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Révolution de velours (?) à Téhéran

Envoyé par ladouda 
Re: Révolution de velours à Téhéran
23 juin 2009, 10:28
chers amis,
Je viens de recevoir ce document en iranien et en traduction française-
J'ignore son authenticité-
Il a été diffusé par des médias israéliens.
Il ne fait que confirmer ce qu'on pouvait deviner: fraude électorale massive délibérée,
reconnaissance de cette fraude, mais présentation de cette farude comme étant minime
et refus de nouvelles élections, accompagné d'un e sévère répression.
Bien à vous
albert

Texte reçu:
République islamique d’Iran
Ministère de l’intérieur
Le ministre de l’intérieur
Le 23/03/1385

A son excellence le Guide, Ayataollah Khamenei
Salam Aleikum
En réponse à vos inquiétudes quant au résultat des 10° élections présidentielles et de vos opinions personnelles de prudence à renouveller le mandat de M. le Dr Mahmoud Ahmadinejad en ce moment sensible et critique, veuillez noter que toutes les mesures ont été prises pour permettre l’annonce de la victoire du candidat favorisé par le régime et la révolution. Toutes les mesures ont été prises pour contrecarrer par avance les réactions éventuelles des candidats et de leurs partis qui sont sous surveillance.

Pour votre information seulement voici la précision des voix :

Total des votes : 42,026,078
1 - Moussavi 19,075,623
2 - Karoubi 13,387,104
3 - Ahmadinejad 5,698,417
4 - Rezaï 3,754,718
5 - votes nuls 38,716

Le ministre de l’Intérieur
Sadegh Mahsouli
Pièces jointes:
iran.jpg
Re: Révolution de velours à Téhéran
24 juin 2009, 02:28
Cinq jours pour examiner les plaintes :


Alors que le pouvoir iranien a exclu mardi l'annulation de la présidentielle du 12 juin, l'ayatollah Ali Khamenei a accordé au Conseil des gardiens de la Constitution cinq jours supplémentaires pour l'examen des plaintes de l'opposition concernant l'élection.

«Je donne mon accord à votre proposition, agissez en ce sens», a répondu Ali Khamenei à une demande du Conseil chargé de superviser les élections en Iran, a rapporté mardi par l'agence Isna.

Dans une lettre adressée au Guide suprême, le chef du Conseil, l'ayatollah Ahmad Janati, avait déclaré que le «délai maximal légal pour examiner les plaintes expire demain (mercredi)» et lui avait demandé de «donner (son) accord pour prolonger de cinq jours ce délai afin d'avoir plus de certitudes et lever toute ambiguïté possible», selon Isna.

Mir Hossein Moussavi, principal rival du président réélu Mahmoud Ahmadinejad, mais aussi le candidat réformateur Mehdi Karoubi et le candidat conservateur Mohsen Rezaï, ont dénoncé des irrégularités dans le scrutin. Les deux premiers ont demandé l'annulation de l'élection, également réclamée lors de manifestations qui ont fait 17 morts.

Confusion à Téhéran

Le Conseil des gardiens a pourtant exclu mardi l'annulation de la présidentielle contestée. "Lors de la récente élection présidentielle, nous n'avons constaté aucune fraude ou infraction majeure. Par conséquent, il n'y pas de possibilité d'une annulation" du scrutin, a déclaré le porte-parole du Conseil des gardiens de la constitution, Abbas Ali Kadkhodaie, cité par la télévision en langue anglaise Press TV.

Des manifestants ont tenté de se rassembler devant l'ambassade britannique.

Dès vendredi, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays, avait fixé la ligne en affirmant que le président Mahmoud Ahmadinejad avait remporté le scrutin avec 24,5 millions de votes et que l'écart de 11 millions de voix le séparant de Mir Hossein Moussavi excluait toute fraude.

Mir Hossein Moussavi, mais aussi le candidat réformateur Mehdi Karoubi et le candidat conservateur Mohsen Rezaï, ont dénoncé des irrégularités dans le scrutin, les deux premiers demandant l'annulation de l'élection.
Le refus du Conseil des gardiens de remettre en cause les résultats de la présidentielle a été suivi par l'annonce que le président et le nouveau gouvernement iraniens prêteront serment entre le 26 juillet et le 19 août, selon l'agence officielle Irna, qui ne mentionne pas nommément le président Mahmoud Ahmadinejad.

