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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 avril 2012, 09:07
MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie d’EGYPTE.

Eh'né Kadin e’qué ouel bab dak… !



Suite 2°


Après la traversée de l’oued ZMAIMAR, Moché bien inspiré et aprés avoir consulté les bons oracles dirige sa grande assemblée de HARAOUITES ET DE BEJAOUITES vers le sud.

Après avoir traversé des campagnes désolées, franchit des oueds à pieds sécs, grimper des petites montagnes le petit peuple de juifs tunisiens et d’animaux voit ses rangs grossir à mesure que les villes, villages et hameaux sont traversés.

Mouchi contourne Monastir, évite Sousse mais la rumeur aidant bcp de soussiens juifs rentrent dans les rangs.


Sfax est en vue. Les sfaxiens avertis par les Soussiens sont de la partie. Des chariots entiers replis de jarre d’huile d’olive suivent la grande assemblée. Ils sont plus de 10 000 juifs venus des régions du Sud. Certaines tribus du Nord, des Keffois des SOUK EL ARBIENS ET DES KHEMISSOIS les ont rejoints en prenant des raccourcis.

Mouchi heureux comme JONAS dans le ventre de la baleine est inquiet. Il ne pensait pas que tous les juifs de Tunisie allaient venir en masse de toutes les régions pour la grande aventure dont ils ne connaissent pas la teneur. Mais bon comme c'est MOUCHI alors tout le monde lui fait confiance.

Meiha.

‘…Ye Mouchi mta RAB EL HARA… ! Ma lkit ma tââmel… ! Mchina hara mél hara ou teoué oulinné tbarkallah, elf ou elf abd… !’
( ‘..Eh…Mouchi du D IEU DE LA HARA… ! Tu n’as rien pour ce faire… ! Nous sommes partis une poignée et voilà que D ieu bénisse, nous sommes MILLE ET MILLE PERSONNES… !)

‘…Houtté ââliné… ! Yekhir ye Meiha, fél bhar me témè cen houira hout… ?
(‘ …Cinq poissions sur nous… ! Enfin Meiha, dans la mer il y a bien plus qu’une poignée de poissons… ?’)

Meiha trouve cette réponse bien à propos mais

'..ME TAHCHEMCH THAOUAT ÂÂLYE...???'
Tu n'as pas honte de poissonner envers moi...?'

Sfax est dépassée. Une semaine que le petit peuple juif de dénudés marche de jour et de nuit sous les chants des cigales. Campant sous des abris de fortune évitant les pillards et les bandits de grands chemins. D’ailleurs Mouché pour prévenir danger avait levé une petite milice parmi les tribus keffoises, Bejaouat, Monastirienne etc… La tribu des Siméon comptait 15 hommes aguerris au combat de nuit et de jour. Leur chef DEIDOU EL SEZAR….Les Monastiriens, HAIM BALLAOUANE, Les Sfaxiens avec MARCEL ALIAS OSBANA, etc…En tout et pourtant un millier de sentinelles rompues à tous les combats. Armés de pieux, de pioches de herses etc…Mais ils ne s’en serviront jamais parce que le peuple juif de la HARRA et compagnie n’a jamais versé de sang. Jamais.
Il passe devant l’ile de JERBA et là, deux batah accostent et un millier de Jerbiens, prennent la queue.
Une longue file de plusieurs kilomètres avec à leur tête Mouchi et son bâton en forme de serpent avance contre vents et marrés. Parmi eux, une centaine d’autochtones s’associe à leur marche.
Mouchi enfin donne l’ordre de camper à la vue de la frontière libyenne. Devant le désert libyen.

‘..YE MOUCHIIIIIIII…. ! Baki twila el jebdé e’di… ??? E’chrom ââliné… ?’
( ‘…Il est encore long ce trajet… ? Prends donc pitié de nous… ?’

‘…Ess’ma yejji mél tnegrij…. ! Hatté chey me fi yedi… !’
(‘…Cesse de geindre, rien n’est entre mes mains…!’

‘…Ah Koli méllè e’lli él ââ’deb fi yed rabi. ???? ‘…Ah dis-moi alors que toute cette souffrance est entre les mains de D ieu… ??? ‘

A Suivre….


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 avril 2012, 10:42







MON AMOUR.


Si je ne ressens pas mon écriture c’est qu’entre elle et moi n’existe aucune passion.

