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ADRA DU JOUR

Envoyé par jero 
Re: ADRA DU JOUR
02 novembre 2008, 17:06
Galilée : ne pas agiter la nitroglycérine (info # 013110/8) [Analyse]

Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

De violentes altercations ont eu lieu la semaine du Yom Kippour ainsi que le week-end du 10-11-12 octobre à Acre. Le 10, c’était un vendredi, jour du repos hebdomadaire musulman, le samedi, celui des Juifs, et le dimanche chrétien. D’où la difficulté supplémentaire, dans cet étrange pays, d’organiser un piquenique œcuménique avec tous ses copains.

Précisément, les heurts communautaires qui ont secoué Akko ont fragilisé la cohabitation entre les communautés israélite et mahométane dans cette ville, et, peut-être, dans toute la Galilée.

Tout avait commencé le jour du Grand Pardon juif, lorsqu’un automobiliste musulman eut l’idée brillante de faire un tour en voiture dans la partie mosaïque de la cité. Or, le Yom Kippour, la circulation est officiellement interdite sur les axes interurbains, dans les agglomérations israélites et mixtes.

Au-delà de l’officialité de la chose, les traditionnalistes sont à cran, ce jour là, et n’hésitent pas à caillasser même les ambulances. Ce fut d’ailleurs le cas, à Acre, où des paramédicaux venus secourir un homme pris de malaise, furent pris sous un déluge de pierres et furent tout heureux de se tirer à bon compte de ce méchant guet-apens.

L’automobiliste musulman fut moins fortuné, puisqu’il tomba sur une bande de Juifs outrés, qui le prirent à partie. Mais pas au point de mettre sa vie en danger, puisque l’homme put prendre ses jambes à son cou et regagner ses pénates.

Depuis les affrontements qui ont suivi son acte d’égarement, le conducteur à proposé sa tête à trancher pour faire revenir l’harmonie entre les deux communautés. Mais les leaders de celles-ci se sont réunies et ont rejeté l’offre, ne parvenant pas à se mettre d’accord sur le financement du billot, ni sur les frais de nettoyage après l’exécution.

Vrai qu’il a généré une sérieuse pagaille… Dans un premier temps, de jeunes Juifs kipatés ont organisé une mission punitive chez leurs voisins arabes, dans le secteur du vieux port. Ils y ont cassé quelques vitres et fait du boucan.

Second épisode : des bandes de jeunes arabes, torse nu, ont déferlé sur les quartiers feujs et y ont semé la terreur avec des gourdins et des pierres, détruisant tout ce qui passait à leur portée. Ils criaient qu’Allah est grand – ce qu’on savait déjà - et qu’il fallait tuer tous les Juifs, ce qu’on a aussi déjà souvent entendu.

Mais là, on avait nettement franchi un nouvel échelon dans la violence, et les forces de police locales, pourtant basées sur le port, pas loin du tout, furent incapables d’intervenir efficacement.

Elles ne furent pas plus lumineuses le lendemain, lorsque des étudiants hilkhatiques, renforcés par quelques désespérés, organisèrent un contre-pogrom chez les Ebara (je ne pige pas pourquoi vous les appelez les Beurs…). Nouvelle progression vers la guerre civile : les justiciers kipatés boutèrent le feu à une douzaine de maisons, la plupart appartenant à des familles de bons Ebaras, en hurlant "les Arabes dehors", "la Galilée aux Juifs" "Réduisez les prix chez Mégamarché".

C’est à ce moment que la cavalerie réagit enfin en proportion, dépêchant sur les lieux des renforts massifs de la Police des Frontières. Ils mirent finalement fin à l’engrenage de la violence – v’la qu’Ilan écrit come dans Le Monde maintenant – mais continuent à patrouiller par petits groupes dans la cité ex-napoléonienne.

Fin du binz, tout le monde s’embrasse, rentre chez lui et devient intelligent ? Pas vraiment, parce qu’on ne vit pas dans une région de gens particulièrement futés, sinon, ça se saurait.

Tandis que la majorité des habitants de la ville côtière se retrouvait au boulot – Acre est vraiment une cité aux activités mélangées –, où Ahmed le pécheur était bien content de revoir sain et sauf son pote Moïse le chaudronnier, et de constater ensemble que les cons n’avaient pas tout détruit, la "résistance" s’organisait.

