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GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.

Envoyé par ladouda 
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
21 novembre 2012, 23:15
Fillon-Copé : coup de théâtre à l'UMP
ÉLECTIONS POUR LA PRÉSIDENCE


François Fillon était hier soir sur au 20 heures de TF1. / AFP
Imbroglio à l'UMP, acte 2. Après un entracte d'exactement 40 heures, les acteurs de la droite française ont repris leur pièce. Le rebondissement est venu du camp Fillon. Tout semblait pourtant remettre la principale formation de l'opposition sur de bons rails, hier matin. Le nouveau président Jean-François Copé tenait un bureau politique auquel participait Valérie Pécresse, filloniste. Le vaincu téléphonait au vainqueur.

Mais Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Eric Ciotti, qui dirigeaient la campagne Fillon, convoquent la presse en début d'après-midi. Coup de tonnerre. Ils contestent l'élection de Jean-François Copé. Motif : trois départements ont été omis dans le décompte. Dans les fédérations de Wallis-et-Futuna, Mayotte et la Nouvelle-Calédonie, seuls les votes par correspondance ont été comptabilisés. Il manquerait donc 1304 bulletins. Un chiffre important en comparaison des 98 voix d'écart entre Copé et Fillon selon les résultats proclamés. Suffisamment important pour que la contestation du scrutin soit rouverte.

La salle des Quatre Colonnes, où se rencontrent députés et journalistes à l'Assemblée nationale, se transforme en champ de bataille. Les salves fusent sous l'œil goguenard des élus socialistes et le regard satisfait des centristes. Les contestataires estiment que l'erreur n'est pas une fraude, mais un oubli. Ils en appellent donc à la commission chargée des opérations électorales (Cocoe) pour qu'elle réexamine les résultats. Les vainqueurs soulignent que, la proclamation étant faite, sous l'attention des émissaires de François Fillon, la Cocoe n'est plus compétente. La commission elle-même s'estime déchargée de toute responsabilité.

Il faudrait alors saisir la commission des recours. «Nous n'avons pas de stress», souffle un très proche du président élu. «Si la commission est saisie, tous les bureaux seront réexaminés et ils vont réussir à démontrer que Fillon a tangenté les 50% en ayant triché massivement dans les Alpes-Maritimes.»

La bataille se poursuit aux 20 heures. Sur TF1, l'ex-Premier ministre dit renoncer à la tête de l'UMP. Il privilégie désormais une solution médiane avec une présidence d'Alain Juppé. Celui-ci accepte la médiation mais pas sans l'accord des deux parties. «J'irai jusqu'au bout», assène Fillon qui n'a «pas confiance» en la commission des recours, présidée par un soutien de Copé, et menace de saisir la justice. Le maire de Meaux répond sur France 2 en «tendant les bras» pour constituer une équipe collégiale. «Je suis prêt à parler avec François Fillon», martèle-t-il. Mais le deuxième acte de ce vaudeville est bel et bien ouvert.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
21 novembre 2012, 23:35
Derrière la guerre Fillon Copé , le triomphe de Patrick Buisson
Ils se battent sans réaliser qu'ils ont déjà perdu : François Fillon et Jean-François Copé continuent de se disputer la victoire, sans bien mesurer les dégâts qu'ils se causent à eux-mêmes.


Ils sont aveuglés, ils ne voient pas qu'à l'UMP, ce ne sont plus eux les chefs, mais deux trentenaires : Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, aussi arrivistes que décomplexés, qui ont exécuté à la lettre ce que leur a enseigné leur maître, Patrick Buisson. Leur motion la Droite Forte a battu au poteau les cinq autres en recueillant près de 28 % des suffrages sur une ligne identitaire qui change le logiciel de l'UMP.

Compte tenu des conditions dans lesquelles s'est déroulé le vote des militants UMP, dimanche 18 novembre, et des nombreuses contestations que le scrutin a soulevées depuis, il convient naturellement d'être prudent dans les interprétations. Tout est sujet à caution. Mais enfin, la Droite forte devance de plus de 6 points la motion de Laurent Wauquiez, arrivée en seconde position. Il est donc difficile de lui contester la victoire.

