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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
30 septembre 2012, 00:51
Mémoire et Poésie

Jadis j’ai dû m’enfuir de mon pays
Quand la France décida de lâcher l’Algérie
Et si avec le temps les plaies se sont fermées
Leurs cicatrices, elles, ne peuvent s’effacer.

Aussi pour mes enfants, je demande au Messie
Que jamais ils ne vivent une pareille tragédie.
Pourtant, lorsque je vois ces hordes de Magrébins
Envahir notre sol par n’importe quel moyen
Pour venir y chercher toute cette assistance
Qui n’existe plus chez eux depuis l’indépendance,
Quand je vois qu’ils acquièrent cette nationalité
Qu’ils ont pourtant reniée il y a quelques années
Je me pose une question qui me met mal à l’aise,
Combien de temps encore la France sera Française ?
Ils occupent tour à tour l’ensemble des quartiers
Où la police alors n’a plus le droit d’entrer,
Bien vite ils les transforment en ces fameux ghettos
Où ils pillent les commerces et brulent les autos.
Marseille est devenu une base d’Al-Quaïda
Et notre canebière le souk d’une casbah.

La banlieue parisienne n’est pas plus épargnée
Partout règne le racket et l’insécurité.
Les seuls européens qui s’obstinent à rester
Doivent se barricader sitôt la nuit tombée.
Des cités toutes entières leurs sont abandonnées
Dans l’attente qu’ils obtiennent les clefs de l’Élysée.
Lorsque notre président, en quête de bulletins
Va leur rendre visite, la veille des scrutins
Ils bousculent sa voiture et crachent sur son costume
Et l’obligent à partir plus vite que de coutume.
Ils sifflent la Marseillaise au match de l’amitié
Et brandissent les drapeaux du pays invité.

Puisqu’ils peuvent posséder deux nationalités
Ils en changent à leur guise, suivant leurs intérêts
Pour les allocations, ce sont de vrais français,
Pour les obligations ils restent des étrangers.
Ils respectent qu’une seule loi celle des islamistes
Et suivent assidument la mode des intégristes,
Elles se coiffent du foulard, ils portent la barbouze
Et pavoisent leur logis aux couleurs des fellouzes
Depuis quelques années ils sembleraient vouloir
Que la France se décide à réécrire l’histoire.

On enseigne pour se faire à notre descendance
Que les pieds-noirs étaient des colons de la France
Qu’ils n’avaient pas de coeur et usaient d’un gourdin
Pour payer les salaires de chaque Magrébin.
Aujourd’hui les médias demandent à nos élus
Qu’une enquête soit faite sur ces moments vécus
Pour voir si notre armée a commis des bavures
Et condamner ceux qui pratiquaient la torture
Pour que ces terroristes veuillent leur divulguer
La liste des attentats qu’ils devaient perpétrer.

Vouloir faire des victimes de nos ex-assassins
C’est en sorte approuver les crimes et les larcins
Qu’ils ont commis jadis sur ces gens innocents
Qui voulaient conserver la terre de leurs parents.
Somme-nous tous amnésiques pour avoir oublié
Combien les F.L.N. ont fait d’atrocités ?
Serions-nous insensibles à tous ces attentats ?
Qui ont été commis par ces vils fellaghas
Et devons-nous ce jour, pour des raisons d’état
Pardonner les tueries de leur chef Ben Bella !
La bombe de la Corniche, ou celle du Milk Bar
Et ces assassinats empreints d’actes barbares
Ces femmes étripées aux ventres empierrés
Tout près de leur foetus qui était empalé.

Ces milliers de Harkis qui furent assassinés
Sur la place publique sans le moindre procès
Trahis et délaissés par le chef de la France.

Ils ont subi la mort dans d’atroces souffrances.
Ils furent même désarmés avant l’indépendance
Afin qu’ils n’opposent pas la moindre résistance
Aux couteaux des tueurs qui étaient impatients
De pouvoir leur donner le suprême châtiment.

Aurions-nous oublié la date du 5 Juillet 1962
Et les massacres commis après le cessez le feu ?
Ces centaines d’Oranais qui furent exécutés
Devant l’armée française restée les bras croisés !
En France, dans nos écoles, aucun livre d’histoire
Relate ces évènements vécus par les pieds noirs
On transforme le passé à la gloire des vainqueurs
Qui deviennent des martyrs à la place des tueurs
Oublier notre passé ou même le transformer
Serait une grave erreur qu’on pourrait regretter
Ne baissons pas la garde, redoublons de méfiance
Si nous ne voulons pas connaitre un jour en France
Une prochaine débâcle vers d’autres horizons
Ou vouloir accepter de changer de religion.
Ben Bella l’avait dit, après la prise d’Alger

« Nous devons remonter en France jusqu’à Poitiers ».

