pour entendre ce discours.

Une vieille phrase de Benjamin Disraeli dit que l’ignorance et l’aveuglement ne sont jamais le bon moyen de résoudre un problème, et c’est exactement ce que je pense. L’aveuglement volontaire de millions de gens, qui se croient amis d’Israël ou qui se font encore des illusions sur Obama, ne contribuera pas à une avancée vers la résolution du problème, sauf si on veut penser que la résolution du problème serait une victoire accordée à l’islamisme et une nouvelle solution finale.

Rien ne doit être cédé à l’ignorance, et beaucoup trop lui a été accordé depuis les accords d’Oslo : la plupart des commentateurs ne savent rien de l’histoire de la région et de la généalogie de la renaissance d’Israël. Quasiment tous les commentateurs en viennent à croire qu’il existe un peuple palestinien qui a été spolié de ses terres.

Benyamin Netanyahu, dit la presse, a fait un cadeau à Obama : Pleasure Excursion to the Holy Land, un extrait du livre de Mark Twain, The Innocents Abroad. C’est une excellente idée. Si Obama lit le récit de voyage de Twain, il verra que la Terre d’Israël, au dix-neuvième siècle, était peuplée de Juifs et de quelques Arabes, dont aucun ne se disait Palestinien.

Il verra que le territoire était, très largement, un désert. S’il lit quelques autres ouvrages que, j’en suis sûr, le premier ministre israélien sera prêt à lui recommander, il découvrira que c’est quand le foyer national juif s’est reconstitué que des Arabes sont arrivés en nombre. Il verra que les Juifs ont mis les terres en culture et que, très vite, les Arabes ont été imprégnés de dogmes haineux et racistes.

Il pourra être conduit à se demander pourquoi tous les racismes sont condamnés sur la planète, sauf la haine anti-juive, qui imprègne assez largement le monde arabe, et les Palestiniens en particulier.

Mais attendre d’Obama qu’il se pose des questions est attendre bien trop de sa part. Il n’a pas besoin des questions : il possède les réponses. Il les a depuis qu’il a fréquenté Jeremiah Wright et Rachid Khalidi. Il les avait même avant, au temps où il se rendait au Pakistan pour des voyages d’études, au temps où il était musulman, il y a un peu plus de vingt ans et où, comme s’en souviennent ceux qui l’ont connu lorsqu’il était étudiant à l’Occidental College à Los Angeles, il priait vers La Mecque cinq fois par jour.
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