Que revendique le texte ? Trois choses essentielles :

- Une fidélité absolue à l'héritage de Nicolas Sarkozy, avec mission de bloquer tout droit d'inventaire. Pour Peltier et Didier, l'histoire de l'UMP commence avec Nicolas Sarkozy. Jacques Chirac a eu beau rassembler le RPR, l'UDF et Démocratie Libérale dans un même parti en 2002, il compte du beurre. C'est « la révolution culturelle » proposée par Nicolas Sarkozy à partir de 2007 qui a « rassemblé » les droites et les a « réconciliées avec le peuple », affirme leur texte . La conclusion coule de source : pas besoin de s'embarrasser des vieilles cultures gaulliste, libérale et centriste qui font le substrat de l'UMP. Tout cela est mort, puisque tout commence en 2007.

- La reconquête par le peuple. C'est le pari de la Droite forte : transformer l'UMP en un grand parti populaire, récupérer tous ceux qui souffrent de la mondialisation pour battre la gauche et dévitaliser le Front national. Est ainsi désignée comme prioritaire « la reconquête des classes moyennes, des catégories populaires, de la France périurbaine et rurale qui souffre de déclassement social et identitaire et qui sont les grands perdants de la mondialisation. » S'ensuit un projet très nationaliste avec ode à la patrie, défense de la souveraineté, vision protectrice de l'Europe, dénonciation de l'assistanat, valorisation du travail, exaltation des valeurs familiales.

- La fusion de la « question sociale » et de la « question identitaire ». Elle était en germe dès 2007 dans la campagne de Nicolas Sarkozy, avec le ministère de l'identité nationale. Elle s'est trouvée exacerbée durant la campagne de 2012, avec comme grand instigateur Patrick Buisson. Elle consiste à dire que « plus les individus sont affectés par la mondialisation, plus ils éprouvent un besoin d'enracinement et de frontières » (interview au Figaro le 13/11/2012). Peltier et Didier reprennent totalement cette thèse à leur compte. Leur motion mélange patriotisme et référence aux racines chrétiennes de la France, défense de la laïcité et méfiance à l'égard de l'islam. Elle joue sur les peurs et flirte ouvertement avec les thématiques du Front national.

C'est la vraie révolution de cette élection : l'UMP est en train de devenir un parti de droite identitaire qui échappe à ses fondateurs.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
22 novembre 2012, 13:29
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
26 novembre 2012, 05:58
L'article donne bien comme date 22/10/2012....mais å sa lecture j'ai l'impression qu'il fut écrit du temps de Ben Ali....Et je crois qu'il donne une traduction erronée de "Ghriba": ce mot ne veut pas dire "merveilleuse" mais "éloignée", "esseulée"...


Vous remarquerez qu'une certaine Daisy-désirable Didi, épouse d'Isaac, est citée pour sa beauté.

Les derniers juifs de Tunisie par Filippo Petrucci

"Pourquoi est-ce la fin? Parce que c'est l'histoire et que nous n'y pouvons rien". Cette histoire, c'est une histoire parmi tant d'autres, celle du peuple hébraïque avec ses demi-frères arabes, c'est celle des juifs tunisiens. La voix qui essaie d'expliquer la disparition d'une présence bimillénaire, c'est celle de David Guetta, octogénaire Secrétaire du Grand Rabbin de Tunis. Le monde de la communauté hébraïque en Tunisie est mort et ce que les survivants peuvent encore dire n'intéresse personne.

C'est une histoire que peu de gens connaissent et dont encore moins se rappellent, parce qu'il est inutile de célébrer la mort d'une culture quand en même temps c'est un monde entier qui meurt.

En 1946 l'Europe prend conscience de la Shoah nazie, qui a privé pour toujours l'ancien continent d'une partie importante de son histoire. Simultanément s'accomplit un autre holocauste, celui-ci seulement culturel. "Il faut bien utiliser les mots", continue Victor Guetta. "Ce qui s'est passé en Europe est aberrant. Ce qui s'est passé ici, à partir de l'après-guerre et jusqu'aux années 50 est seulement triste: nous étions plus de 80 000 en Tunisie avant le deuxième conflit, 2,5% de la population au moins; maintenant nous arrivons à peine à 2000 (soit 0,02%)".

En recherchant les juifs tunisiens il ne faut pas penser rencontrer des orthodoxes bouclés, alourdis par des chapeaux noirs et de grands manteaux, ni entendre des dialogues en yiddish. Ces clichés représentent les juifs Ashkénazes, du Nord et centre Europe. Ceux du Maghreb sont juifs nés avec la "reconquista" de Isabella de Castiglia: ce sont les Sépharades, qui prennent leur nom exactement de l'Espagne, Sefarad en hébreu. Ils sont semblables aux arabes et beaucoup d'entre aux ne connaissent d'ailleurs pas l'hébreu, à l'exception de ce qu'ils ont appris pour prier à la synagogue. "En vérité je n'arrive même pas à le lire", déclare en souriant Mathilde Arbib, 81 ans, dans sa maison parisienne.

