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cet été, on va ou pas en tunisie?

Envoyé par rd 
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
15 juillet 2011, 11:20
TUNISIE : Encore une nouvelle agression contre la Communauté Juive.


Alors que la communauté juive de Tunisie essaie de vivre ou de survivre comme elle peut notamment à Djerba, la chute des institutions et la mise en place du nouveau pouvoir se fait dans l’improvisation et l’amateurisme. Les nouveaux responsables locaux n’ont aucune expérience, et aucune efficacité, laissant le champ libre à des bandes de voyous qui commettent en toute impunité des agressions sans craindre la réaction des forces de l’ordre.

C’est dans ce contexte que lundi soir, 4 juillet 2011, et alors que la Communauté juive de Djerba célébrait un mariage qui comme de coutume est célébré sept jours durant, dans une structure en plein air, a vu arriver une bande de jeunes demandant à boire et à manger. L’habitude est de les loger dans un coin à l’écart des convives et de leur offrir quelques victuailles, afin de se montrer hospitalier, sans que jamais cela ne dérape outre mesure.

Cette foi-ci ce ne fut pas le cas, puisque les choses ont dégénéré de manière violente, quand les exigences de cette bande de voyous se sont traduites par un saccage des locaux et des agressions physiques. Les voisins arabes ont bien réagi en prêtant main-forte aux membres de la communauté.

Mais le lendemain, alors que l’on procédait à une autre soirée, la même bande est revenue encore plus nombreuse, pour perturber la soirée, sans qu’à aucun moment les forces de l’ordre locales n’interviennent. Quant au gouverneur des lieux, il s’est montré défaillant à tous les niveaux par son manque d’expérience, et son incapacité a géré la situation. Dépourvue de la moindre autorité, sur ses troupes, il n’a pu ou voulu à rétablir l’ordre, laissant la communauté juive à la merci de ces voyous de service, et n’a pu qu’arguer d’un manque de moyens. Par contre, les policiers locaux loin d’intervenir, contre les agresseurs, ont montré plus que de la compréhension à leur égard voire une certaine sympathie en les encourageant.

Le Grand Rabbin de Tunisie Rabbi Haïm Bittan alerté par la situation a demandé en urgence une audience au nouveau président de la République tunisienne Foued Mebazaa mercredi 6 juillet pour qu’il intervienne au plus vite. Le Président a envoyé la troupe remettre de l’ordre au quartier juif.

Cet incident resté inaperçu, tant on sait nous amuser avec les pirates d’eau douce en partance pour Gaza, montre à quel point les choses sont instables en tunisie. Si les Tunisiens sont les victimes d’une gouvernance dont ils se sont accommodés jusqu’alors, il convient d’être plus vigilant pour les juifs tunisiens qui sont des victimes du même désordre social et économique et victimes privilégiées en période de troubles. Leur demande d’immigration doit être prise avec plus de sérieux, et des visas devraient leur être accordés leur permettant un prompt rapatriement avant que d’autres incidents plus graves n’interviennent.

C’est sur des actions pareilles que ceux qui dirigent la Communauté juive de France devraient s’atteler quit à délaisser un peu les représentations de toute nature.

La Tunisie connaît aujourd’hui l’émergence d’un courant islamiste radical, au travers du parti d’Ennahda, celui-ci comme d’autres, libère une parole antisémite, et les communiqués contradictoires paru la semaine dernière quant à l’interdiction de tout lien avec Israël en disent long.



Nombre de mosquées sont maintenant régies par des imams intégristes au détriment d’imams « traditionalistes », et la synagogue de Tunis, qui avant la « Révolution » ne connaissait aucune menace, se trouve, aujourd’hui plus ou moins protégée par une clôture en barbelés.

Entre les intégristes et les progressistes l’alliance de l’antisionisme risque de troubler ce qui reste de vie juive en Tunisie.

Il a été demandé aux dirigeants de la communauté juive de ne pas ébruiter cet incident, pour que le nouveau pouvoir ne soit pas taxé d’antisémitisme. Cet engagement contre l’assurance d’une réelle sécurité a été pris par les dirigeants, mais faut-il taire ce type d’agissement et nous faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes, pour qu’une fois de plus on s’aperçoive tardivement des choses.

