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CARNAGE A TOULOUSE

Envoyé par albert 
Re: CARNAGE A TOULOUSE
23 mars 2012, 08:59
Une enseignante suspendue pour avoir demandé une minute de silence pour Merah

Le Monde.fr | 23.03.2012

Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a demandé au recteur de l'académie de Rouen de "suspendre immédiatement" une professeure de lycée qui a "demandé à ses élqves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah", vendredi 23 mars. Un "acte isolé" qui "ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine", a précisé le ministre.

Cette professeur d'anglais du lycée Gustave-Flaubert de Rouen a demandé vendredi matin, peu après 8 heures, une minute de silence aux élèves d'une classe de terminale S, et une partie d'entre eux ont quitté la classe en signe de mécontentement, a-t-on appris au ministère, confirmant une information du siteinternet du journal Paris Normandie [www.paris-normandie.fr] .

L'enseignante aurait notamment déclaré à ses élèves que le lien entre Mohamed Merah et Al-Qaida avait été "inventp par les mpdias et Sarko", et elle aurait présenté le tueur de Toulouse comme " la victime d'une enfance malheureuse ".

L'enseignante était reçue vendredi après midi par le rectorat de la Haute-Normandie.

Agée de 56 ans, elle n'avait jusqu'à présent jamais été signalée auprès de sa hiérarchie.

[www.lemonde.fr]

Re: CARNAGE A TOULOUSE
23 mars 2012, 10:04
MeYeR a écrit:
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> Une enseignante suspendue pour avoir demandé une
> minute de silence pour Merah
> Le Monde.fr | 23.03.2012
>
> Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel,
> a demandé au recteur de l'académie de Rouen de
> "suspendre immédiatement" une professeure de lycée
> qui a "demandé à ses élqves de respecter une
> minute de silence en la mémoire du terroriste
> Mohamed Merah", vendredi 23 mars. Un "acte isolé"
> qui "ne saurait occulter la dignité dont a fait
> preuve l'institution scolaire tout au long de la
> semaine", a précisé le ministre.
>
> Cette professeur d'anglais du lycée
> Gustave-Flaubert de Rouen a demandé vendredi
> matin, peu après 8 heures, une minute de silence
> aux élèves d'une classe de terminale S, et une
> partie d'entre eux ont quitté la classe en signe
> de mécontentement, a-t-on appris au ministère,
> confirmant une information du siteinternet du
> journal Paris Normandie
> [www.paris-normandie.fr]
> e-mohamedmerah-lhallucinante-minute-de-silence-dun
> e-professeure-rouennaise .
>
> L'enseignante aurait notamment déclaré à ses
> élèves que le lien entre Mohamed Merah et Al-Qaida
> avait été "inventp par les mpdias et Sarko", et
> elle aurait présenté le tueur de Toulouse comme "
> la victime d'une enfance malheureuse ".
>
> L'enseignante était reçue vendredi après midi par
> le rectorat de la Haute-Normandie.
>
> Agée de 56 ans, elle n'avait jusqu'à présent
> jamais été signalée auprès de sa hiérarchie.
>
> [www.lemonde.fr]
> ne-enseignante-suspendue-pour-une-minute-de-silenc
> e-pour-merah_1674859_3224.html


C'est un comble, je voudrais bien connaitre le nom de cette bonne femme, on ne le donne nulle part.

Espérons qu'elle soit suspendue jusqu'à sa retraite, on ne peut pas confier des enfants ou des adolescents (qui ont très bien réagi, d'ailleurs) à une folle dénuée de tout sens moral.
Re: CARNAGE A TOULOUSE
23 mars 2012, 10:08
On trouve le nom de l'enseignante dans l'article de Paris-Normandie :

"Selon une parent d'élève, avertie par sa fille, la professeure, Mme Lorraine Collin, aurait présenté le tueur de Toulouse comme « la victime d'une enfance malheureuse ». « Les élèves ont agi en citoyens responsables en quittant la classe », se félicite cette parent d'élève, qui espère que cette enseignante sera suspendue. « Faute de quoi, je donnerai l'autorisation à ma fille de boycotter les cours d'anglais jusqu'à la fin de l'année ». "

Chatel fait suspendre une enseignante de Rouen après une minute de silence pour Merah

Publié le vendredi 23 mars 2012 à 14H37

Education. La professeur d'anglais du lycée Flaubert à Rouen fait l'objet d'une demande suspension de la part de son ministère de tutelle.

Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a demandé ce vendredi 23 mars à la rectrice de l'académie de Rouen (Seine-Maritime) de suspendre immédiatement la professeur d'anglais du lycée Flaubert

ROUEN (Seine-Maritime). Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a demandé ce vendredi 23 mars au recteur de Rouen (Seine-Maritime) de "suspendre immédiatement" une professeur d'anglais du lycée Flaubert de Rouen pour avoir "demandé à ses élèves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah".

En "condamnant sans réserve", dans un communiqué, "ce comportement inqualifiable", M. Chatel a aussi demandé au recteur "d'engager une procédure disciplinaire". "Cet acte isolé", selon le ministre, "ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine".

Cette professeur d'anglais du lycée Gustave-Flaubert de Rouen a demandé une minute de silence aux élèves d'une de ses classes en début de journée, peu après 08H00, et une partie d'entre eux ont quitté la classe en signe de mécontentement, a-t-on appris au ministère, confirmant une information du site internet du journal Paris Normandie.

L'enseignante aurait notamment déclaré à ses élèves que le lien entre Mohamed Merah et Al-Qaïda avait été "inventé par les médias et Sarko", a-t-on précisé au ministère.

[www.paris-normandie.fr]

Re: CARNAGE A TOULOUSE
23 mars 2012, 12:09
Oui nous avons trouvé le blog de Mohamed Merah, où il explique tout. Ses motifs, le sens de sa démarche, pourquoi il a ciblé des militaires, pourquoi il a massacré des Juifs, et pourquoi il a précisément décidé de les tuer d’une balle dans la tête. Tout est soigneusement écrit, avec des phrases courtes, des phrases qui donnent la chair de poule et l’envie de vomir.

Pourquoi il a décidé de passer à l’acte :

« Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense » (Sourate An-Nisâ 4-95)

Pourquoi il a tué des militaires :

« La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager (note de JPG : en Afghanistan) … c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés. »[coran 5:33]

« …tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade… » [Coran 9:5]

« S’ils combattent tuez-les, telle est la rétribution des Incrédules! ». « Tuez-les partout où vous les rencontrerez ». (Coran 2/191-193)

Pourquoi il s’en est pris aux juifs :

Les Juifs disent: ‹Uzayr est fils d'Allah›. Qu'Allah les anéantisse! [At-Taubah [Coran 9:30]

« Ceux qui parmi les gens du Livre ne pratiquent pas la vraie religion. Combattez les jusqu'à ce qu'ils payent directement le tribut après s'être humiliés ». [Coran 9/29]

« S’ils se détournent du chemin de Allah, saisissez-les, tuez-les partout où vous les trouverez! » [Coran 4/89]

« Ceux qui nourrissent la haine la plus violente contre les Fidèles sont les Juifs et les idolâtres » [Coran 5/85]

Ici, il explique pourquoi il a tué toutes ses victimes d’une balle dans la tête et non dans le cœur :

« Je vais jeter l’effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous ».[coran 8:12]

« Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru, frappez au dessus des cous »[Coran 47:4]

Mais Mohamed n’avait pas le sentiment d’accomplir un acte répréhensible :

« Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués… Autrement dit c’est l’absolution par avance pour un meurtrier pour peu qu’il tue un infidèle au nom d’Allah ».[Coran 8:17]

Il a abattu une petite fille d’une balle dans la tête, après l’avoir attrapée par les cheveux, froidement, calmement, voici pourquoi :

« Certains Juifs altèrent le sens des paroles révélées, Allah les a maudit à cause de leur incrédulité …, et ceux qu'il maudit, il en fait des singes et des porcs". [Coran 4/46]

Malgré les efforts entrepris par la société pour intégrer ces immigrés, comment expliquer cet échec ? La réponse est aussi dans son blog :

« Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur. » [Coran 4:89]

Et encore ici :

« Ô les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. » [Coran 5:51]

Fin des extraits du blog de Mohamed Merah.

