Oui cher Frère, j'ai vu.
Ces lys dans la vallée
Aux doux parfums.
Que du bon nectar
Sorti tout droit
Du fond des ces abimes
Où l'on se perd dans le désir.
J'é touffe de plaisir.
Je les ai tous cueillis
Par mes lèvres assoiffées.
Et mon écran en porte la trace
Je te rend grâce de ces petits bonheurs,
Bourgeons emmitouflés dans leurs écrins si beaux.
Rabi i chamhac.
Sur mon cheval de bois
J’ai cavalé bien droit.
Sur sa croupe.
Mes pieds sur l’étrier
Je regardais le monde tournait.
Tourne manège
Le monde tournait déjà
Sans doute à l'endroit.
Bien avant moi, là bas.
Là baAAAs....////.....
J’ai eu mille vertiges
J’en ai gardé vestiges
Et dans mes yeux
Il tourne encore,
Mes chers aïeux,
Mon beau cheval de bois
Celui de mon enfance roi.
A force de voir tourner la terre.
Je suis tout chamboulé
Un peu manipulé,
Pris dans une folle noria
Qui parfois s’emballe.
J’ai beau éduqué mon CHEVAL DE BOIS.
Mais rien n’y fait, il tourne tourne
Sans moi.
Emportant mes rêves d’adultes dans le tourbillon
Qui n’cesse de m’enivrer par tant d’illusions.
Y’avait t’il avant
Un monde statiIIIIIIIIque… !
///////////…..
Meilleur IMMOBIIIIIIILE……. !
Je ne l’ai lu nulle part mais ce que je sais
C’est q’ce monde me donne le tournis
Et il n’est pas parfait, dés fois je le vomis.
Lorsque je descends de mon cheval de bois,
Lâchant le harnais, je pose mes ornières pour échapper
A la réalitéEEEEE….//////….
Je peine à marcher, je titube devant mon étalon.
Alors…Dites moi quand, ce monde tournera moins de travers.
Par la grâce du sacristain, bien malin,
Je continue à gouter au ‘malison’.
Dans son ‘calice’* je promène mes désillusions.
Le monde est beaAAAu ne le rendons pas si laid
Qu’il n’est.////
Qu'il n'est.../////....
* Calice ici veut dire Carosse en judéo arabe.
Un coucou de Tunis.
Beau temps.Plage et mer dans l'air du temps.
Je vois qu'un ressuscité est venu nous dire bonjour.
Saha, Saha.
Profite profite
comme a dit henri, saha breitou, régales toi, chikh et un grand bonjour à nos amis tunisiens !
Les anglo saxons parlent de SUN SEA AND SEX.
Les tunes juifs ici parlent MLOUKHIA...GNAOUIYE ET COUSCOUS...Je suis dans un Hôtel Cacher.
Tout se passe bien.
Baroukh Achem.
Allez à bientôt.
Des châteaux en Espagne… ?
Bien plus d’un, j’en ai construis.
Et d’en vendre sur l’heure,
A des pigeons voyageurs,
L’idée il est vrai m’a effleurée.
Mais hélas, le prix offert était sans valeur.
Des châteaux de plage… ?
J’en ai bâti dans ma jeunesse.
Et sur mes tours de garde, bien sage,
J’épiais les voiliers de passage.
Et vers le large bleu, mon regard s’est porté.
Mirages sans fin, ceux là étaient cachés
Sous les ailes des vents, ils passaient.
Balayés par les vents matinaux,
Ils ont vécu mes chers châteaux.
Emportés aussi par l’ironie des vagues
Dans leur sombre sein ensablé.
Des châteaux en Espagne d’un beau soir
Ou de sable, je n’ai gardé en mémoire
Que des images, clichés de mon enfance
Souvenirs de mon adolescence.
Des rêves évanouis sans avenir
Dans mes lendemains qui chantent.
Bien plus tard, j’ai compris
Que je n’en ferai pas commerce.
Car d’être marchand de virtuel
Ou celui de bon sommeil
N’est pas le secret de la vie.
Vivre toujours en éveil,
Eviter les vendeurs de rêve,
Vous mets à l’abri des escrocs.
Dans leur bouche, le vent prend valeur marchande.
Car par lui, ils ont fait leur fond de commerce.
Assurément,
Je ne fus pas frappé par la Grace Divine.
J’ai fui les rabbins que D ieu me pardonne
Et mes absences à la syna sont passées inaperçues.
D’autres présences plus assidues
Se sont faites remarquées avec honneur
Mais les miennes, avec grand déshonneur
Par la grâce divine, sont passées inaperçues.
Le pire sans rire,j’ai évité d’être amendé
Par le grand Maitre des cieux.
