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Manifestations à caractère social en Israël

Envoyé par MeYeR 
Re: Manifestations à caractère social en Israël
02 août 2011, 13:17
La révolte des tentes : "Un bol d'air pour la société israélienne"
LEMONDE.FR | 02.08.11 |

Dans les rues de Tel Aviv, les Israéliens réclament plus d'aide et de reconnaissance de la part de l'Etat.AP Photo/Ariel Schalit
Ils sont étudiants, salariés ou même traders et participent à la contestation sociale qui secoue Israël depuis deux semaines. Illan, Jonathan, Steeve, Raphael et Myriam ont répondu à l'appel à témoignages que nous avons lancé. Ils expliquent les raisons qui les ont poussés à protester et se réjouissent de "voir des sujets tels que le logement, l'éducation ou la santé revenir au centre du débat démocratique".

Illan : "Une révolte historique et originale"
Selon un sondage effectué par le journal Haaretz, 87 % des Israéliens approuvent la "révolte des tentes", ce mouvement de contestation qui s'est développé autour du thème de la vie chère. Comme d'autres, Illan Attali, 27 ans, qui réside à Tel Aviv et "travaille dans la communication", s'est tout de suite "senti partie prenante du mouvement", lorsqu'il a vu les premières tentes plantées sur le boulevard Rothschild. Pour lui, "la contestation ne s'inscrit pas dans un clivage gauche-droite : il ne s'agit pas de guerre aux frontières, de la création d'un Etat palestinien, ni de la question des colonies". Autant d'éléments qui en font une "révolte historique et originale", où il est question de "revendications sociales, internes, trop longtemps laissées au placard par un gouvernement qui se sert de la peur et qui brandit la menace sécuritaire pour garder les yeux du peuple fermés".

Jonathan : "Les Français en partie responsables de la hausse des loyers"
Avec des amis français immigrés, Jonathan Guez a monté un "petit coin tentes 'french touch' avec des pancartes en français au coin du boulevard Rothschild et de la rue Shenkin". A 28 ans, il fait partie de ces juifs nés en France venus habiter en Israël car il est "plus facile de trouver un travail". Il déplore que "le coût de la vie augmente à une allure beaucoup plus rapide que les salaires" : "Je louais un petit deux-pièces de 40 m2 sur la rue Dizengoff et le loyer a augmenté de plus de 35 % en quatre ans, passant de 600 à plus de 800 euros."
Ce trader dans une société de gestion d'actifs à Tel Aviv veut aussi redorer l'image des Français, considérés comme "des vampires de l'immobilier qui investissent dans des appartements qu'ils laissent vides presque toute l'année". Certains manifestants considèrent en effet que les Français contribuent à l'augmentation des loyers dans la capitale économique. Jonathan en convient lui-même : "Les tensions communautaires en France ont causé le départ de près de 50 000 juifs en Israël ces dernières années. A cela s'ajoute un nombre extrêmement important de Français qui ont acquis des appartements en Israël au cas ou ils devraient quitter la France dans un avenir plus ou moins proche."

Steeve : "Avoir une voiture en Israël, c'est pire que d'avoir un enfant"
Steeve Fitoussi, étudiant en cinéma à la faculté de la vallée du Jourdain, vit plus cruellement encore les difficultés sociales décrites par Jonathan. Faute de moyen de transport, il n'a pas pu participer aux manifestations : "Avoir une voiture en Israël, c'est pire que d'avoir un enfant. J'exagère, mais ça coûte vraiment très cher : entre l'essence et l'assurance, cela pourrait représenter les trois quarts du salaire de mon travail d'étudiant." D'origine française, Steeve vit en Israël depuis six ans. Même si l'Etat finance ses études, il doit travailler en tant que projectionniste dans une salle de cinéma pour se payer le loyer, la nourriture, l'électricité. Pendant les vacances, il est serveur à Eilat, une station balnéaire israélienne sur la mer Rouge.

