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Christophe Colomb, fils de Pape ?

 

Christophe Colomb, fils de Pape ?

 

 

 

 En sport, un match est souvent tranché par un poteau rentrant, une erreur d'arbitrage ou le génie d'un individu. En histoire, l'exhumation d'un squelette, un code ADN, le sceau d'une lettre. Mais le plus souvent, rien n'est tranché. Ne demeure alors que le processus, long et contradictoire, derévisions.

Qui parfois, et même souvent, débouche sur des apories.

 D'abord l'origine de celui qui pour tous a découvert l'Amérique :

 Les origines génoises de Christophe Colomb sont censément établies avec plus de certitude depuis la publication en 1931 de l'ensemble des documents d'archives disponibles dans le volume Cristofor Colombo : Documenti e prove della sua appartenenza a Genova.

Il serait le fils de Génois, Domenico Colombo et Susanna Fontanarossa.

Pourtant, cette version ne fait qu'une unanimité relative dans les milieux intellectuels.

Son patronyme est en soi l'objet d'incertitudes : Augusto Mascarenhas Barreto Christophe Colomb aurait pu en fait se nommer Salvador Fernandes Zarco, noble illégitime natif de la ville de Cuba au Portugal, et parent de João Gonçalves Zarco, ancien navigateur portugais d'ascendance judaïque (marrane). Possible espion au service du roi portugais Jean II, dans une mission ayant pour but de semer le doute chez les Espagnols qui recherchaient un passage vers l'Inde.

Colomb serait, pour certains chercheurs minoritaires, une forme latinisée de son nom d'espion. Dans sa signature hiératique, est lisible « Xpo Ferens ». Xpõ signifiant Christ en grec et Ferens porté en latin, donc « le porteur de Christ »). Il associe la référence de « Christ » à son propre nom (le Christ est venu au monde comme un messie ou un sauveur, salvador en portugais). De même, l'expression Ferens issue de son sigle s'associe également à Fernandes et à son monogramme le plus utilisé où les lettres S, F et Z sont discernées (pour Salvador Fernandes Zarco).

 "Christophe Colomb, découvreur de l'Amérique, n'est pas né d'un travailleur de Gênes, comme nous l'avons toujours maintenu en Italie, ou par un prince de Grenade, comme on dit en Espagne, mais il était le fils naturel du pape Innocent VIII et d'une femme de la noblesse. Et leurs destins sont intimement liés à Pavie. Il a fait ses études à Charterhouse entre 12 et 14 ans, entre 1458 et 1461. La vérité est contenue dans le reliquaire conservé à la Bibliothèque universitaire de l'Université de Pavie. " Renato Biagioli, Professeur de lycée et dramaturge, auteur d'un essai sur Colomb, et de ces lignes, a envoyé une demande de vérification génétique pour régler ce no man's land identitaire quant à l'origine de Colomb au recteur Roberto Schmid et au généticien Carlo Alberto Redi.

Une procédure exceptionnelle et privée de sanctification pour Colomb a été ouverte par Leon XIII,

sans toutefois la faire précéder d'une béatification, en 1892, à l'occasion de son « anniversaire », hommage quadricentenaire à sa découverte, Pape qui aurait tenté en vain de le faire saint, précédé par Pie IX en 1860, selon Renato Biagioli qui affirme :

 « Bien que l'analyse de l'ADN ancien est incertaine, si elle conduit à des résultats fiables et définitifs, elle enlèverait beaucoup de doutes sur qu'était vraiment Christophe Colomb, il y a des tombes de la famille Cybo qui demeurent, le père de Jean-Baptiste de Cybo, Aaron, est enterré à Capoue. Beaucoup de ses descendants ont été enterrés à Massa Carrara. Pour moi, Colomb est un grand savant, un homme de grande culture. Certainement ayant appartenu à un ordre de chevalerie et fut certainement le plus chrétien de ceux qui sont allés aux Etats-Unis. Même sur les questions de l'esclavage et du génocide des Indiens, tous ces faits ne peuvent être imputés à Colomb. "

L'inspirateur réel de Christophe Colomb pourrait avoir été Enea Silvio Piccolomini (Pape Pie II), qui fréquentait le Florentin Toscanelli Paolo. Christophe Colomb, dans cette thèse minoritaire, serait donc le fils du futur Pape Cybo, né probablement à Naples de mère noble napolitaine à la fin de 1446 ou pendant les premiers mois de 1447. Il aurait été père de famille de sang chrétien, juif et Sarrasin !

 L'ADN d'une étude comparative entre les restes de Christophe Colomb et Cybo trancherait cette hypothèse pour le moins ahurissante.

 Plusieurs auteurs comme Salvador de Madariaga en 1952 ont soutenu une théorie selon laquelle Christophe Colomb aurait des origines juives ibériques (famille juive de Galice ayant trouvé refuge à Gênes) et aurait été un converti de force au christianisme. Cette théorie s'appuie sur ses lettres et manuscrits qui contiendraient des caractères et termes hébraïques que l'on retrouve uniquement dans le ladino11. La linguiste Estelle Irizarry, confirme cette analyse.

 Simon Wiesenthal affirme que Colomb était un séfarade aspirant à trouver un lieu de refuge pour ses compatriotes persécutés. Il pense que son voyage s'appuie non sur une déduction géographique mais dans sa foi en certains textes, comme le Livre d'Isaïe, citant à son appui deux versets de ce livre : « Car les îles espèrent en moi, Et les navires de Tarsis sont en tête, Pour ramener de loin tes enfants, Avec leur argent et leur or. » (60:9) et « Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre » (65:17).