Sans passion, point d’écriture. Je ne ressentirais rien. Sans l’écriture la passion n’existerai pas.

Une main qui ne sait pas écrire est une main qui ressemble à une feuille morte.

Je suis amoureux de mes écrits. Qu’ils soient bons ou mauvais, je ne peux blâmer aucun de mes enfants. Ils sont mes enfants virtuels. Ils seront sans doute un jour les frères et sœurs de mes vrais enfants lorsque le hasard te les fera rencontrer.

Et si je pleure c’est que tu m’émeus. Mon écrit est triste. Et si je ris, c’est qu’ils sont drôles mais jamais ils ne me laissent insensibles.

Souvent, je rends visite à l’un d’eux des mois plus tard, vérifier si mon cœur bat encore pour lui et s’il frémit toujours et autant comme aux premiers des jours, le jour où ma main lui a donné naissance.
J’aime l’écrit et je le crie. J’aime habiller mes mots de quelques tenues qu’elles soient. Gandoura, jean, sarwel, à la mode arabe ou occidentale. Des tenues pas très chics c’est vrai mais dénichés aux puces.

Et alors si Madame L’Ecriture sait les porter avec gout…. !
Personne ne le sait mais moi je vous le confie ce soir. Mes mots sont comme moi, modestes. Mais jamais en haillons.
J’aime l’écrit et je le crie.

Je m’entends bien dans cela, l’écriture est ma seconde mère. Avec elle, je me sens bien en son sein. Je me nourris d’elle comme un bébé aspirant son petit lait sortie du bouton rose de sa maman.
Je me rassasie de ce nectar car sans lui, je ne grandis pas.

Qu’elle soit belle ou laide, mon écriture ne me laisse jamais indifférent. Elle me donne de la joie. Elle m’évade. Elle m’envole. Je l’embrasse. Elle m’emmène dans les plus profonds abysses qui n’existent nulle part qu’ailleurs mais qu’en elle.

Elle me surprend et jamais ne me déçoit.

J’en suis amoureux. Elle est ma mère, ma seconde femme ma maitresse et lorsque je rentre en elle, j’éprouve un certain plaisir et je lui dis ‘… Merci chérie… ! Merci de m’aider… ! Tu es mon secours certes bien après mes vrais amours… !’

Mon écriture chérie et combien même on ricane de toi en sourdine je t’honore. Je te respecte. Beaucoup de respect bien plus que d’autres parce que tu loges dans mon cœur et tu fais battre mon cœur. Mon cœur si fragile aujourd’hui.

La passion à mon âge risque de faire péter un vaisseau. Mais je ne crains rien parce que tu me fais voyager en première classe sans risques. Je ne supporterai pas quand même de trop longues vacances. Alors soit tjs présente. Soit avec moi.

Ma chérie, je sais qu’un jour je te quitterais. On se quittera et la mort nous arrachera comme elle arrache les amants épris l’un pour l’autre.

Je ne crains pas de te perdre.

Tu me resteras fidèle et je le serai plus encore depuis ce jour où ta main a guidé la mienne pour ne jamais cesse de la lâcher.
Tu me suivras surement car personne d’autre que moi n’emporteras un stylo et une feuille blanche dans sa bière. Nous boirons à notre liberté comme deux ivrognes invétérés la main dans la main.

En attendant ma chère Ecriture, je tresse pour toi les meilleurs bouquets que je pose à tes pieds, chaque jour que D ieu fait. Ca me coute cher mais que vaut la dépense pour ce que tu m’offres.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 avril 2012, 10:11
CHAPITRE 3°


La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.


MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de TUNIS.

Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !

‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

La troupe, plus de 15 000 juifs sortie de la HARA, de BEJA ainsi que 150 berbères, de pure origine, estampillés MADE IN BARBARIE, et convergeant de toutes les coins de la Tunisie, suit à pas lents sous le soleil brulant MOUCHI qui se sent investit d’une grande mission DIVINE alors que personne ne l’a intronisé sauf A CHEM.

La marrée humaine avance avec bcp de foi faisant confiance à Moche fils de NATHAN COUHIN grand MOUHIL à la HARA et grand CHOHET A KIPPOUR. Les autres jours de la semaine, certaines poules ne voulaient pas être sacrifiées par sa main. On n’a jamais su pourquoi.
Enfin, elle arrive en bordure de la METROPOLITAINE. Là, une foule immense de juifs de la région de l’ENCHIR EL YOUDIYA, les attend sur un plateau, le plateau de SIDI ZEMARA, lieu très connu chez lles juifs de là bas, à cause du vent qui, tout en caressant les dunes des ergs, émet des sifflements.

