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La neutralité de la Suisse
Envoyé par Victor
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Re: La neutralité de la Suisse 24 mars 2008, 04:02 |
Iranian-Swiss gas deal irks Israel
Foreign Ministry summons Swiss ambassador to Israel for urgent meeting following signing of major agreement to provide gas between Switzerland and Iran
Neta Sela
Published: 03.19.08
Iranian-Swiss gas deal irks Israel
Foreign Ministry summons Swiss ambassador to Israel for urgent meeting following signing of major agreement to provide gas between Switzerland and Iran
Israel is outraged by the recent signing of a huge gas deal between Switzerland and Iran, and has summoned the Swiss Ambassador to Israel Walter Haffner for an urgent meeting with Deputy Director for Western Europe at the Foreign Ministry Rafi Barak on Wednesday.
Iran and Switzerland on Monday signed a major agreement for Iranian gas exports to a Swiss company, in a rare energy deal between Tehran and the West as their nuclear showdown drags on.
"Today we witnessed the signing of a gas contract between the two countries," Iranian Foreign Minister Manouchehr Mottaki announced at a joint news conference with his Swiss counterpart Micheline Calmy-Rey.
Financial details were not disclosed but the contract between Iran's state gas firm and Switzerland's Elektrizitaets-Gesellschaft (EGL) Laufenburg reportedly envisages Iran supplying 194 trillion cubic feet of gas annually from 2011.
Calmy-Rey said the deal was in full compliance with UN Security Council resolutions imposed against Iran for its failure to suspend uranium enrichment, a potential nuclear weapons-making process.
"I am happy that the gas exports agreement has been signed between the two companies," she said. "It is in full compliance with international law and the UN resolution."
'Wrong time to advance deals with Iran'
In the meeting at the Foreign Ministry Wednesday, Haffner was informed that Israel regretted the Swiss foreign minister's visit to Tehran and regarded it as an unfriendly act towards Israel.
Deputy Director Barak further stated that in light of UN Resolution 1803 and the international community's ongoing efforts to pressure Iran into abandoning its nuclear program, Israel believed that this was the wrong time to advance economic deals with the Islamic republic.
The Foreign Ministry said in a statement that "Iran continues to pursue its nuclear program, aids radical organizations, supports terror, tramples on human rights and denies the right of a UN member state to exist, while demonstrating anti-Semitism and hatred of Israel.
"Switzerland and the entire international community are aware of the threat posed by Iran. Israel expects Switzerland to take part in the global efforts on this issue."
The US has also protested the gas deal. "We have conveyed to the Swiss that major new oil and gas deals with Iran send precisely the wrong message at a time when Iran continues to defy UN Security Council resolutions," the US embassy in Bern said in a statement.
AFP contributed to the report
[www.ynetnews.com] (site du journal israélien Yediot Haaronot)
Swiss Foreign Minister Calmy-Rey with President Ahmadinejad (Photo: AP)
Pièces jointes:
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Re: La neutralité de la Suisse 24 mars 2008, 05:10 |
Iran: Micheline Calmy-Rey s’est d’abord montrée sans voile
POLÉMIQUE | 19h12 Micheline Calmy-Rey, une femme soumise? La ministre s’est, dans un premier temps, présentée découverte à Téhéran dimanche, contrairement à ce qu’impose la loi du pays. Retour sur images
et interprétations.
Micheline Calmy Rey s'est présentée sans voile à la délégation iranienne venue l'accueillir à l'aéroport. (Téhéran, dimanche 16 mars 2008). |
Lire également
«Aurait-il fallu envoyer un homme à sa place?» Tout le monde a vu les photos de Micheline Calmy-Rey voilée à côté du président Mahmoud Ahmadinejad, à l’occasion de la signature d’un contrat de fourniture de gaz entre les autorités iraniennes et l’entreprise suisse EGL. Mais les images de son arrivée en Iran, le 16 mars, sont passées inaperçues. Or la ministre suisse des Affaires étrangères s’est d’abord présentée la tête découverte à la délégation officielle iranienne, contrairement à ce qu’exige la loi.Le journaliste de la Télévision suisse italienne Michele Salfetti a assisté à l’accueil de Micheline Calmy-Rey. Il raconte. «Elle descend de l’avion un foulard sur les épaules, à la façon d’une écharpe, la tête nue. Ma traductrice me fait immédiatement part de sa stupéfaction à la vue de notre ministre non voilée.»