Raphael : "Remettre au centre du débat des sujets comme le logement et l'éducation"
Ingénieur dans une entreprise de hautes technologies, Raphael Goldberg-Rozen se trouve plutôt bien loti par rapport à la moyenne des Israéliens. Pourtant, ce trentenaire de Jérusalem a rallié spontanément la manifestation du 30 juillet pour dénoncer la flambée des prix dans le pays : "A l'heure où les indicateurs macroéconomiques sont au vert, pourquoi moi qui travaille, qui paie des impôts, ai-je encore du mal à m'y retrouver et ne vois-je pas mon niveau de vie augmenter ?" Pour lui, "voir les manifestants remettre au centre du débat démocratique les sujets tels que le logement, l'éducation, la santé, le niveau de vie, est particulièrement émouvant" : "Même si le mouvement balbutie encore, et bien que ses différents courants ne se soient pas encore alignés sur des revendications précises, c'est déjà à coup sûr un sacré bol d'air pour la société israélienne."

Myriam : "Une effervescence à la Woodstock"
A 26 ans, Myriam Kalfon est étudiante en cinéma. Elle a vécu en France avant de revenir en Israël, son pays natal. Elle s'est vite aperçue "que la vie quotidienne était féroce" : "A part quelques rares secteurs, comme le high-tech, les salaires sont très bas. J'ai des amis managers qui gagnent moins de 900 euros par mois. Je connais peu de couples, voire de familles, qui ne s'appuient pas sur leurs parents pour surmonter les fins de mois difficiles, payer les études, se loger."
La jeune femme décrit aussi la mobilisation avec enthousiasme : "Ce qui se passe actuellement est magnifique. La contestation sociale est quelque chose de neuf pour les jeunes générations, il y a beaucoup de fraîcheur, de solidarité, d'étonnement aussi à se trouver ainsi ensemble dans la rue, et de réussir si vite a obtenir des résultats." Elle décrit une évolution rapide de la contestation depuis les premières tentes de Tel Aviv : "Le premier soir, il y en avait peut-être vingt. Deux semaines plus tard, l'avenue est recouverte sur des centaines de mètres, il y a des concerts, des projections, une vraie effervescence à la Woodstock."

Hugo Domenach

[www.lemonde.fr]
Dans les rues de Tel Aviv, les Israéliens réclament plus d'aide et de reconnaissance de la part de l'Etat.
AP Photo/Ariel Schalit
Re: Manifestations à caractère social en Israël
03 août 2011, 04:45
Les leaders des tentes annoncent leurs exigences
03/08/2011

BEN HARTMAN

Les représentants des 40 villes-campements du pays et les dirigeants de l'Union nationale des Etudiants ont trouvé un accord mardi sur huit demandes initiales qu'ils présenteront au gouvernement Netanyahou pour résoudre la crise du logement et les problèmes sociaux.

Ces huit demandes ont été intitulées : "Lignes directrices pour un nouvel agenda économique et social". Elles incluent :
- La réduction des taxes indirectes (en particulier la TVA).
- L'investissement du surplus des revenus fiscaux dans des programmes sociaux via le budget de l'Etat.
- Le démantèlement d'une commission destinée à accélérer la construction mais que les contestataires estiment qu'elle n'enrichit que les entreprises de bâtiment.
- Une augmentation du budget pour le ministère de la Construction et du Logement et des programmes d'aide au loyer.
- La gratuité de l'éducation à partir de l'âge de trois mois.
- Une augmentation des infrastructures médicales dans le pays.
- La fin de la privatisation des organismes pour la santé mentale et le bien-être
- Une annulation progressive des projets de construction privée dans le secteur public.

L'annonce ne donne pas de chiffres sur le coût d'un tel plan ou sur le calendrier pour sa mise en oeuvre.

