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La Tunisie a besoin de vous

Envoyé par Nomad 
Re: La Tunisie a besoin de vous
14 novembre 2011, 00:41
albert a écrit:
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> Une rumeur circule.
> A savoir que les vieux de l'OSE se sont vus
> retirés leur passeport...????

Maboul y abal ejm'a
Bebert parle d'une RUMEUR,.......... et c'est la guerre sur le site!!!
Re: La Tunisie a besoin de vous
14 novembre 2011, 04:34
Nice-matin
Jacques Parienti
De Nabeul à Nice, itinéraire d’un enfant pauvre devenu le « doc » de l’OGC Nice

Tous les lundis, notre chronique Gens d'ici donne la parole à une figure ou à un acteur important de la vie locale. Attends, celle-là, il faut que je te la raconte… »Et il « te la raconte », Jacques Parienti. Et il rigole déjà de ce qu'il va te raconter ensuite ! Avec lui, ça se passe comme ça. Tutoiement de rigueur - même s'il te connaît depuis vingt secondes. Et éclats de rire à tous les étages. « Le jour de ma naissance, à Nabeul, il paraît que je riais déjà ! C'est pour ça qu'on m'a donné ce deuxième prénom : Isaac, "celui qui rit" en hébreu. » Jacques Isaac Parienti se gondole donc pour la première fois de sa vie en Tunisie, il y a soixante ans, devant sa grand-mère Esther, sage-femme, et ses parents Maïna et Kiki Jacob.

« Ma mère a eu treize enfants, précise-t-il. Elle a eu la douleur d'en perdre six. Mon père était chauffeur routier. Il ne savait ni lire ni écrire. Mais putain, il a su nous élever ! Il n'a jamais eu besoin de lever la main sur nous. Le regard suffisait… Tu saisis, fils ? »

Un large sourire creuse les rides de son visage. « J'ai le souvenir d'une enfance heureuse. On marchait pieds nus, on ne mangeait de la viande qu'une fois par semaine. Mais c'était le bonheur parce que nous étions ensemble ! »

« On m'appelait Baygon Jaune »

En 1958, deux ans après l'indépendance, la famille doit quitter le pays. « Mon père a entendu des copains arabes qui disaient du mal de lui dans son dos. On a fait nos bagages, on a dit à nos voisins qu'on partait en vacances. Et on n'est jamais revenus. »

Les Parienti vivent dix ans à Marseille, dans une cité des quartiers Nord « où toutes les communautés coexistaient et s'entraidaient. Il n'y avait pas de tensions en ce temps-là… »

C'est aussi dans la cité phocéenne que le futur médecin de l'OGCN prend goût au football. « J'étais doué, plastronne-t-il. Si les centres de formation avaient existé, je serais probablement devenu joueur professionnel. »

Mais les centres n'existent pas. Et comme le garçon est également doué pour les maths, ses parents l'imaginent déjà ingénieur.

« Le titre faisait rêver tout le monde… sauf moi ! J'avais 17 ans lorsque mes parents et mes frères ont acheté une boucherie au 11, rue Paganini. On a tous débarqué à Nice. J'ai annoncé que je voulais être boucher, moi aussi. Tu aurais vu la gueule de mon frère aîné ! Il m'aurait tué. Alors je me suis retrouvé au cours Montaigne pour préparer le bac. Je n'en fichais pas une rame, mais je l'ai eu… comme tout le monde. On était en juin 1968 ! »

Epoque bénie pour la jeunesse. « La politique, je m'en fichais. Je ne pensais qu'aux nanas. Avec les copains du Café de la Buffa, on traquait les Suédoises. Elles craquaient pour les bruns dans mon genre. On me surnommait Baygon Jaune ; avec moi, elles tombaient comme des mouches… »

« J'ai tout lâché, fils ! »

En souvenir de sa grand-mère Esther, qui l'appelait « toubib »et jurait que son petit-fils serait « docteur », il s'inscrit en médecine. « J'ai encore eu du pot. La fac de Nice venait d'ouvrir. Et comme il fallait assurer la pérennité de la filière, on est tous passés en deuxième année. »

C'est ainsi qu'en 1975, Jacques devient généraliste… presque par hasard. « L'année suivante, le président de l'OGCN, Roger Loeillet, m'a demandé si je voulais devenir le médecin de l'équipe. On lui avait dit que j'adorais le foot. Tu parles ! J'ai tout lâché, fils ! »