De notre point de vu il faut être vigilant, et ne rien laisser passer, sans réagir. L’histoire nous a montré à bien des reprises que les concessions de cette nature se paient souvent très cher. Quant au « Printemps Arabe », sur lequel nos intellectuels aiment gloser pour nous vanter les mérites d’une société qui s’éveille, il a encore beaucoup de chemin à parcourir et beaucoup de preuves à fournir quant à son réel contenu démocratique.

M. COHEN S. J
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
15 juillet 2011, 13:16
Quelle place pour les juifs tunisiens? - Par Jacques Benillouche - Pour SlateAfrique - 15 juillet 2015

L'histoire trimillénaire de la communauté juive perdure sous le ciel révolutionnaire. Mais à ce jour, est-elle toujours la bienvenue en Tunisie?


L'intérieur de la Ghriba, la synagogue située sur l'île de Djerba dans le Sud tunisien en mai 2011

Les juifs tunisiens ont toujours gardé des liens étroits avec leur terre natale, ce qui dans un sens ne manquait pas d'intéresser économiquement le gouvernement tunisien. Des centaines de milliers de touristes, et parmi eux de nombreux Israéliens, consacraient leurs vacances à vaincre la nostalgie d’une terre volontairement abandonnée.

Le pèlerinage de la Ghriba sur l'île de Djerba, la plus célèbre synagogue d'Afrique du Nord, devenait un must tandis que de nombreux entrepreneurs juifs du Sentier, le quartier juif de Paris, ouvraient en Tunisie des ateliers de confection à bas coût pour fournir des emplois vitaux à une population à la recherche de débouchés. Les liens restaient étroits et les officiels n’hésitaient pas à s’en gargariser.

Contre la normalisation des relations avec Israël

Or la Tunisie nouvelle, sous influence islamiste comme l'observent certains, refuse toute «forme de normalisation avec l’Etat sioniste» jusqu’à exiger de l’inscrire dans la nouvelle Constitution selon le «pacte républicain» adopté par la commission de réforme politique tunisienne sous la présidence du professeur de droit Yadh ben Achour. La presse arabophone a publié le contenu de ce pacte qui définit la Tunisie comme un pays «démocratique et libre, sa langue est l'arabe et sa religion est l'islam». Le mouvement islamiste Ennahdha avait insisté sur son inclusion.

Pour soutenir ce projet, quelque six cents personnes ont participé le 10 juillet à un rassemblement à Tunis pour s’opposer à toute normalisation des relations avec Israël. Ahmed Kahlaoui, le président du Comité tunisien de lutte contre la normalisation avec Israël, aurait menacé de mort tout Tunisien essayant de nouer des liens avec l’Etat hébreu.

«Nous allons les dénoncer, publier leurs noms. Aucune personne libre et digne ne peut reconnaître l’Etat sioniste coupable de massacres parmi les Palestiniens».

Outre les slogans et pamphlets anti-Israéliens, les organisateurs ont placardé un appel au boycott de produits israéliens et d’une dizaine de multinationales dans les secteurs alimentaire, cosmétique, informatique et vestimentaire.

Les dirigeants tunisiens tuent le tourisme juif

Il s’agit en fait d’une déclaration de guerre contre les juifs de Tunisie qui affichaient des liens étroits avec Israël, car aucun Tunisien musulman n’est sioniste. Les quelque 1.500 juifs vivant encore en Tunisie ont quelques inquiétudes à se faire car ils disposent tous de liens familiaux avec l’Etat juif ce qui les rend suspects de sionisme. Ils risquent d’être contraints à préparer leurs valises. Quelques artisans de Djerba, l’île du Sud tunisien, une poignée d’industriels, des rabbins miséreux et des retraités attachés à leur terre devront donc oublier le parfum du jasmin.