Répression sanglante

Quelques jours après l'élection, des manifestations de défi étaient organisées à Téhéran pour contester la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Elles ont gagné en ampleur en dépit de leur répression sanglante par la police et les milices des bassidji.

La journée la plus violente, samedi dernier, a fait au moins dix morts et les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, ont averti les manifestants lundi qu'ils délivreraient une réponse "décisive et révolutionnaire" aux manifestants.

Une centaine de blessés et des centaines d'arrestations ont aussi été notés durant cette quinzaine.

Les journalistes entravés

Alors que les autorités imposent d'importantes restrictions à la presse étrangère pour la couverture des troubles, l'agence Fars a annoncé mardi l'arrestation d'un journaliste "d'origine grecque" travaillant pour le Washington Times, citant le directeur général des médias étrangers au ministère de la Culture Mohsen Moghadaszadeh.

Les gens ont manifesté dans le monde entier, comme ici à Washington.

Mohsen Moghadaszadeh a en outre exhorté les journalistes étrangers à travailler "dans le cadre de la loi (...) parce que, s'ils agissent contre la sécurité nationale et espionnent, ils seront arrêtés et remis à la justice".

Un journaliste canadien travaillant pour l'hebdomadaire américain Newsweek, Maziar Bahari, a été arrêté dimanche et le correspondant permanent de la BBC en Iran, Jon Leyne, avait reçu également dimanche l'ordre de quitter le pays sous 24 heures.

Des ambassadeurs rappelés

Barack Obama a haussé le ton mardi contre le régime de Téhéran en condamnant la répression des manifestations post-électorales, et a rejeté les accusations d'ingérence en Iran, au cours d'une conférence de presse à Washington. Le président américain a également estimé que la légitimité de la réélection de l'ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad posait de "sérieuses questions".

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé mardi l'expulsion de deux diplomates iraniens. Cette mesure a été prise en réponse à une décision de Téhéran d'expulser deux diplomates britanniques d'Iran.

Alors que Téhéran a récemment accusé Londres d'avoir une responsabilité dans les troubles, le Royaume-Uni a décidé de rapatrier les familles de son personnel d'ambassade et déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans le pays pour des voyages non essentiels.

La France et la Suède ont convoqué de leur côté les ambassadeurs iraniens en poste dans leur pays pour leur faire part respectivement de leur "forte préoccupation" et "inquiétudes" concernant la situation en Iran.
Re: Révolution de velours à Téhéran
24 juin 2009, 16:34
PANORAMA DU MOYEN ORIENT

Début d'été 2009



Par Albert Soued, [symbole.chez.com] , pour www.nuitdorient.com

Le 26 juin 2009.



Que se passe-t-il en Iran ?



Comme dans tous les régimes autoritaires, à un moment donné profitant d'une faille, la contestation se manifeste avec violence. Le soulèvement vient souvent de l'intérieur du pouvoir, rarement de la rue seule. En Iran, cette lutte a lieu au niveau du sérail des ayatollahs. Les adversaires du Guide Suprême ont profité du truquage des élections au profit du président sortant pour manifester leur mauvaise humeur. Ils ont profité du mécontentement populaire (chômage de 40%, inflation de 20%) pour faire descendre dans la rue un peuple épris de liberté, souffrant dans la nasse où les ayatollahs l'ont piégé depuis 30 années, sous prétexte de religion.

Le Guide Suprême, Ali Khamenei, s'appuie sur une oligarchie impitoyable qui a pillé et verrouillé le pays et dont fait partie Moussawi, l'adversaire et le vainqueur écarté du président Mahmoud Ahmedinejad. Pourquoi a-t-il été écarté ? En dehors des inimitiés personnelles, l'enjeu est l'attitude que l'Iran doit avoir vis-à-vis de l'ouverture des Etats-Unis. Moussawi aurait voulu montrer un visage conciliant, tout en biaisant en ce qui concerne l'arme nucléaire. Moussawi, l'inventeur du Hezbollah libanais, pense que l'hégémonie iranienne au Moyen Orient peut maintenant s'installer pacifiquement, sans apocalypse. Menés par Khamenei, les "durs" du régime préconisent l'arrogance et le mépris vis-à-vis de l'étranger, l'incitation au génocide vis-à-vis d'Israël et la répression de toute velléité de liberté et d'ouverture au niveau du peuple, méthodes qui ont porté leurs fruits à ce jour.