Pendant quinze ans, il vit, respire, se passionne en rouge et noir. « Lorsque ça s'est arrêté, en 1991, j'ai pleuré comme un gosse… »(1) Il rebondit pourtant. « Je suis devenu expert auprès des tribunaux ! Et j'ai remonté la pente. »

Aujourd'hui, dans son cabinet de la rue Clément-Roassal, l'homme épluche ses archives avec bonne humeur. Chaque lettre, chaque coupure de journal lui rappelle une anecdote. Toujours précédée d'un immense éclat de rire :« Attends, celle-là, il faut que je te la raconte… »



(1) Ces « années OGCN » ont été longuement évoquées dans notre édition du 12 juin dernier.
Re: La Tunisie a besoin de vous
14 novembre 2011, 11:19
Tunisie : l'erreur stratégique des adversaires du parti islamiste Ennahda

Point de vue | Le Monde
| 14.11.11 |

Les élections tunisiennes ont donné la majorité des voix et des sièges au parti islamiste Ennahda. Ce dernier a développé durant toute la campagne un discours très modéré, assurant que son modèle était le parti AKP de Turquie, et qu'il ne voulait pas modifier le code de statut personnel mis en place par Habib Bourguiba.

Ce code constitué de 213 articles sur les modalités du mariage, de la filiation et de l'héritage, promulgué en 1956 et plusieurs fois amendé, fixe, par exemple, l'âge légal au mariage à 18 ans, stipule que le divorce devant le tribunal est la dissolution du mariage (et non la répudiation) et qu'il peut avoir lieu par consentement mutuel.

La campagne s'est beaucoup focalisée sur les résultats possibles de ce parti islamiste perçu par la plupart des autres formations avant tout comme religieux (anti-laïque) et antiféministe. Les partisans d'Ennahda, bien implantés dans toutes les catégories sociales, faisaient de leur côté apparaître la plupart de leurs adversaires comme des partis bourgeois, éloignés de la "vraie" Tunisie, du "peuple" et donc, par un glissement de sens implicite, proches des Occidentaux, en quelque sorte moins légitimes car moins tunisiens. Les islamistes et leurs familles ayant été durement réprimés par le régime Ben Ali, Ennahda bénéficiait d'une aura de "parti des résistants" (donc, implicitement, de patriotes), et surtout de martyrs (donc, implicitement encore, de "justes" face aux corrompus de l'ancien régime).

Les résultats de cette élection pourraient de ce fait être interprétés comme l'émergence de "la voix du peuple", et l'islamisme tel qu'il est défendu par Ennhada, quasiment comme un synonyme de souveraineté, le peuple ayant été privé d'expression politique par l'ancien régime. Une analyse plus précise permet d'en donner un autre éclairage. En effet, la très grande dispersion des candidats sur des dizaines de listes par circonscription a amené un grand nombre d'électeurs à donner leurs voix à des partis qui n'ont obtenu aucun député.

Il y avait 1 siège pour 60 000 habitants, puis 1 siège supplémentaire pour chaque 30 000 habitants au-delà des 60 000, et au maximum 10 sièges par circonscription. Or on a eu jusqu'à 95 listes pour 8 sièges dans la circonscription d'Ariana près de Tunis et, au mieux, 26 listes pour 5 sièges dans la circonscription de Kébili. Au total 655 listes indépendantes, 830 listes de partis et 34 listes de coalitions se sont présentées.

Du fait de cette extrême dispersion, entre 24 % et 49 % des voix se sont portées sur des listes qui n'ont pas eu d'élus (outre les votes blancs et les nuls), c'est-à-dire qu'entre le quart et la moitié des voix ont été perdues selon les circonscriptions, voix qui ne sont pas représentées au Parlement.

Les islamistes s'étant au contraire regroupés dans une seule formation politique, les voix qui se sont portées sur eux ont permis d'élire une majorité de députés. Il faut aussi rappeler que le système électoral avait mis en place une obligation de parité des listes, ce qui est une exceptionnelle avancée en matière d'égalité politique. Cependant 93 % des têtes de liste étaient des hommes, 7 % des femmes, et la dispersion, qui laissait prévoir que la plupart des partis n'auraient pas plus d'un député par circonscription, a amené nombre de femmes à se présenter en tête de listes indépendantes ; dans le grand Tunis, on les compte par dizaines.

