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Manifestations à caractère social en Israël

Envoyé par MeYeR 
Manifestations à caractère social en Israël
31 juillet 2011, 12:13
Des centaines de milliers pour la justice sociale
31/07/2011

BEN HARTMAN, JONAH MANDEL ET NADAV SHEMER

Des centaines de milliers d'Israéliens ont défilé samedi soir dans plusieurs villes, la plus grande manifestation du mouvement populaire sur les questions sociales qui balaie le pays depuis deux semaines.

Descendue dans les rues pour protester contre le coût du logement, de la nourriture, pour élever des enfants ou encore contre les bas salaires, la population a défilé à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, Beersheva, Nazareth, Kiryat Shmona, Modiin et Ashkelon.

Les revendications étaient nombreuses : des prix régulés par le gouvernement, des normes pour l'éducation afin que la périphérie ne soit pas pénalisée par rapport à la région centre. Mais aussi la gratuité de l'éducation dès la naissance, la gratuité de l'université et des soins de qualité pour tous. Ils réclamaient enfin de meilleurs salaires et des avantages pour les travailleurs sociaux, la police et d'autres fonctionnaires.

La semaine dernière, une manifestation similaire a eu lieu autour des questions sociales, la plus grande de ce type en Israël depuis des années. Celle de samedi était encore plus importante.

Peu avant la manifestation devant le musée de Tel-Aviv samedi, les organisateurs ont indiqué que plus de 100000 personnes s'étaient rassemblées dans la ville. "Le peuple réclame la justice sociale" est le slogan symbolique du mouvement.

"Nous ne pouvons pas élever des enfants dans ce pays"

Les évenements de samedi sont aussi d'une toute autre ampleur que la manifestation initiée le 14 juillet dernier à Tel-Aviv, lorsqu'un groupe d'amis a installé quelques tentes sur le boulevard Rothschild pour protester contre le coût du logement. Ils prolongaient l'initiative lancée sur Facebook par la réalisatrice freelance Daphne Leef, 26 ans.

Shelly Dvir, avocate et mère de deux enfants, a pris la parole samedi. Alors que "je gagne plus que la moyenne, j'ai de moins en moins. Chaque année mon salaire diminue (en raison des prix)", affirme-t-elle.
Elle a évoqué sa participation à la manifestation des mères, jeudi : "Quelque chose peut changer, et quelque chose doit changer. Nous avons de bons boulots, nous avons eu des diplômes, nous nous sommes portés volontaires pour aider les autres, nous avons fait l'armée et les camps de jeunes, mais nous ne pouvons pas élever des enfants dans ce pays", explique-t-elle.

"Si pour élever deux enfants en Israël cela coûte plus de 10000 shekels par mois, quelque chose doit changer", a poursuivi Dvir. "Nous ne sommes pas là pour pleurnicher, nous ne sommes pas là pour nous plaindre. Ce n'est pas le cri de gens gâtés, ni celui de gens qui veulent que le pays règle leurs problèmes. C'est le cri de personnes qui veulent être plus impliquées dans la manière dont leurs impôts sont dépensés."

[fr.jpost.com]
PHOTO: TAMIR KALIFA , SPONSOR
Re: Manifestations à caractère social en Israël
31 juillet 2011, 12:21
150.000 Israéliens dans les rues contre la cherté de la vie

par Ray Achled - Dimanche 31 juillet 2011 à 00:04

La contestation contre la cherté de la vie et pour la "justice sociale" s'est étendue samedi 30 juillet soir à dix villes israéliennes avec la participation de 80.000 à 150.000 manifestants, selon les estimations de la police ou celles des médias.


Les manifestants, en majorité des jeunes laïcs, ont pour principal slogan "Le peuple veut la justice sociale pas la charité" et "le peuple exige une société juste". Ils réclament un retour à un "Etat providence" tel qu'il avait été mis en place par la gauche sioniste dans les premières années de l'Etat.

A Tel-Aviv, principal foyer de la contestation, plus de 50.000 manifestants ont marché au centre-ville, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. Il étaient plus de 120.000 selon les manifestants.

Les manifestants ont arboré dans une ambiance de kermesse des drapeaux israéliens ainsi que quelques drapeaux rouges.

"Je suis venue parce que je n'arrive plus à boucler les fins de mois et que l'argent des impôts va dans les poches des magnats", confie une manifestante, qui dirige un jardin d'enfants.