La contestation "Moussawi" a entraîné des dizaines de morts et des centaines de blessés et d'arrestations, mais elle n'a pas soulevé tout un peuple qui, lui, s'il le pouvait, chercherait à renverser le régime des ayatollahs et pas seulement à faire respecter les résultats des élections. Une simple fissure en Iran pour le moment.



La politique israélienne



Le nouveau gouvernement israélien a défini sa politique pour le Moyen Orient, à travers le discours de Benjamin Nétanyahou, le 14 juin dernier. La priorité reste la neutralisation de la menace iranienne de détruire Israël. Cette neutralisation devrait se faire dans les mois qui viennent.

En ce qui concerne les Arabes vivant en territoire palestinien, le 1er ministre a bien précisé qu'Israël ne souhaitait pas les administrer, tout en précisant qu'Israël était un état juif, devant être reconnu comme tel par ses voisins. C'est-à-dire: chacun chez soi, dans la dignité, mais aussi dans la sécurité. C'est-à-dire aussi que les réfugiés arabes doivent être administrés par une autorité arabe et que ce problème est celui des pays arabes qui ont provoqué eux-mêmes la situation de "réfugiés". Israël a bien recueilli les 2/3 du million de réfugiés juifs chassés des pays arabes. La solution du sort des réfugiés arabes ne se trouve pas en Israël.

En ce qui concerne Jérusalem, cette ville restera unifiée sous souveraineté israélienne. Les quelques 100 000 Arabes qui ont envahi illégalement la ville depuis 30 ans, notamment le quartier Shouafat, devront se déterminer dans ces conditions, et le serment de loyauté envers l'état ne serait pas inutile.

En ce qui concerne la Cisjordanie, des ajustements territoriaux pourraient être envisagés pour tenir compte à la fois de la sécurité d'Israël et des implantations israéliennes. Plutôt que de déplacer des personnes -- ce qui serait aussi néfaste pour les populations que l'évacuation de la bande de Gaza en 2005 – il est plus humain et en principe plus aisé de déplacer des lignes de démarcation et de souveraineté.

Mais, à l'unanimité, les responsables palestiniens se sont empressés de rejeter les idées du gouvernement israélien, préférant ainsi en fait le statu quo à la responsabilité de gérer un état bancal (1).



Six mois d'administration "Barack Hussein Obama"



Le président Obama a un projet personnel. Mais quel est-il ?

Lors de la campagne électorale, le vice président Biden avait dit qu'il fallait s'attendre à un "bide" à l'issue des six premiers mois, vu l'ampleur des changements envisagés.

Pour le Moyen Orient, la Maison Blanche préconise la détente avec tous les protagonistes, l'ouverture et le dialogue avec les anciens ennemis et la rigueur d'un franc parler avec les amis. Cette approche du type "prêchi-prêcha" donne en effet un "bide" comme résultat. Certains parlent de "naïveté" ou d'"inexpérience" du Président, pour l'excuser ou se rassurer. Nous avons émis l'hypothèse qu'Obama "roulait" pour un désordre mondial, sans gendarme, à l'issue duquel l'Islam sortirait renforcé, a fortiori si c'est un Islam shiite, à vocation apocalyptique et messianique.



Parce qu'en 6 mois d'administration des affaires du Moyen Orient, Obama a affaibli les Etats-Unis, qui abandonnent leurs amis pour faire plaisir à leurs ennemis, et pactisent avec leurs ennemis, au service d'une paix irréelle. Pendant ce temps, l'islamisme gagne du terrain, lentement mais sûrement. Al Qaeda qui était à bout de souffle est sortie du coma: il n'y a qu'à voir en Irak, depuis l'annonce du départ des troupes américaines, les attentats reprennent de plus belle, actionnés par al Qaeda et par l'Iran, semant le désordre un peu partout en pays musulman.

- L'Afghanistan et le Pakistan sont sur la sellette. Les rebelles talibans parlent d'utiliser les armes nucléaires récupérées contre les Etats-Unis.

- Le Soudan et le Qatar ont fait allégeance à l'Iran qui étend son influence sur tout le Moyen Orient. Condamné par un tribunal international des Nations Unies, le président soudanais ose se pavaner au Qatar à la barbe de Ban Ki Moon, sans que personne ne s'en inquiète.