Une vingtaine de cornichons, tout au plus, d’après nos copains arabes d’Akko, ont décidé de tenter d’enflammer une guerre de religion, une Djihad, dans toute la Galilée. Pour ce faire, ils diffusent sur le Net un film de propagande vomitif, sur lequel ils se déclarent prêts à mourir pour libérer la Palestine, pour devenir des Mohamed Al-Dura, voire même des journalistes de FR2, ce qui illustre le jusqu’au-boutisme de leur détermination.

Plaisanterie mise à part, nous avons voulu voir si la Galilée, région où vivent pratiquement le même nombre de Juifs et d’Arabes, risquait d’exploser sous les provocations.

Disons d’abord qu’il est regrettable qu’Acre, une ville de 60 000 âmes, dont 30% de musulmans, ne soit pas Haïfa. Haïfa, capitale de la Galilée, troisième ville d’Israël – celle qui bosse pendant que Jérusalem prie et que Tel-Aviv s’éclate – est en effet un exemple universel de cohabitation entre cultures différentes.

Dans cette mini-mégalopolis d’un million d’habitants, la mitoyenneté et le bon voisinage ne sont jamais troublés par les éléments extérieurs ; les chrétiens vont à la messe, personne ne mange sous le nez des musulmans pendant le Ramadan, on ne piétine pas les fleurs que les bahá'í font pousser en plein centre-ville, et on n’organise pas de courses automobiles devant les synagogues le jour du Sabbat.

Voyez, mes chéries, avec un peu de considération pour son prochain et pour son précédant, les homen des tous les délires mystiques et de toutes les couleurs – mais il n’y a que des blancs, des noirs, des jaunes et quelques rouges épars – partagent le même oxygène sans s’étriper.

Il faut dire, me rappelle Germaine fort à propos, que Haïfa – par causalité ou par effet, on ne le saura jamais – est une ville riche, tandis qu’Akko, un peu plus au Nord, c’est l’un des seuls centres authentiques de bas prolétariat d’Israël.

Et Germaine ne fait pas uniquement allusion aux Arabes, car à Acre, Jésus a partagé la misère avec équité et précision entre les Juifs et les musulmans. Et si le Hamas montrait certains taudis à étages multiples d’Acre aux candidats à l’Alya, la plupart d’entre eux émigrerait aux Îles Caïman (pour constater enfin de visu la différence entre un caïman, un crocodile et un alligator, hé !).

Haïfa, c’est le bon exemple, il y en a d’autres. Et il y a aussi les mauvais, ceux dont on sait qu’ils risquent l’explosion si la situation internationale se dégrade, si un gamin druze fait pipi contre le mur d’une mosquée, ou si un Juif dérangé du bocal à poissons sulfate les passants dans un village musulman.

Les zones les plus chaudes sont Um El-Fahem (la mère du charbon, littéralement), et le Wadi Ara, la vallée qui coupe les monts Carmel pour relier le littoral méditerranéen à Afula, au lac de Tibériade et à nous.

La route du Wadi Ara est parsemée de villages musulmans sensibles, qui n’avaient pas hésité à s’attaquer aux automobilistes lors des émeutes d’octobre 2000, qui suivirent la petite fiction sympathique sur la mort du shahyd Mohamed Al-Dura. Merci encore Charles, t’es un bon.

Ce qui n’empêche pas les Juifs et les Arabes de se bousculer gentiment pour avoir une table dans le resto du village de Mousse-mousse (Mutzmutz), l’un des meilleurs troquets orientaux de toute la contrée élargie. Par temps calme, je vous le recommande avec votre Julie ou votre secrétaire, j’appartiens pas à la brigade des mœurs.

Et il y a Shfaram, la ville des bouchers (au sens strict), le grenier à viande d’Israël, toujours à un cheveu du massacre entre les musulmans et les chrétiens. Quand un pneu éclate, les tarzans se ruent sur leur pétoire et se disposent à raser le quartier d’en-face. Idem à Nazareth, la seule ville sur Terre où les Germaines peuvent prétendre à leurs papas être tombées enceinte sans avoir couché, tout en évitant la paire de baffes.