Le procureur de la République, François Molins, a déclaré que Mohamed Merah « a commencé à se radicaliser au cours de séjours en prison. Il a notamment pratiqué une lecture plus assidue du Coran ».


n16 500x721 Scoop Dreuz : nous avons retrouvé le blog de Mohamed Merah tout était écrit !

Si la lecture superficielle du Coran ne pose pas de problème, explique le magistrat, sa lecture assidue fabrique des radicaux, qui, comme Merah, risquent de passer à l’acte.

L’Etat ne peut pas être derrière chaque musulman pour vérifier s’il est assidu à la lecture du Coran (ce qui fera de lui un islamiste radical). Si ce livre, lu assidument, est capable de fabriquer un terroriste, un tueur comme Merah, et puisqu'aucun procureur n'exigera son interdiction, bien que l'incitation à la haine et au meurtre, en France, soient répréhensibles, prions ensemble que les millions de musulmans de France restent de mauvais musulmans non pratiquants, et qu'ils ne lisent jamais assidument le Coran.

Observation : ces phrases ne sont pas vraiment tirées du blog de Merah, qui n'affiche rien d'autre que des vidéos, mais du Coran. L'article est à comprendre ainsi : il montre ce que Merah, qui u "assidument" le Coran, y a trouvé, et pourquoi il faut y trouver un lien direct de cause à effet entre sa lecture du Coran et son passage à l'acte.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info




[www.dreuz.info]
Re: CARNAGE A TOULOUSE
24 mars 2012, 08:42
C'est le quotidien Nice-Matin qui révèle l'information sur son site internet ce samedi midi.
Un élève du lycée hôtelier Paul-Valéry, à Menton, a fait le salut nazi à la fin de la minute de silence pour les victimes des tueries de Montauban et Toulouse.
déjà, juste avant la minute de silence en mémoire des victimes, le jeune Mentonnais de 17 ans, avait affirmé « C'est bien fait pour eux!» choquant ainsi tous les autres élèves et le professeur.
La proviseure a immédiatement décidé de suspendre l'élève jusqu'à lundi prochain.
Re: CARNAGE A TOULOUSE
24 mars 2012, 13:27
" Quelque chose en dehors de toute compréhension humaine "
25 mars 2012

Dans " La Désintégration ", Philippe Faucon décrit le basculement de trois jeunes dans le terrorisme islamiste.
Philippe Faucon a réalisé " La Désintégration ", un film sur la dérive djihadiste, sorti en février

Rarement film n'aura eu un si tragique pouvoir de prémonition. La Désintégration est sorti le 15 février sur les écrans français. Nourri par une longue enquête de terrain, tourné avec un budget modeste, il décrit sans pathos le basculement de trois jeunes de l'agglomération lilloise, Nasser, Ali et Hamza, dans le terrorisme islamiste. Rétif aux explications définitives, son auteur, Philippe Faucon, a préféré réunir un faisceau d'indices éclairant leur passage à l'acte : blessure narcissique, rupture familiale, scolaire ou professionnelle, fragilité psychologique, petite délinquance... Depuis L'Amour, son premier long-métrage en 1990, Philippe Faucon chronique les émois et le désarroi de la jeunesse des quartiers périphériques.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris les actes commis par Mohamed Merah ?

J'ai été ramené brutalement à la période où je travaillais sur l'écriture de La Désintégration. En particulier, à propos de la tuerie de l'école Ozar-Hatorah. Cet acte monstrueux a eu un précédent en 1996, même si les conséquences ne furent pas les mêmes. Une bombe artisanale a explosé devant une école juive de Villeurbanne, dix minutes avant la sortie des enfants. Khaled Kelkal - principal suspect de l'attentat raté sur la ligne TGV Paris-Lyon, tué par la police en 1995 - reste soupçonné d'être l'auteur de cet attentat.

Dans les deux cas, il y a quelque chose qui est en dehors de toute compréhension humaine : comment un individu peut-il en arriver à poser une bombe à la sortie d'une école ? A exécuter des enfants de 3 à 7 ans en raison de leur appartenance confessionnelle ? Pour les fanatiques et les terroristes, les victimes ne comptent pas. Elles sont désincarnées, déshumanisées, au regard de ce dont ils se réclament. Le remords et la culpabilité sont absents.