A Jérusalem, quinze mille manifestants se sont rassemblés devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, arborant des banderoles avec l'inscription "Toute une génération veut un avenir".

A Haïfa, dans le nord d'Israël, plus de dix mille manifestants sont descendus dans la rue, selon la police.
La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et de l'éducation.

Avançant toute une gamme de revendications, les manifestants ont fustigé le Premier ministre, accusant le pouvoir d'être au service de magnats de la finance, s'insurgeant contre la force des monopoles et des cartels en Israël, et réclamant la baisse des impôts indirects.

Pour la première fois depuis que le mouvement a été lancé il y a un mois, la minorité arabe s'y est associée.

La contestation provient en premier lieu de classes moyennes écrasées par l'augmentation constante du coût de la vie, résultant d'une économie de marché contrôlée par quelques familles.

Lancée en juin via Facebook par le boycottage du fromage blanc, un aliment populaire dont le prix avait flambé, la fronde a été ravivée par une étudiante qui a planté sa tente au centre de Tel-Aviv pour clamer sa détresse face aux loyers chers.

Soutenue par l'Association israélienne des étudiants, par les partis de l'opposition, par des artistes qui ont chanté lors des rassemblements et, plus récemment, par la centrale syndicale Histadrout, cette initiative s'est répandue comme une traînée de poudre.

Il y a aujourd'hui des camps de toile dans la plupart des villes du pays, et la protestation s'amplifie malgré les promesses lancées dans l'urgence par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de réformer le marché de l'immobilier.

Il s'agit du plus important mouvement social en Israël en quatre décennies.
Selon un sondage publié mardi 26 juillet par le journal Haaretz, 87% des Israéliens soutiennent le mouvement de protestation et 54% se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par M. Netanyahu.

[www.guysen.com]
Re: Manifestations à caractère social en Israël
31 juillet 2011, 23:25
c'est vrai!
Qu'il est devenu dificile de joindre les deux bouts pour beaucoups de gens en Israel.
Mais d'un autre cote le gaspillage est peut etre la cause de ce qui se passe.
Les gens depensent sans compter plus que ce qu'il ne gagnent.
Erets_Israel a ete construit a la sueur de nos fronts.
Il y a encore beaucoup a faire, il faut surtout lutter contre la corruption, et le desordre, mais il ne faut surtout pas faire comme les tunisiens par exemple, tout casser, car maintenant il leur faudra des decenies pour se remettre!!!!
Le plus facile c'est de tous casser, mais le plus sage meme si c'est plus difficile, c'est de reparer ce que nous avons construit pour pouvoir continuer a aller de l'avant, et pour l'avenir de nos enfants.
Entre chose, le monde entier traverse une crise financiere grave, et Israel ne peut se deconnecter du reste du monde.
Yom tov lecoulam.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 00:23
Il n'y a pas un seul pays au monde, où les gens "normaux" arrivent à joindre les deux bouts, leur pouvoir d'achat est toujours confisqué par les autres, et la charité c'est le contraire de la justice.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 01:02
Israel est un des pays ou il y a le plus de portables, Iphones etc...
Si au depart le portable servait pour telephoner, aujourdh'ui c'est plus un gadjet qu'un telephone.
Voila un exemple de superflu que beaucoup de personne pourait economiser au lieu de se plaindre.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 01:26
En France par exemple, la moyenne des budgets pour les portables est de 2000 euro par famille, ce qui fait que beaucoup de gens se privent de vacances, juste pour se payer les parlotes sur le dernier gadget à la mode !

Et le crédit est mort, tué par les mauvais payeurs !

Pour rappel, De Gaulle disait pendant la guerre d'Algérie, le téléphone de campagne doit servir à parler, et non pas à faire parler.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 01:59
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 02:05
Henri a écrit:
-------------------------------------------------------
> c'est vrai!
> Qu'il est devenu dificile de joindre les deux
> bouts pour beaucoups de gens en Israel.
> Mais d'un autre cote le gaspillage est peut etre
> la cause de ce qui se passe.
> Les gens depensent sans compter plus que ce qu'il
> ne gagnent.
> Erets_Israel a ete construit a la sueur de nos
> fronts.
> Il y a encore beaucoup a faire, il faut surtout
> lutter contre la corruption, et le desordre, mais
> il ne faut surtout pas faire comme les tunisiens
> par exemple, tout casser, car maintenant il leur
> faudra des decenies pour se remettre!!!!
> Le plus facile c'est de tous casser, mais le plus
> sage meme si c'est plus difficile, c'est de
> reparer ce que nous avons construit pour pouvoir
> continuer a aller de l'avant, et pour l'avenir de
> nos enfants.
> Entre chose, le monde entier traverse une crise
> financiere grave, et Israel ne peut se deconnecter
> du reste du monde.
> Yom tov lecoulam.

