LORSQUE LES ANNÉES AURONT PASSE…§§§§
Lorsque ma voisine HABIBA toute en pleurs est venue par un matin d’hiver, frapper à notre porte, suffocante nous demandait de l’aider, maman n’a pas hésité une seule minute, elle intima l’ordre à l’huissier de sortir de la maison et de venir se faire régler dans la hall, loin des yeux des enfants qui ne comprenaient pas la présence de cet homme et de ce fonctionnaire de police.
Lorsque Meiha ma grand-mère, e’li rabatni (celle qui m’a élevée) une semaine avant de partir pour l’éternité , a demandé à voir FATOUMA, l’épouse Kilani, dans sa chambre, tout en ignorant la teneur de la conversation, nous avons compris toute notre famille que Mémè Yinyin kââda tét nebè ( commençait à avoir des prémonitions). Fatouma en ressortait les yeux rougis, pleurant comme une madeleine et s’agrippant au cou de ma mère.
La vieille s’en allait une semaine plus tard un jour de Juillet.
Lorsque j’ai relaté ce fameux texte de L’accident du TGM de ELIE , de ce drame qui a figé la Goulette entière durant plus de 10 heures, toute la Goulette s’est arrêtée de travailler. Il n’y avait qu’une seule GRANDE FAMILLE QUI SUIVAIT LE CORBILLARD la grande FAMILLE GOULETTOISE.
Lorsque l’oukella avant qu’elle fût détruite que de solidarité autour de la dernière des juives qui devait être expulsée… ?
Lorsque AZZOU s’est accroché l’œil en allant chercher le ballon tombé dans la villa ZEITOUN nous avons ressenti pour lui sa douleur et bien des amis ont pleuré ce jour là alors qu’il avait son œil dans la main… ! Et quand lors d’un match de hand feu Mimi envoya sans faire exprès un coup de pied dans les attributs sur un ami adversaire CARBONNE et que ce dernier tomba dans le coma sur le champ nous avions eu les pieds sciés ce jour là personne n’a voulu continuer à jouer tant nous étions très mal pour lui… !
Tout cela pour vous dire que nous étions aux premières loges, tous concerné par ces faits divers qui ont marqué chacun de nous pour la vie.
Qui ne connait pas la comédie musicale de Mr Plamondon et Cocciante, NOTRE DAME DE PARIS…. ?
Je n’ai pas l’intention de la chanter mais pas du tout mais juste rappeler le dernier volet de cette comédie DANSE MON ESMERALDA….
Qui commence par ‘….Quand les années auront passé…§§§§ On trouvera sous terre nos deux squelettes enlacés etc…..
Voilà ce que dirait un amoureux de la Goulette, un enfant de la Goulette devenu gaga, papi mais encore rêveur de ces décors simples et modestes qui n’avaient rien d’exceptionnels, des décors faits d’avenues, rues et ruelles inondées en hiver par toutes sortes d’excréments sortis des égouts.
Ou alors un décor balayé par ce vent de sable, le fech’fhech du sud, ce vent CHAUD qui donnait le vertige à ces grains pris de folie.
Alors je la chante à MA façon…. !!!
‘…Quand les années auroOOOnt passé,
On trouvera sur terre,
Un peu partout dans les rubriques
Les souvenirs de Notre LA GOULETTE
Pour dire au monde entier combien
Elle fut aimée par tous et toutes. …
Notre HALK EL OUED…. !!!
CHANTEEEEEEEEE…..§§§§§§§§§§§§§§§
MA BELLE GOULETTE….
CHANNNNTE….
MA BELLE GOULETTE………
LAISSE-MOI encore PARLER DE TOI…
ET SOURIRE AUTANT QUE TU RIS….§§§§§
QUE JE PLEURE…§§§§§§
PAR ALBERT BREITOU SIMEONI DIT BEBERT. ALIAS SOMELIER RICHARD..SUR FB.