Hélas cette latitude est maintenant dépassée
Puisqu’aucun coin d’Europe ne se trouve épargné !
A moins d’un revirement rapide et énergique
La France deviendra vite république islamique
Par le nombre des naissances ils auront l’avantage
Qui leur fera gagner l’ensemble des suffrages
Ainsi sera mis fin à notre démocraties
Et la France à son tour deviendra colonie.

Alors sera troqué l’angélus des clochers
Par l’appel des imams en haut des minarets
Dès lors, pour survivre, de même que nos aïeuls,
Nous aurons à choisir = la valise ou l’cercueil
Les exemples sont nombreux et faciles à citer
Sur toute la planète, nombreux sont les foyers
Où des familles entières furent exterminées
Pour le simple prétexte qu’elles avaient refusé
D’accepter les contraintes de ces jeunes républiques
Qui instaurent par la force la charia islamique.
Aussi la prochaine fois, lorsque vous serez appelés
Pour vous rendre aux urnes afin d’aller voter
Devenez l’électeur d’un second Charles Martel
Qui renverra chez eux, au fond de leur djébel
Ceux qui viennent chez nous pour y défier la France
En réclamant sans cesse encore plus d’assistance
Afin que vos enfants ne subissent jamais
La débâcle vécue par les pieds noirs Français
Le livre a peut-être été refermé, mais son histoire
Est restée gravée dans ma mémoire.

Un Français déraciné

Transmis by POUPEE.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 octobre 2012, 12:53
Les quartiers chics de la Goulette.

Je retourne souvent en arrière, dans mes souvenirs. Que puis-je faire, il faut bien que j’entretienne ma bibliothèque de souvenirs, mon album virtuel de photos, que je me souvienne de mes amis, que j’en parle surtout sinon à quoi vais-je servir à mon âge, bientôt 88 ans.
Donc je cherche, je fouine, je chine sur les étagères de ma mémoire si par étourderie, je n’ai pas oublié un fait, une anecdote, une expression marquante, un profil bas ou haut bref je cherche, presque comme le ferai un archéologue.

A ma connaissance, à force de chercher, de creuser, je ne suis pas tombé sur des quartiers chics de la Goulette. Zut alors, je viens de me rappeler qu’il n’y en avait pas où j’aurai pu croiser une belle dame coiffé d’un beau chapeau et tenant en laisse un joli chiot de race, tient un chinchilla par exemple, ou dandy tenant une canne.
Je n’ose imaginer que cette race canine exista. Des chiens oui il en existait bcp ,libres comme le vent, des chats aussi sur les gouttières et de temps à autres des ‘KECH KECH… ! Ou bien barra emchi ye Kelb’…( Va t’en chien) lorsque l’un d’eux devenaient entreprenant.

Mais quelest le quartier chic que nous avions eu là bas et qui aurait échappé à mes yeux d’adolecscent… ? Il n’y en avait pas.

Des villas chics certes oui mais elles n’étaient pas dans un quartier chic. Elles étaient souvent coincées entre deux pauvres maisons humbles, el daiq ouel touna (l’étroitesse et la promiscuité) souvent pas loin des bennes à ordures. Elles n’étaient pas aussi situées sur des grands avenues du genre CHAMPS ELYSES bel afie ye diwen, non elles étaient situées dans des rues communes aux appellations contrôlée. Contrôlées par qui… ? Nos rues avaient des noms prestigieux de militaires français, de rabbin, d’un fameux président et aussi des noms de villes de Tunisie et d’ailleurs, par la suite,nos rues prirent d’autres consonance, tout cela est logique.

La piccola chichilia était t’elle un quartier chic…. ? Les quartiers de l’oukalla…DU BRATEL l’ont t’ils étaient… ??? Non, populaires oui mais snobs non.

Dans un quartier chic, on croise des gens chics, des gens biens, des personnalités haute gamme chez nous là bas, rien, ni haute gamme ni zemmara. Chez nous là bas que des surnoms et quels surnoms, des noms qui prêtent à rire aujourd’hui mais qui étaient bien répandus, des hommes et des femmes modestes, des métiers modestes, des boutiques modestes, Et même si l’une des familles habitait une villa huppée, elle restait humble, conviviale sans nerfra ni ternena.