"Apporter un changement social"

A propos de la publication de ces propositions initiales, Itzik Shmuli, à la tête de l'Union nationale des Etudiants a indiqué : "Il y a des progrès significatifs dans la formulation d'un document de principe qui sera présenté au gouvernement, et les huit demandes... montrent que nous travaillons pour le mieux-être social, et pas uniquement dans un seul domaine, mais plusieurs".

"Notre volonté est d'amener le document aux villes-campements dans le pays et entendre ce que pensent le gens. Mais il n'y a aucun doute que ces demandes montrent la gravité avec laquelle nous prenons ces questions. Et nous prévoyons de nous présenter devant le gouvernement avec un texte qui apportera du changement social".

L'Union nationale des Etudiants a annoncé mardi soir qu'elle bloquerait un certain nombre d'intersections dans le pays pendant la journée de mercredi.

La Histadrout, de son côté, a fait savoir qu'elle rassemblerait des milliers de travailleurs devant son siège de Tel-Aviv jeudi soir pour montrer son soutien aux contestations en cours.

"Les travailleurs du pays sont partie intégrante de la classe moyenne et des classes populaires", a indiqué Ofer Eini, le patron du Syndicat des travailleurs. "Ils représentent toutes les couches de la société, les Juifs, les Arabes, la droite, la gauche, les hommes, les femmes, et plus encore."
Eini a précisé que la Histadrout coordonnait ses efforts avec les manifestants, mais n'avait pas l'ambition de prendre la tête des protestations.

[fr.jpost.com]
© 2008 Le Jerusalem Post édition Francaise
Re: Manifestations à caractère social en Israël
03 août 2011, 06:54
Re: Manifestations à caractère social en Israël
04 août 2011, 09:12
Un nouveau parti social raflerait 20 sièges à la Knesset
02/08/2011

Un sondage commandé par le Jerusalem Post et réalisé par l'institut de recherche Smith, a révélé que la création d'un nouveau parti dirigé par les leaders actuels de la contestation contre les prix des logements pourraient remporter 20 sièges à la Knesset si des élections avaient lieu aujourd'hui.

Selon les résultats, un tel parti s'imposerait sur la scène politique au détriment de la plupart des principaux partis que compose la Knesset. Il raflerait 4 à 5 sièges à Kadima, 2 ou 3 au Likoud et au parti travailliste, et un petit nombre de sièges à d'autres partis.

Au contraire, l'entrée en lice de ce nouveau parti n'aurait que peu d'impact sur Israël Beiteinou, les partis religieux et les partis arabes. Or, certains petits partis de gauche pourraient se voir disparaître des bancs de la Knesset, en obtenant des résultats inférieurs au seuil minimum requis pour obtenir un siège au parlement israélien.

Le sondage a été réalisé le 1er août 2011 par téléphone, auprès d'un échantillon de 500 personnes, représentant les Israéliens en âge de voter. La marge d'erreur se situe autour de 4,5%.

[fr.jpost.com]
Re: Manifestations à caractère social en Israël
05 août 2011, 02:41
cher m meyer
remarquez qui a paye les tentes ?
qui paye les journees de rtavail ?
quel but a la presse ?
BILAAM a ete commande par le roi BALAK de maudire le peuple juif 'et sans le vouloir l'a beni trois fois de suite.
vous pensez bien que le but pour certains n'est pas de baisser le prix du fromage ou de construire des maisons pour les"MaLHEUREUX".
Alors la suite est facile a comprendrer/
il faut reconnaitre que le resultat de ces manufestations seront des benedictions pour le peupler juif
Mais ce n'etait pas l'intention premiere de ceux qui cherchent par tous les moyens a nuire a Israel ' et AKOL LETOVA.
on se sert de toutet meme collaborer avec l'europe pour arriver a faire plier ce gouvernement juif
/
mais le juif est plus puissant qu'on se l'imagine
Car en fin de compte c'est celui la qu'ils essayent de deloger d'ici

quand je lis ce que disent ces jeunes juifs venus dernierement je ne leur en veux pas car ils sont comme tout le monde occupes a leur vie
sans essayer de comprendre la situation en general.
tres amicalement
sarel
Re: Manifestations à caractère social en Israël
07 août 2011, 06:20
Hier soir samedi 6 août environ 300.000 personnes ont défilé pacifiquement en Israël de Kiryat Shmona à Eilat. Pour la France cela correspondrait à 3 millions de manifestants.