D’après mes copains, les toubibs musulmans de villages galiléens voisins, œuvrant à Kiriat Shmona, leur société se compose ainsi : 15 à 20% d’individus qui regrettent de ne pas être Juifs, qui font ce qu’ils peuvent pour nous ressembler, et qui adorent leur pays en secret. 25 à 30% qui ne placent pas les choses dans le domaine sentimental, pour lesquels les Feujs sont presque des voisins comme les autres. 40 à 45% qui ne peuvent pas nous blairer et n’attendent que le jour où les armées du Mufti paraderont à Dizengof (les Champs-zé de Tel-Aviv). Ce sont généralement les mêmes qui aimeraient jouer avec des allumettes dans les églises et les couvents et voir si, à l’instar des crocodiles, les nones et les curés sont capables de nager.

Et environ 3 à 5% qui rêvent toutes les nuits de se faire exploser le bidon à la Knesset, et n’attendent qu’un signal de Nasrallah ou d’Hanya pour s’enrôler dans les brigades de Mohamed. Ce qui leur manque, d’après mes copains praticiens, c’est souvent le courage nécessaire pour joindre l’acte à la parole.

Certes, les sondages de l’Institut Ménatâte ne sont pas scientifiques, en cela qu’ils ne touchent pas les couches des tronches d’habitantes représentatives de la population. Mais uniquement les plus jolies.

Ceci dit, Ilan vous met la main aux fesses que le tableau dressé par nos collaborateurs volontaires rattachés à la Faculté est le plus précis qui soit. La seule retouche que j’y porterais concerne les soi-disant 25 à 30% d’insensibles… mon impression est qu’il faudrait voir comment ils se comportent lors d’un soulèvement général.

Ce qui nous met sur une orbite statistique rectifiée où circa 60% des Arabes de Galilée n’aiment pas particulièrement ou détestent franchement Israël et les Juifs. Pourquoi, à Paris vous êtes sûrs que c’est mieux ?

Pour arranger les choses, un groupuscule de Juifs orthodoxes d’extrême droite a demandé une autorisation de manifester leurs sentiments nationalistes à Um El-Fahem. Les choses sont arrivées rapidement devant un tribunal, après que la police eut refusé l’autorisation, pour mise en danger de l’ordre public.

Là, le juge, emprunté, a été forcé de donner son feu vert, sur la base du fait que tous les Israéliens ont le droit de manifester n’importe où sur le territoire de l’Etat. Le même juge a toutefois limité la manif à la périphérie de la ville arabe - qui est la plus proche des milieux islamiques -, et à un nombre de participants ne dépassant pas les cent.

Le maire d’Um El-Fahem a déclaré "craindre que cela ne se passe pas bien", moi, je trouve qu’il a le sens de l’euphémisme. C’est précisément une provocation de ce genre, organisée par des gens qui voient tous les Arabes israéliens plutôt sur la rive-Est du Jourdain, qui peut mettre le feu à la Galilée, et faire de la pub inutile aux extrémistes.

Ceci dit, samedi dernier, je suis allé voir le match de foot de 1ère division Kiriat-Shmona – Bneï Sakhnin. Pour vous mes Germaines, et un peu pour vous aussi, mes Tarzans, je me suis mêlé aux supporters de nos voisins arabes de Galilée, dans les tribunes réservées aux visiteurs de notre tout nouveau stade.

Expérience enrichissante : j’ai applaudi lorsque Kiriat-Shmona a égalisé et personne ne m’a massacré. Je dirai même plus, les fans du club phare de la minorité arabe m’ont semblé très comme il faut, pour des supporters de foot.

Il est vrai que nous étions encadrés par une cinquantaine de Gardes Frontières, qui ont passé tout le match debout dans les gradins à nous zyeuter. Mais, il y a deux semaines, pour la venue des aficionados fachos du Beitar Jérusalem, ils étaient quatre fois plus nombreux.

Les Sakniniens avaient tendu deux énormes rubans, un rouge et un blanc, de la base de la tribune à son sommet. Entre les deux, une espèce d’orchestre, composé de percussionnistes, pas forcément sionistes, de trompettistes, de choristes et de pancartiers.

Chants bien ordonnés, tous en hébreu, tout comme les slogans. C’est vrai qu’écrire "à poil l’arbitre" ou le scander en arabe ça n’est pas très utile…

Bien polis, à part à l’encontre du défenseur de la Kiria, Salam Khassarma, et du milieu Abbas Souan, deux Arabes. Souan a même été, durant de nombreuses années, le capitaine de leur équipe. Il fut également membre de l’équipe nationale.