A partir de 1948 plusieurs vagues de juifs ont laissé l’Afrique du Nord pour s'installer en France, en Israël ou dans d'autres pays européens. "Tous mes enfants ont quitté la Tunisie. Après la guerre, les notables arabes firent une proposition à mon mari, qui était un commerçant formidable et très aimé par tout le monde: convertis-toi à l'Islam et tu seras le Président de la Chambre de Commerce de Sfax. Il refusa et répondit: comment pourriez-vous avoir confiance en un homme qui se convertit seulement par intérêt? Puis il est mort, mes fils sont partis et enfin, moi aussi j'ai laissé la Tunisie".

La carte des juifs tunisiens était riche de localités: des petites communautés qui étaient là depuis des siècles avant Jésus-Christ et des milliers d'années avant la prédication de Mohammed. Il y avait des villes et des villages peuplés de juifs partout, sur la côte, dans le désert, jusqu'aux frontières plus perdues avec l'Algérie. Aujourd'hui il reste quelques juifs à Sfax, d'autres peut-être à Soussa et encore dans deux pôles: au Nord de Tunis et au Sud de Djerba.

L'île de Djerba, très connue pour ses plages bondées de touristes occidentaux, est selon un adage local, "l'antichambre de Jérusalem". En effet, selon la tradition, la première communauté est arrivée à Djerba en 586 avant JC, après la destruction du premier temple par Nabucodonosor. Ces juifs, pour la plupart de la lignée sacerdotale des Cohanim, amenèrent avec eux une pierre du temple détruit de Salomon pour l'utiliser comme pierre de la fondation de leur synagogue: la Ghriba, la "merveilleuse".

La Ghriba est la grande synagogue située à Houmt-Souk, village principal à l'extérieur de Djerba, et est encore aujourd'hui le lieu d'un important pèlerinage annuel. Son nom revient souvent dans les bouches des juifs locaux. "C'est là-bas qu'avec ma famille je me suis réfugiée pendant la guerre", explique Renée Didi, elle aussi pluri-octogénaire. "Nous étions là-bas mais nous avions aussi peur car les allemands ont occupé la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. Quand ils passèrent par Djerba ils étaient alors désespérés. Ils ont pris tous les ex-voto en or qui étaient gardés dans la Ghriba; ils ont aussi fait des choses pires."

Beres Saban, chemisier à la retraite, et sa femme Messaouda peuvent le confirmer "J'avais sept ans et ma femme neuf. Les allemands sont arrivés pendant le Shabbat (le samedi juif), notre communauté étant très religieuse, tout le monde était chez soi. Ils prirent le rabbin Halfon et en le menaçant avec le fusil, ils le poussèrent sur la jeep: ainsi ils ont fait le tour de la 'hara Kebira' et de la 'hara Essghira' (les deux quartier juifs).

Ils demandaient 50 kilos d'or sinon le rabbin était mort. Enfin nous avons réussi à trouver 40 kilos dont on a augmenté le poids avec des morceaux de cuir. Je me rappelle que mon père, en voyant le rabbin ainsi humilié pendant le shabbat pleura et se griffa tout le visage de rage."
Messaouda produit du vin avec ses fils (à la maison, avec les pieds) et commente "Malheureusement, moi aussi je me rappelle bien. Ma soeur était mariée depuis un an et elle était enceinte, elle mourait de peur. Et je me rappelle aussi que l'on ne sait rien sur cet or; certains disent qu'il est en Suisse, mais il semble qu'en réalité il ne soit pas arrivé en Allemagne car des bandits arabes l'auraient intercepté dans un village voisin d'ici, à Mareth."

A ce moment-là il y avait presque 6000 juifs sur l'île, aujourd'hui ils sont environ 900. André Zaoui, en octobre 1950, écrivait pour la Revue de la Pensée Juive: "La communauté juive de Djerba a le caractère d'une société ancienne et pauvre: la misère et l'absence d'hygiène sont des règles comme la légende et la superstition. Les vêtements des juifs sont identiques à ceux des arabes, y compris le fez rouge. C'est difficile de les distinguer, leurs femmes sont complètement couvertes comme les femmes arabes".