Non nous n’avions pas de quartiers résidentiels, nous étions résidents dans une cité balnéaire où les indigents, les nantis, les avocats, etc… les diverses identités étaient logées à la même enseigne.
Tous mêlés dans la joie et les peines, les fêtes et les deuils.
Notre village était bien découpé en quartiers mais des quartiers où l’on parlait le même langage et où nos sentiments étaient partagés.
Non à la Goulette pas de quartiers chics. Seulement des quartiers heureux.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 octobre 2012, 13:28
Les quartiers misérables.
L’un ne va pas sans l’autre.

Derrière les gares, il y a ce qu’on appelle la Sebkha. Le lac de Tunis. Un grand espace d’eaux stagnantes, l’univers des moustiques, des mouches, pucerons, vers en tout genre etc… Lieu de rencontres des chiens errants et des chats de même situation.

Ces espaces étaient les endroits les plus miséreux de La Goulette. Ils étaiten habité par des familles musulmanes très pauvres.

La plupart des hommes étaient employés à la Municipalité soit comme éboueurs soit comme simples chaouchs rarement dans les services paperasse parce que bcp d’entre eux étaient analphabètes, un grand handicap.

Certains étaient poissonniers des ‘gacharins’ c'est-à-dire des vendeurs de lots de poissons dans l’ancienne poissonnerie adossée au mur CHARLES QUINT. D’autres étaient des robbias vechia, vendeurs ambulants de nippes usés, rémouleurs selon la saison ou vendeurs de figues de barbarie, certains travaillaient sur les balancelles, peintres à la pâque Juive ou coupeurs de branches lorsque la fête des cabanes s’annonçait etc… Qq’uns accompagnaient le rabbin lors des sacrifices du mouton chez les juifs. On les trouvait aussi ‘…RECHEYE … !’ Déplumeurs de volaille au marché centrale de la Goulette.

Vendeurs d’œufs quelque fois aux coins de certaines rues. Les dégazâtes venaient aussi de ces quartiers pauvres. Du Kram surtout.

Devant leur maison, taudis, chaque famille avait son petit lopin de terre, un petit jardin de légumes. Ils élevaient aussi poules pintades ( El mââ’yache) canards et lapins que le chef de famille revendait à la sauvette en faisant du porte à porte.

Certains se faisaient aussi marchands de légumes ambulants, charbonniers etc…Rares étaient ces familles qui possédaient une vache, un âne rarement par contre bcp ont travaillé dans l’écurie de CHICHI AGOUBA comme métayers. Ils étaient parfois payés en lait ou en morceau de viande par le maitre de céans. En quart d’agneau pour la fête de l’AID el Hidha.

Ils avaient aussi la responsabilité d’emmener les chevaux à la plage ou de les conduire en groupes à l’abattoir du Kram. J’ai encore l’écho dans mes oreilles de leur cavalcade sur le macadam bitumé.

Les épouses étaient surtout employées de maison, domestiques à temps partiel ou à temps plein chez certaines familles juives aisées. Ces mères de famille étaient respectées et parfois ‘gâtées’. Souvent la maitresse de maison les récompensait d’un baluchon de vieux habits et parfois de petits gâteaux durant les fêtes juives en guise de prime. Elle demandait aussi du pain rassis ou des restes de nourriture pour aller gaver la volaille.

Les jeunes filles voyaient leurs études prendre fin dés les premières classes élémentaires. Elles étaient taillables et corvéables à merci auprès de leur maman.
Elles étaient appelées, bien plus tard, à remplacer leur maman ‘boniche’ pour subvenir au besoin de la famille en complément de salaire du papa.’Des bonniches’. Terme que je n’apprécie pas bcp.
Ces gens habitaient donc des taudis, sans électricité et sans eau courante , ces masures gourbis ressemblaient à des enclos de chevaux très Insalubres.

Cependant chez ces gens là la dignité était de mise. Le respect des enfants envers le père et la mère était exemplaire. Cénou rass ouatin, des gens humbles qui baissaient la tête tellement ils étaient pauvres et l’on sait que l’indigence c’est de la honte à l’état pur.
Tous les jours, les membres de ces miséreux bravaient le rail caténaire électrique posé à même le sol de la voie du TGM et l’enjamber à leurs risques et périls pour passer de l’autre coté, le coté huppé de la ville pour se fournir en alimentation.