Il y a des habitudes qui ne s’oublient pas.
Des airs de fête qui restent coincés dans les narines.
Des musiques qui reviennent en écho dans ma timbale.
Des traditions que se perpétuent. Les unes bien différentes des autres.
Tout cela tient en une expression ‘…Allah lé yekta lââda… !’ Que rien ne supprime nos habitudes… !Nos traditions.
A la Goulette, dans notre ancien chez nous communautaire, il y avait des gestes qui, durant des années et des années se sont perpétués sans fin jusqu’au départ définitif de nombreuses familles juives.
Si j’évoquais Kippour, le point d’orgue était l’achat des poules et coqs au marché central. De la Goulette.
Bousculades, énervements, querelles sans fin pour une poule qui change de destinataire après son égorgement, le verdict du rabbin lors de la ‘Nakia’ (la recherche du taref) les signes d’impatience de ces dame qui reprenaient leur souffle lorsque le rabbin leur annonçait que ses poules sont CACHER sinon c’était presque l’évanouissement. A la maison la mémé devait les reprendre ces volailles ensanglantées pour nettoyer un reste de duvet sur la peau de la défunte et ensuite la passer par-dessus le canoun de braises pour les rendre imberbes de tout. Et la passation des poules au dessus de nos têtes d’enfant comme offrande au plus démunis pour le ‘…TEMCHI KOBBARA AALIK… !’ Qu’elle parte en sacrifice pour toi… !’
Si j’évoquais la fête des cabanes, nos amis musulmans qui étaient au diapason de toutes nos fêtes s’y prenaient à l’avance pour dépouiller les palmiers de leurs branches et couper les roseaux qui viendront par la suite s’étaler aux coins de rues.
Mêmes gestes immuables de la construction de la CHEUKA qui se répétaient de pères en fils, d’année en année durant ces automnes bien doux.
Si j’évoquais la fête des garçons SAOUDA Ytro, Sidi Mardoum était à la fête. La Hara rivalisait sa concurrente et le centre de Tunis prenait ses airs de fête. Les pâtisseries étaient prises d’assaut. Des montagnes de debla, des plateaux de cakes et les sucreries chantaient la douceur de cette ambiance qu’on retrouve ailleurs en Israël aujourd’hui. Même si on me dit que le Marais, Belleville et Montmartre ne sont pas loin de leur ressembler je dis NIET. Il manque l’air de Tunis des années bénies.
Si j’évoquais la fête des Lumières, Hanouccah, je dis que rien ne ressemble à celle que j’ai connue à celle que nous avons connue, cette Hanoukiya en fer forgé, en alu que l’on accrochait au battant de la porte encadrée par une boite de chaussures. Où est donc passé cette huile qui coulait sur la porte… ? Où sont donc passées nos FTILATAS faites avec soin par la vieille… ? Vive les ampoules à l’huile.
Si j’évoquais les fêtes religieuses du Printemps données en l’honneur des deux grands rabbins connus MEYER ET SHIMON, je dis que les rues de Paris sont bien pales par rapport à nos vétustes rues de la Goulette lorsque nous marchions en famille, une bougie à la main garnie de fleurs de Rose ou de Violette, pour se rendre à la syna, je dis encore que nous sommes bien loin de ces merveilles de fêtes et de ses agapes partagées entre voisins.
Voyez- vous par exemple qqs hommes attendre à la sortie du métro parisiens des compatriotes juifs pour les inviter à un complément de Minien alors que ces bénévoles charitables étaient autrefois debout à la sortie d’une station de gares de TGM pour ‘happer’ le client qui souvent disait ‘…Aândi mé nââmel Challoum … !’ Privant ainsi de sa présence une assemblée de 9 personnes qui attend depuis une demi -heure le dixième moineau pour commencer la liturgie… ?
Je n’ai pas vu cela à Paris. A Paris, nous sommes dans une seconde dimension.