C'est une représentation qui sous certains aspects est encore valable aujourd'hui. Qui imagine un riche quartier juif, qui imagine Anvers et ses tailleurs de diamants, est très loin de la vérité. Pas seulement parce que la 'Hara Kebira', unique "ghetto" resté, a des routes poussiéreuses et souvent pas goudronnées, mais surtout parce que c'est encore vrai qu'il est impossible de distinguer entre les fils d'Ismaël et les fils d'Isaac: les deux ont le teint foncé, ils s'habillent de la même façon et ils parlent depuis toujours la même langue, l'arabe. Cette communauté est très religieuse: chaque jour des groupes d'au moins cinq personnes se rencontrent pour prier dans les dix-sept synagogues qui existent outre la Griba, et qui de cette manière restent ouvertes.

Toutefois, l'hébreu reste la langue pour la prière, l'arabe la langue pour communiquer. Désormais, il y a une école, financée par la communauté même, où les enfants peuvent aussi étudier l'hébreu moderne. Celle-ci aussi est pauvre, il y a de la poussière partout; les jeunes institutrices, filles de la communauté, enseignent l'hébreu, parlent arabe et s'expriment avec un français élémentaire.

La vie en commun arabo-juive ne semble pas problématique, mais il est facile parmi les jeunes arabes d'entendre des commentaires contre le peuple de David. Ils sont faits à mi-voix, comme ceux de Sofien, 38 ans, un des milliers de chauffeurs de taxi de Houmt-Souk, qui éteint le taximètre pour parler avec nous. "Ici sur l'île il y a 6000 juifs; le casino est géré par eux et c'est pour ça que nous, tunisiens, ne pouvons pas y rentrer." Inutile d'objecter que les juifs sont 900 (environ), et que ce sont les lois du Président Ben Alì qui interdisent un tas de choses à son peuple.

Bessadak Kaies a 27 ans, c'est un petit commerçant de Gabès. Il a un grand sourire et parle tranquillement de tout, il a cette chose typique liée à la relaxation des vacances. Si on le questionne sur les juifs et la Ghriba il hausse les épaules "Oui, il y a eu un attentat en avril 2002, mais personne n'est mort, seulement quelques blessés. Au contraire, selon moi ce sont les mêmes juifs qui ont mis la bombe, pour avoir plus de contrôle sur la police." Le kamikaze qui s'est fait explosé avec un camion, très probablement un membre de Al-Qaeda, a tué 21 personnes, presque tous des touristes allemands. Et déjà en 1985 les murs de l'actuelle Ghriba, rebâtie sur les anciennes fondations dans les années 1930, ont été ensanglantés: un soldat, Hatem Chehibi, qui était là pour maintenir l'ordre, s'est mis à tirer des rafales avec sa mitrailleuse. Quatre morts, dont un bébé d'un an.

Il n'y a pas un anti-hébraïsme déclaré, c'est plutôt un sentiment de malaise répandu, alimenté aussi par le conflit israëlo-palestinien. Mais peut-être pour certains, c'est aussi un triste et long héritage de la guerre. "Nous sommes bien ici, c'est notre pays. Et je dois dire que pendant la guerre beaucoup d'arabes nous ont aidé contre les allemands" raconte Isaac Didi, ancien commerçant de 83 ans, dans son salon à Sfax. "Oui, quelques uns étaient contents des nazis, mais en général tout s'est bien passé avec les arabes." Son épouse Daisy, une des plus belles femmes de Sfax dans les années 60, n'est pas d’accord: "La réalité c'est que les arabes ont toujours collaborés avec les nazis. Je me rappelle qu'un jour, mon père n'avait pas mis l'étoile jaune sur nos vêtements; et quand nous sommes sortis, les enfants - mais aussi les autres - nous ont montrés du doigt en disant "ils sont juifs, ils sont juifs."

Le Président Ben Alì, qui dans tous les lieux publics bénit son peuple, fait tout le possible pour maintenir de bons rapports avec la communauté juive restante (comme avait fait son prédécesseur Habib Bourghiba). A Djerba le Gouvernement a racheté une synagogue de 1838, la Bet El, qui, si elle avait fini entre les mains des arabes, devait devenir une partie du marché; maintenant elle est en restructuration, tous les travaux sont payés par la République de Tunisie.

Ben Alì a aussi versé environ 350.000 euros pour faire repeindre la grande synagogue de Tunis, bâtie par des maçons italiens dans les années 30 pour accueillir environ 35.000 juifs, et maintenant destinée à en recevoir moins de mille. Devant la porte il y a plusieurs gardes armées et au moins quatre policiers en civil. A l'extérieur, il est interdit de prendre des photos; à l'entrée un policier en civil montre son pistolet et son badge et demande de présenter un passeport ou une carte d'identité pour en faire des photocopies. Enfin, au moment de sortir a lieu un bref interrogatoire, questions, réponses etc. Toute ces mesures de sûreté peuvent s'avérer inutiles quand passe une carriole pleine de figues de Barbarie: une possible bombe est bloquée devant l'entrée alors que les policiers mangent tranquillement les fruits qui leurs sont offerts, le garçon de la carriole est résigné.