Bcp plus tard, lorsque les familles juives ont commencé à s’exiler, la voie était libre, ces familles commençaient à déménager et à s’installer enfin dans des habitations convenables en pleine ville, ces habitations abandonnées par les juifs, les français, les maltais et siciliens durant certaines crises qui ont secoué notre pays natal.
Leur situation s’améliorait, idem pour leur confort. Plus de HASSIRA jetées au sol, plus de lampe à pétrole ou de bougies. Plus de calvaire pour chercher l’eau à la fontaine publique.

Les jeunes filles s’habillaient. Leur tenue était plus soignée. Leur condition s’améliorait.

Leur scolarité devenait plus longue et les ‘bonniches’ disparaissaient lentement mais surement du paysage avec le temps et à mesure qu’ elles s’émancipaient.

Au fil du temps, il s’était noué entre ces femmes de ménage musulmanes et ces familles juives une grande complicité, je peux parler de grande amitié et même que certaines d’entre elles faisaient partie intégrante de la famille tellement ces liens étaient étroits et affectifs.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 octobre 2012, 09:11
Goulettois à Tunis.

Ils nous arrivaient bien sur de ‘descendre’ à Tunis. Nous les goulettois.
Mais pas en été.
Nous quittions notre fief pour diverses raisons. Le boulot pour certains, les divertissements bien sur, pour nos sorties sportives toujours en hiver.

D’autres avait leurs habitudes pour aller ‘visiter’ les bordels à des jours bien précis afin de ne pas tomber nez à nez avec leur père.
Nos mamans aimaient faire du shopping le samedi après midi sur les grandes avenues ou rendre visite aux proches. S’attabler en compagnie de leur mari sur les grandes avenues. Comme on dit Changer d’air.
La capitale était attirante.

Le Colisée agissait comme un aimant sur bien des couples, les lécheurs de vitrines. Aucune rue ou avenue ne leur était inconnu, aucun glacier ou pâtissier. L’avenue H. Bourguiba a beaucoup usé de talons et de semelle goulettois. Lieu de prédilection des photographes, elle était l’endroit idéal pour immortaliser son portrait la famille au complet.
Je crois aussi me souvenir, si je ne me trompe, de ce fameux circuit en cheval de fer. Papa aimait souvent nous laissait pédaler sur ces chevaux colorés.

Le circuit était balisé par de vieux pneus. Si mes souvenirs sont exacts, ce manège était situé juste en face de la grande cathédrale. Il y en avait un autre au Belvédère. Ce fameux grand parc souvent investi par les marchands de cacahuètes de gilettes, de pommes d’api etc….et de barbe à papas. Des policiers faisaient leur ronde sur leur chevaux.

Beaucoup de goulettois ont terminé leurs études à Carnot, d’autres ont suivi leur apprentissage à l’ORT de L’Ariana. Mais rares étaient nos amis qui ont partagé un apéro au Floréal de l’avenue de Londres. Bébert le glacier était notre passage obligé en hiver. Mais personne ne se risquait à aller chez Paparonne quoique le déplacement en valait la peine ainsi que chez Madame Garza mais nous avions notre CURATOLO.
La pâtisserie/ boulangerie Memmi était aussi très sollicité.
Les cinémas étaient aussi prisés mais pour rien au monde nous délaissions notre cinéma REX.

Lorsque papa nous emmenait à Tunis, il fallait que l’on soit habillé chic et bien coiffé. Comme si la capitale méritait d’être honoré par des enfants de la ‘BROUSSE’, que l’on soit bien vêtu aux yeux des tunisois qui avait du mal à distinguer un banlieusard d’un enfant de chez eux.

Je ne suis jamais rentré par exemple au Majestic Hotel. Mais j’avais mes entrées assurées au Palais de la Foire haut lieu des grandes compétitions sportives.
J’avais aussi mes entrées au Parc de Tunis encore un temple du sport, situé derrière les dépôts du TGM.
Je suis rentré qu’une seule fois au Claridge Hôtel et pour cause, je devais emmener une enveloppe bourrée de dinars à Mr Henri Smadja, mon ancien patron de la Presse de Tunisie qui logeait dans son immeuble.
J’ai connu Tunis dans mes 18 ans, les années où j’ai commencé à travailler. Petit à petit, j’ai fais connaissance avec Manino., CHEZ AZAR avec le Novelty, le grand lieu des rendez vous entre garçons et filles et des jeux de cartes. Et parieurs de PMU.

Plus tard Tunis ne me fut point inconnue. Elle devenait incontournable. Mais pas obligatoire car tout goulettois vous le dira, nous avions presque tout.