Nos frères METROPOLITAINS avancent vers eux les bras chargés de plateaux de bijoux. Bijoux qui seront comme on le verra plus loin la cause de la colère d A CHEM à travers MOUCHI.

Des embrassades et des larmes à profusion entre les deux communautés qui ne se sont jamais rencontrés à cause du ROI DES ADOUENES, LE SULTAN CHMETE II.

Après un grand recueillement autour d’un grand feu de peine, toute la smala repart au soleil levant en ce mardi de cette année qui a vu les juifs de Tunisie enfin libérés du joug turc. Libérés de la chtaca, libérés des quolibets, libérés de leur statut de dhimmis, libérés de la haine à leur encontre, libérés des viols de leurs jeunes filles, libérés de tous les tracas, libérés des angoisses, libérés des accusations non fondées, libérés des condamnations à tort parce que le juif n’avait pas les mêmes droits devant LE CADI SIDI KHRAA lorsque un indigène le trainait en justice, libérés des meurtres.

Moiché allait leur apporter grâce à ses connections mystérieuses avec A CHEM le droit à la VRAIE LIBERTE. La soumission était derrière eux. Le mortier aussi. Le mépris aussi. Le YOUDI YE KELB aussi. Les crachats sur leur passage aussi. Bref tout aussi qu’aussi ils n’endureront plus la misère, le sarcasme, l’ironie des moins que rien, de ces ignares tous confondus dans le chaudron de leur dégoutante et de leur haine qu’il porte durant des siècles et des siécles.
Mouchi, au petit matin béni, ordonne à son frère Braham de sonner du cor. A peine le son du cor fini, qu’un éclair au loin, alors que le soleil est au zénith et le ciel d’un bleu pur, vient zébrer le ciel.
Mouchi s’agenouille sur le sable brulant et immaculé du désert. Toute l’armada en fait de même.

‘…Yé RABI ME TEMA CEN ENTI… !'

Et toute la foule de scander après MEIHA ‘…Yé RABI ME TEMA CENT ENTI… !’ IL N Y A D IEU QUE D IEU… !’

MOUCHI parle de sur un monticule de sable formé sur la champ par le vent.

‘…Ye akhouati, rabi ouarané el tniyé…. !’

( Mes chers frères, D ieu nous a montré la voie… !’)

Et ainsi le peuple juif de TUNISIE, conduit par un Mouchi confiant et sur de son entreprise, reprit le chemin du désert, piétinant la rocaille, trainant les vieux et les malades, les enfants et les mourants, traversant des oueds, repoussant qq brigands, sans savoir où finirait leur aventure.

‘…Yé Mouchi, Kolli e’kel brak mta el sbah… !’ MEIHA
‘…Et Mouchi, cet éclair de ce matin… !’
‘..Meiha loucen tkemél ted’oui, en rajââk fél harra… !’
(….Meiha si tu continue à parler, je te renvoie à la HARRA…. !’)
‘…Yéli me tahchemch, éch’koun eli rabaAAAc….MOUCH E’ NE… ? Tita omok HARAT (lol entendre harra) fic.. ! Nar collou ouenti tssali, lé khedme oullé gedmé…!’

(‘…Eh toi tu n’as pas honte… ! Mais qui donc t’a élevé, si ce n’est moi… ? Ta maman Tita tu l’as trop remuée, donner des soucis avec ta passion pour la lecture de tes almanachs… ! Ni travail ni salaire… !’)
‘…In yadin radec… !’

‘…Juron sur la MEIHA… !’)

‘ …Cheftou EL MOUCHI lââjij, kââd yokfar ââliyé…?’

(…Avez-vous vu de MOUCHI NOTRE GUIDE SPIRITUEL notre bien aimée, il blasphème sur moi… ?’)

Au loin on entend le cri d’un bébé juif qui vient de naitre. Il s’appellera ATIKVA de la famille des AZOURAOUET.

A suivre….

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 avril 2012, 09:28
La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.




CHAPITRE 4°

MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU
La sortie de TUNIS.

Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Ils étaient vingt et cent
Ils étaient des milliers
Des hommes des femmes
Des enfants, des bébés
Sortis tous de leur misérable quartier
La hara*.

En pleine nuit sans trop rien demander
Ils vont marcher des matins et des lunes
Pour un voyage bien inspiré par
Le Mouchi leur chef de quartier.

Des ennemis qu’il leur dit
Sont à nos trousses, nous n’avons
Pas le temps de trop discuter
Ranger vos affaires nous partons
Sur le champ….!’

Y’avait Meiha, Choua Chouchou et Ghijlé
Tita, Houita et Madame Fortunée
Tous les voisins les bons et les mécréants
Les justes, les pervers et les grands des jurons.

Ils étaient vingt et cent
Ils étaient des milliers
Venus de tous les coins
De leur beau pays
Mais hélas ils étaient poursuivis.

A leurs trousses l’armée du roi l’Aâdwen*
Il voulait leur tête comme trophée.
Ce Bala ouéne.*
Mais Mouchi et sa clique,
Traversant l’oued ZMAIMAR
Il a su le devanceEEEEEr.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Par tous les temps,
Ils ont marché
A travers des campagnes
Des hameaux et des villages
Les sentiers perdus sur leur passage.
Fatigués harassés, ils marchaient
En suivant leur guide Mouchi
Divinement bien inspiré.

• *LA HARA…Ancien quartier juifs.
• * Ennemi.
• * Farfelu


Ils marchent dans le désert chaud de Libye.
Les animaux soufrent mais, comme inspirés eux aussi par la miséricorde divine, ils ne lâchent ni leur charges et ni ne tombent sur les chemins rocailleux, sur ce sol aride et ces pièges que la nature a semé sur leur parcours.

Aucune plainte, aucun hennissement, aucun gémissement, ils semblent mêmes que la voix de Achem est rentrée dans leurs oreilles pour les faire patienter.

150 000 juifs et 150 berbères affrontent les éléments, les épreuves, tous unis dans l’adversité, solidaires dans la douleur mais animés d’une grande foi en suivant leur guide avancer d’un pas sur et jamais tremblant.

Mouchi en bon stratège évite les sentiers des caravaniers bédouins, évite les oasis, contourne les puits, et se laisse toujours guider par qq chose dont il ne connait pas la teneur.
Dans sa solitude, il entend comme des messages venus de loin, une voix qui lui parle d’un pays alors qu’il est en pleine réflexion et qu’il se pose mille et une questions sur le devenir de cette aventure humaine, cherchant parfois à ce culpabiliser sur cette transhumance Soudain, il voit au loin une clarté. Mouchi se frotte les yeux, il pense à un mirage mais voulant sans assurer, il se lève et sort de sa tente alors que son petit peuple dort sous des tentes de fortune. Certains couchés à même le sable, des bébés sur la poitrine de leur maman.

Mouchi est dehors sous le ciel étoilé. Il remarque que certaines étoiles brillent plus que d’autres. Il devine une grande étoile à 6 branches formée par des étoiles encore bien plus lumineuses que les autres. L’une des extrémités des six étoiles est pointée vers l’EST descendant. Il en conclut que cela est un signe. Il donc doit mener son peuple de HARAOUITES composé aussi de BEJAOUAS, DE SOUSSIENS, DE SFAXIENS GABESIENS, JERBIENS etc vers cette direction.

Mouchi avance seul vers cette lumière. Il est prit d’une grande angoisse. Une centaine de mètres le sépare de cette grande luminosité. Il arrive enfin et là il détourne son regard par la forte clarté de cette lueur qui a prit un buisson, un maigre ‘buissonnet’, comme support.

Mouchi ne peut retenir ses larmes. ISon regard n’ose affronter ce qu’il voit. Toutes ses pensées sont stoppées nettes, il transpire, tremble, pense avoir de la fiévre, frissonne, se cache la tête.
Il vit un moment exceptionnel alors qu’il est agenouillé devant cette grande flamme, il entend une voix sortie de nulle part.
‘…MOUCHIIII….MOUCHIIIII…DE LA HARA….Je suis ton D ieu, le D ieu d’ABRAHAM ET D’ISAAC….!’

Mouchi ose un ‘…RABI....Mais Pourquoi moi…?’

‘…Je suis celui qui est. Je suis celui qui suis… ! Je suis ton D IEU…. ! ...Guide ton peuple de HARAOUITES vers la terre de CANAAN….!’