David Guetta lui aussi est résigné: "Quand la Tunisie était encore constituée de tribus, les juifs étaient déjà là, vivaient dans les montagnes avec les berbères. Puis nous avons réussi à vivre avec les arabes; nous avons bien vécu avec les tunisiens qui à mon avis sont des arabes plus doux. Nous avons aussi supporté le talon nazi. Aujourd'hui nous sommes toujours moins nombreux, les jeunes sont presque tous partis et les vieux meurent. C'est dommage? C'est l'histoire, c'est tout."
Filippo Petrucci

Pour cet article, j'ai mené des entretiens à Paris, Tunis, Sfax et Djerba. Pour la rédaction définitive j'ai aussi utilisé:
Histoire des Juifs en Afrique du Nord, André Chouraqui, Hachette, Paris, 1972 (pour les statistiques sur la population tunisienne en général et pour celles sur la population juive de 1909 à 1976)

Les Juifs de Tunisie sous l'occupation allemande p.225-240 dans "CRIMES ENNEMIS EN FRANCE - La persécution raciale", Service d'information des crimes de guerre - Document pour servir à l'histoire de la guerre, Office français d'édition, Paris, 1947 [Jaques Billiet, Directeur du Service d'information des Crimes de Guerre] (aussi pour des statistiques et des données sur la population juive pendant la seconde guerre mondiale)

Juifs en Terre d'Islam, les communautés de Djerba, Lucette Valensi et Abraham L. Udovitch, éditions des Archives Contemporaines, 1991 (pour l'histoire de l'origine de la communauté de Djerba)

Djerba, ou l'une des plus anciennes communautés juives de la Diaspora, André Zaoui, dans Revue de la Pensée Juive V, Octobre 1950, p.129-136 (passage cité dans l'article)

Les Juifs de Djerba entre crainte et déchirement, Emmanuel Haymann, dans Tribune Juive N° 909, Paris, du 28 Février au 6 Mars 1986 p.14-21 et 23 (pour les données sur la fusillade dans la Griba)
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
26 novembre 2012, 10:14
Photo de la Syrie en ruine.


[m.theatlantic.com]
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
26 novembre 2012, 21:37
Pas d'autres mots: la folie des hommes. Qu'Achem nous protege et nous epargne.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
29 novembre 2012, 09:15
Le problème de la fraise des bois, c'est la colonne vertébrale...
Jean-Pierre Bensimon le 28 novembre 2012


[fim13.blogspot.fr]



Refusant une position européenne commune d'abstention sur la résolution visant à créer à l'ONU un État palestinien observateur, François Hollande a préféré la division de l'Europe et le soutien à l'initiative de Mahmoud Abbas dont le résultat le plus certain sera une paralysie durable de toute négociation israélo-palestinienne.

1) A de multiples reprises depuis son élection à la présidence de la République, François Hollande a plaidé ouvertement auprès de Mahmoud Abbas et ses amis pour la priorité à la négociation comme seule voie permettant d'aboutir à la création d'un état palestinien. Récemment il dissuadait encore Abbas de rechercher "à l'ONU ce qu'il n'obtenait pas à la table des négociations". Il vient de décider d'un vote positif français à la demande déposée par le raïs de Ramallah d'un État observateur. Il prend ainsi parti pour la tactique du Palestinien de contournement de la négociation, du fait accompli, en contradiction flagrante avec ses nombreuses déclarations antérieures.

2) François Hollande était d'autant plus réticent à soutenir la démarche de Mahmoud Abbas qu'elle dévoilait son intention d'utiliser le nouveau statut palestinien pour accéder à la Cour Pénale Internationale (CPI) et y trainer Israël. Or le soutien français a été confirmé au moment où le président palestinien refusait résolument d'ajouter à son texte la mention d'un renoncement à la CPI. Hollande a cédé alors que Abbas révélait ouvertement le caractère non coopératif de sa démarche. Aux antipodes des négociations, son initiative s'avère être en fait une formule pour étendre l'affrontement israélo-palestinien au champ diplomatico-judiciaire.