Un refrain disait que Khassarma était un fils de femme de mauvaise vie. Exprimé plus brièvement, s’entend, en un mot.

Je demandai à mes voisins comment ils pouvaient siffler Khassarma et Souan, alors que la moitié de leur équipe est juive, de même que leur entraîneur. Me répondirent pas, mais, au même moment, tout mon gradin se leva pour acclamer Guita, Guita, sur l’air des lampions. Guita, un Juif de Sakhnin qui venait de passer le ballon du 2 à 1.

La sortie se fit dans un ordre parfait. Sans la moindre provoc entre les tifosi qui s’entremêlaient. Je ne dirai pas que l’atmosphère était chargée de compréhension et d’amour, quand c’était du respect et du laisser vivre.

Il faut cependant comparer ce qui est comparable, mon père, on est à un match de foot ! Il faut comparer cela à OM-PSG, et Um El-Fahem aux zones de non-droit de Lyon et de Lille (les seules que j’aie visitées, en tremblant). A cette aune, les vaches de Galilée sont bien gardées, et les bergers n’ont pas trop de soucis à se faire. Ce qui ne signifie pas, à part pour ses chéries, qu’Ilan vous promet un jardin de roses.
Re: ADRA DU JOUR
29 novembre 2008, 19:42
Ce n’est pas nous qui l’avons choisi mais eux (info # 012911/8) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Au lendemain du traumatisme qu’ont constitué les cinquante heures qu’ont duré les prises d’otages de Bombay, il faut, sans délai, se mettre à tirer les enseignements de ce qui s’est passé.

Car, à l’évidence, "quelque chose" se déroule sur notre planète, qui modifie l’ordre antérieur qui y régnait jusqu’à ces dernières années. Quelque chose, que l’on doit se résoudre à identifier comme un projet conçu par des forces intelligentes, qui partagent notre espace vital tout en le menaçant.

On pourrait, certes, comme s’obstinent à le faire certains courants de pensée présents dans la partie démocratique du globe, établir des cloisons entre les diverses agressions s’inscrivant dans ce projet violent, et les traiter en tant qu’"incidents" distincts sans rapports évidents entre eux.

Cette perception auto-aveuglante, que l’on trouve dans des publications tel le Monde diplomatique, possède l’avantage incertain de préserver, pour un temps encore, un semblant de normalité à l’intérieur des frontières de la sphère de vie visée par l’agression.

En rejetant jusqu’à l’idée que nous pourrions nous situer dans la première partie d’une guerre des civilisations, en tentant de marginaliser, voire d’invectiver ceux qui donnent l’alerte, on maintiendrait, en privilégiant par la pensée et la volonté une forme inadaptée d’humanisme sur la constatation des faits, une vision confortable du monde et des relations entre les hommes qui n’existent pas.

Pour comprendre, on doit d’abord constater que les sociétés démocratiques ne se définissent pas par une quelconque mission dynamique qu’elles entendraient imposer au reste du monde. La démocratie moderne, et les Etats qui l’ont adoptée, sont, par définition, introvertis.

L’objectif principal de ces Etats consiste à assurer le bien-être et l’évolution des individus qui les habitent. Dans cette sphère s’est développée une dynamique néo-épicurienne de la vie, dans laquelle l’homme – auquel la société ne réclame aucun effort spécifique et commun – campe effectivement au centre de l’univers.

Lors, il est difficile pour ce nouveau Dieu, pour ne pas dire impossible, ne serait-ce que d’imaginer que l’univers n’est peut-être pas conçu à son image. Tout au plus, il est capable d’admettre que d’autres individus peuvent se situer à un niveau inférieur de l’évolution intellectuelle.

Il tiendra tout de même pour certain que la dissemblance entre eux et nous résulte d’une mauvaise communication et des injustices que l’homme-Dieu, pour assurer sa consommation extravagante de richesses et d’énergie, leur a fait subir au cours de ces derniers siècles.

De là à concevoir sérieusement qu’une autre civilisation fonctionnât selon un système où l’homme n’aspire pas à être le centre du monde, et à assurer l’exercice du même privilège à ses semblables, il y a un pas difficile – pour ne pas dire impossible – à franchir.

C’est la grande faiblesse des démocraties et des démocrates. Croyant à la radiation qu’ils exerceraient par leur exemplarité, ils se trouvent incapables de défendre leurs valeurs face à un ennemi qui ne partage pas leur façon de penser.