Je n’ai jamais dragué une fille de Tunis. Même en été. Il me paraissait difficile de les aborder alors que nos jeunes filles, les locales, étaient, non pas faciles à nos yeux mais plus aisé à tenir une conversation entre jeunes de même milieu. De même bord. Et puis et surtout, prendre le TGM tous les jours pour flirter avec sa meuf n’était pas de tout repos.

Par contre, je me suis marié avec une tunisoise. Ceci n’étant pas un dilemme mais un manque de filles dans notre goulette des années 1970. La Goulette s’était vidée de ces jolies juives. Il me fallait donc chercher ailleurs, l’âge de raison me le dictait.
Je n’ai presque jamais dansé dans une surprise partie à Tunis encore mois dans un anniversaire d’un tunisois. Les amis de l’été, les tunisois prenaient leur quartiers d’hiver et nous les nôtres sauf que certains rares de mes amis aimaient à fréquenter le CERCLE ITALIEN. Tous les DIMANCHES après midi. De là sont nés des amours et des mariages.

En conclusion, j’ai toujours su qu’un goulettois restera un goulettois devenu des années plus tard français ou parisien. Il restera ce qu’il est. Il lui sera difficile de changer son comportement. Il corrigera peut être certains défauts au regard de la bonne compagnie française mais il lui arrivera parfois de troquer son costume parisien pour une’kachabiya’ ou un ‘burnous’ par ses attitudes, à comme faire un geste goulettois, dire une phrase goulettoise, un blasphème goulettois bref ‘…CHASSE LE NATUREL IL REVIENT AU GALOP… !’

Mais jamais il ne reniera ses origines. Qu’elles soient farfelues ou burlesques, il restera ce que D ieu a voulu faire de LUI. UN HOMME DU RIRE ET DU PLEUR.
Touba ou brakha.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 octobre 2012, 09:23
El sabr ouel bachinche.

L’attente et la patience.



Voilà deux mots en judéo arabe qui honorent nos vieux parents.

Si je devais y ajouter un proverbe en judéo arabe je citerai ‘…Hatte chey mei doum… !Rien ne dure avec la patience et la sagesse. Nos anciennes disaient toujours qu’il ne servait à rien à s’angoisser et à angoisser son entourage car la destinée des choses appartient à D. ‘…Col hajje fi yed rabi… ! Tout est entre les mains de D. Sans le Seigneur rien ne pouvait se résoudre surtout lorsque l’affaire sort du domaine des compétences de l’humain.

Naïveté sans doute, ignorance surement mais cette énergie à attendre ont fait d’elles des icones.

Si un conflit grave survenait dans un couple, elle était les seules à tout faire pour mettre ce qu’on appelle chez nous ‘ LE CHALLOM’ à remettre les idées en place entre les deux ‘belligérants’ et souvent leurs conseils et leur acharnement payaient avec le temps. Que de couples ont évité le divorce par leur intervention mettant souvent en avant les enfants en bas âges… ? Combien de fois sont t’elles intervenus dans certains cas désespérés où l’épouse ou le mari souffrait en silence d’un mal survenu à l’un des enfants… ? Combien de patience ont t’elles usées pour aplanir querelles et autres crises dans un couple… ? Leur place quoique l’on dise était bénéfique parce que souvent elles apportaient réconfort et apaisement. Et pourtant, elles n’étaient pas très instruites encore moins psychiatres mais la vie leur a appris que ‘…RIEN NE DURE… !’ Cette philosophie de l’attente et de la patience était le seule remède pour ne pas affoler leur fille ou leur fils.



Elles ne questionnaient jamais un médecin au pas de la porte, usant de paroles savantes, non elles attendaient avec confiance la guérison de celle là ou de celui là alors qu’une maman ou un papa aujourd’hui aux portes des urgences saute comme un yoyo dés l’apparition d’un médecin en blouse blanche. Oui, nous avons tendance à ne pas supporter l’attente et notre patience est mise à rude épreuve lorsque nous sommes présents devant des situations d’urgence. Oui nous sommes devenus des impatients en tout et pour tout. Nous n’avons plus leur patience et moins encore cette attente qui faisait d’elle des femmes à part.

Même autrefois, dans les fêtes elles faisaient tout avec sagesse sans grande folie, sans grande démesure, ‘…Kol chey bel souab… !’ Tout avec soin… !’ Pas de gaspillage.

Que voit t’on aujourd’hui des femmes YOYOS….Des femmes jeteuses d’argent par les fenêtres, dépensières, MEL CHBAA I GARGYOU…De l’abondance, elles gémissent… !’ Des femmes qui aiment entendre le lendemain qu’on leur dise ‘…O ma chérie c’était magnifique… !’ Et puis derrière ‘…Tu as vu la robe qu’elle portait, minable… !’ Oui minable.