3) Pourquoi Mahmoud Abbas veut-il obtenir un État palestinien par le truchement de l'ONU, alors que les accords d'Oslo interdisent formellement les démarches unilatérales de l'une des parties et stipulent que la solution des grandes questions du statut final (frontières, sécurité, refugiés, Jérusalem, etc.) doit être obtenue par la seule négociation ? Pour une première raison simple: négocier et passer un compromis avec Israël pour avoir un État, aboutirait nécessairement à la signature d'un traité donc à la reconnaissance d'Israël. Et pire encore, ce serait mettre un terme définitif à toute revendication ultérieure, alors que les nouvelles demandes nourrissent ad perpetuum un conflit rémunérateur et valorisant, la raison d'être exclusive de son mouvement. La reconnaissance d'Israël, un pouvoir Infidèle sur ce qui est selon lui et les siens une terre d'Islam, aurait in fine deux inconvénients insupportables pour le numéro 1 palestinien. La non-prolongation sans limites du conflit, on l'a vu, et bien plus grave pour lui, sa transformation en un traitre à l'Islam, un agent des Juifs, justifiant son exécution par des martyrs jihadistes, à l'instar de Anouar al Sadate.

4) L'Union européenne est avec l'ONU, les États-Unis et la Russie l'un des garants de l'application des accords d'Oslo, en particulier de l'accord intérimaire de 1995, lesquels imposent de passer par la négociation et prohibent toute démarche unilatérale. En soutenant la requête de Mahmoud Abbas, François Hollande contribue à violer un accord international que la France, membre éminent de l'Union européenne, s'est solennellement engagée à garantir. Il faut bien comprendre que le choix d'une action unilatérale n'est en aucun cas un facteur facilitant, ouvrant sur des négociations ultérieures. De telles négociations deviendront bien plus difficiles à organiser. La partie palestinienne excipera une décision de l'ONU lui attribuant l'espace situé au delà des lignes de 1949 (les fameuses "frontières" imaginaires de 1967) et la division de Jérusalem, ce qu'Israël n'est surement pas prêt à accepter comme point de départ. Mais Abbas n'en a cure: ce qu'il craint par-dessus tout, ce sont des négociations pouvant déboucher sur un traité, suivies de pression internationales pour l'obliger à le signer. Soutenir Mahmoud Abbas par un vote français, c'est contribuer à bloquer pour longtemps toute négociation, et cela Hollande ne peut pas l'ignorer.

4) Pourquoi François Hollande s'est-il rangé dans le camp des partisans de l'initiative de Mahmoud Abbas qualifiée de "faute" par les États-Unis? Il est difficile de donner une explication rationnelle des changements de cap soudains et du gouvernement à l'estime de M. Hollande. Quelques heures après avoir assuré les Maires de France qu'il était favorable à l'introduction dans la loi d'une clause de conscience permettant à un élu de ne pas célébrer une union homosexuelle, il a viré de bord pour adopter la position inverse. Après les embrassades de Toulouse avec Netanyahou, il y a eu le coup de poignard dans le dos, le président français accusant son homologue israélien d'avoir cyniquement mené sa campagne électorale sur le site du crime antisémite le plus odieux de l'après guerre en France. Il a procédé ainsi sur une série de question, transposant les mœurs du secrétariat national du parti socialiste à l'Élysée et manifestant une impréparation notoire à l'exercice de sa charge.

On peut imaginer diverses raisons internes et externes à ce choix présidentiel. Prendre le parti automatique des Palestiniens, le peuple éternellement souffrant et légataire de toutes les compassions, naïves et troubles, c'est avant tout conforter l'alliance lourde que Paris a passé depuis le précédent septennat avec le Qatar, farouche pourfendeur de l'État juif et théocratie islamique parmi les plus repoussantes. Il faut voir comment y sont traités les immigrés qui assument toutes les servitudes du pays sur un mode d'un autre temps. C'est envoyer aussi des signes de complicité aux autres régimes islamiques radicaux et archaïques qui sont en train de dominer le monde arabe. Malheureusement, si la "politique arabe" s'exerçait aisément avec les copains et les coquins qui peuplaient les anciennes dictatures moyen-orientales, la convivialité est beaucoup moins facile à nouer avec les barbus taciturnes, emplis de haine envers tout ce se rapporte à l'Occident infidèle, le président français y compris.