Je passe sur d’autres évocations. Mais si j’évoquais la dernière, Paque… ? Dois je vous rappeler nos papas qui allaient à Tunis, à la Rue Glatigny, fél dar EL COUMITA ( maison communautaire) pour acheter ces anciens paquets de Galettes empilés sur des Madar,( tréteaux) après paiement et contre remise d’un bon pour être servis… ??? Plus tard, ce furent les paquets venus d’AGEN, Tunis n’en produisaient plus, parce que des voyous incendiaires ont cru qu’ils allaient nous laisser dans la HAMETZ… Nous les trouvions aux débuts peu conformes à la tradition, mais nous n’avions pas le choix, c’était eux ou pas du tout.
Ce fut eux que nous avions plus tard appréciés laissant l’ancienne galette poussiéreuse accrochée au clou rouillé du mur.
Que dois encore évoquer comme souvenirs qui ont fait de nos fêtes des moments historiques, que personne de censé ne peut oublier.
J’évoquerai aussi un jour, un matin ou un soir les autres fêtes des autres religions, du pur bonheur car il est de mon devoir de les rappeler à la mémoire de ceux et celles qui savent de quoi je parle.
ALBERT BREITOU ABRAHAM. L’enfant de la Goulette.
Bonjour Bonjour
Notre bonne Pâque….
Bonjour Bonjour
La galette d’Agen
On n’sera pas à jeun
D ieu merci, nous aurons
La Mkhalta, la Osbanna
Et la Mkheida, faite de kercha.
Yatiem é’da ââla farch ou mkheda
E’li méi i habounéch… !!!
( Qu’ils soient sur un lit avec un coussin
Ceux qui nous détestent)
Bonsoir notre SHICHTOU
Et la MAZZA ZOO..
Zid notre MAROR ZEE…..
BEZROUYA NITOUYAAA…
Moi….
YE MARTI…. Saki Li el ââche rani jat.
(O femme sert moi à diner)
Echtenna yé Breitou,
(Attend toi le Breitou)
Yé lli joufec tejri
(Toi qui a la coulante)
El krââya mé ou fetch…
La prière n’est pas encore terminée)
Moi….
Loucen tzidoue gbel ââcha bel ghnéye
(Si vous allongez le diner par la chanson)
Had GADIYA…HAD GADIYA…
Nareb el farchi ou nokââd bléchi ââcha…
(Je me sauve au lit sans diner… !)
Elle
Koul bââda LAFI KOUMIN
Béch trétah kerchec ye béllayou
(Mange d’abord la menue galette
Pour rassasier ton estomac
Espèce de gourmand que tu es)
Je veux bien oublier.
Oui oublier mais quoi donc… ?
L’Oubli ne fait partie de mes vertus
L’oubli c’est l’infidélité à sa mémoire, c’est faire preuve de manque de respect envers tout ce qu’elle a pu me donner, me rendre heureux, cette citée.
Même lors d’un divorce, ni l’épouse ni l’époux ferme complètement les volets. Il reste des traces, des bons moments, des heures d’amour etc…
Je n’ai pas divorcé d’avec elle. Bien au contraire, je la chéri de plus en plus sans doute parce que je ne suis pas encore rassasié d’elle. On peut être rassasié de tout mais moi qui suis resté longtemps là bas et qui a vu ma jeunesse s’épanouir d’entre sa plage et la mer, entre ses rues et ruelles, l’oubli serait inconcevable.
Je porte en moi la graine de sel. Celle qui sur nos lèvres salée nos vies et aussi l’air bien doux celui qu’on goûtait lors de nos assises. N’est-ce pas là un met culinaire, saveur d’un temps passé qui s’est accroché aux méandres de nos vies.
Oublier quoi et pourquoi… ? Cette nature est difficile à oublier, à effacer, je ne peux effacer d’un clic ce que ma mémoire à filmer, enregistrer, durant des années. Je ne peux oublier ces voix d’amis, ces regards tendres, ces années ensoleillées et ces années sombres emmaillées de divers incidents assez graves.