C’est que, les dizaines de terroristes qui se sont attaqués aux douze objectifs qu’ils s’étaient désignés à Bombay se considèrent eux comme les maillons d’un projet commun supérieur. Non seulement étaient-ils prêts à mourir pour ce projet, mais encore ont-ils trouvé dans ce sacrifice la consécration, la réalisation et le sens, de leur existence terrestre.

A moins d’avoir du sable dans le cerveau, on mesure aisément la distance objective qui sépare les aspirations des moudjahidin de Bombay, ou des pilotes kamikazes du 11 Septembre, aux millions d’hommes-Dieu, entièrement préoccupés par la préparation de leurs vacances à la neige.

Pour faire réagir les bandes de skieurs – ce qui reste possible et qui va devenir inévitable -, il faut que la menace se généralise et qu’elle ne leur permette plus d’exercer les privilèges auxquels ils sont attachés.

La voilà cernée, la faiblesse naturelle des démocraties. Elles vont croire en l’"évitabilité" de l’inévitable jusqu’au moment au l’inévitable se sera répandu violemment dans leur quotidien.

On revit effectivement ce qui s’est déroulé durant les années trente, lorsque les Allemands redevinrent momentanément les Allemänner, les "Tous les hommes", du nom - ne devant rien au hasard - de l’une des tribus constituante du peuple germanique.

L’esprit du chamberlo-daladiérisme avait empêché, avant la lettre, de 1936 à 1938, les puissances démocratiques d’user de leur force afin de mettre un terme à la montée du nazisme. Elles pouvaient alors le faire à moindre risque et à moindre coût, et se seraient ainsi épargné des dizaines de millions de victimes.

Mais leur incapacité à prendre au sérieux la différence fondamentale prévalant entre le un pour tous et le tous pour un les égara jusqu’au point où ces puissances ne se préparèrent même pas correctement à une confrontation possible – y compris les Etats-Unis, qui ne s’équipèrent qu’après l’infamie qu’ils subirent à Pearl Harbour.

Les dirigeants de l’époque étaient eux-aussi persuadés que le chancelier Hitler était, au fond, l’un des leurs, et que le problème tenait dans la difficulté qu’il y avait à communiquer avec lui et dans les brimades excessives que les alliés avaient fait subir à l’Allemagne suite au premier conflit mondial.

Aujourd’hui, les démocraties et leurs leaders en sont au même point qu’alors ; ils s’appliquent à chercher des signes de lumière dans les déclarations des ayatollahs de Téhéran et d’apaisement dans les agissements de leurs alter-ego salafistes.

Au point d’ignorer que les victimes des terroristes en Inde n’étaient pas des guerriers et qu’ils ont été visés parce qu’ils vivent la même existence que nous. Parce qu’ils sont nous. Comme étaient nous les victimes de l’agression contre la gare de Madrid, celles du métro de Londres, celles des Tours jumelles, celles des marchés de Bagdad et celles de Sdérot. Parfaitement, celles de Sdérot.

Pour les skieurs de Noël, l’idée que des forces aux aspirations différentes des leurs puissent, de nos jours, œuvrer pour imposer leur loi à la planète est à ce point aberrante et dérangeante, que pour les protéger, démontrer qu’elles n’existent pas, et s’auto-flageller, certains néo-épicuriens n’hésitent pas à imputer un complot aux autorités de Washington, les accusant d’avoir elles-mêmes attaqué l’Amérique, le 11 Septembre 2001, et de croire dur comme fer en cette sornette.

Pour ne pas avoir à se préparer à la guerre, on élève des cloisons entre Manhattan, Madrid, Londres, Bombay, Sdérot, Bagdad, Beyrouth et l’Afghanistan. On perd la mémoire. On s’accuse de provocations imaginaires. On confond volontairement, et au bénéfice des islamistes, la chronologie des événements, les causes et les effets.

Et puis on est chaque fois surpris. Parce qu’on veut bien l’être ; parce qu’on prend le plus grand soin à ne pas écouter les sermons des imams prononcés hier à Gaza, pourtant diffusés par la télévision du Hamas.