Iraniens nerveux
La conseillère fédérale rejoint ensuite la délégation officielle iranienne, toujours sans voile. Et là, les réactions ne se font pas attendre. «Les fonctionnaires iraniens sont très nerveux et se lancent des regards courroucés, poursuit Michele Salfetti. Ma traductrice me dit qu’ils demandent que Micheline Calmy-Rey mette absolument un voile.» A noter qu’aucune agence de presse ne diffuse de clichés de ces instants. On connaît la suite. Le lendemain, la conseillère fédérale porte sur la tête le foulard qu’elle avait la veille sur les épaules. Des images qui ont déclenché la colère de féministes iraniennes. «Quelles féministes? Le journal La Liberté (ndlr: le premier à s’être fait écho de ces réactions) ne cite que des personnes isolées. Les féministes iraniennes sérieuses ne se focalisent pas sur la question du voile. C’est une des questions qui se posent mais leur principal problème est de pouvoir obtenir la garde des enfants, le divorce dans des conditions égalitaires et un droit de succession plus juste», s’étonne Azadeh Kian-Thiebaut, professeure de sociologie à Paris VII et spécialiste de l’Iran. En réponse aux critiques, Micheline Calmy-Rey a expliqué à la presse, mardi à Berne, avoir mis le voile pour s’adapter aux «coutumes locales».
«En réalité, il ne s’agit pas d’une coutume, explique le professeur de relations internationales Mohammad-Reza Djalili, politologue spécialiste du Moyen-Orient. Une coutume est une liberté. Or, la république islamique impose par la force à toute femme de porter le voile, quels que soient son statut et sa nationalité. En déplacement dans un pays, un ministre est tenu de respecter les lois locales.»Vu sous cet angle, son arrivée à l’aéroport prend une autre allure. Quelle a été son intention en se présentant découverte sur sol iranien? La zone particulière de l’aéroport international a-t-elle rendu possible cette attitude? Le porte-parole de la ministre refuse d’entrer en matière à ce propos et s’en tient à la position officielle donnée à la presse mardi. ?
Pièces jointes:
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Re: La neutralité de la Suisse 24 mars 2008, 05:23 |
Les critiques en Suisse même
En portant un voile devant le président iranien, elle a choqué les parlementaires, qui l'ont affublée d'un nouveau surnom: la «madone soumise»
Fabian Muhieddine - le 18 mars 2008, 23h13
Le Matin
«Elle avait peur que ses mèches colorées empêchent les Iraniens de signer?» Hier, les attaques - «soumise», «manipulée», «antiféministe» - fusaient contre Micheline Calmy-Rey pour avoir porté un voile lors de sa rencontre avec le président iranien, Mahmud Ahmadinejad.
«Elle n'avait pas à le porter, ce voile. Elle n'était pas dans un lieu saint mais en train de faire de la politique», s'insurge Martine Brunschwig Graf (lib./GE), et elle n'est pas la seule. Beaucoup de parlementaires - et de tous les partis - criaient hier au scandale. Ils ne pardonnent pas ce faux pas à celle qui jusqu'à présent incarnait le combat des féministes en Suisse. Certains élus l'ont déjà surnommée la «madone soumise».
«Elle s'est laissé manipuler pour servir de faire-valoir à l'Iran et le voile n'est qu'un pas supplémentaire dans cette manipulation»
Martine Brunschwig Graf (lib./GE)
«Ce n'est pas un signe de soumission, rétorque la conseillère fédérale. Je n'ai pas voulu créer un incident diplomatique autour d'une question qui n'était pas essentielle pendant ce voyage en Iran. Et on m'a toujours appris que, quand on se rend chez quelqu'un, on respecte ses coutumes.»
Critiques même au PS
Micheline Calmy-Rey a beau se défendre, les critiques continuent à fuser. Même au sein du PS. Beaucoup de socialistes n'hésitent pas à condamner leur conseillère fédérale: «Bien sûr qu'il faut respecter les coutumes, lâche Liliane Maury Pasquier (PS/GE). Mais les gens ne retiendront que les images d'une ministre voilée. Où est la solidarité avec les femmes qui se battent pour ne plus porter le voile?» Ricardo Lumengo (PS/BE) acquiesce: «Porter le voile est un beau geste d'ouverture, mais Micheline Calmy-Rey n'aurait pas dû le faire en tant que représentante de la diplomatie suisse.»
Alain Berset (PS/FR) ajoute en référence à l'article de La Liberté, qui se faisait hier l'écho d'Iraniennes outrées par le port de ce voile: «J'ai bien l'impression que ça risque de desservir la cause des femmes iraniennes.»
Toujours à gauche, Josef Zisyadis (POP/VD) ne se gêne pas non plus pour en rajouter une couche: «Et le président iranien? Regardez, lui, il ne porte même pas de cravate.»
A droite, ça cogne aussi, et encore plus fort. «Il est insupportable que la diplomatie suisse se soumette de la sorte à un islamiste aussi virulent que Mahmud Ahmadinejad», tranche Hans Fehr (UDC/ZH), qui a déjà déposé plusieurs questions au Parlement au sujet de ce voyage. Micheline Calmy-Rey devra donc répondre devant la tribune du Conseil national.