Mouchi après qqs minutes voit le buisson ardent s’éteindre alors qu’il ne s’est pas consumé.

Mouchi pleure à chaudes larmes. Ses cheveux sont devenus gris blancs, sa barbe a poussé et son regard s’est transformé. La main divine s’est posée sur lui. Et elle ne le lâchera plus.
Il se lève et s’en retourne dans sa tente. Meiha déjà sur pied, s’était rendue compte de l’absence de Mouchi.

‘…Ouine cent entiIIIII ? Mchit tââmel doulichéEEE…. ?’
(‘Mais où étais-tu toi….Tu as été faire une promenade….?’

Elle remarque les changements survenu sur le visage de Mouchi.

‘…Kolli achakom smalla echbic tbéldét…?’
(‘Mais pourquoi as tu change d’allure…?’
‘…Ye Meiha lââjija, RABI CELEM’NI…. !’
( Ô toi ma chère Meiha, D ieu m’a parlé… !’)
‘…Yejji blébel ye Mouchi, enti rajél ââkol, iji ménou tkoul klém cif e’dè… ?’
(…Cesse de divaguer Mouchi, toi tu es un homme sage, se peut-il que pareils paroles sortent de ta bouche…. ?’)
‘…Barra hajjem ou bayed sarec kif licen… !’
(‘…Allez va te raser et teint toi les cheveux comme ils étaient auparavant… !’)

Mouchi ne répond pas.

‘…Habit en coloc hajjé, el mé krib youffé, ââne cen m’yet halbiya mé chroun, kifféch béch nââmlou ghadoué…. ?’
‘..Je veux t’informer d’une chose, nous serons à court d’eau dés demain, il ne reste plus qu’une centaine de gargoulettes remplies d’eau chaude juste pour demain matin et ensuite plus rien… !’)
‘…Téoue en chouf… !’
(…On verra… !)

Le vieux KARWIYE est décédé durant la nuit. Les hurlements de son épouse et les pleurs de ses enfants emplissent l’air de cette nuit qui vient de marquer la présence de D ieu aux cotés DE MOUCHI et des HARAOUITES-SFAXIOS-SOUSSIENS-BEJAOUAS-GABESIENS ETC…..

A Suivre…





Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 avril 2012, 11:42
BELLE ATMOSPHÈRE.

Bien avant tous ces avantages visuels et virtuels, toutes ces inventions, ce grand progrès qui ne semble pas s’arrêter, nos anciens parents se divertissaient autrement, je parle des femmes entre elles.

Meiha ma mémé par exemple était toute à ses casseroles et canouns. Elle ne les a quittés qu’à 60 ans lorsqu’elle est venue loger chez nous durant 30 ans.
Les épouses de nos papis se rencontraient, après leur dur labeur de cuisinage, pour des moments de détente chez la voisine ou les voisines avec comme divertissement la bonne pose du thé ou de café. Et bien sur les cancans du quartier.
Les hommes, après leur pénible besogne fréquentaient les cafés, partageaient le verre d’alcool, titillaient les cartes, le jacquet la belotte ou le nouvi etc…. C’était de bonne augure.

Puis les épouses ont mis le nez dehors. Une sorte d’émancipation mal vue par les époux mais lorsqu’une femme décide, elle décide. Les terrasses de café les voient tenir la dragée haute. Puis, il y avait aussi comme divertissement la radio.
La musique, le théâtre de quartier s’ouvrait aussi à ces dames des avenues, quoique Maman qui habitait rue SIDI ACHOUR, ne se privait pas dans sa jeunesse d’y aller en compagnie de son cousin KAKOU. Elle raffolait autant de la lecture que de voir HABIBA MCHIKA.

Dans mon enfance, mes distractions étaient les jeux. Plus tard le sport et les amis.
J’étais trop occupé pour écouter la radio. Mais pas les journaux.
Arrive enfin la télé. Cette invention qui fait déserter les cafés pendant certaines heures. La télé est devenue la principale distraction des familles en mal de divertissement. Nonobstant les cinémas.

Le téléphone fait son entrée chez nous vers les années 67. Mais comme tous nos cousins étaient partis le téléphone a servi plus à maman qu’à nous. Il était devenu l’outil principal entre maman et ses trois enfants habitant pour cause d’études Marseille.