Au nom de principes politiques, les dirigeants ont décidé de tuer le tourisme juif en créant d’abord une panique locale. Mais ils semblent déterminés à masquer les divergences des nouveaux acteurs de la Tunisie qui cherchent à trouver un consensus dans la définition de l’ennemi commun: Israël. Le temps de la récréation de la révolution puis de la démocratie est révolu pour des tunisiens qualifiés d’intelligents, de chaleureux et de cultivés. Les meneurs inspirés par les islamistes auront eu gain de cause; les juifs ne se rendront plus sur les tombes de leurs ancêtres qui ont peuplé une Tunisie ouverte durant plusieurs siècles.

L’ex-président Habib Bourguiba avait vis-à-vis d’Israël une position dite «modérée» parce qu’il ne cherchait pas la confrontation et qu’il était partisan d’une stratégie d’étapes progressives comme celles qui avaient mené son pays à l’indépendance de 1956. Parce que l’Etat juif était alors en position de force, grâce à ses alliés irréductibles, il prônait la dichotomie dans les exigences politiques:

«Pour moi, une étape n'a de valeur que si elle permet à coup sûr la suivante, exactement comme la marche d'un escalier qui vous porte à la marche au-dessus. Je n'aurais pas accepté l'autonomie interne comme étape si je n'avais été sûr qu'elle fût décisive et ouvrait la voie vers l'indépendance», déclarait Habib Bourguiba.

Il faisait preuve de pragmatisme et, dans une certaine mesure, d’opportunisme qui lui permettait d’évaluer la force de ses adversaires sans pour autant les affronter.

L'attitude ambivalente de Bourguiba

Les nationalistes tunisiens n’avaient pas mesuré l’inquiétude qu’ils généraient en prenant fait et cause pour les pays arabes à la création de l’Etat d’Israël en 1948. Avant l’indépendance, Habib Bourguiba, chef du parti Néo-Destour, avait déjà apporté son soutien à la cause palestinienne lors d’une visite en Palestine en 1946. Il avait accepté de présider une délégation de nationalistes maghrébins qui rédigea, le 4 mars 1946, un mémoire sur la question palestinienne à la commission d'enquête anglo-américaine. En exil au Caire, il rejoignit «les frères algériens et marocains» lors du vote des Nations unies qui a donné naissance à Israël.

Il aurait pu saisir l’alibi de la reconnaissance d’Israël par les deux grandes puissances, Etats-Unis et URSS, pour marquer son originalité et isoler les juifs tunisiens d’Israël. Considérés comme des citoyens trop attachés à leur terre natale, ils ont souvent été accusés d’être à l’origine des troubles du pays. Les émeutes de 1948 et de 1956 à la suite de la Campagne de Suez entraînèrent l’exil volontaire de plus de la moitié de la population juive qui se dirigea vers le nouvel avenir israélien. Les émeutes liées à la Guerre des Six-Jours de 1967 avaient provoqué des pillages et l’incendie du symbole juif, la Grande Synagogue de Tunis.

Habib Bourguiba avait tardivement adopté une position qui aurait pu rassurer sa communauté juive et lui permettre de participer à l’essor de la Tunisie indépendante. Il n’a jamais sauté le pas en reconnaissant le droit à l’existence d’Israël qui aurait contré les missions des envoyés sionistes chargés de favoriser l’émigration des juifs de Tunisie. Le premier discours positif n’a été tenu que le 3 mars 1965 au camp palestinien de Jéricho. Il avait alors conseillé aux dirigeants palestiniens de prendre en main leur cause nationale sans l’aide des pays arabes.

Il avait suggéré en 1948 et en 1952 aux pays arabes de reconnaître l’Etat d’Israël mais il ne s’engagea pas lui-même dans cette voie qui aurait pu le propulser à la tête du leadership arabe. Expatrié en avril 1953, il avait chargé son bras droit, Hédi Nouira, de confirmer au journal israélien Haaretz que «le néo-Destour était prêt à exercer son influence dans les pays arabes en faveur de la paix si Israël aidait un peuple opprimé et épris de sa liberté à obtenir son indépendance». Il avait promis des liens officiels avec Israël une fois la Tunisie indépendante, «sans prendre part au boycottage proclamé contre cet État par la Ligue arabe».