Ce choix s'est aussi soldé par un échec aux conséquences importantes, puisque sur les 49 élues de l'Assemblée constituante (sur 217 sièges), 42 sont d'Ennahda, alors même que ce parti n'a présenté qu'une seule femme en tête de liste. Mais ses bons résultats ont souvent permis l'élection du deuxième candidat dans chaque circonscription, toujours une femme grâce à la loi sur la parité.

Certes, on pourrait expliquer le dépôt d'un grand nombre de listes par l'image du jaillissement printanier de la liberté, et par l'inexpérience de la démocratie. Mais les islamistes ne se sont pas laissés aller au rêve de la liberté pour se concentrer sur une stratégie efficace de conquête, et ils ont compris du premier coup que la démocratie n'était pas seulement un idéal mais un outil de pouvoir.

C'est une incroyable erreur stratégique que celle de la désunion des adversaires d'Ennahda, dont la portée va bien au-delà de la Tunisie. Selon les points de vue, ce résultat électoral a renforcé l'association de l'islamisme à l'idée de liberté et d'identité ou a fait percevoir la démocratie comme source d'un danger islamiste. Une militante associative, déçue de la victoire d'Ennahda, se consolait en pensant que cette élection lui permettait de connaître "le poids réel de chacun". Mais c'est plutôt le succès d'une stratégie gagnante que l'on observe aujourd'hui ; sans l'éparpillement des voix, ce résultat aurait pu être très différent.

Barbara Loyer enseigne à l'Institut français de géopolitique (IFG) - Paris-VIII. Elle est membre du comité de rédaction de la revue "Hérodote".

Isabelle Feuerstoss est chercheur postdoctorante à l'IFG - Pôle Méditerranée - Paris-VIII.

Barbara Loyer, professeur et Isabelle Feuerstoss, chercheur postdoctorante

Article paru dans l'édition du 15.11.11
Re: La Tunisie a besoin de vous
14 novembre 2011, 11:23
En attendant ce n'est pas nous qui allons rectifier leurs erreurs.La Tunisie a besoin de nous, on s'en tape, on n'a plus besoin de rien. Basta. Trop de besoins use le besoin.
Re: La Tunisie a besoin de vous
16 novembre 2011, 06:41
[riposte.sefarade.over-blog.com]

c'est marrant, nous on a plutot envie que la "nouvelle" Tunisie nous "lache un peu les baskets".......... et qu'elle s'occupe plutot de ses babouches....
Re: La Tunisie a besoin de vous
18 novembre 2011, 05:42
Le califat tunisien ou l’hiver arabe, par Marc Knobel
18/11/11 - - : Printemps arabe

Ce devait être un moment pour savourer la victoire mais, raconte Le Monde dans son édition du 18 novembre 2011, il a tourné à la polémique lorsque le secrétaire général d’Ennahda, Hamadi Jebai, futur premier ministre de la Tunisie, a prononcé un sermon en présence d’un représentant du Hamas, après la victoire du parti islamiste à l’élection de l’Assemblée constituante. « C’est d’Ici, si Dieu le veut, que partira la reconquête de Jérusalem. » Puis : « Nous sommes dans un moment historique, divin, dans le cycle d’une civilisation nouvelle sous l’égide du sixième califat bien guidé, si Dieu le veut. »

Fort heureusement, ces propos ont soulevé une tempête en Tunisie, aussi bien dans la presse que sur Internet. Mais le mal est fait. Doit-on s’en étonner ?

Non et puisque Hamadi Jebai est une émule de Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennhada qui a séduit 41,7 pour cent de l'électorat tunisien lors des dernières élections, examinons ce que Ghannouchi a dit sur l’apostasie, la charia et la laïcité.

Sur l'apostasie:

Rached Ghannouchi a écrit en 1993 dans un livre (1) : « L’apostasie, est le reniement [de l’islam] après qu’on l’a embrassé de plein gré… ou des formes lui ressemblant, des constantes de l’islam, tels ses dogmes, ses charia et ses rituels… Comme porter atteinte à la dignité de Dieu ou à la dignité du Prophète, l’autorisation de braver les interdits [de la charia] ou la négation des devoirs religieux, etc. Des versets du Coran ont énoncé à plusieurs endroits le caractère affreux de ce crime, et menacé quiconque s’en rend coupable du plus atroce des supplices, sans toutefois édicter une peine précise ici-bas. Quant à la tradition, la sunna, elle a exigé la mise à mort [conformément au hadith] : « Tuez quiconque change de religion. » (Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 48).

