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Re: *****EN DIRECT DE LA SALLE VIVI DIAVOLO....FREDDY...CAMUS.....*****

Envoyé par albert 
Re: *****EN DIRECT DE LA SALLE VIVI DIAVOLO....CAMUS...FREDDYB..LES TROIS FRERES REUNIS..5X5*****
12 octobre 2008, 03:02
A la Goulette,



Comme c’est étrange cette atmosphère qui régnait
Et accompagnait ces fêtes du début de l’an juif.

Les odeurs de l’été vite évaporées
Faisaient place à un embrun sorti d’un autre ton.
Plus doux, plus triste, plus monotone.
Mais en vain, à chaque saison ses bruits et ses couleurs.

Les arbres se maquillaient autrement.
Par des fards automnaux, de saison.
Les feuilles couleur rouille
Vivent leurs derniers instants.

Proies faciles d’un vent discret
Qui guettent les plus fragiles.
Pour mieux les ‘ entourbillonner’ sur les carreaux de ma mémoire.

Le bleu de la mer s’est mû.
D’un bleu clair vif, il vire aux gris-sable
Et les crêtes des vagues lancinantes
Poussées par un vent invisible mais présent,
Avancent sans rage sur ce champ ondulant.
Elles portent des écharpes sombres à leur cou.
Leur voix aussi s’est muée ; du doux clapotis
Estivale, le timbre devient presque rageur.

Au loin, le M du Bou-Kornine,
S’efface presque sous le soleil indien
De ma terre qui roule mes souvenirs,
Dans le remous de ces eaux grises.

Je vivais mon Automne goulettois.
Annonciateur de fêtes,
Celui qui fait fuir les estivants.
Celui qui annonce le retour au calme
Et qui donne aux bons banlieusards
Ce sentiment inné de solitude qui fait d’eux
Des hommes à part, des hommes bourrés
Certes de complexes mais heureux de vivre
En harmonie avec leur temps.



Un grand merci pour tous ceux qui ont pris la peine de partager avec moi mes soucis de santé.
Après une deuxième période de 5 jours à l'hôpital, je suis de nouveau à la maison.
Mes problèmes seront résolus, je l'espère après ma visite chez le pneumologue qui aura lieu le 23 octobre (au lieu du 11 décembre).
Encore une fois merci à tous.




Rien ne me fait plus plaisir, que de faire plaisir: signé Vivi il Diavolo
Dieu merci, Nathan est de retour à la maison.

Merci à tous nos amis qui ont pensé à nous pendant ces journées difficiles, lors de l'hospitalisation de mon frangin Vivi le diablotin.

Un grand merci à mon épouse Gisèle qui a partagé la corvée avec moi et qui était la première à se lever le matin, pour préparer quelque chose de bon, avec un bon café pour notre malade. Gisèle s'est dévouée sans compter les heures et la fatigue. C'est encore Gisèle qui a parlé aux médecins et a exigé un matériel effectif à la maladie de notre patient.

Merci aussi à ma sœur Viviane, qui a passé des nuits et des jours auprès de Nathan.

Chacune de vous deux est Ishet Haïl ! כל אחת מכן, אשת חיל
CHANTONS AUTREMENT.




Mes Bourses.

Bourse qui pleure
Bourse qui rit.
Bourse qui monte
Bourse qui chute.
Un peu comme notre moral
Un peu à la hausse
Beaucoup dans le bas de laine.
Cette foutue de crise ressemble à s’y méprendre
Au jeu du yoyo, une fois en haut
Une fois dans le caniveau.

Moi de la Bourse je m’en moque, je n’ai pas la pétoche
Car ce n’est pas demain que je manquerai de brioches.
Les p’tits déj sont bien fumants et croustillants
Que demander de plus pour mes bourses récalcitrantes.

J’ai deux bons placemeEEEnts,
Bien accrochés au timoOOOn.
Deux portefeuilles bien dormaAAnts
Qui n’ont plus le tintement des cloOOOOches,
Des muguets, au bon matin d’un printeEEEEmps.