Dès 1965, le président Bourguiba défendit sa volonté de nouer des liens avec Israël. Il exposa ses idées lors de son voyage officiel au Caire en février 1965 et, le 13 décembre 1969, il chargea son représentant à l'ONU de manifester son intérêt pour un compromis entre Arabes et Israéliens «sans vainqueur ni vaincu». Mais il n’eut pas le courage d’affronter les pays arabes sous la coupe de l’égyptien Nasser.

Bourguiba eut cependant une attitude ambivalente vis-à-vis d’Israël. Il a accepté d’accueillir en Tunisie, en septembre 1982, les Palestiniens chassés du Liban par l’armée israélienne et dont aucun autre pays arabe ne voulait. Pendant douze ans, Tunis fut la capitale de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). L’ex-président tunisien en profita pour pousser Yasser Arafat à fonder sa stratégie sur le réalisme qui lui permit de signer les accords d’Oslo de 1993. Mais la présence des Palestiniens a laissé des traces puisqu’ils ont pu infiltrer les mouvements islamistes résolument contre tout dialogue avec les sionistes.

Les développements actuels prouvent l’influence des milieux islamistes qui cherchent à isoler la population tunisienne du monde occidental pour qu’elle ne soit pas contaminée par les idées démocratiques. Ils trouvent dans les juifs de Tunisie l’alibi pour rompre avec le modèle européen.


Source : [www.slateafrique.com]
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
15 juillet 2011, 13:35
ladouda a écrit:
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TUNISIE : Encore une nouvelle agression contre la Communauté Juive.

Lire quelques reactions sur le site suivant :

[www.jforum.fr]
Gad
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
16 juillet 2011, 09:51
Dar el Dhekra : La communauté juive tunisienne enfin représentée par une association !

La Gribha, située à Djerba, en Tunisie, est la plus vieille synagogue du monde arabe. Chaque année, des milliers de juifs tunisiens viennent y effectuer un pélerinage.

L’association était très attendue par la communauté juive tunisienne car elle permet de transmettre l’ensemble du patrimoine culturel de cette minorité qui aujourd’hui s’inquiète de la perte à terme de son identité judéo-tunisienne.

Histoire :

Il s’agit, grâce a ce petit retour dans l’histoire, de comprendre a quel point l’histoire des juifs tunisiens est ancienne et qu’il s’agit de préserver et de connaître.

Les juifs tunisiens ont plus de 3000 ans d’histoire derrière eux. Il y a tout d’abord eu une vague phénicienne puis en 500 av JC les juifs djerbiens sont arrivés bibliquement à partir de la première exode, on estime qu’ils se dirigaient vers Tharsys. La troisième vague quant à elle est arrivé autour de l’année 70 ap JC c’est à dire lors de la deuxième destruction du temple de Jérusalem. De nombreuses vagues ce sont alors succédées au cours des siècles.

« Entre la Tunisie et les juifs, c’est comme une histoire d’amour : il y a eu des hauts et des bas » illustre Gille Jacob Lellouche. L’islam a toujours protégé les juifs tunisiens mais ont instauré le statut de dimi ( citoyens de second ordre ) bien qu’ils gardaient leur liberté de culte. Cependant, la France a en 1881 a abolit ce statut.

L’association : Dar el Dhekra

La création de cette association était impensable avant la Révolution, «il y avait comme une sorte d’auto-censure car on craignait l’administration comme la population, on avait peur qu’elles réagissent mal. Mais grâce au vent de liberté et de démocratisation qui règne en Tunisie depuis le 14 Janvier, on a entrepris de sauvegarder et de développer le patrimoine judéo-tunisienne afin de laisser une trace légitime dans l’histoire de la Tunisie» explique Gilles Jacob Lellouche le fondateur de l’association.

Les différents objectifs de l’association sont les suivants : assurer la pérennité de l’association dans le temps, organiser des rencontres culturelles, créer une ligne éditoriale et mettre en vente des petits ouvrages liés à cette mémoire avec également un site internet ou sera abrité un musée virtuel. La création d’un centre culturel sera par la suite envisagée grâce à un musée qui portera le nom de Dar el Dhekra. Le but ultime sera de réconcilier la Tunisie avec sa propre histoire dans un esprit démocratique, afin d’aboutir à l’introduction dans les manuels scolaires de la partie juive de la Tunisie.