- La Somalie vient d'adopter la Sharia'h, comme certaines régions du Pakistan, et…certains quartiers de Grande Bretagne, des Pays Bas ou d'ailleurs en Occident.

- L'état terroriste "Hezbollah" n'a pas dit son dernier mot au Liban, les élections ne lui ayant pas permis de s'emparer légalement du pays. Car entre temps il fait souche et étend ses tentacules en Amérique latine, auprès des Libanais shiites expatriés et de leurs émules. Avec deux terroristes recherchés à bord, la disparition d'un avion d'Air France dans "le trou noir" de l'Atlantique n'est-elle pas liée à la base navale française d'Abou Dhabi, face à l'Iran?



Parce que le système islamique fonctionne déjà dans le monde où 57 états musulmans ont relevé la tête, depuis qu'Hussein est au pouvoir aux Etats-Unis et depuis son discours du Caire du 4 juin 2009. Hussein ne cesse de magnifier et de flatter l'Islam rétrograde, celui du voile et des dictatures, et il fait la courbette devant le roi d'Arabie saoudite. "C'est grâce à vous tous, états Musulmans, que l'Occident est ce qu'il est. C'est grâce aux découvertes de l'Islam que l'Occident a pu se développer", dit-il …



Parce que lentement mais sûrement l'islamisme envahit le monde, avec un allié objectif, Hussein Obama. Erdogan a mis 7 ans pour transformer un état laïc en un état islamique en Turquie, lentement, pour habituer l'Occident, sans le traumatiser. Combien de temps, Obama mettra-t-il pour asservir l'Occident à l'Islam? Un mandat ou deux ?



Et, en attendant, pour expliquer son "bide", Obama, comme tant d'autres, utilise la même recette qui marche, Israël doit évacuer la Cisjordanie et cesser les implantations, même pour un développement naturel de sa population, sinon il est rendu responsable de la situation qui se détériore au Moyen Orient. (2)



Notes

(1) Quand vous recevez des milliards $ de l'Onu et de nombreux états et institutions, pourquoi voulez-vous raisonnablement créer un état qui poserait des problèmes aigus de survie politique et économique et s'alignerait fatalement sur la terreur du Hamas.

(2) Israël ne contrôle directement que 10 % des Palestiniens et occupe moins de 10% de la Cisjordanie habitable et 0% de la bande Gaza depuis 2005. Pourquoi alors tout ce foin dans les médias mondiaux ? N'y a t-il pas d'autres sujets plus sérieux ? Ou alors on recherche l'éternel et habituel bouc émissaire…
Pièces jointes:
neda.jpg
Re: Révolution de velours à Téhéran
25 juin 2009, 06:57
Un message américain pour le Guide


Barack Obama avait fait un choix. Plutôt que d’aborder le Proche-Orient par l’une ou l’autre de ses crises, l’Iran ou le conflit israélo-palestinien, l’Irak ou la Syrie, il avait très vite décidé d’ouvrir tous ces dossiers en même temps, d’avancer sans en privilégier aucun. Jamais explicitée mais parfaitement claire, l’idée était de susciter ainsi, chez chacun des acteurs régionaux, la crainte que d’autres que lui-même ne parviennent avant lui à un compromis avec les Etats-Unis et que sa marge de manœuvre ne s’en trouve réduite, voire qu’un compromis ne se fasse sur son dos.

En tendant sans attendre la main à l’Iran, le président américain incitait, par exemple, les dirigeants arabes à l’aider sur le dossier palestinien avant qu’il n’ait pu engager de vraies négociations avec Téhéran et, peut-être, ouvert la voie à ce retournement d’alliance qui les inquiète tant.

En multipliant les envois d’émissaires de haut rang à Damas, autre exemple, il faisait comprendre aux dirigeants iraniens qu’il pourrait les isoler en les privant de leur seul allié régional, la Syrie, et qu’ils avaient donc intérêt à ne pas tarder à saisir la main qu’il leur tendait. L’idée était de créer une concurrence politique, une course à cette réconciliation avec l’Amérique que Barack Obama proposait à tous en même temps et c’est de cette tactique qu’il vient, à nouveau, d’user hier.