Il me semble difficile d'admettre qu'elles se mobilisent ainsi parce qu'on leur a payé des tentes ou parce qu'elles sont manipulées par la presse et par l'étranger. Les israéliens sont connus pour être d'esprit indépendant.

Vivant en France, je ne propose aucune solution. Cela ne m’empêche pas d'avoir mon avis à ce sujet.
C'est aux israéliens de décider par qui et de quelle façon ils souhaitent être gouvernés.


Photos prises à Tel Aviv parues dans l'article [www.ynetnews.com]

National upheaval: More than 300,000 protestors hit streets

More than 250,000 people gather in Tel Aviv Saturday night for one of largest protests in Israel's history; some 30,000 rally in Jerusalem, tens of thousands demonstrate elsewhere. Student leader: We demand change
Ynet reporters
Latest Update: 08.07.11, 00:43 /
Re: Manifestations à caractère social en Israël
07 août 2011, 08:58
comme les moutons de Panurge, ces israeliens veulent faire la revolution.
Meme s'ils pouraient avoir raison sur certains sujet comme le probleme des logements, il ne faudrait pas jeter le bebe avec l'eau du bain.
Il faut surtout voir ce qui se passe partout dans le monde,la situation est grave,Quand l'Amerique et l'Europe sont dans la panique, ce n'est pas le moment de prendre des risques.
La revolution peut attendre. Meme si en Israel tout n'est pas rose,en general beaucoup de pays nous envient.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
07 août 2011, 10:24


Samedi 6 août 2011
23:58 Contestation sociale : le chanteur Shlomo Artzi s'est produit à Tel-Aviv (Guysen.International.News)
Le chanteur Shlomo Artzi s'est produit à Tel-Aviv à la manifestation géante contre le coût de la vie. Il a demandé aux manifestants quoi chanter. Ce à quoi le public a répondu ''le peuple revendique la justice sociale''. Dans un de ses chants il a évoqué Guilad Shalit, captif du Hamas depuis 5 ans. ''Guilad Shalit doit rentrer au bercail. Oui, vous demandez la justice sociale. Oui, chacun mérite une maison, chacun mérite une famille. Le passé était bon, et nous aurons aussi un avenir'', a-t-il chanté.

23:46 Contestation sociale : un record, 400.000 Israéliens ont manifesté (Guysen.International.News)
Pour ce troisième week-end de manifestations pour plus de ''justice sociale'', la participation a été record, avec 400.000 Israéliens dans les rues à travers tout Israël. Au moins 300.000 personnes ont afflué en direction du siège du gouvernement à Tel-Aviv, 30.000 ont défilé vers la place de Paris à Jérusalem, et des milliers d'autres dans plusieurs villes du pays du nord au sud, depuis Kiryat Shmona jusqu'à Eilat. Le président de l'association des étudiants Itzik Shmoueli a notamment déclaré à Tel-Aviv : ''Jamais autant de personnes s'étaient rassemblées en Israël pour changer l'avenir. Il y a toujours eu des manifestations pour dénoncer le passé, mais c'est la première fois que des centaines de milliers de gens se réunissent encore et encore pour dire à nos dirigeants : nous voulons du changement''. ''Nous ne sommes pas des esclaves modernes'', a-t-il ajouté.
Re: Manifestations à caractère social en Israël
07 août 2011, 14:43
QUI SONT LES GRANDES FORTUNES DE L'ETAT HEBREU ?
LES TYCOONS* D'ISRAËL AU CENTRE DU TSUNAMI SOCIAL

Publié le 2 août 2011

La fortune accumulée en 2010 par les 100 Israéliens les plus riches représente 279 milliards de shekels, soit plus de 55 milliards d’euros. Ces 100 Israéliens sont donc à la tête d’une fortune qui équivaut à 35% du PIB annuel d’Israël. Pour la 9e année consécutive, le quotidien Maariv avait publié, à la veille de Roch Hachana, un supplément spécial consacré au classement des 100 Israéliens les plus riches en 2010.