J’ai fui, que D ieu me pardonne, l’odeur des saints encens.
Et tous ceux qui arrosaient leur barbe d’eau bénite.
J’ai fui les soutanes, les costumes noirs des juifs
Les imams et les ‘narapatochounav’* du Thibet * Inconnus chez les Tibétains.
Mais pas D ieu ni ses anges gardiens.
Les mosquées, les églises et les syna
Ne m’ont jamais beaucoup inspirées ,
Beaucoup d’hypocrisie derrière tous ces vitraux.
Et en général tout ceux et celles qui restent trop longtemps
Les yeux accrochés au ciel ne sont souvent pas les plus pieux.
La syna ne me reconnait qu’à Kippour.
Vis versa, j’ai la même reconnaissance ce jour là.
Pour elle, pour elle qui ne m’attend pas.
Mais voilà, l’mécrèant que suis-je
Dans les moments tragiques
S’en retourne vers D ieu,
Oubliant jardins d’Eden,
Touffes et boutons de roses éclos,
Jurant de sa prochaine bonne conduite.
Et ma voix briséEEEEe,
§§§§§§§
Vers les cieux compatissants,
Montante gémissante,
Repentante, pleurante, ‘cambrante’
Comme bon rabbin priant et se balançant,
Surpris par le déluge, roule
Ses trémolos dans les ronces.
L’homme eEEEst ainsi faiIIt.
D’une petite fièvre
Venue le surprendre
Sur son lit douillet,
Il gémit, s’entortille, gesticule
Se frappe les épaules,
Implore le ciel
Et le voilà en harmonie avec les saints.
Qu’elle tombe qqs jours plus tard
Par la grâce de qqs remèdes,
Et le voilà debout, revenu à ses mauvais instincts.
Rouges étaient parfois ses crépuscules,
Blancs et purs, ses matins sereins.
Ceux de mon pays.
Elle n’était pas de feuUU ma terre
Par trop d’embruns parfumés
De jasmin, rose aux horaires matinaux.
Et ses aurores, couleurs ara
Concurrençaient Bora Bora
Et tous les plus beaux arcs en ciel,
Ils étaient dans mon cœur gout de miel.
Bien loin d’être gelés, leur aura ‘divin’
Réveillaient mon âme enchantée d’ado.
TeEErre de soleil où mon ombre grise
S’alignait sous les ficus, elle se dorait
Aussi sous les murs de platitude
Sans ‘mornitude’, sans mornitude.
Sous ma latitude.
Les rires des poulbots de mes rues,
A mes ouïes dressées, berçaient
Mes siestes apprivoisées que j’aimais.
Ils passaient, sous mes volets,
Vendeurs à la criée, les ‘zarours’
Les ‘ ââneb’, le ‘héleur’ de frigolos,
Caramel en bâtonnets, sur ma langue,
Le gout encore y est resté.
Et la vieille indigène, au visage tatoué
Basané burinée tannée tel peau de cuir par les ans.
Sous les dards du soleil, elle marchait,
Son bébé emmailloté, à la tête penchée,
Offrait ses joues bronzées aux mouches affamées.
Il dormait sous le soleil sans être inquiété.
Bien ceint sur son dos vouté, bien serré.
La diseuse de bonne aventure
‘Deguazza’ qu’on nommait,
Aux pieds brulés par les griffes du macadam,
Ses lestes pas sont restés, gravés
Dans ma mémoire de vieil usé.
Et dans les célestes voutés
Elle n’est pas oubliée.
TeEEErre de mon pays natal,
La Goulette où je suis née
Et que j’odorais.
Pas plus grande qu’une entrée d’entonnoir,
Et pourtant bien loin de ma contrée, les soirs
Elle se rappelle à mes oreilles délavées.
Dans ma peau salée, sables incrustés
Comme grains de diamant jamais éraflés,
Je les porte en chapelets sur mon cou ridé.
Mon enfance est passée et mon temps.
Et v’là la revue vient de se terminer
Sans jamais q’Oubli n’est fait son effet
Car aujourd’hui le vieux rassis que je suis
Sur mon balcon suspendu, à présent assis
Vois passer par mes yeux accrochés aux nues
La brume que jamais elle ne fut dans mon pays.
Vous,
Qui l’aviez connue autrefois,
Dans vos enfances feutrées,
Emportée dans vos valises
Mal ficelées, vos malles abimées,
Vous en parlez encore,
De la teEEErre de vos aïeux.
Rouges étaient parfois nos crépuscules,
Blancs et purs nos matins sereins.
Elle n’était pas Terre feuUU
Aux embruns parfumés par trop
D’jasmin, d’Rose
Mais Terre jamais oubliée.
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