Pas plus que quiconque, le président américain ne sait quelles seront maintenant les options diplomatiques du Guide suprême iranien. Première possibilité, il peut étendre son raidissement intérieur à sa politique étrangère et ne pas donner suite aux offres de négociations américaines. L’incroyable violence avec laquelle ses opposants sont désormais accusés d’avoir été instrumentalisés et financés par la CIA le laisse craindre mais, seconde possibilité, Ali Khamenei peut tout aussi bien considérer qu’il aurait plus que jamais besoin d’un apaisement avec les Etats-Unis afin que la crise économique iranienne n’ajoute pas, en se développant, le mécontentement social à la révolte politique. On ne sait pas mais, dans cette incertitude, Barack Obama vient de donner un coup d’accélérateur à son rapprochement avec la Syrie en annonçant qu’il renvoyait un ambassadeur à Damas où les Etats-Unis n’en avaient plus depuis quatre ans.

C’est un message si simple et si limpide que même le plus borné des durs iraniens en comprendra le sens. Vous pouvez ajouter la stupidité diplomatique à l’ignominie de votre fraude et de votre répression, dit Barack Obama au Guide, mais sachez que je continuerai, moi, à œuvrer pour la paix en faisant tout pour y associer la Syrie, votre unique allié. Sans la Syrie, l’Iran aurait beaucoup plus de mal à jeter de l’huile sur le feu régional en aidant le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. En perdant la Syrie, le Guide perdrait une carte précieuse et, au passage, ce message s’adresse également à Israël. Son premier ministre, Benjamin Nétanyahou, continue de refuser le gel de la colonisation. Les Américains ont, de fait, interrompu les contacts avec lui et, parallèlement, ils se rapprochent de Damas.
Re: Révolution de velours à Téhéran
26 juin 2009, 02:33
L'affront fait à Ahmadinejad


Commençons par les mauvaises nouvelles. Non content de persister dans la fraude, le pouvoir iranien se déchaîne maintenant contre ses opposants, coupables d’avoir massivement et pacifiquement manifesté contre le vol de leurs voix.

Vingt-cinq des collaborateurs du quotidien de Mir Hossein Moussavi, le vrai vainqueur de ce scrutin falsifié, ont été arrêtés lundi dernier et semblent toujours détenus. En tout, 140 journalistes, hommes politiques et universitaires sont aujourd’hui sous les verrous.

Pire encore, dans une campagne ouverte pour un durcissement de la répression, le quotidien des ultras, du « béton » comme on disait dans les pays communistes, titrait mercredi : « Vague populaire pour demander à Moussavi des comptes sur le sang versé ».

Oui, cela veut bien dire ce qui est écrit. Cela signifie que c’est Mir Hossein Moussavi qui serait coupable des morts de la semaine dernière, pas ces nervis qui se mêlaient à la foule pour abattre froidement les manifestants les plus déterminés, pas ces escadrons de la mort qui s’étaient introduits dans un dortoir de l’université de Téhéran pour y assassiner des étudiants à coup de poignard ou en les jetant pas les fenêtres.

Absurde ? Grotesque ? Bien sûr, mais abominable aussi car cette insanité a un but : intimider, intimider plus encore en laissant planer la menace de procès contre les opposants dont les autorités commencent à faire dire qu’ils auraient été armés, et armés par l’Occident puisque des armes saisies auraient été entrées en contrebande, disent-elles, par les « frontières occidentales » et que c’est l’une de ces armes – la CIA, vous dis-je – qui aurait tué la jeune fille que l’on voit agoniser sur des images qui ont fait le tour du monde.

Tout cela lève le cœur, fait craindre toujours pire, mais, même dans ces moments tragiques, ce pouvoir est loin d’être aussi fort qu’il voudrait le paraître.

Mercredi, Mahmoud Ahmadinejad avait invité les députés conservateurs, majoritaires au Parlement, à venir fêter ce qu’on a appelé sa victoire à sa résidence présidentielle. Seule une moitié de ces deux cents députés conservateurs ont répondu à son invitation. Les autres l’ont boudée, ignorée, ne se sont pas présentés et l’on a notamment relevé, parmi les absents, le président du Parlement, Ali Larijani, ancien président du Conseil national de sécurité iranien.

Enfant d’une grande famille de dignitaires chiites, et longtemps protégé du Guide, Ali Larijani avait déclaré dimanche dernier, en séance, qu’une « grande partie des gens avaient perçu le résultat de l’élection comme différent du résultat officiellement annoncé » et que la peur ne pourrait pas résoudre cette « crise de confiance » populaire.