Ce nouveau palmarès confirme que les « grandes familles » israéliennes se sont vite remises de la crise économique: le patrimoine des millionnaires israéliens a augmenté de 7% en 2010, après un bond de 36% en 2009. Les Israéliens les plus fortunés n’ont pas encore retrouvé leur record de 2007 (318 milliards de shekels), mais ils n’en sont plus très loin.

Selon le palmarès de Maariv, les 10 Israéliens les plus riches en 2010 sont:

1. Samy, Idan et Eyal Ofer: 26 milliards de shekels;
2. Steph Wertheimer: 23,5 milliards de shekels;
3. Sherry Arisson: 16,3 milliards de shekels;
4. Itshak Techouva: 10,7 milliards de shekels;
5. Morris Khan: 8,9 milliards de shekels;
6. Haïm Saban: 8,5 milliards de shekels;
7. Micky Federman: 6,4 milliards de shekels;
8. Poyo Zevledovitz: 6,2 milliards de shekels;
9. Benny Steinmetz: 6,1 milliards de shekels.
10. Lev Levaïev: 5,6 milliards de shekels.

Comme l’an passé, le trio de tête reste le même: Ofer, Wertheimer, Harisson. Cette année aussi, c’est la famille Ofer qui se place en tête du palmarès des 100 riches d’Israël avec un patrimoine de 26 milliards (5 milliards d’euros). La famille Wertheimer confirme sa seconde place: à la fin 2010, l’industriel Steph Wertheimer et son fils Eitan affichent un patrimoine de 24 milliards de shekels. Quant à la banquière Sherry Harisson, elle se maintient sur la troisième place du podium des plus riches.

Le palmarès de la richesse de 2010 fait apparaître de nouveaux venus. Parmi les nouveaux riches, on remarquera Shay Agassi, avec un patrimoine estimé à près d’un milliard de shekels. Celui que la presse israélienne appelle « l’enfant prodige du high-tech israélien » a réussi, à 42 ans, à se hisser au 84e rang des riches israéliens: sa société Better Place, qui vient de lever 350 millions de dollars, lancera prochainement la voiture électrique en Israël.—

Jacques Bendelac (Jérusalem)

*Tycoon : magnat de la finance
1 milliard de shekels = environ 200 millions d'euros.


[www.israelvalley.com]

Re: Manifestations à caractère social en Israël
08 août 2011, 14:20
"Il n'y a pas que le cottage qui nous ruine"
03/08/2011

Efrat Aharoni et Ilanit Hayut

Les récents mouvements populaires révèlent le malaise latent au sein de la population israélienne. Faible pouvoir d'achat, revenus moyens modestes, produits de base en hausse constante. De quoi exaspérer les plus robustes des consommateurs. Et la colère est légitime. Car selon l'étude continue du quotidien économique Globes, les Israéliens dépensent chaque mois deux à trois fois plus que les habitants des principaux pays développés de la planète. Pour des salaires considérablement plus bas.

Le coût de la vie en Israël fait régulièrement les gros titres de la presse. Mais il n'y a pas que le panier de la ménagère qui soit en cause. Dans de nombreux secteurs comme les télécommunications ou les transports, nous payons beaucoup plus cher que dans d'autres pays. Certes, certains prix sont parfois plus abordables. L'électricité, par exemple, émerge régulièrement comme la moins coûteuse du monde. Néanmoins, la comparaison avec les pays situés de l'autre côté de l'Océan n'est pas à l'avantage d'Israël.