Certains chercheurs ont demandé de comparer l'ADN des os conservés en pensant qu'il était issu d'une noble famille génoise nommée Cybo, à savoir rien moins que le fils de Giovanni Battista Cibo, le cardinal de Gênes qui devint plus tard pape sous le nom d'Innocent VIII ! C'est l'hypothèse avancée depuis plusieurs années par l'historien et ancien journaliste du Times, Ruggero Marino, notamment.

 Le Laboratoire de Biologie du Développement, Université de Pavie a développé les compétences nécessaires pour mener des recherches en paléobiologie. "Nous avons effectué l'étude sur l'ADN ancien avec le musée ethnographique Pigorini de Rome sur le projet de la nécropole de Isola Sacra-(Ostie). Maintenant, nous sommes prêts. " déclare quant à lui le professeur Carlo Alberto Redi.

 En Septembre 2002, à la veille du lancement par les Espagnols du projet de recherche piloté par le gouvernement régional d'Andalousie, Redi a lancé un appel à la communauté scientifique italienne, à la veille du 510 ème anniversaire de la découverte de l'Amérique : « Nous cherchons l'ADN de Christophe Colomb à Pavie et Gênes. Je propose de créer un projet de recherche italien pour régler enfin les deux énigmes qui accompagnent le monde depuis un demi-millénaire. Autrement dit, si Colomb était génois ou espagnol, et si il est enterré dans la cathédrale de Séville ou de Saint-Domingue. "

Le gouvernement régional d'Andalousie (Espagne), a en effet lancé le 17 Septembre 2002 via l'Université de Grenade ce processus de recherche en filiation qui est confié à José Antonio Lorente, du Laboratoire d'identification génétique. Selon leur hypothèse, il se serait appelé Colon Colombo fait Cristobal et serait né sur l'île de Majorque (Baléares), fils de Margalida Colon et du Prince de Viana, lié au roi catholique de Castille et confié à son père sur l'île. Il serait enterré dans la cathédrale de Séville. Lorente a exhumé les restes du découvreur de l'Amérique afin de les mettre au jour dans une comparaison génétique avec celles du prince de Viana.

Le directeur de la Bibliothèque de l'Université, Anna Maria Stella Campanini, exhorte l'Université de Grenade à dire ce qu'elle sait à propos de l'origine du découvreur de l'Amérique.

En 2003, des tests ADN ont démontré que les ossements reposant à Séville sont bien ceux de Christophe Colomb. Seul problème, on ne découvrit que 15 % du squelette. Où sont passés les restes ?

 Gênes, Séville, Naples, la Corse, l'île de Majorque aux Baléares ou un Pape pour origine, autant d'hypothèses qui semblent pour certaines farfelues mais continuent de s'affirmer.

par Thomas Roussot (son site)

 

 Pour des auteurs encore plus sceptiques, Colomb n'était pas le premier à découvrir ce continent mais ses prédécesseurs n'avaient pas le soutien inconditionnel de l'Eglise dont a bénéficié Colomb.

  • Michele Fratianni, Did Genoa and Venice kick a financial revolution in the quattrocento ?, septembre 2005.

  • Renato Biagioli, San Cristoforo Colombo, édition Luglio, 2000.

  • Carlo Cuneo, Memorie sopra d'antico debito pubblico mutui, Compere e Banca di s.Giorgio in Genova, 1842.

  • Eric James Steele, Unmasking Columbus, 2006.

  • Citta Di Genova, Cristoforo Colombo, genova 1931.

  • Roger Duprat, Christophe Colomb était français, Godefroy de Bouillon, 1997.

  • Taviani Paolo emilio, I viaggi di Colombo, la grande Scoperta, Institut géographique De Agostini, Novara, 1986.

  • Gérard Garrigue, Christophe Colomb le Catalan, Confluences, 1992.

  • Jacques Heers, Christophe Colomb, Hachette, 1981

  • Saùuel Eliot Morison, Christophe Colomb, Amiral de la Mer océane, Saint-Clair, Neuilly-sur-Sein, 1974.

  • Augusto Mascarenhas Barreto, Le portugais Christophe Colomb, agent secret du roi Dom João II, édition Referendo, Lisbonne, 1988.

  • David Henige, The Hispanic American Historical Review, Vol. 73, No. 3. (Aug., 1993).

  • Herrera Antonio, Storia generale delle indie, madrid 1601.

  • Delno C. West, The American Historical Review, Vol. 98, No. 5. (Dec., 1993), p. 1590

  • Albuquerque, Luís de, Dúvidas e Certezas na História dos Descobrimentos Portugueses, 2 vols., Lisboa, Círculo de Leitores, 1991.

  • Salvador de Madariaga, Christophe Colomb, Calmann-Lévy, Paris, 1952.

  • Estelle Irizarry, The DNA of the writings of Columbus, San Juan de Puerto Rico : Ediciones Puerto, 2009.

  • Estelle Irizarry, The DNA of the writings of Columbus, San Juan de Puerto Rico : Ediciones Puerto, 2009.

  • Simon Wiesenthal,Sails of Hope : The Secret Mission of Christopher Columbus, Macmillan Publishing Co., Inc., New York, 1973.

  • Sarah Leibovici, Christophe Colomb juif : défense et illustrations, Éd. Maisonneuve & Larose, 1986.

  • Barbieri Gino, Industria e politica mineraria nello Stato pontificio dal 400 al 600, Cremonese Librario Editions, 1940.

  • Marino Ruggero, Cristoforo Colombo e il Papa tradito, newton Compton Editori, Roma 1991.

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