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ECONOMIE ET COMMERCE

Envoyé par lapid 
Re: Economie - Israel
02 juin 2011, 22:00
La rigueur, source du miracle économique d'Israël - Par Jean-Pierre Robin - 1er juin 2011



Yuval Steinitz, ministre des Finances israélien, a fait voter une loi de finances sur deux ans, rompant avec la tradition d'annualité budgétaire de toutes les nations démocratiques.

Dans une interview au Figaro, Yuval Steinitz, ministre des Finances israélien, explique la politique économique hétérodoxe mise en place par son pays depuis 2008. Un modèle dont l'Europe et les États-Unis devraient s'inspirer.

Jamais Israël n'a bénéficié d'une telle prospérité économique depuis sa création en 1948. Son niveau de vie le classe désormais dans la catégorie des «pays avancés» selon les organisations internationales. Sa croissance, qui a été de 4,7 % en 2010 et pourrait atteindre 5,4 % en 2011 dixit l'OCDE, est digne d'un «pays émergent». De passage à Paris, Yuval Steinitz y voit la récompense d'une politique économique hétérodoxe et imaginative. «Nous avons procédé à l'inverse de tous les autres gouvernements. Au lieu d'augmenter les dépenses publiques et d'alléger les impôts au milieu de la crise pour soutenir l'activité, nous avons suivi un raisonnement différent», explique au Figaro cet ancien philosophe de 53 ans, auteur de best-sellers, entré à la Knesset en 1999 et devenu ministre des Finances il y a deux ans.

«Notre message a été clair : l'avenir est plus important pour le présent que le présent lui-même. Nous avons investi toute notre énergie et notre argent pour offrir des perspectives rassurantes aux consommateurs et aux entreprises. Car si vous aggravez les déficits publics de façon à préserver la situation actuelle, personne ne voudra investir par manque de confiance dans une économie incapable d'équilibrer ses comptes.»

C'est ainsi que la TVA a été relevée, de 15,5 % à 16,5 % en juillet 2009, alors que la récession menaçait encore. «Mais en même temps nous avons présenté aux ménages et aux entreprises des engagements de réduction d'impôts d'ici à 2017 et cela a été inscrit dans un texte législatif.»

Autre initiative révolutionnaire, qui sur le moment a suscité la colère de Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d'Israël par ailleurs économiste de réputation mondiale, Steinitz a fait voter une loi de finances sur deux ans, rompant avec la tradition d'annualité budgétaire de toutes les nations démocratiques. «Les autres pays devraient en faire autant : que l'État engage son budget sur vingt-quatre mois constitue un message de confiance adressé aux décideurs privés.» Le FMI rend hommage à cette démarche, «qui a contribué à stabiliser les anticipations au milieu de la crise et a établi un précédent important pour le futur», notent les experts de Washington dans leur examen annuel de l'économie israélienne.

L'an dernier, 110.000 emplois ont été créés, deux fois plus qu'il n'en fallait pour stabiliser le chômage, désormais en déclin rapide (son taux est tombé de 7,6 % en 2009 à 6,2 % en 2011, selon l'OCDE). Le déficit public a été ramené à 3,8 % du PIB et il passera à 3 % en 2011, puis à moins de 1 % en 2013, égrène Yuval Steinitz. Citant volontiers Aristote et sa théorie de la finalité, il considère que «la meilleure façon de promouvoir l'économie est de se concentrer sur le long terme». Pour le moment, «il est trop tôt pour évaluer les conséquences», estime-t-il à propos des révolutions démocratiques en Tunisie et en Égypte, tout en espérant que cela ne débouchera pas «sur des régimes militaires ou fondamentalistes».

Certes, le pays est habitué «à se développer dans un environnement (régional) difficile». Son économie est d'ailleurs essentiellement orientée sur les États-Unis et l'Europe, qui représentent 60 % de ses exportations. Les liens sont intenses avec le secteur des hautes technologies américaines, dont tous les grands acteurs ont établi des têtes de pont. «Les Américains disent qu'Israël est leur troisième centre de recherche avec la Silicon Valley et Boston», souligne le ministre des Finances d'un pays qui consacre 4,5 % de son PIB aux dépenses civiles de recherche et développement.