Mohamed Merah dit qu'il a exécuté les enfants de l'école Ozar-Hatorah pour venger les enfants palestiniens tués à Gaza. Ce qui est ignoble et irrecevable. Car si l'on est révolté parce que des enfants palestiniens sont tués par l'armée israélienne, on le dénonce avec toute sa force et toute son énergie, mais il est impossible de prétendre venger la mort d'enfants par le meurtre d'autres enfants. On se situe là dans la barbarie pure.

Mohamed Merah se serait radicalisé seul. Pourquoi avez-vous choisi de filmer un groupuscule organisé, et non un terroriste solitaire ?

Parce que dans un film, le groupe permet la parole, même à sens unique. Et que l'intérêt de ce projet était de décrire comment cette parole opère : au premier garçon qu'il approche, en rupture familiale et à la rue, l'endoctrineur dit : " Si tu es seul aujourd'hui, au point de demander à un étranger de t'héberger, c'est parce qu'en France, on a tout fait pour que tu ne sois plus rien. " La fois d'après, il lui dit : " Maintenant, il ne faut plus rester qu'avec tes frères. "

Au second, qui a le sentiment que l'avenir lui est barré, il dira : " Ils ont eu besoin de vos parents pour ramasser des poubelles ou tenir des marteaux-piqueurs, mais si vous aspirez à autre chose, là, ils ne veulent plus de vous. " Et ainsi de suite, jusqu'à les amener à cette idée : " A partir de maintenant, vous n'êtes plus des Français. Vos frères, ce sont les moudjahidin, ceux qui se battent en Palestine ou en Afghanistan. "

La mère de Mohamed Merah aurait affirmé n'avoir plus " aucune influence " sur lui. C'est également le cas dans votre film, qui montre une mère horrifiée par l'acte de son fils.

Dans le film, la mère intervient plusieurs fois, pour dire des choses comme : " Si tu veux parler de religion, fais-le sans cris et sans haine. " Mais arrive un moment où cette parole n'opère plus, parce qu'elle paraît dépassée par rapport à la proposition de violence de l'endoctrineur. Lorsque le plus jeune des fils se laisse pousser la barbe, sa soeur lui dit : " Tu sais que tu ressembles de plus en plus à Ben Laden ? " Il répond : " Oui, et alors ? Lui au moins, il est reconnu ! Parce qu'il fait peur ! Vous, vous faites rire, avec vos associations qui ne servent à rien ! " Le discours de l'entourage familial achoppe parce que ce sur quoi il est fondé est déconsidéré.

Les trois terroristes de " La Désintégration " ciblent le siège de l'OTAN, à Bruxelles. Mohamed Merah a lui aussi choisi de frapper des militaires. Pourquoi, selon vous, l'armée est-elle visée ?

Mohamed Merah le dit lui-même : parce que l'armée est intervenue contre " ses frères ". Un psychanalyste évoquerait peut-être le fait que Mohamed Merah a lui-même été refusé par l'armée. En ce qui me concerne, j'imagine - c'est une pure supposition - que cette idée lui a été mise dans la tête au cours de ses voyages en Afghanistan, par ceux qui combattent les forces de l'OTAN présentes sur place.

Plus encore que le titre, l'affiche de " La Désintégration " - une surimpression du drapeau français sur le visage des deux personnages - pointe la faillite du modèle républicain. Quelle est, selon vous, la part de responsabilité des institutions françaises ?

La faillite du modèle républicain a lieu quand ce que dit l'endoctrineur de mon film est ressenti comme vrai par les jeunes garçons visés par son approche : " Liberté, Egalité, Fraternité, c'est du vent ! Ce qu'il faut comprendre, c'est Liberté, Egalité, Fraternité entre Blancs ! " C'est à partir de sentiments de discrimination de cet ordre que le modèle républicain est décrédibilisé. J'ai entendu dire que " c'est le communautarisme blanc qui crée les communautarismes ". Cela ne fait pas forcément le lit du terrorisme, mais cela peut provoquer des explosions de violence, comme en novembre 2005.