Et je vous rapporte l’anecdote vraie de ce couple avec enfants dont le mari travaille depuis 30 ans en Guadeloupe . Il avait ramassé un tas d’oseille au noir. La famille habitait LES CHAMPS ELYSEES, dans une appart de 120 mètres carrés. La femme dispendieuse s’offrait des perles qu’elle allait acheter au Japon et je passe sur les manteaux , les bijoux etc…et bien aujourd’hui, le mari n’a pas un EURO en poche et la femme commence à vendre ses bijoux, adieu Miami et la Californie et vive les temps durs.

‘…Eli me yecrach lacheb ghadoua i ji él nar eli med yeddou…Celui qui ne prévoit pas ses lendemains, tendra un jour sa main. Ou col em tedbirou… !’ Et chaque souci appartient à celui qui en est la cause.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 octobre 2012, 00:24



LA BAC LES BACS.

Il fut un temps prescrit
Où je prenais le BAC.*
D’une rive à l’autre

Le vent marin fouettait
Mon visage rose
Sifflait à mes oreilles,
Pénétrait mes cheveux
Tandis quatuor de chevaux
Sur le bois piaffait.

A Marseille, la BAC
Coulait des jours heureux
Sans le moindre répit,
S’offrant le meilleur oubliant le pire
Jouissant de bien des privilèges en secret,
Au vu et au su des quartiers perdus.

Du fric au flic l’euro nauséabond passait
Des mains sales aux mains des ripoux.
La gangrène s’étalait de jour comme de nuit.

Les Bacs de MARSEILLE d’ordures sont pleines
Tandis que chez l’autre de l’or vermeil elle jouissait.
A chacun son BAC, celui du lauréat
En fin d’études, ultime consécration,
Aux vulgaires déchets les peints en vert.
Pour la BAC de Marseille l’heure
Du bilan est arrivé, les ordures sauront
Que rien n’est éternel, il y a toujours
Un karcher prêt à tout nettoyer.

.
•Transport fluvial pour passer d’une rive à l’autre.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 octobre 2012, 02:07
Il n’y a pas si longtemps, nos vieilles mémés et même nos mamans au pays n’osaient pas prononcer le nom de certaines maladies et principalement le mot de CANCER , synonyme de mort.

Elles disaient EL METAKOL, EL TKIL….Aândou meskine él METAKOL OU BIEN EL TKIL ce qui se traduit par ‘…Il a le LOURD… !’ Sous entendu atteint du CANCER.

Chez elles, ce mot était imprononçable en français. Donc elles lui ont substitué ce qualificatif.
La maladie de Alzheimer ou de Parkinson ( fel bhar, dans la mer) étaient aussi inconnues. Elles disaient ‘..MRID BEL MARD EL MKHELLEF… ! (Atteint d’une maladie incurable) Sans savoir de quoi il était question. Dans tout les cas, elles n’en parlaient pas sinon elles pensaient s’en attirer les symptômes si elles prononçaient ces mots horribles. La superstition leur interdisait ces mots dans leur palais. Encore aujourd’hui ces vieilles dames tournent la tête lorsqu’on évoque certaines maladies lourdes.
Les médecins par contre ne vont pas par quatorze chemins, un chat et un chat.
Les jeunes en parlent sans faux fuyant.
Perso, je suis resté encore avec le mot de TKIL. EL METAKOL.
Que vous en soyez épargnés et je vous souhaite à tous que des petits maux de tête sans grande conséquence. Juste un ASPRO pour soulager ces maux.

RM.
Eli i hab él douni el ghirou, i tih aâ’li amin.
Celui qui souhaite du mal à autrui retombe sur lui.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 octobre 2012, 00:51
COMME PAR MAGIE.

Comme par magie s’ouvre devant moi des rideaux, une scène vivante apparait.

Une scène au plateau tournant.et devant mes yeux apparaissent des gens, des hommes des femmes des enfants en culottes courtes ou en pantalons longs selon la saison.
Mon inspiration commence alors à germer. Et bien des bruits, des voix connues, des habitudes, des chants viennent cohabiter dans mon pavillon.

Des portraits de gens biens, des figures pauvres, des tenues délaissées, d’autres bien mises. Des quais de station, des quais de canaux, des balancelles, des barques, des oiseaux, des synas, une église, une mosquée, un clocher, une mer au relent souvent calme, des vents capricieux, des cieux cléments, bref une foule hétéroclite bigarrée aux trois langages s’installe et s’anime comme des automates soudain prit de frénésie.