Tout y est cependant : ce ne sont pas les actes que nous aurions pu perpétrer à leur encontre qui déchaînent leur rage, c’est l’Homme-Dieu et sa culture. Le plus grand et intolérable des blasphèmes, la situation à laquelle il faut remédier dans l’urgence. Djihad dont les combattants-pions se seront accomplis lorsqu’ils lui sacrifieront leur vie.

J’ai parlé ce matin à Sami El Soudi en Palestine, à Michaël Béhé au Liban et à Fayçal à Amman, eux ne sont pas surpris. Ils m’ont décrit la joie et la fierté des islamistes à l’écoute, comme nous, des informations en provenance d’Inde. Chaque infidèle éliminé, chaque heure que les terroristes ont tenu sont pour eux le signe de l’avènement prochain de la loi d’Allah sur Terre.

S’ils ont un regret, c’est celui d’être trop lâches pour participer personnellement à la Guerre Sainte. Pour eux, nos femmes et nos filles s’habillent et se comportent comme des prostituées, nous avons perdu l’humilité et ne respectons pas les devoirs de l’islam. C’est ce qui s’est dit dans beaucoup de mosquées, et c’est plus qu’il n’en faut pour justifier notre élimination physique et celle de la civilisation de l’Homme-Dieu.

Combien sont-ils à s’être réjouis de l’élimination des mécréants de Bombay ? Des centaines de millions.

Est-ce une raison pour détester tous les musulmans ? Certes non, on n’est pas responsable de la foi dans laquelle on naît. Et puis tous les musulmans ne sont pas djihadistes, Sami El Soudi et Fayçal sont mahométans et ils s’opposent, de toutes leurs forces, tant aux assassinats qu’aux effusions de joie qu’ils entraînent.

Mais ils sont également les premiers à sonner le glas et à proclamer que combattre immédiatement l’islamisme n’est pas un acte raciste mais exactement le contraire ; que ce n’est pas parce que tous les assassins de Bombay sont musulmans, et que la majorité des musulmans ne sont pas des assassins, qu’il faudrait s’abstenir de combattre les assassins de Bombay et leurs commanditaires.

Tsipi Livni, le ministre israélien des Affaires Etrangères, a été claire lors de sa conférence de presse d’hier : "Notre monde subit une attaque, cela ne fait aucune différence si elle a lieu en Inde ou ailleurs, il y a des extrémistes islamiques qui n’acceptent ni notre existence ni celle des valeurs occidentales".

Madame Livni a dit également que "les objectifs visés par les terroristes étaient des objectifs juifs, des objectifs israéliens et des objectifs identifiés à l’Ouest, américains et britanniques".

Quant au 1er ministre indien, Manmohan Singh, il a déclaré qu’il ne faisait aucun doute que "le groupe qui a mené ces attaques, basé à l’extérieur, était venu avec la détermination aveugle de créer le chaos dans la capitale commerciale du pays".

Non pour l’occuper durablement, ni pour remporter quelque avantage tactique ou stratégique tels qu’on se les imagine encore chez l’Homme-Dieu. Mais pour mourir en tuant le plus d’infidèles possibles, pour déstabiliser la société de l’ennemi, pour aiguiser les haines entre les communautés ainsi que la conscience de l’islam telle qu’ils se la figurent, et pour faire ainsi avancer la conquête de la terre par le dar-el-islam. Et sa purification.

Tsipi Livni a raison, les attentistes ont tort. Cette semaine, ce sont les skieurs dans leur globalité qui ont été visés, bien qu’ils feignent de l’ignorer.

Si les islamistes possèdent des armes, c’est pour qu’elles servent au projet dont ils ne se cachent pas. C’est pour cela qu’une seule bombe atomique dans l’arsenal iranien est bien plus périlleuse que quatre cents dans celui d’un Etat démocratique.

Nous sommes à nouveau en guerre contre des Allemänner. Ce n’est pas nous qui l’avons choisi mais eux. Nous ne pouvons rien faire, sauf nous convertir à l’islam, pour arrêter cette guerre. Ne vous occupez pas de la communication, elle passe très bien ! Notre seul tort est celui d’exister et de vivre dans les valeurs qui sont les nôtres et qui ne sont pas tolérables pour cet ennemi, dont tous les membres sont mobilisables, comme exécutants, afin de reprendre la planète aux Hommes-Dieux et de la rendre à "son propriétaire".