La rançon de tels succès, ce sont les afflux de capitaux devenus intempestifs. «Nos réserves de changes ont augmenté de près de 50 milliards de dollars en deux ans, et le shekel s'est fortement réaprécié, passant de 5 à 3,5 shekels pour un dollar. Au point que nous devons inciter nos fonds de pension à investir à l'étranger» , observe Yuval Steinitz, là encore en total décalage avec les autres économies avancées. L'Europe et les États-Unis ont beaucoup à apprendre.

Re: Economie - Israel
04 juin 2011, 02:55
La semaine dernière dans les couloirs de l'OCDE - Par Yaron Gamburg, porte-parole de l'Ambassade d'Israel en France - 1er juin 2011

La semaine dernière s'est tenue une conférence en l'honneur des 50 ans de l'établissement de l'OCDE - Organisation pour la coopération et le développement économique. Israël, quant à lui, a fêté sa première année en tant que membre à part entière de l'organisation et envoyé pour cette circonstance une délégation officielle pour participer à l'événement. Cette délégation comprenait le ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Avigdor Lieberman, le ministre des Finances, Youval Steinitz ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale d'Israël, Stanley Fischer. J'ai donc eut l'occasion durant ces journées commémoratives de traverser les longs et nombreux couloirs de cette impressionnante organisation, ce qui m'a permis de comprendre deux ou trois choses cruciales.


Stanley Fischer

En ces temps de crise économique généralisée, les pays du monde entier sont préoccupés par les taux de croissance faibles et la dette publique. L'Europe se trouve en porte-à-faux en ce qui concerne la situation délicate de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne.... Avec la crise économique et financière dont on ne voit pas la fin, les taux de croissance dans la plupart des pays resteront faibles cette année encore.
En France, la croissance pour cette année devrait se situer aux alentours des 1%.

C'est dans ce contexte morose que "le cas israélien" et les taux de croissance record pour un pays membre de l'OCDE, ont suscité un grand intérêt, pour ne pas dire un grand enthousiasme, une fois n'est pas coutume…

Les intervenants israéliens, les ministres des Finances, des Affaires étrangères et le gouverneur de la Banque d'Israël ont présenté les chiffres impressionnants de la croissance économique de 2010, autour de 4,7%. La bonne gestion de l'économie ainsi que des solutions efficaces apportées a la crise ont fait l'objet de nombreuses appréciations et félicitations de la part de l'organisation cette dernière année, appréciations réitérées lors de la conférence. Un rapport prévisionnel de l'OCDE pour 2011 annonce une prévision de croissance pour Israël qui devrait passer la barre des 5%. Le Ministre des finances israélien, M.Yuval Steinitz, a déclaré lors d'une interview au Figaro qu'il se voyait heureux d'un tel pronostic, et qu'il présentait un taux de croissance encore plus élevé que celui prédît en Israel même. La modestie israélienne…


Yuval Steinitz

Autres détails intéressants glanés sur place: lors d'un entretien donné par le ministre de l'économie, j'ai enfin saisi ce qui se cachait derrière l'idée révolutionnaire consistant en l'adoption d'un budget bi-annuel en période de crise. Israël a été le premier pays en ayant adopté l'idée, et il se trouve que ca n'en était pas une mauvaise! Lors d'une interview de Stanley Fischer (pouvant désormais avec l'aval de la respectueuse organisation être promu au rang de sauveteur national) dans Les Echos, le gouverneur de la Banque Centrale d'Israel a donné une extraordinaire leçon d'"économie pour les nuls" (je ne vise ici que moi-même!) expliquant les causes de la crise économique mondiale et le rôle actif des banques centrales dans nos états respectifs. Quelle fierté.

Tout en bombant le torse devant les journalistes recueillant les propos de ce grand homme, je me disais en moi-même que c'est un bien triste poste, et surtout bien ingrat, que le mien- "chargé des relations avec la presse française"-…devant me battre dents et ongles pour présenter à des journalistes français sourds et aveugles (mais pas muets…) le point de vue du gouvernement israélien, alors que mon confrère chargé des relations économiques avec la France jouait les stars dans tous les forums économiques du pays.
Re: Economie - Israel
27 juin 2011, 12:25
LE CHÔMAGE EST DESCENDU À SON PLUS BAS TAUX HISTORIQUE : 5,8% en avril. La France connaissait un taux de chômage de 9,4% en avril 2011 - Par Jacques Bendelac - Pour IsraelValley - 24 juin 2011

Nouveau record pour l’économie israélienne: son taux de chômage est tombé à 5,8% en avril dernier. C’est son taux historique le plus bas que le pays n’ait jamais connu. Le chômage a baissé de 0,1 point par rapport au mois de mars. Selon le communiqué de l’Institut israélien de la Statistique, le taux de chômage était de 6,1% au premier trimestre de 2011, soit 192.000 chômeurs.