Voilà les habitués du TGM du 7 heures 11, un journal à la main, ils se placent dans leur coin préféré de leur wagon. Taieb préfère prendre sa voiture pour aller à son cabinet d’avocat à Tunis. Le voilà qui oublie sa sacoche là haut chez lui et s’en retourne en vociférant la prendre chez sa maman qui lui dit ‘…Lei i nahi lââda… !’ Que ton habitude demeure…’ en parlant de ses fréquents oublis.

Voilà nos pharmaciennes HADDAD marcher ensemble presque mains dans la main pour ouvrir leur officine. Elles étaient de tailles différentes. Mais surtout célibataires. Elles connaissaient leurs médicaments de tête et leur posologie. Elles vous regardaient de par-dessus leurs lunettes.

Amor le cafetier termine d’arroser sa terrasse, un sceau à la main I RECH. Manoubi le colleur d’affiches s’échine à tourner mille fois ses affiches à coller parce qu’il ne savait pas lire.
En arrière plan, les premières balancelles sont parties depuis l’aube pour sillonner au loin la mer.

La cloche de l’église vient de donner le ton, il est 8 heures. Les écoliers accompagnés par leur maman font le pied de grue devant ce portail gris de notre école. Ils rentrent sous l’œil inquisiteur du maitre de service qui, les bras croisés, les détaille uns par un. Dans la cour silence, chaque enfant prend sa file. Ils rentrent tête baissée en saluant le maitre ou la maitresse de service. Debout, devant leur pupitre, ils attendent l’ordre de s’asseoir. SILENCE.
Là, dans un coin de la scène, les marchands ambulants sont prêts à pousser leur charrette. A envahir places et carrefours. Chacun d’eux à sa voix, à sa manière de vanter sa cam. Cris rauques ou stridents, ils vont parcourir à travers les rues et ruelles cabossées, mille et une fois le même trajet avec une pause à midi lorsque le soleil se fait ardent.

A l’autre bout de la scène, à droite, la famille Bellaiche et tous les membres sortent de la maison familiale du BRATEL, direction la syna, c’est le TFELIM du jeune Roger. Il fait sa communion, sa bar mitsva si vous voulez. Il tient sa nouvelle sacoche toute blanche avec son sidour ses tefs à l’intérieur, il tient la main de son papa au risque de se perdre dans une ville où personne ne s’est égaré.

La syna est illuminée, le rabbin attend la famille, les voisins toutes confessions confondues sont là, ils youyoutent dés l’entrée du hattan, Aziza, sa maman de lait, pleure d’émotion. Les dragées volent, les confiseries aussi, la fekia fait le plein des poches. Le soir, la terrasse sera le lieu de la fête.
Plus loin, Si Hamadi a prit son poste de gardien du canal. Une demi heure plus tard, il ira s’allonger sous un muret et ronfler, gardien de canal c’était pénible là bas au pays. Parfois, qqs confrères venaient titiller, sous les feuillages de l’arbre de la villa des HAIK , une partie de chkouba. Oui c’était pénible comme métier gardien de canal, tant d’efforts pour surveiller les braconniers méritent bien de souffler.

Chez la famille Yaïche, un garçon est né après 4 filles. Le papa s’est évanoui entre les bras de la sage femme qui peine à langer le petit Enrico. Il n’avait pas prévu cette naissance du TKAR le papa Yaïche mais là bas dans notre village, l’entre-aide n’était pas un vain mot. Le petit sera ‘…CHEBYAN…’ ( repu= honoré comme il se doit)
La veille, le vieux Azoura est parti, rappelle à D. Les tentures noires sont posées devant l’encadrement de la porte. Les pleureuses n’auront pas à trop se griffer le visage, il avait 95 ans.

Oui, les rideaux sont tirés et je m’en vais allégrement boire mon café et fumer ma clope en vous souhaitant tout le bien du monde.
RM.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 octobre 2012, 00:54
Le sens du devoir.

Recul dans le temps.

Nos mamans bien loin de se reposer avaient à cœur de tenir le foyer d’une main ferme. Elles ne lésinaient pas sur les moyens. Elles étaient maitresses en tout. Et de tout. Dans la cuisine, elles étaient rigoureuses, très rigoureuses, économes à souhait, elles ne jetaient presque rien reportant souvent comme on dit dans notre langue ‘…EL AKAB.. !’ ( Les restes) pour le lendemain. Elles s’ingéniaient à les associer avec d’autres mets ou d’autres ragouts. Rien n’était donc perdu mais remis, réchauffé et ingurgité.