Il vient, là, de franchir un pas de plus dans la dissidence, de prendre date, et ce boycott dont Mahmoud Ahmadinejad a été victime pourrait bien signifier que son futur gouvernement aura beaucoup de mal à trouver un soutien au Parlement et donc, à gouverner.
Re: Révolution de velours à Téhéran
27 juin 2009, 02:30
L'Iran nucléaire.



L'enrichissement de l'Uranium 235, peut conduire à la fabrication d'une bombe de type "Little Boy", celle qui fut utilisé à Iroshima, et dont le concept fut très vite abandonné, car si elle est relativement facile à concevoir, elle est très dangereuse à utiliser, il serait d'ailleurs fou de l'installer dans des missiles balistiques, pour constituer une force de frappe, par contre, elle peut très bien convenir à une utilisation terroriste.

Voir la technologie de fabrication sur :

[fr.wikipedia.org]

Pour ce qui est des bombes qui constituent les forces de frappe actuelles, elle sont du type "Fat Boy", faisant appel au Plutonium 238.

Voir la technologie de fabrication sur :

[fr.wikipedia.org]

Or la fabrication du Pu238, ne se fait pas par enrichissement, d'une matière naturelle comme l'Uranium, mais par la transmutation de l'uranium 235 dans des réacteurs nucléaires, ce qui prend beaucoup de temps, et mobilise des budgets gigantesques,,, ce qui fait que tant que l'Iran ne dispose pas de ces "facilités", le danger n'est pas si proche, mais mieux vaut ne dormir que d'un oeil.

L'usine de fabrication du Pu 238, fait appel à des réacteurs, plus des unités industrielles de traitement électrochimiques, difficiles à planquer, et nulle doute qu'elles constitueront des cibles faciles à identifier et à détruire le moment venu, car on n'en est plus à l'époque de la destruction d'Ozirac, l'attaque viendra quand même du ciel, et les bombardiers seront remplacés par des missiles de croisière, à charges classiques, ou nucléaires si besoin.

Voir la technologie des Cruise Missils sur :

[fr.wikipedia.org]ère
Re: Révolution de velours à Téhéran
29 juin 2009, 09:43
MEMRI : Middle East Media Research Institute


Dépêche spéciale n° 2410 Un quotidien gouvernemental égyptien : la prudence de la communauté internationale envoie un mauvais message au régime iranienUn éditorial du 18 juin 2009 paru dans le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram critique la position timorée de la communauté internationale face à la situation en Iran.

Selon l´éditorial, cette prudence donne au régime iranien le sentiment que la communauté internationale fermera les yeux sur les mesures prises contre les manifestants afin de ne pas influer négativement sur les négociations nucléaires.

Ci-dessous une traduction de l´éditorial : "Les événements se sont succédés en Iran depuis l´annonce que le candidat fondamentaliste Ahmadinejad avait été élu pour un second mandat lors des élections présidentielles.

Entre les manifestations de masse [des réformistes] contre la fraude électorale et les contre-manifestations accusant les réformistes d´allégeance envers l´Occident, la communauté internationale ne sait quelle position adopter face à cet épanchement démocratique dans un pays qui se trouve sur le point d´acquérir la capacité nucléaire, perspective que tous les pays, au niveau international aussi bien que régional, considèrent comme malvenue.La prudence qui caractérise la position des principaux acteurs internationaux face aux abus intervenus dans les rues d´Iran, y compris l´assassinat [de manifestants], envoie peut-être un mauvais message au pouvoir : le fort désir de parvenir à une solution politique de la crise nucléaire iranienne et d´éviter une confrontation avec les autorités iraniennes serait un objectif dépassant toutes les autres considérations – y compris l´endossement des principes internationaux et des droits de l´Homme, et la demande faite au gouvernement [iranien] de mettre fin à la violence et aux effusions de sang et de prêter l´oreille aux opinions de l´opposition iranienne.

Cette opposition] a exprimé son refus du résultat des élections et son opposition à un second mandat de l´actuel président, notamment pour des raisons intérieures, dont l´échec de la politique économique d´Ahmadinejad.

Al-Ahram (Egypte), 18 juin 2009

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french. Veuillez adresser vos emails à memri@memrieurope.org. Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.
Re: Révolution de velours à Téhéran
01 juillet 2009, 12:08
Les photos des manifestations en faveur d'Ahmadinejad ont été trafiquées.