Je passe sur ces derniers pour retenir la beauté des gestes de nos gens, les cadeaux que ma citée m’a offerts, la joie de vivre et les plaisirs de mes instants non oubliés.
Par-delà les choses, je retiens un ciel pur, des montagnes bleues qui de loin ornaient notre paysage.
Je retiens la crème des crèmes de mes amis laissant l’ivraie de côté. Même le café noir a sa lie alors que nous le dégustions. Il y a des fonds qui appartiennent à des fonds mais l’huile jamais ne se noie.
Le sucre est souvent sur et dans la bonne pâte, l’amer reste certes mais ne peut couvrir nos belles années. Il restera au fond de nous-mêmes, malgré tout mais il ne pourra jamais nous faire OUBLIER ce que nous avons tant aimé et aimerons toujours.
La fidélité à notre Goulette d’amour celle que nous avons tous connue.
PAR ALBERT BREITOU ABRAHAM SIMEONI. RM
A LA RECHERCHE DU DERNIER HAMETZ.
Breitou l’homme à tout faire est allongé sur le sol de sa chambre à coucher, sous son lit conjugal.
Il est à la recherche du dernier des petits morceaux de pain qui a échappé à la bdika.
Une bougie à la main, il inspecte.
‘..Coucou ma petite croute, je suis là, peux-tu essayer de me rendre la vie facile, tu sais à mon âge et dans la situation dans laquelle je me trouve, je ne peux pas rester trois ou quatre heures à te chercher… ! Alors montre-toi serviable sort, de ton trou… ! Soit gentille ma petite croute. Je commence à avoir mal au dos…Aie …Aie ..Tu vois je suis coincé et toi tu es coincée où ma petite meuf chérie… ! Je te jure que je ne te ferai pas de mal … ! Alors, tu viens ou pas… ? Tu ne veux pas sortir… ? Allaisch. ???
J’entends un petit mouvement.
‘…Ah tu m’entends alors, tu as bougé, je t’ai entendu… ! Allez sort ne crains rien chérie…. ! Regarde j’ai un cadeau dans la main pour toi, une petite lumière … !’
J’entends encore un petit bruit.
‘…Ah c’est bien tu avances n’est ce pas… ? Mais je ne te vois pas, et la lumière faiblit, mes yeux ne voient que du noir en ce moment remarques tu es blanche dc je peux t’apercevoir si tu montres ton bout de mie. Allez encore un effort et tu seras grillée… ! Zut pardon ma langue à fourché, tu seras mise au placard en cachette de ma femme… ! Si tu ne sors pas j’ appelle mon ami HENRI Bueno, il a les paroles justes pour te dénicher, surtout en ce moment, il dit n’importe quoi … !’
………………………………………………………..Silence.
‘…Alors quoi, nokht ( je m’essouffle) je commence à avoir le vertige…. ! Tu ne veux pas avancer, te montrer hein… ? In yadin rien du tout… ! ‘…H’miza… ? Tu m’entends ou pas… ? H’miza allez , allezzzzZZZZ…. § Vient on va faire ménè ménè dans le balcon, surtout qu’il fait très beau cette nuit…. !’
H’mizAAAAAAA…..KLAT MENEC…Je vais abandonner si tu continues à te cacher…. ! Tu as qq chose là… ? Non bécoucha kif mon employée l’OUSSIFA… ? Yatic oussif yeklek ( qu’il te mange un noir)
Soudain il voit des ombres avancer devant lui, des petites ombres qui avancent sous le lit et qui viennent vers lui menaçants. Il recule d’une ventrée et il se rend compte qu’un petit bataillon de HAMITZOTS avec des GRRRRRRRR entre les lèvres assez décidés pour en découdre semblent se battre pour garder leur place. Breitou en diplomate cherche à les amadouer…
‘ …Mes chers petits Hamitzots, croyez vous que la force va changer ma position, sachez que je n’ai nullement de vous bruler mais de vous déplacer gentiment, ici l’air est vicié, j’ai l’intention de vous mettre dans un bocal et vous placer dans le balcon et une fois la semaine de Pâque passée, je vous remets gentiment dans vos petits abris pour encore longtemps… !’