Jamais maman n’a abusé du téléphone pour raconter sa vie au bout du fil. Nous n’ont plus et parler au téléphone avec une amie c’était interdit chez les garçons, dikta imposé de maman. Bon nous avions les boites de nuit etc….Les voiture et un peu d’argent pour se montrer généreux envers les filles car je n’ai jamais laissé le soin à une demoiselle de payer son soda, sa glace etc….Sans rien demander en échange. C’était à mon sens indécent.
Me voilà donc en France, marié papa de trois filles. Nouvelle télé, adios celle qui avait un trop grand postérieur à Tunis. Quoique ma première télé à Paris l’avait aussi proéminent mais elle n’a pas durée. Juste 13 ans avant que je ne change avec la plate. Moi qui aime les plates je suis servi.
Voilà qu’arrive les premiers portables. La fureur de communiquer sans témoin fait son apparition.

Il y avait seulement un inconvénient, il fallait avoir une borne à proximité. Un ruban vert et noir qui enceint un réverbère à trois mètre du sol. Mon ami Fallo myope comme une taupe demandait souvent à des inconnus s’ils ne voyaient pas le petit ceinturon qui lui permettrait d’avoir des nouvelles de sa femme, de ses enfants et de sa ….Maitresse.

Le portable moyenâgeux mû. Fini les bornes, vive la communication instantané et les appels sans discontinuer, l’âge du forfait arrive et souvent il est bien consommé. Le portable se vulgarise. Les modèles changent, ils sont décapotables ou avec cache coulissante et maintenant sans rien, juste un bel écran, musique internet de belles images, la météo les infos etc….La révolution du portable ne fait que commencer.
Arrivé en même temps que le portable ou bien avant, l’ordinateur.
La folie du siècle. Timide à ses débuts, il va prendre un essor considérable. Comme la télé, gros derrière à ces début et ventre plat plus tard, suspendu ou sur pied.
Enfin tout devient plat et transportable. IPHON4…IPAD…Aussi mince qu’une feuille de papier et voilà le monde qui s’ouvre de n’importe quel lieu. Les salons virtuels sont ouverts depuis des lustres et tous les jeunes et les moins jeunes s’y engouffrent et fricotent en MP. L’amour virtuel fait des siens.Et même les vieilles chnoques ne sont pas en reste.

Le monde entier se parle et ca discute ferme. Les jeunes se confient à leurs copines, les copines se font des petits copains et voilà le flirt qui renait par l’intermédiaire des ondes. On s’unit, on se sépare, on s’insulte, on s’injurie, on s’envoie des bisous gratos, des photos intimes passent et repassent en boucle sans aucune gêne. La pudeur a fait son temps.

Bref tout le monde est heureux et tout le monde est gentil. Sauf que la politique a investit le marché et là ca ne rigole plus. Et les vieux amis se séparent à cause d’une conviction.

Perso, je n’ai pas suivi toutes ces étapes et je ne me suis jamais lancé le premier dans ses inventions pour acquérir un portable, le mien date d’il y a six mois et pour cause de maladie de maman. Sinon je me serai bien passé. SFR gagne de l’argent sur moi parce que mon forfait n’est jamais atteint alors que celui de ma femme n’a jamais franchit la barrière de ce que D ieu lui a souscrit comme heures de parlotte.

Conclusion le progrès c’est MERVEILLEUX surtout lorsque derrière ces grands ou petits ÉCRANS guette le PERVERS…L ASSASSIN…LE CRIMINEL….CELUI QUI SE FAIT PASSER POUR UN AGNEAU…CELUI QUI PASSE POUR UN CÉLIBATAIRE AVEC QUATRE ENFANTS…celui etc….

BELLE ATMOSPHÈRE.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 avril 2012, 07:52
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 avril 2012, 10:18
La sortie de TUNIS vue par MEIHA z’al.



CHAPITRE 5°
MEIHA RABI YERHAMA...RACONTE A SA FACON A SON PETIT FILS BREITOU LÂÂJIJ La sortie de TUNIS.

Ehné Kadin e’qué ouel bab dak… !
‘…Alors que nous étions assis, on frappe à la porte.. !’

Le petit peuple de HARAOUITE AND CO reprend sa marche vers l’inconnu. Sous la direction de Mouchi.