Sur la charia :

Sur la charia, comme "source principale de législation", Rached Ghannouchi a écrit en 1993 dans un livre (2):

«Comment ne pas stipuler l’islamité d’un chef [de l’Etat], dont la tâche essentielle est d’accomplir la religion, d’orienter la politique de l’Etat dans les limites de l’islam, d’éduquer l’umma selon l’islam, d’être son imam pour la prière, de la prêcher ex cathedra […] et d’être pour elle l’exemple à imiter ? Le Coran a tranché. Il a stipulé que le souverain devait être musulman : « Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Dieu, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir » (sourate IV, verset 59). Il est absurde, et cela revient à demander l’impossible, de demander à un non musulman d’assumer le dépôt [la magistrature suprême], de veiller sur la religion et la gestion des affaires d’ici-bas – ce qui est la fonction du chef de l’Etat –, et nous, dit M. Ghannouchi, pour la clarification théorique, nous affirmons l’islamité du chef de l’Etat. Car au niveau pratique, le pouvoir islamique que nous réclamons se trouve dans les pays islamiques, et la majorité de ceux qui y habitent sont des musulmans. »

Sur la laïcité :

A une question d’un quotidien algérien : « Quelle est la place de la laïcité dans la société islamique ? », M. Ghannouchi répond (3) :

«La société islamique est fondée sur l’interprétation des valeurs organisant la vie des individus et des communautés. De plus, elle organise le côté spirituel de ces derniers. C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu. Par conséquent, toute législation qui s’inspire d’autres sources pourrait porter atteinte à cette unicité. Une société ne saurait être islamique qu’à condition de ne pas être laïque et d’accepter l’unicité de Dieu. » (Interview accordée par M. Ghannouchi au quotidien algérien Algérie actualité du 12 octobre 1989).

Ennahda est-il un parti d’extrême droite ? :

Dans un retentissant article « Ennahda, l’extrême droite modérée », publié dans Charlie hebdo (16 novembre 2011), l’intellectuel Mohamed Sifaoui met les pieds dans le plat. Selon lui, Ghannouchi est d’extrême droite. Il utilise cette classification en reprenant les caractéristiques qui définissent en Occident un parti d’extrême droite : ultraconservatisme religieux, nationalisme exacerbé, suprématie d’un groupe ethno-religieux sur un autre, lois liberticides, homophobie, etc…. Même si cette classification accolée à Ennahda risque de prêter à confusion, classification que nous contestons, nous sommes d’accord avec la conclusion de Sifaoui. Il est hasardeux de croire que Ghannouchi aurait « évolué ». Sifaoui, rappelle à cet égard, les obsessions de Ghannouchi qui s’escrime à affirmer que la femme musulmane ne doit pas épouser « un infidèle ».

Nous observions avec intérêt la révolution tunisienne, maintenant -hélas- nous regardons avec effroi ce réveil de l’obscurantisme et de l’intolérance. Espérons que les démocrates tunisiens se réveilleront, avant qu’il ne soit trop tard.

Notes :

1.2.3. : Observatoire de l’islamisation et postedeveille.ca.

[www.crif.org]
Re: La Tunisie a besoin de vous
01 décembre 2011, 18:41
Il faut arrêter cette propagande . Nous étions des dhimis . Les nouvelles générations s'en foutaient des juifs . Ils soutenaient tous les palestiniens et souhaitaient la destruction d'Israêl . Tout le reste c'est du barratin .
Re: La Tunisie a besoin de vous
19 avril 2012, 15:25
20 avril 2012
Amira, Elyès, Hedi... Ils ont réussi à Paris et tentent leur chance dans la nouvelle Tunisie

La chute du régime de Ben Ali a décidé nombre de jeunes cadres à retourner dans leur pays

Leurs récits viennent de Tunis, recueillis de l'autre bout du téléphone. Un contact établi après deux échanges de mails ou un court message sur Twitter. Il y a encore quelques mois, tous étaient embarqués, en France, dans des vies confortables d'expatriés qualifiés. Des vies de Tunisiens ou Franco-Tunisiens installés dans l'Hexagone parfois depuis plus de dix ans. Puis il y a eu la chute du régime de Ben Ali, en janvier 2011. Et ils ont soudain eu envie d'un retour au pays.