Tu as raison, Henri, dans ta grande sagesse.

Les sociétés occidentales dont on pourrait s'étonner qu'elles donnent naissance à un tel mal-être, souffrent du revers de la médaille du confort qu'elles ont su établir.

En effet, dans le même temps où l'on créait des "machines" (informatique, robots) capables de remplacer le travail de l'homme, nos sociétés n'ont pas su imaginer des métiers de remplacement, ou en tout cas pas en nombre suffisant.

Le magnifique cadeau de la démocratie qu'a été l'instruction poussée jusqu'à l'Université a fait chez nous des bac+5 ou 6 sans emplois, tout bonnement parce qu'ils sont trop nombreux sur le marché du travail, et aussi parce qu'ils n'ont pas appris à créer.

Et nous avons fait un bond considérable dans le confort et avons établi des sociétés de consommation, ce qui donne en même temps du travail aux uns et des désirs inassouvis aux autres, ou les deux à la fois.

Et puis, oui, l'argent des uns fait que les autres ne peuvent plus se loger au centre de leurs villes, le phénomène est général.

C'est un grand bonheur d'avoir pu élever des enfants hors de l'angoisse du lendemain et de la dure lutte quotidienne, mais le réveil est très dur et aucun gouvernement n'arrivera à résoudre ce problème, je le crains.

Oui les portables sophistiqués sont inutiles, comme la plupart des vêtements.

Quand je vois les mères de famille au volant de 4/4 bouffeurs d'essence venir chercher dans les écoles avoisinantes (une juive, une catho, une laïque) des garçons de 15 ans qui ne savent plus marcher ou prendre l'autobus, je me dis depuis une vingtaine d'années que l'on nous fait des Français de demain "aux fesses plates et aux yeux carrés" compte tenu du temps qu'ils passent, une fois rentrés à la maison, devant la télé ou l'ordi.

Chez nous, la restauration, le batiment, l'artisanat manquent de bras...nous avons fabriqué des "têtes", c'est tout à notre honneur, mais est ce vraiment raisonnable pour chacun?

Nous sortons des diplomés sans réfléchir aux formations spécifiques à donner années après années en fonction des besoins des Nations concernées.

En 1968 en France on avait formé beaucoup de sociologues, par exemple, mais on n'avait prévu aucun emploi à la clé.

C'est cette cohérence là qui demande réflexion au plus haut niveau, mais personne (ou presque) ne va voter sur cet argument là, on vote à la tête du candidat ou sur des arguments populistes, bien souvent, on ne sonde ni les têtes ni les coeurs de ces candidats.

Et quand, par miracle, un candidat se détache du lot par son intelligence des problèmes ou par sa foi profonde (si elle entend bien ne pas déborder sur la République, naturellement), alors on le croit naïf ou faisant de l'ombre à coté de celui qui est plus joli garçon ou qui fait des promesses irréalistes.

C'est à cela que doit s'atteler la jeunesse, mais comment et quand prendra-t-elle conscience de ça?

Nous sommes tous logés à la même enseigne, Henri.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 04:41
Kadafi avait dit , les tunisiens regreterons Ben-Ali.
Il y a aujourdh'ui une telle anarchie en Tunisie que Kadafi avait raison.

Dans le principe des peres (pirke Abot), il est dit " qui est le haham? (le sage), c'est celui qui apprend des autres.
Il faudrait reelement apprendre des autres, et ne pas se presser de faire de revolution en Israel.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
01 août 2011, 15:53
Israël : un mouvement sans précédent pour plus d'Etat providence
LEMONDE.FR | 01.08.11 |

L'avenue Rothschild, dans le quartier huppé de Tel Aviv, presque entièrement couverte de tentes ; des manifestants qui affluent par dizaines de millier dans les villes du pays une fois la nuit tombée. Cent cinquante mille manifestants ont défilé samedi à Tel Aviv et près de 150 000 employés municipaux sont entrés en grève ce lundi. L'ampleur du mouvement social qui a débuté mi-juillet pour dénoncer la vie chère et la flambée des prix de l'immobilier est sans précédent dans l'Etat hébreu.