Le revenu mensuel moyen d'un Américain s'élève à 13 000 shekels, ou 17 000 shekels dans les grandes villes (selon le site officiel du gouvernement américain). D'après les données de la Communauté européenne, le salaire moyen est de 15 000 shekels en Grande-Bretagne, 16 000 shekels en France et 12 000 shekels en Allemagne. En Israël, il ne s'élève guère qu'à 9 000 shekels.

La difficulté de joindre les deux bouts se ressent lourdement dans tous les secteurs du budget familial. "Je peux sans problème habiller mon fils pour 100 dollars", affirme une Israélienne installée dans le pays de l'Oncle Sam, "alors qu'en Israël, cela me coûterait beaucoup plus cher. Aux Etats-Unis, il existe un très gros marché de vêtements de qualité pour enfants et adultes à des prix qu'en Israël, on ne trouve que dans les bazars, pour une qualité médiocre."

Target, Walmart et The Children's Place sont autant d'exemples de ce type de magasins. Même des chaînes "qui ont fait leur aliya", comme l'Américain Gap ou le Suédois H&M, vendent 15 à 30 % plus cher en Israël qu'ailleurs. Voici quelques autres aspects du budget familial qui ont de quoi faire grincer des dents. Une vie trop chère qui ne se limite pas au prix du cottage...

L'essence : de l'or noir en barres

L'essence, un produit de base dans les zones où l'on manque de transports en commun. Il serait approprié et justifié de manifester contre le prix trop élevé de l'essence, mais contrairement au cottage, que l'on peut renoncer à glisser dans son panier, l'essence est indispensable pour beaucoup d'entre nous et son prix équivaut à un coup de massue : 30 % de plus en Israël qu'en Europe.
Ce sont entre autres les lourdes taxes qui sont à incriminer. Des taxes qui gonflent les prix pour inciter le public à utiliser les transports en commun.

Aujourd'hui, certains appellent à atténuer un peu cette politique au bénéfice du consommateur. En fait, près de la moitié de ce que nous payons à la pompe va directement dans les caisses de l'Etat, sous forme de TVA et autres taxes.
Le prix de l'essence en Israël, affirme Globes, est l'un des plus élevés au monde. Israël est actuellement en douzième position en Europe. Les pays où on la paie plus cher, dont la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l'Italie et la Hollande, mettent à la disposition du public un réseau de transports en commun bien plus performant qu'en Israël, où le nombre de véhicules particuliers est relativement important. Bien sûr, les prix sont plus bas dans les pays arabes et au Venezuela, où les gouvernements subventionnent le carburant.
La comparaison est encore plus douloureuse avec les Etats-Unis : un litre d'essence coûte environ 3,5 shekels aux Américains, soit deux fois moins qu'aux Israéliens.

Quand l'éducation a un prix...

Le coût des études représente en Israël un problème très controversé, qui a conduit les étudiants à entreprendre de nombreuses grèves. Les 250 000 étudiants du pays doivent débourser de 9 500 shekels dans les établissements subventionnés, à 30 000 shekels dans des instituts privés non subventionnés.

La comparaison entre les institutions éducatives est complexe, car il existe différents modèles, allant de la gratuité totale (principalement en Europe) à une absence de régulations qui rend les tarifs extrêmement élevés (aux Etats-Unis). Ailleurs, y compris en Israël, un tarif minimal est appliqué. Le terme "minimal" ne qualifie pas le montant payé par les étudiants, mais signifie que le gouvernement fixe un tarif pour l'ensemble des universités en fonction du budget qu'il leur alloue. D'une manière ou d'une autre, on peut dire que l'enseignement supérieur en Israël est l'un des meilleurs du monde, comme le confirme l'OCDE, qui a placé le pays à la huitième place parmi 26 autres. Mais les chiffres montrent aussi que l'étudiant israélien paie au moins deux fois plus que son homologue européen.