Amira Yahyaoui a 27 ans. Sur son profil Twitter, son pseudonyme est Mira404. On peut l'y voir, jolie brune, cheveux mi-longs, lunettes intellos dans une petite robe noire. Elle est rentrée en Tunisie il y a trois mois. Le 17 janvier exactement. Et en une journée, elle est passée de thésarde en mathématiques à Jussieu à avocate des droits de l'homme pour une ONG en Tunisie.

Comme beaucoup, elle n'a aucune idée du nombre de ceux qui ont entrepris la même démarche qu'elle. Elle sait juste qu'elle n'est pas la seule : rien qu'autour d'elle, deux couples sont rentrés en Tunisie pour monter leur boîte, compte-t-elle. Les deux jeunes femmes étaient enceintes. " L'une d'elles a même laissé tomber sa demande de naturalisation pour ça... ", souligne-t-elle.

Amira a mis " une année à se demander si elle allait y aller ou pas " : " Finalement, je l'ai fait, et je regrette presque d'avoir attendu un an. " A Paris, où elle vivait, elle a tout laissé : son appartement à Bastille, et même son mari intermittent du spectacle, épousé il y a un an. Malgré sept ans passés en France pour ses études, l'appel était trop fort.

Amira assure que sa nouvelle vie la " passionne ". Avec l'écart de niveau de vie, elle loge dans un 100 m2 au lieu de ses 40 m2 parisiens. Mais après toutes ces années d'absence, elle a dû admettre qu'un certain " décalage " s'était immiscé entre elle et son pays natal : " En voiture, par exemple, je suis la seule à mettre ma ceinture, et pour les rendez-vous, je ne supporte plus que les gens arrivent avec deux heures de retard. "

Au supermarché, cette fille d'un magistrat opposant notoire à Ben Ali s'est aussi surprise à acheter, sous les yeux horrifiés de sa mère, des yaourts de marque importés, des pâtes Barilla ou des pots de Nutella, trois fois plus chers que les produits locaux. Son retour a également choqué certains de ses amis : " Tu ne te rends pas compte de la chance que tu avais de vivre à Paris : pourquoi es-tu rentrée dans ce pays de merde ? ! "

Elyès Jeribi a 29 ans, et il considère son départ comme un " service militaire ". On peut voir son sourire de bon élève en costard-cravate sur LinkedIn, le réseau de partage de CV en ligne. Arrivé en France en 2001 avec une bourse de l'Etat tunisien, ce fils d'ingénieur a suivi le parcours royal : lycée Janson-de-Sailly, Polytechnique, les Mines... " Mais j'avais le sentiment de n'avoir rien fait pour mon pays ", explique-t-il.

Son retour remonte déjà à plus d'un an, quand on lui a demandé de devenir conseiller au ministère des transports tunisien. Il travaillait encore comme consultant chez McKinsey, à Paris. " 95 % de ses proches " lui déconseillaient de sauter le pas. Mais il est passé outre : " Je me disais que c'était juste pour une courte période ! "

Finalement, après cinq mois passés dans différents cabinets ministériels, il est toujours à Tunis. Un copain lui a prêté son appartement. Sa famille lui a passé la voiture. Pour le reste, il vit sur ses économies confortables de McKinsey. Et son projet, désormais, est de monter sa propre entreprise dans le secteur de l'informatique.

L'une des raisons qui ont motivé Elyès dans sa décision de rester en Tunisie, dit-il, est la prise de conscience du " potentiel économique " de son pays d'origine. " En France, tout a été construit, on optimise seulement 0,5 % supplémentaire. En Tunisie, au contraire, on réfléchit à comment augmenter de 50 % son chiffre d'affaires, c'est passionnant ! ", justifie-t-il.

Hedi Zaher, 33 ans, grand costaud au visage poupon, a sauté le pas un peu dans le même esprit. Avec son épouse et sa fille de 2 ans, il a quitté Paris pour Tunis la veille de Noël. L'idée de rentrer, à terme, en Tunisie avait toujours été dans les projets de ce fils d'ouvrier, débarqué en France en 2002 pour un stage de fin d'études à l'école d'ingénieurs Télécom Paris. Mais la conjoncture économique française a précipité ses plans, explique-t-il.