C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'un mouvement social de cette ampleur, hors cadre institutionnel, éclate. "La contestation n'a pas été lancée par les syndicats et les politiques et ne vise pas le conflit avec la Palestine et les pays arabes. Au contraire, ce mouvement dépasse les clivages habituels entre religieux et non religieux, droite et gauche, musulmans et juifs", explique Annette Levy-Willars, écrivaine, journaliste et ancienne conseillère culturelle à l'ambassade de France en Israël. "Ce sont les classes moyennes qui sont dans la rue. Des gens qui ont un boulot, qui font des études, mais qui n'arrivent pas à vivre dignement", explique-telle.

La révolte des tentes comporte des similitudes avec les révolutions des pays arabes et des indignés espagnols. "On retrouve une jeunesse éduquée et qui se sert des réseaux sociaux pour mener la contestation", explique Pierre Renno, docteur en sciences politiques et membre du Centre européen de sociologie et de science politique. Des appels à la grève ont été lancés dimanche sur Facebook et près de 24 000 utilisateurs on fait part de leur volonté de suivre le mouvement. "La colère s'est rapidement propagée. Les médecins, les mères de familles, les profs, toutes les couches de la société se sont réunies pour exprimer un grand ras-le-bol", explique Annette Levy-Willars.

Si le moteur des manifestations arabes et israëliennes est la situation socio-économique, les revendications israëliennes sont différentes : "En Tunisie ou en Egypte, le peuple réclamait un espace public démocratique, ce qui n'est pas le cas des Israéliens ou des indignés espagnols. Le moteur des Israéliens est économique. C'est une demande d'Etat providence", décrit Pierre Renno : "Les jeunes se plaignent de faire l'armée, de se sacrifier pour l'Etat et de ne rien recevoir en retour", déplore Florence Heymann, historienne au Centre de recherche français de Jérusalem. Selon Pierre Renno, "il s'agit d'un appel à l'aide et non d'un rejet de l'Etat, contrairement à ce qui s'est passé dans les pays arabes".

"LE GOUVERNEMENT RISQUE DE TOMBER À CAUSE DE PROBLÈMES SOCIAUX ET NON GÉOPOLITIQUES"

Mais comme dans les révolutions égyptiennes ou tunisiennes, les revendications s'adressent à un seul homme. Les dirigeants de la contestation qui ont émergé de la base, exigent que seul le premier ministre Benjamin Nétanyahou négocie avec eux en présence de caméras et de micros. "Il faut changer de méthode et mener la négociation en pleine transparence et non pas en secret dans des bureaux comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent", a affirmé lundi Orly Weissenberg, une représentante des manifestants à la radio militaire. "Nous voulons négocier non pas avec des ministres mais avec Benjamin Nétanyahou, car c'est le seul à pouvoir prendre des décisions sérieuses", a-t-elle ajouté.

Le secrétaire général de la Histadrout, principal syndicat de travailleurs en Israël, Ofer Eini, s'est élevé contre cette position : "Je ne soutiendrai pas un mouvement de protestation dont le but serait d'humilier ou de provoquer la chute du premier ministre qui a été élu démocratiquement, nous ne sommes pas en Égypte ou en Syrie", a-t-il affirmé à la radio militaire.

Pierre Renno explique la contestation par "des problèmes sociaux qui ont été laissé de côté car le pays s'est trop focalisé sur le conflit israélo-palestinien". Selon lui, "les manifestants constituent l'électorat de base des partis de gauche qui se sont effondrés au profit de la droite ces dernières années". Le gouvernement, qui dispose au Parlement d'une forte majorité basée sur l'alliance entre droite, extrême-droite et partis religieux, pourrait sortir affaibli. Pour Florence Heymann, "Le paradoxe, c'est que le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a basé sa campagne sur des questions de sécurité, risque de tomber à cause de problèmes sociaux et non géopolitiques".

Hugo Domenach

[www.lemonde.fr]
Des Israéliens manifestent à Jérusalem contre la vie chère et les inégalités sociales, le 31 juillet 2011
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