Les juifs tunisiens :

Les juifs tunisiens sont pour la grande majorité des sépharades, c’est à dire de ceux qui ont bordé le bassin méditerranéen. La tunisie était un pays reconnu dans le monde entier à travers la ville de Kairouan qui était la première ville d’impression talmudique du monde et ce au Xe siècle. Cette période s’inscrit pendant l’ère des fatimides qui fut représentative de l’apogée culturel du judaïsme.

On compte aujourd’hui près de 1400 personnes tunisiennes de confession juives, dont 1000 d’entre elles vivent à Djerba et le reste se répartit entre Tunis, Sfax, Sousse et Nabeul. Ces 1400 personnes sont une peau de chagrin, avant la 2nd Guerre Mondiale, sur 2 millions de tunisiens un quart d’entre eux étaient juifs. A partir de 1948, les choses ont commencé a se dégrader pour de diverses raisons. Tout d’abord après l’indépendance, on a recensé beaucoup de vague de départ : la première fait suite aux événements de Bizerte, la deuxième fait suite à la guerre des six jours en 67. Enfin en 69, les lois Ben Salah frappent de plein fouet les propriétaires terriens et agricoles ce qui encourage les juifs tunisiens, pour la plupart dans ces secteurs, à partir. D’autre part, il faut savoir que beaucoup de famille envoyaient leurs enfants étudier dans le cadres des études supérieurs en France et beaucoup n’en revenaient pas, ainsi après quelques années leurs parents les rejoignaient.

La tunisie, une terre sainte ?

Tous les ans, au mois d’avril, un pèlerinage a lieu a la Griba, il est appelé : l’Hiloula. Ce pèlerinage est une fête qui vient clôturer une période de deuil, elle a lieu 30j après la fin de Pesar. C’est un acte religieux certes, mais également un moment festif à partager. Cependant, d’un point de vue sécuritaire et par déférence pour l’ensemble des familles des martyrs, un commun accord a été conclu entre les autorités religieuses, le grand rabinnal et le président de la communauté, ainsi que le gouvernement tunisien, afin que le pèlerinage n’est pas lieu cette année.

Le peuple et sa culture sont-ils menacés ?

Aujourd’hui en Tunisie, beaucoup de personnes s’inquiètent pour leur futur, ils s’interrogent sur la capacité qu’auront les politiques à garantir les libertés de culte et d’expressions. Les regards se tournent, en particulier, vers les partis extrémistes. « Dans le coran, on retrouve l’expression des ‘’gens du livre’’ cette expression renvoi dans un sens à la dimitude, la citoyenneté de second ordre. » Les juifs tunisiens ont toujours été très bien intégrés dans la société, celle ci s’est toujours voulue laïque et évoluait dans le respect et la tolérance. « Ainsi le peuple juif tunisien ne doit être en rien inquiété ». Ainsi, Gilles Jacob Lellouche s’exprime sur ce sujet en indiquant :

«Ni moi ni ma communauté ne sommes inquiétés par le parti Ennahda. Je veux dire par la que si leur idéologie est sincère, nous n’avons rien a craindre, apres s’ils veulent mettre dans la bouche de Dieu des mots qui n’ont jamais existé… D’autres pays seraient plus susceptibles de leur convenir comme l’Iran ou l’afghanistan. Mais honnêtement, je n’ai aucunes appréhensions face au parti Ennahda».

En ce qui concerne la culture, il est tout d’abord important de souligner qu’il y a une langue judéo-tunisienne à part entière, c’est un mélange entre la langue traditionnelle et de l’hebreu. La particularité de cette langue c’est qu’elle s’écrit en hébreu mais se prononce en arabe. On trouve des épitaphes écris dans cette langue et également des morceaux de musique. Elle est apparue il y a des siècles de cela, aujourd’hui elle est quelque peu désuète. La gastronomie juive tunisienne est quant à elle très riche, elle est mêlée des différentes vagues d’immigrations venues d’Espagne, de Grèce ou de Turquie. « Ils ont amené leur propre traditions culinaires et dans un esprit de mariage culturel ça a donné naissance à une véritable gastronomie judéo-tunisienne et méditerranéenne ». Il existe également une musique juive tunisienne, c’est un véritable art lyrique. On retrouve ainsi des chanteuses tels que Habiba Msika ou les sœurs Sfez.