Télécommunications : de la complexité des forfaits

En terme de télécommunications, difficile d'exploiter davantage le consommateur israélien. Les opérateurs de téléphonie disposent de mille et une façons pour l'embrouiller et l'obliger à mettre la main à la poche en appliquant des tarifs qui pourraient pourtant être revus à la baisse si on faisait davantage jouer la concurrence.

Israël est l'un des pays au monde où l'on paie le plus cher son portable. Le prix moyen d'un forfait tout compris est le troisième plus cher sur la liste, le prix par minute figure dans les dix plus chers du monde et le coût de base au mois est en première place, selon les chiffres du ministère des Télécommunications, Merrill Lynch, l'OCDE, Shaldor Strategic Consulting et quelques autres...

D'après une recherche effectuée par Globes, l'Israélien paye plusieurs centaines de shekels pour des forfaits pourtant limités en nombre de minutes, messages et navigation web. Tandis que les utilisateurs britanniques ou américains bénéficient pour leur part d'appels, de sms et de navigation illimités pour l'équivalent de 100 à 170 shekels.

Et chez nous ? Pour le même montant de 175 shekels, un étudiant peut recevoir de Cellcom (à un tarif spécial réservé aux étudiants, mais inaccessible pour les autres) 400 minutes de communications et de messages (à l'utilisateur de choisir comment il les répartit).
L'affaire la plus intéressante actuellement proposée par Péléphone est un forfait à 180 shekels comprenant 400 minutes, 400 messages et 2 gigabytes de navigation web (mais vous n'aurez plus ce tarif préférentiel si vous souscrivez aujourd'hui). Partner Communications Ltd. réclame 169 shekels pour 250 minutes, 250 sms et 20 MB d'Internet. Reste à espérer que les fournisseurs virtuels, qui commenceront à proposer leurs services cet été, tout comme d'autres compagnies, contribueront à améliorer la situation.

Les forfaits de base pour le câble sont nettement plus chers en Israël qu'à l'étranger, la différence de prix pouvant aller jusqu'à 177 %.
En Israël, les forfaits sans engagement sont considérablement plus élevés que leurs équivalents à l'étranger. Le consommateur israélien paie trois fois plus pour sa liberté : un tarif situé plus de 200 % au-dessus de la moyenne à l'étranger. Avec engagement, les forfaits sont 156 % au-dessus de la moyenne à l'étranger.
Il faut par ailleurs souligner que le prix du câble n'a cessé d'augmenter ces dernières années.

La voiture, un article de luxe ?

Fortes taxes et absence de concurrence : le marché de l'importation rend le coût de la voiture en Israël rien moins que scandaleux. La comparaison avec le coût d'un même véhicule, ailleurs en Occident, reste toujours douloureuse. Même en Grande-Bretagne, l'un des pays les plus chers de l'Union européenne, une Mazda 3 coûte l'équivalent de 80 000 shekels.

En Israël, il faut débourser pour la même voiture quelque 115 000 shekels. La différence est encore plus flagrante avec la Honda Civic : 115000 shekels en Israël et 16000 dollars (55000 shekels) aux Etats-Unis. Les voitures d'occasion n'échappent pas à la règle. Pour une Subaru B4, modèle de l'an 2000, comptez 30 000 shekels en Israël, alors qu'aux Etats-Unis, le prix de l'argus la plafonne à 5000 dollars (17 000 shekels).
Un mot sur le leasing. Très populaire aux Etats-Unis auprès des particuliers, en Israël, cette méthode de crédit est beaucoup moins intéressante pour les privés que pour les entreprises.

Un petit chez soi au prix du palais d'un roi

En matière d'immobilier, les prix se sont envolés. Mais il n'y a pas qu'en Israël que les loyers sont exorbitants. Même s'il existe des différences significatives d'une ville à l'autre, ce qui rend la comparaison difficile, on peut affirmer que les prix sont plus élevés aux Etats-Unis.