Il faut bien garder en tête que le parcours d'un Mohamed Merah reste extrêmement marginal, même s'il y a toutes les raisons de réfléchir aux questions qu'il pose. Si les actes commis par lui l'avaient été par un néonazi, comme cela a été envisagé, on ne les aurait pas associés à autre chose qu'une dérive individuelle pathologique et des références idéologiques marginales.

Vos films prennent régulièrement le pouls de la jeunesse des banlieues. Sentez-vous une crispation croissante ?

Il y a une chose que je voudrais livrer à notre réflexion à tous, à partir de l'expérience de La Désintégration. La question des enfants palestiniens tués à Gaza, je l'ai souvent entendu évoquer, avec colère et violence, par des jeunes que j'ai rencontrés lors de l'écriture du film. Ces jeunes avaient presque toujours le sentiment que ces victimes-là n'ont pas droit de cité. Ont-ils ce sentiment à tort ou à raison ? N'y a-t-il pas là une autre forme de désincarnation des victimes et de barbarie ? Une enseignante d'un lycée de banlieue que j'ai consultée lors de l'écriture de La Désintégration m'a confié que, dans sa classe, la majorité des élèves n'a pas accepté d'observer une minute de silence en mémoire des enfants tués par Mohamed Merah, en répondant qu'il aurait fallu faire de même pour les enfants tués en Palestine.

Après le dénouement du siège de Toulouse, j'ai entendu Nicolas Sarkozy dire que Mohamed Merah était un monstre et qu'il n'y avait rien d'autre à comprendre de son parcours. Ce qu'a fait Mohamed Merah est effectivement monstrueux. Mais ce n'est pas en se limitant à dire cela qu'on évitera que cela se reproduise. C'est le second attentat de ce type en France, à seize ans d'écart. Il suffit d'aller voir sur les sites de partage de vidéos, où l'on trouve des images d'enfants tués à Gaza, et de parcourir les réactions qu'elles suscitent, pour prendre la mesure de toute la violence qui peut être en germe.

Propos recueillis par Aureliano Tonet

© Le Monde
Re: CARNAGE A TOULOUSE
24 mars 2012, 14:51
La Chronique de Brice Couturier sur France Culture
du lundi au vendredi de 8h16 à 8h19
le coupable n'est pas celui qui était souhaité
22.03.2012 - 08:16

Chronique

Les parties en italique sont signalées par l'auteur.

Comme on dit dans les films américains : « Arrest the usual suspects ». Lorsqu’un attentat est commis contre une synagogue, lorsqu’on tire à bout portant sur des enfants juifs en pleine cour d’école, commencer par pointer du doigt les « discours de haine » de l’extrême droite – et tenter de mouiller la droite républicaine au passage, pour n’avoir pas pris suffisamment ses distances avec la pré-citée. C’est l’usage du politiquement correct.

Il serait cruel d’aligner les noms de toutes les personnalités politiques, de tous les journalistes qui ont cru découvrir, ces derniers jours, « les causes indirectes de cette folie meurtrière » du côté de « ceux qui montrent du doigt en fonction des origines » ; de se moquer de l’empressement avec lequel ils ont aussitôt incriminé « la démence raciste » ; de citer les articles consacrés aux crimes de Toulouse et de Montauban par un rappel réprobateur des polémiques déplacées sur la viande halal, censées avoir créé un climat « d’aveuglement volontaire qui constitue le racisme » et face auquel il était urgent de rappeler que « l’identité française s’est historiquement construite sur une multiplicité de populations »…

Auto-critique : je suis moi-même tombé dans ce piège en commentant, hier, le livre « Nous sommes tous des sang-mêlés »…

Mais voilà : les coupables n’étaient pas ceux qui étaient souhaités. Les tueurs d’enfants juifs et de militaires français ne provenaient pas de l’ultra-droite, mais du terrorisme islamiste.

Vous me direz que ce n’est pas la première fois que cette vérité apparaît tellement intolérable qu’on cherche à la dissimuler : l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic du 3 octobre 1980 a été attribué immédiatement à un groupuscule fasciste, les Faisceaux Nationalistes Révolutionnaires. Durant les années suivantes, les ministres de l’Intérieur, Gaston Defferre en tête, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que l’autre piste, celle d’un groupuscule palestinien, ne soit pas explorée. Or c’était la bonne. C’est ce que dit, entre autres, le juge Trividic aujourd’hui : « l’enquête a été lancée sur une mauvaise piste » « par certains politiques » Et on a perdu trente ans… Aujourd’hui, on connaît l’identité de certains des terroristes en question. Ils appartenaient à un groupuscule palestinien, le FPLP-Opérations Spéciales.