Des jours et des jours qu’ils marchent sous des soleils de plomb. Trainant leur fatigue, leurs souffrances, supportant la chaleur, le vent et le froid de la nuit. Levé tôt, couché tard, Mouchi n’a qu’une idée en tête atteindre ce que D ieu lui a soufflé la veille. D ieu lui est apparu sous la forme d’un buisson ardent. Mouchi ne doute plus. Il est même rassuré. D ieu ne le laissera pas tomber. Il sera à ses cotés et aux cotés de ce peuple qui se plie aux directives de leur guide contraint et forcé de mener sa mission à bien mais avec cependant quelques apprenions quand même et une lourde responsabilité.
Qu’adviendra-t-il de ce peuple si par lacement , par énervement, il ne voit pas le bout du tunnel, accusant surement Mouchi de les avoir fait sortir sans aucun plan préétabli, c’est bien beau de se lever la nuit en catimini en pyjama, sans aucune explication pour une hypothétique aventure dont Mouchi ne connait pas l’aboutissement.

Meiha avait vu juste. Vers les 10 heures du matin alors que les pierres sont chauffées à blanc par la chaleur étouffante….L’eau vint à manquer. Tout le peuple s’arrête net devant le MONT ELME.

Des mamans lèvent la main pour annoncer qu’elles n’ont plus d’eau. Des milliers de bras se tendent aussi vers le ciel et Mouchi désemparé ne sait plus quoi faire. Les chefs des tribus des HARAOUITES, DES BEJAOUAS, des KEFFOIS, des Monastiriens etc…Se plantent devant lui, bien décidés à demander des comptes pour le moment sur l’eau.
Meiha leur porte parole s’adresse à Mouchi.

‘…Jiné é’l moufid… ! Ye SI MOUCHI…RABINOU…. ! Teoue ech’nââ’mlouUUU… ? Enti e’li hatitné fél tférguiné e’di… !’

(…L’heure de vérité a sonné Sire MOUCHI DU BON D IEU… ! Que faisons nous maintenant… ? Toi qui nous a mis dans cette drôle de situation…’)
Mouchi ne dit rien. Il s’éloigne d’une centaine de mètres et se met à réfléchir.



( D ieu aurait pu envoyer la pluie à ce moment là dans ce désert aride où il ne pleut presque jamais et le peuple aurait cru à un caprice de la nature, mais D ieu a voulu passer par un autre chose d’ encore plus fort. Il veut marquer, frapper à tout jamais les esprits des HARAOUITES AND CO. Il veut qu’il sache que SON SAINT NOM béni le D ieu d’Abraham de Yacov et d’Isaac est tjs là et qu’ils n’ont pas à douter de lui.)

Meiha …

‘…Echbic arabt ye Mouchi…. ? Ha…Thab tkhé’liné en mouttou ouni… ? Zid e’byad bijémé entin kolt e’li tkelemt ma rabi, ou caouat rabi leh’yétc kébrét ou charéc tbédél, coloc comédie, tménic safi … ! Chouf loucen tbar’ouel’ne elf ou elf rokba fi jortéc… !’

(…Comment se fait t’il que tu fuit Mouchi… ? Hein tu veux que l’on trépasse ici, que nous soyons la nourriture des rapaces ?? Continue donc à t’éloigner, pourtant tu nous m’as dis que tu as parlé avec D ieu et comme par hasard, ta barbe a poussé tes cheveux ont blanchi, tu es un grand comédien, de la pure ‘farfelutade’, si tu as l’intention de nous enfariner sache par avance que tu auras sur la conscience la mort de tout ces gens… !’
Mouchi n’entend rien. Il se concentre et essaye de se connecter à D ieu par la pensée.

Il ferme les yeux et il se met à pleurer à chaudes larmes s’appuyant sur son bâton. Il lève les yeux vers le ciel dans l’espoir de lire un signe divin. Il appelle D ieu à sa rescousse. Il implore le ciel alors qu’il entend déjà une sourde révolte derrière lui, des enfants pleurent, ils ont soif. Les mamans n’ont plus de lait. Toutes les gourdes sont sèches. Et les gosiers secs.

Mouchi entend mais ne dit rien, il communique avec le TOUT PUISSANT. Soudain, il voit briller à quelques mètres de lui une petite lueur. Il se lève et avance lentement.

‘…MOUCHI………MOUCHIIIIII….Je suis l’Eternel ton D ieu, j’ai entendu les cris de mon peuple, va et frappe avec ton bâton le rocher qui brille…. !’