Les ourlets, les petites retouches, les socquettes reprisées et les pantalons rapiécés n’étaient pas un secret pour elles. Ftile kheit, ibra ( une bobine de Tubino et une aiguille à coudre) et le tour est joué.

Je voyais souvent maman couper le fil avec ses dents ou alors passer sur sa machine SINGER pour de longs ourlets. Je la voyais aussi couper des patrons pour s’offrir une petite robe et faire profiter Meiha sa mère, d’une belle et modeste tenue aussi large que l’était sa corpulence. Elle était une bonne cliente de LA GALERIE ALBERT ET DE FRANCO.

Le repassage offrait à ma mère l’occasion de surveiller nos devoirs et aussi de recevoir une KOBISSA sur la tête ( Une tape). Elle n’avait pas de planche à repassage, trop grande pour notre salle à manger donc c’était sur la table qu’elle repassait nos habits. Notre nappe en cire portait de grands stigmates, les brulures du fer à repasser sur la table. Puis un jour, mon oncle lui confectionna une base en bois recouverte d’une petite tôle. Notre nappe eut par la suite une vie longue.

Le linge se lavait le matin dans la cuisine pendant que les ragouts cuisaient sur deux primus. Meiha lavait bel saboun beldi et maman cogitait devant ses marmites. Une vraie organisation.
Vers les 16 heures, après l’école, le verre de lait encore accompagnée d’une tartine beurrée. Ou alors un crouton avec un morceau de chocolat. Plus tard, le gouter disparaissait. Il était remplacé par notre grande envie d’aller footballer ou jouer aux jeux de rues après nos leçons.

Le matin, vers les 11 onze heures, la montée du linge vers la terrasse. L’après midi la descente du linge séc et son pliage sauf pour les chemises et les pantalons. Le reste allait sous le derrière de ma grand-mère pour ce fameux pliage.
Autant pour nous qu’il n’est pas prit les formes généreuses des fesses de mon aïeule.

Tout était réglé comme du papier à musique mais sans musique.
Le soir diner, sans chandelles, avec l’arrivée de mon père un peu bu. Trop bu, il allait dormir sans dire bonsoir sauf un ‘…Rabcom méjeltou faikin… ? Juron sur D. vous êtes encore réveillés… ?, à 19 heures.
Meiha faisait un coup d’œil à sa fille pour ne pas lui répondre.
Après le diner, Meiha nous racontait de petites histoires ou alors, elle parlait sur l’avenir de sa seconde fille Poupée ‘…OuaktaAAAAch béch tékhed rajél… ? Quand vas-tu prendre époux… ? L’autre gonflait ses joues et lui envoyait un jet d’air sonore…PRRRRR… !’ Ca veut dire la semaine des 4 jeudis. Elle n’aura pas attendu longtemps, TKEFLET (Boutonnée au sens figuré, fiancée dans le vrai sens après qqs années de célibat.)

L’oncle aussi mais à trente ans, il fallait qu’il attende que sa jeune sœur se marie sinon rien du tout et MEIHA serait morte avec deux vieux célibataires dans les bras. Elle aurait dit ‘…Oualla Kabri.. !’ Fin de la vie.

Maman était toujours à l’affut du moindre incident que l’on pouvait avoir en étant gamin. Elle ne tôlerait jamais une querelle, une bagarre de rue sinon elle sortait pour réprimander son fils même s’il avait raison. Si par hasard, l’un des voisins venait à se plaindre d’un de ses fils, c’est l’éventail sur les fesses mais jamais de gifles ni de claques. Jamais. Papa était bien loin de tout cela, il ne se mêlait pas de notre éducation. Il apprivoisait cependant la dive bouteille Bokobza.

Dans mon quartier toutes les mamans se ressemblaient. Qu’elles fussent juives, musulmanes ou chrétiennes le seul mot d’ordre était celui de surveiller leurs enfants. Malgré toutes les charges domestiques qui leur étaient dévolues.

Elles étaient à cheval sur les études de leurs rejetons et rien n’était pris à la légère.

Nous avons compris, des années plus tard les messages, ces règles fondamentales de la vie en société.
Nous les appliquons aujourd’hui presque à la lettre avec une tendance au progrès sans que l’école nous est appris comment devenir UN BON PERE ET UNE BONNE MERE PLUS TARD.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 octobre 2012, 01:10
Pour les "nouveaux" et ceux qui veulent se rappeler, voici comment Harissa nous presente M. Breitou dans la page d'Accueil.

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