Dans l’ensemble le judaisme tunisien est très pariculier, souvent unique, ne serait ce que à travers l’architecture synagogal, les traditions, l’histoire, les interactions culturelles et ethniques, l’ensemble de cette culture a quelque chose d’unique au monde.

Sophie-Alexandra Aiachi
rd
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 10:28
en léger différé de tunis
je viens de rentrer
la situation politique en tunisie , c'est le tohu-bohu. des partis qui se créent tous les jours, d'autres qui se regroupent par dizaines. cafouillages au sein de la fameuse "haute instance", ennahda claque la porte, le premier ministre, venu "en voisin" se rendre compte de la situation finit par s'en prendre (physiquement! à 80 balais!) à une jeune journaliste. la lecture des journaux devient enfin intéressante, il y a toujours de l'inédit et de l'innatendu.
pas vu d'article sur l'histoire de djerba, mais une église a été vandalisée à sousse, je crois que les auteurs ont été arrétés. ce phénomène devient quotidien et quand il y a une réunion, on voit arriver des bandes qui s'imposent pour vérifier si il y de l'alcool, etc..
en général on les disperse assez facilement, on évoque les barbus mais aussi des anciens du rcd, manipulés par on ne sait qui et qui "perdent leur barbe en s'enfuyant". les vols de voitures, à l'arraché, les cambriolages se multiplient
les juifs locaux (nous, il y a cinquante ans) que j'ai rencontré n'éprouvent ni ne ressentent aucune peur. ils sont comme tout le monde, ils attendent..
demain je vous scannerai quelques articles intéressants de la presse locale.
à ce propos, les journaux fleurissent et une trentaine de chaines de radio viennent de recevoir leur agrément. cela promet de belles empoignades
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 11:24
rd a écrit:
-------------------------------------------------------
> en léger différé de tunis
> je viens de rentrer....

> pas vu d'article sur l'histoire de djerba,

Vous n'avez pas besoin d'attendre que la Presse tunisienne rapporte ces faits. Vous auriez pu vous renseigner directement auprès de la communauté juive avec qui vous etes en contact permanent !
"Il a été demandé aux dirigeants de la communauté juive de ne pas ébruiter cet incident, pour que le nouveau pouvoir ne soit pas taxé d’antisémitisme."


mais une église a été vandalisée à sousse, je crois que
> les auteurs ont été arrétés. ce phénomène devient
> quotidien et quand il y a une réunion, on voit
> arriver des bandes qui s'imposent pour vérifier si
> il y de l'alcool, etc..
> en général on les disperse assez facilement, on
> évoque les barbus mais aussi des anciens du rcd,
> manipulés par on ne sait qui et qui "perdent leur
> barbe en s'enfuyant". les vols de voitures, à
> l'arraché, les cambriolages se multiplient

> les juifs locaux (nous, il y a cinquante ans) que
> j'ai rencontré n'éprouvent ni ne ressentent aucune
> peur. ils sont comme tout le monde, ils
> attendent..