La seconde piste, c'est celle de la politique intérieure. Le pouvoir socialiste est particulièrement faible en France aujourd'hui. Hollande a été un rassembleur, mais il a rassemblé une espèce de Cour des miracles de la pensée qui balance entre l'extrémisme le plus borné et l'âpreté dans la capture des postes et des prébendes. Pire encore, il doit son élection et le trône de l'Élysée à Marine Le Pen, qui a inlassablement tiré le tapis sous les pieds de son adversaire de droite. Aujourd'hui, l'extrême gauche, les Verts, ses propres élus, tirent à hue et à dia, unis dans l'opposition aux orientations que lui a imposé l'état désastreux du pays légué par M. Sarkozy. Pour apaiser ces "amis politique" de tempérament fâcheux, Hollande leur lance dès qu'il le peut des os à ronger. Et le vote français en faveur de l'État palestinien est l'un des mets préférés de ces troupes carnassières.

Courir après les moulins à vent de la "politique arabe" dans un Orient profondément bouleversé, gagner un peu de temps face à des amis politiques indigents en leur donnant le Moyen-Orient compliqué en pâture, balayer les intérêts de la petite démocratie israélienne aux prises avec les jihadistes les plus brutaux de la planète, épouser la cause minable du cacique de Ramallah dont le mandant a expiré il y a plus de 4 années sans nouvelles élections, tel est le menu que nous propose aujourd'hui le président français.

On est bien obligé de constater que son dernier virage, le vote à l'ONU qu'il déconseillait vivement quelques jours auparavant, n'est que la manifestation de la faiblesse de l'action, de la vision, et de la pensée présidentielle. Dans le parti socialiste qu'il a longtemps dirigé, son sobriquet était "Flamby", pour souligner surement son manque de consistance. Son actuel ministre des affaires étrangères l'a qualifié un jour de "fraise des bois", sans doute pas pour mettre en exergue ses qualités de solidité. Car le problème de la fraise des bois, c'est la colonne vertébrale, ce que l'on cherche vainement dans son inspiration comme dans sa décision.

Jean-Pierre Bensimon le 28 novembre 2012
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
29 novembre 2012, 09:39
Palestine à l'ONU: Obama défavorable




Le président américain Barack Obama a exprimé aujourd'hui au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas son opposition à la demande d'élévation de la Palestine au statut d'Etat non membre à l'ONU, a annoncé le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. "Il y a eu une longue conversation téléphonique entre le président Mahmoud Abbas et Barack Obama", a déclaré à l'AFP M. Abou Roudeina, précisant que le président américain avait "exprimé l'opposition des Etats-Unis à la décision d'aller à l'Assemblée générale des Nations unies".

"Le président Abbas a expliqué, lors de cette conversation, les raisons et les motivations de la décision palestinienne d'aller à l'ONU pour obtenir le statut d'Etat non membre, dont la poursuite de la colonisation et des agressions israéliennes contre les citoyens et leurs biens", a-t-il ajouté. "Le président Obama, pour sa part, a exprimé l'opposition des Etats-Unis à la décision d'aller à l'Assemblée générale des Nations unies", a précisé le porte-parole.

Mahmoud Abbas a confirmé aujourd'hui que la demande à l'Assemblée générale de l'ONU, où la majorité simple requise lui semble acquise, serait déposée en novembre, coupant court aux spéculations sur un report sous des pressions en particulier américaines. "Nous allons à l'ONU en novembre 2012, pas en 2013 ni en 2014", a déclaré M. Abbas dans un discours à Ramallah à l'occasion du huitième anniversaire de la mort du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat.

Le président palestinien avait officialisé le 27 septembre son projet de faire voter par l'Assemblée générale l'élévation de la Palestine au rang d'Etat non membre de l'ONU. Israël et les Etats-Unis s'opposent à ce projet, affirmant qu'un Etat palestinien ne peut résulter que de négociations de paix, abandonnées depuis plus de deux ans.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
30 novembre 2012, 00:48
La nouvelle stature internationale donne aux Palestiniens accès à des agences de l'ONU et à des traités internationaux.




Mais elle expose l'Autorité palestinienne à des représailles financières américaines et israéliennes.
Un nouveau statut qui ouvre la voie... à des sanctions
La Palestine est devenue jeudi un Etat observateur aux Nations unies, lors d'un vote historique à l'Assemblée générale de l'ONU. Le vote de cette résolution, qui fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" de l'ONU, a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre dont les Etats-Unis et Israël et 41 abstentions parmi les 193 pays membres. Cette nouvelle stature internationale donne aux Palestiniens accès à des agences de l'ONU et à des traités internationaux et constitue une victoire diplomatique majeure. Mais elle expose l'Autorité palestinienne à des représailles financières américaines et israéliennes.