Mouchi se dirige vers le rocher et lève son bâton. Il frappe le rocher. Il attend deux minutes mais rien ne sort de la grosse piérre. Il refrappe une seconde fois, ce second geste sera fatal pour lui.
Et là, il entend le bruit d’un filet d’eau qui coule à ses pieds. Le filet grossit. Pour enfin devenir un ruisseau bruyant.
‘…Merci mon D ieu …Merci mon D ieu… !’

Il court annoncer la bonne nouvelle. Tout le peuple voit l’eau couler à ses pieds, tant d’eau A creusé dans le désert un sillon. Les bêtes s’abreuvent, les femmes et les enfants s’agenouillent pour boire cette eau bien fraiche sortie des entrailles chaudes de la terre. Tout le peuple se met à l’œuvre pour s’approvisionner en eau précieuse. A force de s’approvisionner la source a tari.

Mouchi s’en sort bien de cette épreuve qui allait laisser tout un peuple sur le carreau pardon sur le sable brûlant du désert à la merci des hyènes, des chacals et des vautours.

Meiha

‘…Tbakallah ââlic Mouchi, ménè lé’bè mta chéhèrè âmelténé… ! Khmich ââlic… !’ El sokor ou ouffé, él khmira ouffér mél louél nar, cadim neklou cen ftira cheiha… !’
( ..Dieu bénisse pour toi, quel coup de sorcier tu nous fait là… ! 5 pour toi… ! Nous n’avons plus de sucre, plus de levain depuis le premier jour nous mangeons qu’une sorte de galette sèche… !’
‘…. E’ye naréf, mé yekch mité bél jouy él minou… ?’
(…Tu ne crèves pas de faim au moins…?’
‘…Kol chey i tyada béhiét rabi….!’
(‘…Tout passé avec la grâce de D ieu…’)

Haim vient de délivrer sa grosse vache d’un joli petit agneau alors que le soleil se couche sur les tentes de fortune. Sur la tète des ces aventuriers qui avancent vers un endroit qu’ils ne connaissent pas et qu’ils sont incapables de situer.

N’empêche Deidou a tiré son violon, El Mhachech ould Khlifa tire sa darbouka tandis que le youd s’installe, le bendir prend la mesure. C’est sous un ciel magnifique que monte vers le ciel les airs orientaux de la Harra.

A Suivre….

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 avril 2012, 10:32
J'ai passé tout mon temps rire ;
Mes écrits libres en font foi.
Ils sont si plaisants qu'à les lire,
On rira même malgré soi.

La raison sérieuse ennuie
Et rend amers nos plus beaux jours.
Que peut­on faire de la vie,
Sans rire et plaisanter toujours ?

Aussi Bacchus, Dieu de la Joie,
Qui régla toujours mon destin,
Jusqu'en l'autre monde m'envoie
De quoi dissiper mon chagrin.

Car de ma maison paternelle
Il vient de faire un cabaret
Où le plaisir se renouvelle
Entre le blanc et le clairet.

Les jours de fête on s'y régale,
On y rit du soir au matin.
Dans le salon et dans la salle,
Tout Chinon se trouve en festin.

Là, chacun dit sa chansonnette ;
Là, le plus sage est le plus fou,
Et danse au son de la musette
Les plus gais branles du Poitou.

La cave s'y trouve placée
Où fut jadis mon cabinet.
On n'y porte plus sa pensée
Qu'aux douceurs d'un vin frais et net.

Que si Pluton, que rien ne tente,
Voulait se payer de raison
Et permettre à mon ombre errante
De faire un tour à ma maison,

Quelque prix que j'en puisse attendre,
Ce serait mon premier souhait,
De la louer ou de la vendre
Pour l'usage que l'on en fait
.


RABELAIS.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 avril 2012, 11:04

L’écrit est un art
Qui ignore le hasard.
Rire est aussi un art
A qui veut bien l’entendre.

L’un court sur la feuille
L’autre s’entend par la feuille
Le Rire dilue tant de cafards.

Et combien de mazar
Faut t’il pour dérider son avatar
Lorsque rire manque à certains ‘grinchards’

Richard de la Somelière alais BREITOU FILS ET PETIT FILS DE LA MR DE LA GRANDE TREILLE.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 avril 2012, 13:27
MON BLAZER ET MA LAITUE.




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