"faut-il taire ce type d’agissement et nous faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes, pour qu’une fois de plus on s’aperçoive tardivement des choses."
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 14:44
lapid a écrit:
-------------------------------------------------------
> rd a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > en léger différé de tunis
> > je viens de rentrer....
>
> > pas vu d'article sur l'histoire de djerba,
>
> Vous n'avez pas besoin d'attendre que la Presse
> tunisienne rapporte ces faits. Vous auriez pu vous
> renseigner directement auprès de la communauté
> juive avec qui vous etes en contact permanent !
> "Il a été demandé aux dirigeants de la communauté
> juive de ne pas ébruiter cet incident, pour que le
> nouveau pouvoir ne soit pas taxé
> d’antisémitisme."
>
> mais une église a été vandalisée à sousse, je
> crois que
> > les auteurs ont été arrétés. ce phénomène
> devient
> > quotidien et quand il y a une réunion, on voit
> > arriver des bandes qui s'imposent pour vérifier
> si
> > il y de l'alcool, etc..
> > en général on les disperse assez facilement, on
> > évoque les barbus mais aussi des anciens du
> rcd,
> > manipulés par on ne sait qui et qui "perdent
> leur
> > barbe en s'enfuyant". les vols de voitures, à
> > l'arraché, les cambriolages se multiplient
>
> > les juifs locaux (nous, il y a cinquante ans)
> que
> > j'ai rencontré n'éprouvent ni ne ressentent
> aucune
> > peur. ils sont comme tout le monde, ils
> > attendent..
>
> "faut-il taire ce type d’agissement et nous faire
> croire que tout va bien dans le meilleur des
> mondes, pour qu’une fois de plus on s’aperçoive
> tardivement des choses."

Serait ce une engueulade envers notre Ami RD, qui s'est rendu sur place, et qui nous rend compte avec honnêteté, de ce qu'il a constaté ?

Si c'est bien cela, je m'inscrit en faux, et je n' approuverais certainement pas la moindre invective, à son encontre.
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 16:36
ladouda a écrit:
-------------------------------------------------------

> Serait ce une engueulade envers notre Ami RD, qui
> s'est rendu sur place, et qui nous rend compte
> avec honnêteté, de ce qu'il a constaté ?
>
> Si c'est bien cela, je m'inscrit en faux, et je n'
> approuverais certainement pas la moindre
> invective, à son encontre.

MAIS NON, Ladouda, ce n'est ni une engueulade ni une invective à l'égard votre ami RD ! En fait, vous avez été le premier sur ce forum à rapporter la nouvelle "TUNISIE : Encore une nouvelle agression contre la Communauté Juive." le 15 Juillet 2011, 11:20! Et dans ma réponse, j'ai reproduit deux phrases de ce article signé M. Cohen S.J.

Exprimer un autre point de vue basé aussi sur d'autres informations provenant aussi de juifs habitant la Tunisie ou l'ayant visitée récemment, est je l'espère encore autorisé sur ce forum !

Evitons d'entretenir toute polémique superflue et inutile entre nous !

rd
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 18:35
lapid,
je vous ai adressé en homme de paix un message personnel et privé auquel vous n'avez pas répondu.
un simple coup d'oeil sur la première page d'index de ce forum indique que vous etes l'initiateur de 6 topics sur 21. vous sévissez d'ailleurs de façon permanente sur tous les sujets. cette constance et votre capacité à citer toutes sortes de dépeche d'agence ou d'article de journaux, nous laisse supposer que cela vous prend un temps fou (à supposer que vous ne soyez qu'un seul individu). respirez un bon coup, et occupez vous un peu plus de votre famille ou de votre travail, si vous en avez. en un mot, lachez moi la grappe et allez voir ailleurs si j'y suis. je vous rassure, je n'y serai pas.
en ce qui concerne votre technique de citation de mes propos, de façon haineuse et orientée, je vous ai déja dit que cela était une façon très maladroite de défendre votre obsession. pour faire plus court, cela oscille entre la propagandastaffel et la pratique stalinienne.
vous m'avez traité de lache. moi je n'ai pas craint de divulguer mon idendité. et vous? chiche?
quand à votre lapidaire pseudo, dont vous m'indiquez pompeusement qu'il signifie flambeau en hébreu, je pense qu'une meilleure traduction en serait: luminou. un tout petit luminou.
allez, profitez de mes compétences: cinq gouttes de rivotril, un bon laxatif et zou! au lit!
Re: cet été, on va ou pas en tunisie?
17 juillet 2011, 22:30
Lapid s'il vous plait ne répondez plus à RD.

Il a témoigné de ce qu'il a vu.J'aurai pu aussi le faire si j'avais étè là bas.
Basta.
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