Ahmadinejad Lying Again With Photoshop
By Jesus Diaz, 10:30 AM on Wed Jun 17 2009, 76,636 views

[gizmodo.com]

Pièces jointes:
Ahmadinejad-manifs.jpg
Re: Révolution de velours à Téhéran
09 juillet 2009, 04:17
Re: Le gant de fer a remplacé le gant de velours à Téhéran
09 juillet 2009, 06:43
Clotilde Reiss était importunée depuis plusieurs mois en Iran

La jeune Française, arrêtée le 1er juillet à Téhéran, avait déjà fait l’objet de tracasseries de la part des autorités iraniennes

Arrêtée le 1er juillet à l’aéroport de Téhéran alors qu’elle s’apprêtait à quitter l’Iran, Clotilde Reiss est depuis lors accusée d’espionnage par les autorités iraniennes. Celles-ci l’accusent d’avoir participé à des manifestations pro-démocratiques à Ispahan, après l’élection présidentielle du 12 juin qui avait vu la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad. En fait, les ennuis de cette Française de 23 ans ont commencé bien avant ces événements.

« Son arrestation n’est pas le fait des dernières manifestations, car cela faisait plusieurs mois qu’elle était inquiétée par les autorités iraniennes », explique à La Croix une de ses amies, sous le couvert de l’anonymat. La jeune femme avait été choisie l’an dernier, dans le cadre d’un programme mis en place par le service culturel français de l’ambassade de France en Iran, pour donner des cours de français à l’université d’Ispahan, en tant que lectrice.

Accusée de travail au noir

« Après avoir attendu son visa pendant cinq mois, de septembre 2008 à janvier 2009, elle est arrivée en Iran début février, raconte son amie. Au bout d’un mois, selon la procédure, elle a remis son passeport aux autorités iraniennes pour faire renouveler son visa. Mais il ne lui a pas été rendu. Le ministère du travail iranien lui a annoncé qu’il l’accusait d’avoir travaillé au noir lors de son précédent séjour en Iran. Clotilde avait en effet été stagiaire pendant trois mois à l’Institut français de recherche en Iran (Ifri), un institut qui est dans le collimateur des Iraniens et qui essuie des pressions permanentes. On lui a dit qu’elle était condamnée à une amende de trois millions de tomans, environ 3 000 €, et qu’elle était soupçonnée d’espionnage. Clotilde a alors fait de nombreuses démarches, sans obtenir d’explications ni réussir à faire évoluer la situation. »

L’Ifri est un institut de recherche français dépendant du ministère des affaires étrangères et affilié au CNRS. À travers Clotilde Reiss, cela pourrait bien être la communauté des chercheurs français qui est visée. Cela ne serait pas la première fois que les autorités iraniennes s’en prendraient à des universitaires français.

Un ancien directeur de l'Ifri aussi menacé

Il y a trois mois, un ancien directeur de l’Ifri avait été menacé d’expulsion pendant 24 heures, alors qu’il allait mener des fouilles archéologiques dans un cadre étranger à l’institut. « La police de l’immigration a voulu m’expulser, avant de changer d’avis. Je n’ai eu aucune explication », explique le chercheur qui pense pourtant savoir pourquoi il a été arrêté. « À travers moi, c’est l’Ifri qui était visé : il y a une fraction, dans les services de sécurité, qui nous considère comme un nid d’espions », explique-t-il en démentant catégoriquement cette accusation. Pour le chercheur, il est probable que les autorités iraniennes s’en soient prises à Clotilde Reiss « parce que c’est elle qui avait le statut juridique le moins solide ».

D’après l’amie de la jeune femme, « il y a beaucoup de lignes rouges en Iran : dès que l’on s’intéresse aux questions sur le genre, sur les minorités, ou sur l’histoire politique, on court le risque de s’attirer les foudres des autorités ». C’est en partie pour cette raison que Clotilde Reiss aurait choisi de participer à un programme d’enseignement plutôt que de recherche. Un statut qu’elle pensait plus sûr.

Depuis une semaine, la jeune femme est détenue à la prison d’Evine, à Téhéran. Sa libération a été une nouvelle fois demandée hier par le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner. Mardi, c’est Nicolas Sarkozy qui exigeait sa remise en liberté « dans les plus brefs délais ». Mercredi 8 juillet, depuis la prison, la jeune femme a pu parler quelques secondes par téléphone avec l’ambassadeur de France à Téhéran.

Charles MONTMASSON

[www.la-croix.com]#
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