Albert Simèoni.
L' Enfant de la Goulette.
Le 27/8/2003
Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont purement imaginaires et ne peuvent constituer un plagiat de quelle œuvre qui soit. Les noms des personnages cités ici, sont purs fiction. Aucun fait rapporté ici ne peut être considère comme ayant appartenu à un fait divers passe ou récent.
CRIMES ET CHÂTIMENTS.
Roman.
Chapitre VI.
-'En'kini erguez el ââli..!'
('C'est le Mufti qui manigance tout….!')
-'Ej 'di…….?'
('Ton grand-Père…..?')
-'Net'ssa , dèm ââ'llèm lou'layà…! Net'ssa ek'ze'lloun…!'
('Oui, il est le patron du groupe de notre willaya…! C'est lui, qui commandite les assassinats…!')
-'Et'toura Dechou…..?'
-'Ca alors….?' Lui répondit Jamèl…
-'Nki'you sér él moukh zquir dechou' illen , nki'you sémha…!'
('J'ai donc décidé de passer à l'ultime étape de notre plan, sauf si vous vous interposez..!')
-'Kov'lém…. ! A marchè enegh…!'
-'Nous marchons….! Je marche sans problème..!'
-'Ser orveldam kouram…!'
('Je l'ai en horreur…!')
-'Ek'de'neghr él hajjè, Abdou, noukou derw eh'waten et'kechmow dit'viya en'ssem , nikiyou ousse''egheraw la'mèn id'ssen weh'dess fkè'yèd lak'dar, emir….!'
('Il faut que nous te disions quelque chose, Abdou, nous sommes des agents infiltrés chez eux, mais le mufti doute de nous et nous a jamais mis dans les confidences, tu es le seul à qui il s'est confié et surtout te nommer Emir…! Nous n'avions pas de preuves pour le désarçonner..! Il a une liste de noms, que nous n'avons pas trouvé, malgré nos fouilles chez lui en son absence…! Il nous la faut pour démanteler son réseau..!')
Les jeux étaient faits..
C'était le 27 Ramadan. L'Imam dans un rituel immuable, comme il le fait depuis 67 ans, était entouré par sa famille. Il s'apprêtait à sortir pour prêcher devant les notables de la ville et les hauts dignitaires du régime.
Abdou et ses amis se présentèrent à son domicile. Le Mufti fut surprit de cette visite inattendue à un pareil moment.
-'Ey'def'ka khè'mssa tkâ'yak…!'
('Je ne peux vous accorder que quelques minutes…!')
-'Bezzèf…! Hess'er attas ess'war chi'toh…!'
('C'est assez suffisant, nous avons quelque chose d'important à te dire…!')
-'Dokh'lou…! Eqchemséd inid ey'èn déch'tév'ram…?
('Alors rentrez et dites moi tout..!')
Voilà nos cinq hommes dans le cabinet particulier de son domicile dont personne n'y avait accès. Pas même un membre de sa famille.
Abdou….
-'….Hassibou…..! …Bou Assida….! Bou-Merdès….! Médèa…! El ââli tess'ne'tèm….?'
-'….Hassibou…..! Bou Assida….! Bou -Merdès….! Médea…! Grand Mufti…! Tu connais…?')
Lui….
-'Nit'ssa , dékss'eya ghi, él yibed equiou ouvrin'narew edéf'ken él sour'diyèn….! Nez'laten…!'
('Oui, il y a bien longtemps, ces vauriens ne voulaient pas participer à notre effort de guerre malgré nos mises en garde, Daoud, ce veul….!')
-'Edguèlik..?'
-'Votre gendre….?'
-' Eh'mik'itss'nav…? Ak'joul yè'rèt ecrif, goss'miyou iz'zoudj idiss, istss'mè ib dod essis..? Dé'chou itssa'ââm ogh'vèl ar'ghouri….? Ouk'rab….?'
-'Comment le savez- vous…..? Ce chien a soumis ma fille au silence depuis le premier jour de son mariage, il a eut ce qu'il méritait…..! Et puis que me voulez vous….? De quoi êtes vous venu m'entretenir de si important…? Et ces cabas…?'
Sans un mot, les cinq compagnons d'arme sortirent de leur sac quatre harpons dont les fléchettes étaient mises sans être retenues par leur ficelle.
A la vue, de ces engins silencieux, de mort, le Mufti prit de panique se leva….
-' Dechou it vram …! Yét'khè'dmen…?'
-'Vous n'allez quand même pas ….! Qu'est que vous faites….?)
Il recula et se retrouva collé au mur les mains devant son visage.
Sa parole fut coupée par une fléchette qui vint s'encastrer dans sa bouche. Au fond de sa gorge. Une première giclée de sang s'échappa. Quatre autres pointes décochées, à bout portant, encastrèrent par leur puissance, le corps du 'saint homme' sur le mur. Il était presque suspendu. Le sang coulait par filet.
Ils déshabillèrent 'l'assassin de leurs parents', alors qu'il gigotait tout chaud comme une poule. Najib, sortit son coutelas et tout en crachant sur son visage, lui trancha la gorge. Sa tête, pour ne pas choir, fut retenue dans le mur, par un couteau planté dans un oeil. Son corps, par les ruissellements du plasma qui s'écoulait de toutes parts, se retrouva peint en rouge,. Abdou, au final, lui sortit les yeux de leur lobes comme on retire un jaune d'œuf de sa coquille creuse et les encastra dans sa bouche ouverte.
Ils mirent ses bras en croix et enfoncèrent deux poignards dans le creux de ses paumes.
Tout en inscrivant, sur son front, avec son sang….' Allah Ou Akbar'
En s'approchant du moribond, il s'aperçut que des morceaux de plâtre, sous l'impact de la puissance des fléchettes, se détachèrent du mur et qu'un trou était apparu. Il pénétra la main, et là il en sortit un almanach, qu'il ouvrit. Il tomba sur la liste tant recherchée par les services secrets. Tout y était indiqué, une tenue de livre presque comptable avec noms, adresse, états de service de tous les hommes de main du véreux Imam. Il s'en empara.
La famille qui attendait en bas, eut le même sort.
Les quotidiens du matin en firent leurs choux gras. La nouvelle s'empara du pays.
Le grand Mufti d'Alger et sa famille, assassinés chez eux par des inconnus..!'
Titraient la plupart des journaux du soir et du matin.
Le gouvernement eut le fameux document. Toutes les têtes du réseau tombèrent. Dans un coup de filet gigantesque.
Abdou, se retira de la religion, pour se consacrer à ses études d'informaticien. Il émigra en France, loin de toutes ces turbulences. Il se maria avec une française et eut trois enfants, Daoud, Nora, et Ibtissém.