Nous sommes quelque part en 1936.
Re: ADRA DU JOUR
06 décembre 2008, 13:39
A tous les amis de confession Musulmane : A'IIDCOUM SAI'ID OU COL A'AM OUNTOU BEKHIR.

BONNE FETE
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Pièces jointes:
 aiidSaiid.jpg
Re: ADRA DU JOUR
08 décembre 2008, 15:16
APPEL POUR LA TSEDAKA
Pièces jointes:
visuel_tsedaka2008.jpg
Re: ADRA DU JOUR
24 décembre 2008, 12:09
A tous les amis chretiens de Harissa: Maltais, Siciliens, Francais, je voudrais souhaiter un JOYEUX NOEL.
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Pièces jointes:
noel.jpg
Re: ADRA DU JOUR
29 décembre 2008, 06:15
Chers amis,

Dear friends,

Que vous soyez croyants ou pas, faites circuler cette priere pour les soldats de Tsahal en ces moments difficiles pour Israel.

Whichever you are religious or not, please pass on this prayer for the soldiers of Tsahal on these hard times for Israel.



Kol Touv les Koulam


תפילה לחיילים

מִי שֶׁבֵּרַךְ אֲבוֹתֵינוּ וְאִמּוֹתֵינוּ הוּא יבָרֵךְ אֶת חַיָּלֵי צְבָא הֲגַנָּה לְיִשְׂרָאֵל, מְגִנֵּי אֶרֶ5 קָדְשֵׁנוּ. הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא יִשְׁמֹר וְיַצִּיל אֶת חַיָּלֵינוּ וְחַיָּלוֹתֵינוּ מִכָּל צָרָה וְצוּקָה וּמִכָּל נֶגַע וּמַחֲלָה, וְיִשְׁלַח בְּרָכָה וְהַצְלָחָה בְּכָל מַעֲשֵׂה יְדֵיהֶם, רְפוּאָה שְׁלֵמָה לְכָל חוֹלֵיהֶם וּפְצוּעֵיהֶם, וְיִפְדֶּה בִּמְהֵרָה אֶת שְׁבוּיֵיהֶם. וְנֹאמַר אָמֵן.

"Que Celui qui bénit nos parents, Abraham, Isaac et Jacob, bénisse les soldats des Forces de Défense Israéliennes, qu'ils protègent notre pays et les villes de notre Seigneur. Depuis les frontières du Liban jusqu'au désert égyptien, et depuis la Mer Méditerranéenne jusqu'à l'accès à Arava, qu'ils soient sur terre, dans les airs ou sur la mer.
Que le Tout puissant nous délivre des ennemis qui se lèvent contre nous, que le Saint, béni soit-il, les préserve et les sauve de toute douleur et de tout danger, de tout risque et de tout mal. Qu'il bénisse leurs efforts, qu'il les délivre de ceux qui nous haïssent et les couronne du salut, et de la victoire, pour que s'accomplisse en eux la parole : 'Que le Seigneur, ton Dieu, qui marche avec toi, lutte contre tes ennemis pour toi et qu'il te sauve. Amen'".
Re: ADRA DU JOUR
04 janvier 2009, 11:09
AVIS AUX PROVOCATEURS

Des que la situation s'envenime entre Israel et ses voisins, certaines personnes se permettent d'utiliser notre sens de l'hospitalite pour venir placarder leurs slogans putrides, propagandes simplistes et autres provocations antisemites sur le forum Harissa.

S'ils pensent pouvoir utiliser nos colonnes pour faire avancer leurs causes extremistes et cracher impunement leur haine, ils se trompent lourdement.

A partir de maintenant, tout abus sera refere a la LICRA avec l'adresse IP, l'adresse email et toutes autres infos que nous avons sur ces contrevenants.

La LICRA pourra ouvrir un dossier legal contre ces personnes, les designer nommement, les poursuivre en justice et/ou demander leur radiation a leur fournisseur d'acces Internet et leur fournisseur d'adresse email.

Par la meme occasion, je demande a tous les autres intervenants de ne pas repondre aux provocations mais de signaler les messages infames aux moderateurs.

Que la Paix, la Lumiere et l'Amour vous accompagnent tous !!!