Même l’attentat du 9 août 1982 contre le restaurant de Jo Goldenberg, rue des Rosiers, a été un moment attribué à des « néo-nazis venus d’Allemagne ». On connaît à présent l’identité de certains de ses auteurs. Ils appartenaient au groupe d’Abou Nidal et coulent des jours paisibles en Jordanie.

Pourquoi cet aveuglement volontaire ? Pourquoi est-il si difficile d’appeler un chat un chat et antisémite – ou antijuif - un islamiste ? On dira : risque de stigmatisation. Tous les paisibles musulmans qui vivent dans nos banlieues seraient soupçonnés du pire. Mais c’est cet amalgame qui est raciste. Nul n’ignore que nombre d’entre eux sont justement venus en France pour échapper au fanatisme des islamistes de leur pays d’origine. Que la quasi-totalité d’entre eux n’aspirent qu’à bénéficier d’un régime de laïcité qui leur permet de pratiquer tranquillement le culte de leur choix sans risquer d’être agressés par les tenants d’une autre branche de l’islam, ou par une faction radicale et politisée. L’islam de France se développe en harmonie avec les autres religions monothéistes et ne professe pas la haine des Juifs. Il n’a plus de lien avec les groupuscules ou les « loups solitaires » djihadistes que la Bande à Baader n’en avait avec le SPD…

Mais lorsque tous nos médias sans hésitation ni vérification ont repris la thèse (contestée) selon laquelle le petit Mohamed avait été assassiné, il y a onze ans, dans les bras de son père par l’armée israélienne, personne ne s’est inquiété du risque de « stigmatisation » qui allait frapper les communautés juives à travers le monde. Pourquoi ce double standard ?

Ceux qui ont armé le bras du tueur de Toulouse et de Montauban ne sont pas ceux qui ergotent sur le pourcentage de viande halal que nous consommons sans le savoir. Ce sont ceux qui, unis dans la réprobation d’Israël, diabolisent ce pays ; ceux qui mentent en parlant « d’apartheid », sans dire jamais comment y sont traités, soignés et éduqués les Arabes ; ceux qui suggèrent à des fanatiques illuminés qu’on peut « venger les enfants palestiniens » en assassinant des petits Français d’origine juive jusque dans les cours de récréation. Mais de ceux-là, on n’exige aucun examen de conscience. Pourquoi ?

[[i]Pour écouter cette rubrique de France Culture diffusée le 22 mars [www.franceculture.fr][/i]]
Re: CARNAGE A TOULOUSE
25 mars 2012, 07:45
C'est le quotidien Nice-Matin qui révèle l'information sur son site internet ce samedi midi.
Un élève du lycée hôtelier Paul-Valéry, à Menton, a fait le salut nazi à la fin de la minute de silence pour les victimes des tueries de Montauban et Toulouse.
déjà, juste avant la minute de silence en mémoire des victimes, le jeune Mentonnais de 17 ans, avait affirmé « C'est bien fait pour eux!» choquant ainsi tous les autres élèves et le professeur.
La proviseure a immédiatement décidé de suspendre l'élève jusqu'à lundi prochain.
Le jeune homme aurait même résisté et a dû être maîtrisé alors qu'il était sorti de la classe, jusqu'au moment où sa mère, en larmes, est venue le récupérer. Selon le quotidien, le premier réflexe de la mère a alors été de lui donner une bonne paire de gifles.
Re: CARNAGE A TOULOUSE
25 mars 2012, 10:56
Je vous présente toutes mes condoléances ainsi que ma compassion pour le terrible attentat qui a touché une école juive pour ses innocents morts ou blessés qui se sont trouvés sur le chemin de ce monstre.

Pourriez vous transmettre ,Toutes mes prières et mon affection aux Familles ainsi qu'à toute la communauté Juive ainsi qu'a l'Israël.
Re: CARNAGE A TOULOUSE
25 mars 2012, 11:05


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