Avant de partir pour Tunis où il a trouvé un bon poste dans une société franco-tunisienne d'archivage Internet, il travaillait pour une plate-forme de blogs : " En France, avec la baisse de compétitivité, et en tant que cadre moyen, mon déclassement social était programmé ", estime-t-il. Il louait, certes, un agréable pavillon en banlieue parisienne. Considère qu'il était " bien intégré ", avec une " majorité d'amis européens ". Mais le climat politique et social hexagonal a fini par lui peser.

Bien que titulaire d'une " carte compétences et talents ", la Rolls Royce des titres de séjour - une centaine seulement sont délivrées chaque année à des étrangers hautement qualifiés -, Hedi était aussi fatigué de la galère des nuits à la préfecture pour les renouvellements de titres de séjour : " Malgré cette carte, on avait du mal à accéder au crédit et pas le droit à certaines allocations familiales ", regrette-t-il.

Il existe bien des déçus du voyage Tunis-Paris. Amira, l'avocate, pense par exemple à son frère de 29 ans, qui s'est lancé comme auto-entrepreneur dans la communication depuis les premiers jours de la révolution. " C'est plus dur que ce qu'il pensait ", raconte-t-elle. Elyès et Hedi savent qu'ils devront composer avec l'insécurité juridique ou la désorganisation de l'administration.

Mais qu'importe. L'enthousiasme de la trentaine les porte. " C'est la première grande décision de ma vie ! ", décrit Ouissem Ghorbel, 33 ans, qui, il y a un an, a lui aussi lâché un poste chez McKinsey pour oeuvrer pendant dix mois dans les cabinets ministériels. Aujourd'hui, il réfléchit à monter sa société et se sent exalté par le " sentiment de faire l'histoire " : " Quand je raconterai ça à mes enfants... "

Pour ce fils d'ouvrier tunisien arrivé en France après le bac, naturalisé en 2007, et comme pour Hedi, Amira ou Elyes, une sorte de vie à mi-chemin entre Tunis et Paris semble s'inventer. Comme la plupart d'entre eux, il a proposé deux numéros de téléphone pour le joindre : un français, un tunisien.

Elise Vincent

© Le Monde daté du 20 avril 2012
Re: La Tunisie a besoin de vous
05 mai 2012, 10:51
Tunisie : Des fascistes islamistes crient « non aux célébrations des juifs à Djerba »



Une dizaine de salafistes sont sortis après la prière de ce vendredi, 4 mai 2012, dans la principale avenue de la capitale Tunis sur l'avenue Habib-Bourguiba pour scander des slogans contre le pèlerinage annuel à la synagogue de la Ghriba, prévue le 9 et le 10 mai prochain, où sont attendus quelque 500 pèlerins juifs sur l’île de Djerba, au sud de la Tunisie.

Parmi les messages ont été lancés dans cette manifestation des cris de haine et d’hostilité. Les fascistes islamistes ont écrits en arabe, sur l’une des pancartes, visibles dans cette photo : « non au pèlerinage juif à Djerba ».



La communauté juive de Tunisie, qui partage les valeurs de citoyenneté avec tous les Tunisiens, partage à travers l’histoire, de ce pays. Ce pèlerinage à la Ghriba est le plus grand rassemblement juif en Tunisie. Des Israélites, généralement d'origine tunisienne, vont se rendre à Djerba. En raison de l'absence de relations aériennes et diplomatiques entre leur pays et la Tunisie, ils vont arrivés via la France, Malte ou la Turquie et ils seront munis d'un visa spécial.



Le pèlerinage de la Ghriba intervient une fois l’an àç Lag Baomer, au 33ème jour du Pessah, La Pâque juive.

La Tunisie dit perpétuer cette tradition pour son attachement à la tolérance et à l’ouverture sur l’autre. Mais ces slogans scandés à l’encontre des juifs tunisiens témoignent le contraire.