Un appartement loué à 6 000 shekels par mois à Tel-Aviv coûterait 4 000 dollars (14 000 shekels) à New York ou Los Angeles, mais à peu près le même prix dans une ville moyenne d'Amérique. On paie plus de 2 000 dollars (7 000 shekels) pour un trois-pièces à San Francisco.

A Paris, il faut compter 700 à 900 euros (3 400 à 4 400 shekels) pour un 30 m2, 800 à 1 000 euros (3 900 à 4 900 shekels) pour un 50 m2 et 1 200 à 2 000 euros (5 900 à 9 800 shekels) pour un 80 m2. Et à Berlin ? Là, c'est plus abordable : pour un 40 m2 au centre-ville, dans le quartier le plus cher, chauffage compris, il faut débourser 500 à 600 euros (2 500 à 3 000 shekels). L'équivalent dans un quartier moins prisé, à 10 minutes du centre en voiture, par exemple, coûterait de 350 à 500 euros (1 700 à 2 500 shekels). Pour un trois-pièces à Tel-Aviv, il faut compter 6 000 shekels par mois.

Produits d'ici moins chers ailleurs

A la lumière du débat sur les prix des denrées alimentaires, Public Trust a établi un index pour étudier chaque semaine le prix de 10 produits et le comparer avec leur équivalent dans d'autres pays du monde. Les prix et les quantités relevés ont été ajustés en fonction du pouvoir d'achat de chaque pays.
Le premier rapport, publié par l'organisation, fin juin, établissait des différences importantes et régulières en Israël, où les prix sont pourtant censés être régulés par la libre concurrence. L'étude ne concerne pas que les produits laitiers.

Des différences peuvent également être notées pour les produits d'importation, à une période où le shekel se renforce pourtant et où, de fait, les importations coûtent moins cher.
Aussi absurde que cela paraisse, certains produits israéliens sont vendus moins cher aux Etats-Unis qu'en Israël, malgré le coût du transport et la petite taille du marché. Des produits manufacturés par des entreprises comme Wissotzky, Osem, Materna, Elite, Yad Mordechaï, Yachin et Kvoutsat Yavné, et que l'on trouve dans certains supermarchés de New York, par exemple, sont inférieurs de plusieurs dizaines de pourcents aux Etats-Unis qu'en Israël.

Par exemple, une boîte de 20 sachets de thé vert Wissotzky est vendue 10,20 shekels aux Etats-Unis, tandis qu'en Israël, la boîte de 25 sachets coûte 24 shekels, soit plus du double. De gros écarts de prix ont également été constatés pour d'autres produits Wissotzky, comme les thés parfumés de la collection Magical Garden.
Même chose pour les soupes Osem et les céréales pour bébés Materna. La crème de blé Materna coûte 10,20 shekels aux Etats-Unis pour 25 shekels en Israël. Quant aux chewing-gums Elite, ils sont 85 % plus chers en Israël que dans certaines chaînes américaines de supermarchés.

En outre, Globes a découvert que pour certains produits, le consommateur américain paie moins cher que le commerçant israélien qui l'achète en gros. D'après ses données, le prix de gros déboursé par les supermarchés israéliens pour du thé vert Wissotzky est de 20,80 shekels, soit 62 % plus cher que celui payé par le consommateur américain. Et la crème de blé Materna coûte à la même chaîne de supermarchés israéliens 13,80 shekels, c'est-à-dire 35 % de plus qu'au consommateur américain.

[fr.jpost.com]

Contrairement au cottage, que l’on peut renoncer à glisser dans son panier, l’essence est indispensable pour beaucoup d’entre nous et son prix équivaut à un coup de massue.
PHOTO: MARC ISRAËL SELLEM , JPOST
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