Joie à Ramallah, jour "historique" pour Abbas
A Ramallah (Cisjordanie), siège de l'Autorité palestinienne, plusieurs milliers de Palestiniens ont accueilli ce vote par des acclamations, des tirs en l'air et des scènes de liesse populaire.

Scène de liesse... à l'ONU
Dans l'hémicycle même de l'Assemblée générale à New York, les délégués palestiniens se sont congratulés et ont brandi brièvement un drapeau palestinien. Mahmoud Abbas, très applaudi à son arrivée à la tribune, a estimé qu'il s'agissait de la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien). Il a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans, sans toutefois prendre d'engagements précis. "Le temps presse, la patience s'épuise et l'espoir s'amenuise", a-t-il averti. Evoquant les "droits nationaux inaliénables" des Palestiniens, il a affirmé que ceux-ci "n'accepteront rien de moins qu'un Etat de Palestine indépendant avec Jerusalem-est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l'Etat d'Israël". Il a fait plusieurs références à "l'agression israélienne" à Gaza, une semaine après un cessez-le-feu entre le Hamas qui contrôle ce territoire et Israël. Lors d'une réception à l'issue du vote, M. Abbas a qualifié la journée d'"historique", tout ne prévenant que "la route était longue et difficile" jusque l'indépendance.


Scène de liesse en Palestine, nouvel Etat observateur à l'ONU Vidéo LCIWAT sélectionnée dans Actualité

Le Hamas salue une "nouvelle victoire"
Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est lui aussi félicité de cette "nouvelle victoire sur le chemin de la libération de la Palestine". "Le Hamas la considère comme un succès unitaire qui suscite la joie au sein de notre peuple", a déclaré Ahmed Youssef, un dirigeant du mouvement dans la bande de Gaza.

Israël "agira en conséquence"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part dénoncé un discours "diffamatoire et venimeux". Selon lui, "la décision de l'ONU ne changera rien sur le terrain. Il n'y aura pas d'Etat palestinien sans arrangements garantissant la sécurité des citoyens d'Israël". "En présentant leur demande à l'ONU, les Palestiniens ont violé leurs accords avec Israël, et Israël agira en conséquence", a-t-il dit. Parmi les mesures de rétorsion possibles, Israël pourrait bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne ou réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens. Le Congrès américain pourrait de son côté refuser de verser 200 millions de dollars d'aide promis aux Palestiniens. En compensation, la Ligue arabe a promis aux Palestiniens un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois. Israéliens et Américains, qui ont voté contre la résolution, s'inquiètent de la possibilité qu'elle donnerait aux Palestiniens de poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale, qui ne traite qu'avec les Etats. Des responsables palestiniens ont évoqué cette hypothèse mais M. Abbas n'y a pas fait allusion. Il a promis dans son discours "d'agir de manière responsable et positive dans les prochaines étapes". Cette résolution "met davantage d'obstacles sur le chemin de la paix", a estimé Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine. Elle a réaffirmé que la création d'un Etat palestinien ne pouvait résulter que de négociations directes avec Israël.

La France a voté pour
La Grande-Bretagne, qui s'est abstenue, a appelé à rouvrir les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. "Nous respectons la démarche du président Abbas et le résultat du vote", a déclaré le ministre des Affaires étrangères William Hague. La France a voté en faveur de la résolution, "un choix cohérent avec l'objectif de deux Etats vivant en paix et en sécurité, affirmé dès 1947", selon le président François Hollande. Lui aussi a appelé à une reprise des négociations de paix "sans conditions et le plus rapidement possible. Le dialogue direct est en effet la seule voie pour trouver une issue définitive à ce conflit. La France est prête à y contribuer, en amie à la fois d'Israël et de la Palestine", a-t-il ajouté. Le Vatican a quant à lui "salué" le vote de l'ONU mais a jugé que ce n'était "pas une solution suffisante aux problèmes de la région".
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
30 novembre 2012, 12:49
Madame le médiateur de France 3,

Lors du Soir 3 du 28 novembre présenté par Patricia Loison, a été évoqué le groupe Zebda et son clip sur Gaza, et votre journaliste de service a laissé entendre que ce clip est bloqué par une volonté des Juifs de toulouse notament le CRIF, suite aux actes de terrorisme qui cette année a ensanglanté la Ville de Toulouse.

Je tiens donc à vous exprimer ma protestation la plus vive, contre cette façon de présenter ces évenements qui ne peuvent que conduire à dresser, une communauté contre une autre et susciter encore plus d'antisémitisme.

Vous me répondrez si vous le voulez, et dans cette attente veuillez agréer Madame le Médiateur mes salutations distinguées.

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