La chef des HAMITZOTS.
‘…Qui nous le dit…. ? Tu as déjà brulé nos parents l’an dernier et les autres années alors pourquoi devons nous te croire cette année… ?’
‘…Ourass MA MIE, que cela n’est pas de ma faute, c’est la faute des RAVS qui en ont décidés ainsi mais cette année puisque je vois que vous voulez vous battre et bien je vais vous garder au chaud, vous pouvez me croire, je suis de confiance et honnête. Je ne vois pas la raison qui me pousse à vous brûler vous qui durant 348 jours me nourrissez, je ne suis pas un ingrat, il y a toujours moyen de s’entendre lorsqu’un problème surgit….. !’
La CHEFTAINE…
‘…Attend nous allons nous consulter tout de suite…. !’
Breitou transpire car plus de 1000 petites HAMIZOTES sont sur le point de déclencher une révolution sous son lit.
‘….Bon nous avons réfléchi et tes paroles sont sérieuses, et au vu des rumeurs qui circulent dans FB, il parait que tu es honnête, nous sommes d’accord pour déménager dans le balcon mais tu ne fermes pas le bocal…. !’
‘…Ah merci de votre confiance, à l’heure dite rendez vous ici pour le déménagement en règle dans le bocal ouvert… !’
Alors qu’il discutait avec toute cette armée…Rentre sa femme.
‘…Qu’est ce que tu fais allongé depuis deux heures sous le lit… ?
‘…Je parlemente… !’
‘…Ah tu parlementes tout seul et avec qui… ?’
‘…Avec ceux qui sont promus à être brulés, les HAMITZOTES…. !’
‘… Ah avec les HAMITZOTES…. ? Je peux les voir…. !’
‘…Bien sur penches toi ils sont là…. !’
Elle se penche.
‘…Je ne vois rien ye MABOUL… !
‘…Normal, ils t’on vu et ils ont eu peur de toi…. !’
‘…Lèves toi et secoue ton lit, je dois le nettoyer du Hametz…. !’
Une fois partie…
‘…Ne vous inquiétez pas les amis, ici c’est moi qui commande le HAMETZ…. ! A bientôt.
Breitou tu es mondialement connu.
Aujourd'hui j'ai reçu d'Israël le courriel suivant à 13h42, alors que tu as posté ton texte ce matin.
Cette année fais gaffe de ne pas mettre le feu au lit conjugal.
date: 19 mars 2013 13:42
objet: FW: LE HAMETS....
From:
Sent: Tuesday, March 19, 2013 2:24 PM
Subject: LE HAMETS....
C PS DE MOI............
G TROUVE CA TROP SYMPA....CA FROLE LE BOUJNAH JE TROUVE....
JE VS FAIT PARTAGER.....
A LA RECHERCHE DU DERNIER HAMETZ
...........
Mon bon MEYER, tu en doutais...? De ma célèbrité....?Le seul ici qui crée qui invente...?
Meyer voilà ce que je lis aussi sur FB D'une certaine....B.C.sUR CE SKETCH...
'...B. C .....MAGNIFIC....TRS DROLE...CA FROLE LE BOUJNAH JE TROUVE...DONC TRS DOUR......HAMSSA ALIK
HAK EL OUED....HAKA NEFFA.
Tous les anciens goulettois et même d’ailleurs savant ce qu’est une HAKA NEFFA.