Selon Youval Steinitz, le ministre des Finances, « ces chiffres reflètent le succès des mesures gouvernementales pour renforcer l’économie israélienne, (…) notamment en faveur des investissements, de l’activité des entreprises, et de l’intégration des Arabes et des Haredim sur le marché du travail ».

La baisse du chômage en Israël intervient alors que les pays occidentaux sont confrontés à de graves difficultés économiques et financières. C’est ainsi que dans la zone euro (ZE17), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 9,9% en avril 2011, stable par rapport à mars. Il était de 10,2% en avril 2010. Dans l’UE271, le taux de chômage s’est élevé à 9,4% en avril 2011, contre 9,5% en mars; il était de 9,7% en avril 2010.

Parmi les États membres de la zone euro, seuls trois pays ont un taux de chômage inférieur à celui d’Israël: les Pays-Bas et l’Autriche (4,2% chacun) ainsi que le Luxembourg (4,5%). Les taux de chômage les plus élevés sont en Espagne (20,7%), en Lituanie (17,3%) et en Lettonie (17,2%). La France connaissait un taux de chômage de 9,4% en avril 2011.
Re: Economie - Israel
14 septembre 2011, 14:27
Israël : S&P relève la note de dette à long terme d'un cran à A+ - AFP - 9 septembre 2011



L'agence de notation Standard & Poor's a relevé d'un cran la note de la dette à long terme d'Israël, à A+ contre A précédemment, en soulignant l'amélioration de la santé économique du pays, selon un communiqué publié vendredi.

Cette note est assortie d'une perspective stable, ce qui signifie que l'agence n'envisage pas de la modifier, dans un sens comme dans l'autre, à moyen terme.

Standard & Poor's explique que ce relèvement est la conséquence d'une croissance forte et d'une gestion prudente sur les dossiers macro-économiques.

Israël est sur un chemin crédible concernant la poursuite de la réduction de sa dette, souligne-t-elle.

SP s'attend en outre à ce que la production de gaz naturel d'ici le milieu de la décennie améliore encore les capacités de l'économie (israélienne), en faisant référence aux gisements découverts en Méditerranée.

Toutefois, fait valoir l'agence de notation américaine, la note pâtit des risques géopolitiques importants, partiellement compensés par le soutien des Etats-Unis.

Les relations tendues avec les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie sont rendues encore plus compliquées par le changement de régime en Egypte, les troubles en Syrie et la dégradation des relations avec la Turquie. Un conflit armé pourrait avoir un impact négatif sur la note, poursuit-elle.

Au cours des cinq dernières années, le taux de croissance par habitant a atteint 2,4% dans le pays, en incluant la récession enregistrée en 2009. S&P s'attend à ce qu'il ralentisse, à 2% en 2011 et 0,7% en 2012, avant de retrouver un niveau compris entre 2% et 2,5% les années suivantes.

C'est un niveau de croissance élevé pour une économie qui a un produit intérieur brut par habitant supérieur à 32.000 dollars. Cela montre une augmentation des investissements et une compétitivité qui s'améliore, assure-t-elle.

La décision de S&P est publiée alors qu'Israël a été traversé cet été par une vague de contestation sociale sans précédent, qui a jeté des centaines de milliers d'Israéliens des classes moyennes dans la rue contre la cherté de la vie et pour la justice sociale.

L'agence estime cependant que ce mouvement de protestation n'aura que des effets limités sur le budget 2011-2012, avec un déficit prévu de 3% en 2011 et une diminution à la marge vers les 2% en 2012.

Le ministre des Finances Youval Steinitz et le directeur de la Banque centrale Stanley Fischer se sont chaleureusement félicités du communiqué de SP.

La bonne santé de l'économie israélienne est le résultat de la politique budgétaire du gouvernement, de la politique monétaire de la Banque d'Israël et du succès du secteur privé, a commenté M. Fischer.
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