Défense des intérêts économiques
Pourtant, la droite aurait dû être satisfaite du voyage de la cheffe des Affaires étrangères. Après tout, n'est-elle pas allée défendre les intérêts économiques de la Suisse en assistant à la signature d'un contrat entre une entreprise suisse et une entreprise étatique iranienne? Cet accord sur le gaz se chiffre tout de même à une vingtaine de milliards d'euros.
Il n'en est rien.. «Avec ce voile, c'est cher payé pour du gaz. Elle n'avait qu'à refuser la photo, rétorque Martine Brunschwig Graf. En plus, elle avait un bon prétexte, puisqu'il s'agissait d'un contrat d'ordre privé. Elle s'est laissé manipuler pour servir de faire-valoir à l'Iran et le voile n'est qu'un pas supplémentaire dans cette manipulation. Regardez comme le président iranien sourit, il sait qu'il a réussi son coup.»
Isabelle Moret (PRD/VD) fait encore moins dans la diplomatie: «Je ne comprends même pas le principe de ce voyage. Il existe des sanctions d'embargo décrétées contre l'Iran par le Conseil de sécurité des Nations Unies... Que vient faire une conseillère fédérale dans un contrat qui concerne une entreprise privée? C'était juste pour être sur la photo?»
De retour en Suisse hier, la cheffe du DFAE a balayé toutes ces critiques: «Ce contrat est conforme aux sanctions», a-t-elle dit. Il n'empêche que l'ambassade des Etats-Unis en Suisse proteste vivement contre cet accord. La conseillère fédérale a même expliqué hier lors d'une conférence de presse à quel point ce voyage était une réussite: «Il y a eu ce contrat, qui protège les intérêts stratégiques de la Suisse en matière d'énergie, puis des rencontres autour du dossier nucléaire iranien, et j'ai défendu les droits humains face au président iranien, et je peux vous dire que ce n'est pas facile quand vous devez le faire les yeux dans les yeux.»
De l'avis de beaucoup, tout cela ne suffisait pas à justifier le port du voile. Pourtant, certains socialistes étaient hier convaincus du contraire. «Toute cette polémique est inutile, il y a des sujets bien plus importants à traiter à propos de l'Iran. Quand on va négocier quelque chose, on ne va pas provoquer. Un point c'est tout», explique Ada Marra (PS/VD). «Ce n'était qu'un voile transparent, poursuit Carlo Sommaruga (PS/GE). En tant que parlementaire, elle aurait pu tenter de porter un message sur le voile, mais pas comme ministre.» Et même la féministe Maria Roth-Bernasconi (PS/GE) lui trouve des excuses: «C'est encore plus subversif de porter le voile. Car, comme ça, elle est sûre que son message passe. Et puis, c'est aux femmes iraniennes de mener ce combat contre le voile, pas à nous.»
Editorial: Icône de la femme soumise
Peter Rothenbühler
Micheline Calmy-Rey a commis une gaffe. Et elle ne semble pas vraiment s'en rendre compte. Elle qui voudrait être l'icône de la cause des femmes, elle qui a marché sur le Grütli pour démontrer que les femmes ne doivent jamais reculer devant les menaces de quelques crânes rasés. Elle, la donneuse de leçons, qui se fâche volontiers avec des nations comme les Etats-Unis au nom de «l'esprit de Genève».
Pourquoi cette femme si émancipée, si intelligente, si consciente de la valeur des actes symboliques se couche-t-elle à plat ventre devant un tyran mal rasé? Elle a beau minimiser son geste aujourd'hui. C'est ainsi que le monde entier interprète les photos de sa visite auprès de Mahmud Ahmadinejad, le président iranien.
Les images parlent un langage clair: voici une femme soumise reçue par un homme libre. Une dame voilée selon les coutumes locales qui s'écrase devant un gars décontracté, habillé comme un broker américain en été, sans cravate, la chemise ouverte, le veston clair, la barbe de trois jours, les gestes libres. Nous sommes choqués parce que nous voyons notre icône de la femme libre transformée, en quelques photos, en icône de la femme soumise, et cela en présence du pire représentant de l'islamisme répressif. Quel recul pour la cause des femmes!
Si elle a l'intention de s'excuser pour ce geste maladroit, elle devra le faire à l'adresse des féministes iraniennes, les premières à réagir avec stupeur: elles sont obligées de se voiler, sous peine de lourdes punitions corporelles, elles souffrent de ce régime liberticide, elles auraient mérité un geste de solidarité fort de la part de notre porte-drapeau des droits de l'homme.
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