C'est la quatrième fois que ce genre de choses se répète. Le 28 mars dernier Roger Bismuth, le représentant de la communauté juive a déposé plainte suite à des slogans antisémites scandés lors d'une manifestation islamiste à Tunis. De son côté, l'Association tunisienne de soutien des minorités, créée après la révolution, a déposé plainte auprès du procureur de la République de Tunis.



La sécurité a été renforcée depuis quelques jours à Djerba et les hôtels de l’Ile du Sud qui connaît en ce moment une fébrilité distinctive due à l’afflux des pèlerins juifs.

Le Bureau du Contre-terrorisme a annoncé, ce jeudi, une mise en garde du plus haut degré pour tous les Israéliens se trouvant en Tunisie. Les informations du renseignement font état de l'intention de groupes terroristes d'enlever des Israéliens se trouvant en Tunisie.



Des extrémistes sont déjà attendus sur l'ile de Djerba. Un « cheikh » salafiste a profité de l’occasion pour appeler ses fidèles à «se préparer pour tuer les juifs».



Ftouh Souhail
Re: La Tunisie a besoin de vous
06 mai 2012, 03:29
MES CHERS AMIS,
JE SUIS A TUNIS DEPUIS LE 3 MAI...J'AI PARCOURU AVEC MA VOITURE QUE J'AI APPORTER AVEC MOI EN TUNISIE.....PLUS DE..... 3500 KILOMÈTRES...J'AI FAIS...TUNIS...SOUSSE....MSAKEN....SFAX...AGAREB... MAHRES.... GABES....GAFSA..KASSERINE..TOZEUR....MEDENINE.... SANS COMPTER LES PISTES ET LES PETITES ROUTES DE CAMPAGNES.... ENSUITE RETOUR CE SOIR A TUNIS...POUR ME REPOSER....
JE PEUX VOUS ASSURER QUE LA SÉCURITÉ EST AU MAXIMUM....BEAUCOUP DE BARRAGES DE POLICES ET DE GENDARMES.... PLUSIEURS FOIS CONTRÔLÉ...ET A CHAQUE FOIS, DES QUE JE DONNE MON PASSEPORT, ET LES PAPIERS DE LA VOITURE...J'OBTIENS DE LA PART DE MES INTERLOCUTEURS, DES GRANDS SOURIRES...DES PAROLES DE BIENVENUE....DES LOUANGES ET DES REMERCIEMENTS D'ETRE VENU VISITER LA TUNISIE....ET DES MERCI POUR ETRE VENU PELERINER LE GHRIBA....ET CE, MALGRÉ QUE MON AMI TUNISIEN MUSULMAN AVAIT OUBLIÉ SON PERMIS DE CONDUIRE A TUNIS... C'EST LUI QUI CONDUISAIT TOUT LE TEMPS LA VOITURE... A SAVOIR QU'EN TUNISIE C'EST UN GRAVE DÉLIT, DE NE PAS AVOIR SON PERMIS SUR SOI....DELIT PASSIBLE D'UN PASSAGE CHEZ LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE.... MERCI A LA GENDARMERIE ET A LA POLICE TUNISIENNE..ET JE SOULIGNE QU'AUCUN SIGNE D’INSÉCURITÉ EST APPARUE OU S'EST RESSENTIE DEPUIS QUE J'AI FOULER LE SOL TUNISIEN....ALORS....JE VOUS DEMANDE SINCEREMENT QU' IL FAUT ARRÊTER LA PARANOÏA ET LA PEUR QUI SÉVIT ACTUELLEMENT CHEZ LA PLUPART DE MES COMPATRIOTES...VOUS POUVEZ VENIR SANS AUCUNE CRAINTE EN TUNISIE... D'AUTANT PLUS QUE JE SUIS SUR ET CONVAINCU, QUE LES CONSIGNES DES AUTORITÉS TUNISIENNES NOUS SONT TRÈS FAVORABLES ET TRÈS AMICALES, ONT EST TRES LOIN DES PAROLES DE HAINE ET DES APPELS A TUER LES JUIFS....N'OUBLIONS PAS QUE LA TUNISIE EST EN PÉRIODE DE TRANSITION GOUVERNEMENTALES...SACHONS PARDONNER ET PASSER L’ÉPONGE, APRÈS TOUT!!!!!JE TIENS A VOUS DIRE, QUE JE ME SENT BEAUCOUP PLUS TUNISIEN QUE FRANÇAIS....AMICALEMENT....VICTOR COHEN
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