Jero, webmaster
Re: ADRA DU JOUR
04 janvier 2009, 13:04
YATIC SAHHA!!!
KOL HAKAVOD!!!
BRAVO!!!
Re: ADRA DU JOUR
06 janvier 2009, 07:15
"La Sexagénaire Jeunesse d'Israël, mélanges, tome I"

LE MONDE | 06.01.09 | 16h03

Gaza, l'opération était prévue depuis longtemps

Mars 2008, Ehoud Barak parle de Gaza. Le chef travailliste et ministre israélien de la défense annonçait déjà, presque fataliste : "Nous ne sommes pas désireux de lancer une invasion à grande échelle dans la bande de Gaza, mais nous n'aurons probablement pas d'autre alternative. Nous ne nous en détournerons pas, même face au jugement négatif du reste du monde." Explication : l'Etat d'Israël ne peut laisser le Hamas tirer ses roquettes sur les villes du sud du pays - partout ailleurs dans le monde, aucun Etat ne tolérerait d'être ainsi agressé.

A l'avance, le ministre écartait les critiques sur la nature et le niveau des moyens employés : "Il est clair pour moi que si les Syriens avaient bombardé nos citoyens, une guerre de grande ampleur aurait eu lieu qui aurait détruit leur régime." Il ajoute : "Et probablement cela arrivera-t-il aussi dans la bande de Gaza." C'était il y a dix mois et le propos, tiré d'un long entretien alors accordé à Claude Lanzmann, directeur des Temps modernes, éclaire peut-être l'objectif aujourd'hui poursuivi par l'armée israélienne : détruire le régime du Hamas ?

L'interview figure en tête d'un numéro spécial de la revue (novembre-décembre 2008) consacré au 60e anniversaire de la naissance d'Israël. Le volume est intitulé La Sexagénaire Jeunesse d'Israël et sera suivi d'un deuxième tome consacré au même sujet, à ce que Claude Lanzmann appelle un "éblouissant parcours de vie et de survie".

Il est raconté au travers d'une série d'articles, d'entretiens, de fragments de souvenirs individuels, histoires de succès et de désillusion, de joies et de malheurs, avec, en toile de fond, l'omniprésence de la guerre et du conflit avec les Palestiniens. A quelques semaines des élections générales en Israël, le 10 février, Les Temps modernes offrent une approche essentielle, à la fois compréhensive et critique, de la singularité de ce pays.

Au fil des pages, défilent les destins disparates d'Israéliens, moments de vie et esquisses de portraits, qui, souvent, en disent plus qu'un essai de science politique. Il y a les souvenirs d'une jeune Suisse "montée" en Israël peu après la guerre d'indépendance ; la mémoire douloureuse d'un parachutiste de la guerre de juin 1967, kibboutznik et représentant de la vieille élite de gauche ; les interrogations existentielles d'un jeune rocker orientaliste, écrivain à succès à ses heures, né à Sderot, fréquente cible des missiles du Hamas et l'une de ces villes qui ont accueilli les juifs du monde arabe dans les années 1960.

L'ensemble permet de cerner un peu mieux cette chose complexe, mais bien réelle : l'identité israélienne et, pas moins complexe, sa relation avec le judaïsme.

Dans une forte analyse, Laurent Cohen observe l'évolution des rapports de la pensée sioniste avec la judéité. Il décrit un cheminement qui va d'une négation de tout ce qui rappelle le monde rabbinique de l'exil honni - Ben Gourion, le fondateur de l'Etat, est un laïc, un bouffeur de rabbins - à la réappropriation actuelle de cette tradition par nombre d'artistes et de penseurs.

Pour autant, la majorité des Israéliens n'a nul désir d'être dirigée par des rabbins, observe le journaliste Marius Schattner. Dans une étude consacrée à l'évolution politique du pays, il note la stagnation des partis religieux. Quant aux autres, notamment le Likoud et le Parti travailliste, longtemps les deux formations-clés de la carte électorale, ils s'effritent, se morcellent et ont perdu leurs illusions : la droite, celle du Grand Israël ; la gauche, celle de la Paix, maintenant - ce qui nous ramène à Gaza.

LA SEXAGÉNAIRE JEUNESSE D'ISRAËL, MÉLANGES, TOME I. Les Temps modernes, 190 pages, n° 651, novembre-décembre 2008, 18,50 €

Alain Frachon
Article paru dans l'édition du 07.01.09

Re: ADRA DU JOUR
10 janvier 2009, 15:46
Le vrai visage du Hamas. Ce clip a ete filme par un arabe.

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