La petite boite à chiquer, la poudre qui fait éternuer et que certains et même bcp qu’ils soient juifs musulmans ou chrétiens de là bas du pays où je suis né, coinçait entre les molaires pour apaiser une rage de dent.
Je vois encore ce geste des ces vieux juifs, arabes, à la retraite, pincer avec leurs doigts tremblants, cette petite portion de poudre brunâtre de tabac à chiquer avec délicatesse et la placer dans l’endroit approprié.
Et bien mes chers amis lecteurs, la Goulette était cette boite de Neffa.
Petite certes mais grande aujourd’hui dans nos cœurs.
Etroite oui, c’est dans l’étroitesse que le kif est grand. C’est dans l’exigüité que l’ont sent son prochain. Qu’on hume sa bonne odeur, qu’on épouse son parfum. Que l’on dissèque son caractère. La promiscuité c’est vrai n’est jamais bonne sauf si on se tient à bonne distance. Or chez moi, chez nous, la promiscuité était partout. Tous les pauvres vous le diront. Ils n’avaient pas le choix du grand espace. Ils se disaient avec bcp d’espoir ‘…Me kol chaya chaya frej… ! Chaque heure apporte son bonheur, sa guérison.
Et nous avons, pour certaines familles d’entre nous, enduré ces heures là, dans ces petits espaces sans se rendre compte qu’il y avait de plus grand ailleurs.
La fatalité n’existe pas lorsqu’on a la foi. Le courage d’affronter la vie et ses aléas et se dire tjs que DEMAIN SERA MEILLEUR. Et les lendemains meilleurs sont arrivés au delà de ce que nous espérions.
Ces lendemains qui n’ont rien changé à notre mode de vie parce que nous sommes restés RASS OUATI. Des modestes.
La Goulette une boite de NEFFA… ? Oui.
Chacun y venait prendre une pincés d’air frais marin.
Chacun y venait prendre son plaisir à petites doses.
Chacun qu’il soit de chez nous ou de partout venait gouter une pincée d’amusement. De farniente.
Tout le monde y trouvait son compte. Respirer un peu de jasmin. Couper un melon en tranches, une pastèque, plonger ses pieds dans cette eau marine, décortiquer qqs glibettes, éplucher une mandarine ou faire des galipettes sur le sable, draguer, flirter, bref jouer dans cette boite de NEFFA et éternuer de plaisir,
L’ingrédient, loin d’être nocif, nous offrait la sérénité et si par hasard, notre petite boite de Neffa finissait, il suffisait d’en demander une autre au ciel pour qu’elle nous soit livrée autant de fois que nous le voulions.
Cette NEFFA goulettoise, nous a fait du bien, bcp de bien. Et son odeur est indélébile.
Je la porte encore en moi et pour encore longtemps.
ATCHOOOUM...!!!!
PAR ALBERT ABRAHAM BEBERT SIMEONI.
Quand…
Le moment tant attendu
Sonnera à ma porRRRte
Comme de bien entendu.
Je serai debout
DerrièEEEre elle
Elle ...
La grande ouverte
Pour accueillir
Mes invités…§§§§
En pyjama ….
Je serai comme de bien entendu.
La kippa clouée sur ma tête.
//////.....
Il y aura mon frère sa femme et ses enfants
Il y aura mes enfants et leurs enfants.
Il y aura des amis et leurs enfants.
Il y aura autour de la grande table
Amis et membres de ma famille.
Il y aura la corbeille la STAR,
Seule entourée par nos regards.
Il y aura les livres de prières
Devant chaque ‘rabbin’ d’un soir.
Puis il y aura la grande bouffe
Et les histoires sans fin,
Les blagues sur mon père et ma mère.
Il y aura moi le vieux comique
Qui s’en donne à cœur joie.
Et le lendemain soir, partie remise
Comme au premier soir.
Puis j’éteindrai les lumières du lustre
Plongeant la salle dans le noir,
Lorsqu’ arrive ….
Le chacun chez soi…
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