Au diable la grande BouUUUrse, Wall Street et compagnie
J’astique mes deux vieux joyaux d’ Trésor sans tenir compte
Des analyYYYYYYYstes, ces branleurs boursicotiers, ces emmerdeurs
D’ouverture, ces placeurs de titres, ces traders en cols blancs bien calés sur des plateaux
Qui s’en foutent éperdument de ces cotations bancales car ils savent bien comment
Jouer avec leur propre bourse pour s’empiffrer les fouiIIIIIlles de mille lards.

AloOOOrs pour mes vieilles couilles,
Aucun souci pour elles, vu l’état déclinatoire
Elles ont largement dépassé la date de péremption.

MaiIIIs si parmi vous, il s’en trouve un de bon apôÔÔÔtre,
Qu’il m’ donne la formule miracle pour les rendre aptes à la consommation.

Je lui devrai une bénédiction, une litanie et une belle invocation
A la Sainte Famille des Folichons, ou au ROI DES COUILLONS.

Breïtou a écrit :

MaiIIIs si parmi vous, il s’en trouve un de bon apôÔÔÔtre,
Qu’il m’ donne la formule miracle pour les rendre aptes à la consommation.



Tu as de la chance que je suis dans les parages pour te donner deux petit s conseils.
comment réveiller les deux bourses de Breïtou ? ? ?
Pour la première tu as biens dis que tu en as pas ! Donc oublie la de coté tu verras d'ici trois mois comment elle fleurira.
Pour la deuxième c'est encore plus facile, une fois la première bien haute sur son arbre perchée ? elle crèvera de jalousie pour en faire autant.
Avec un peu de culture physique d'ici et encore un peu de la bas,faire rentrer le ventre et sortir la poitrine, tu verras que Madame S.....aura de nouveau la migraine.


hot smiley

Rien ne me fait plus plaisir, que de faire plaisir: signé Vivi il Diavolo
Palabrons autrement.



C’est par elle, et elle seule que le judéo était langue vive dans notre home d’avant.
Et avait droit de cité chez nous. Et d’être cité en toutes circonstances pour dialoguer avec celle qui se disait ignorante.

Maman parle très bien le français et l’écrit avec aisance.
CES à l'appuie.

Meiha comme elle le disait souvent était ‘...Inirante... !’

Son ignorance en tout cas m’a permis d’entendre, d’apprendre, de maitriser sous toutes les coutures, ce parler.

Mes frères d’ailleurs n’ont pas échappés aux réflexions, aux maximes et aux proverbes de ma grand-mère qui dégoulinaient de source.

Cela ne nous a pas empêché, à coté de cela, d’apprendre le français.

Il n’y avait aucune confusion entre ces deux langues et la traduction se faisait instantanément dans nos têtes, sans la transcrire.

Elles vivaient en concubinage et en bonne entente dans nos esprits.


A ce jour encore, je n’ai pas oublié Meiha et son parler.

Ce qui m’interpelle le plus, sont les bénédictions.

Du matin au soir. Je sortais avec un ‘...Rabi i ouss’leq fi kheir.. ! (1)’ Et je rentrais avec un
‘...Rabi leï i nahiq... !’ (2) Même mon papa David avait droit à cela, c’est dire combien elle aimait ce gendre qui l’a prise en charge durant plus de 30 ans chez nous.

Toute une génération d’hommes, mes frères et sœurs, a grandi entre ‘...Râbi me ï chouinéch (3) Rabi yatikom él nassri...Rabi i foujoq... (4)... !’

Allez entendre cela aujourd’hui dans nos maisons.
Ca n’existe plus ce genre de bénédictions, ca fait moyen âge, vieux jeu que de dire ‘...Rabi leï i ha’rem »na men’qom... !’ (5°)

A Suivre...

1°- Que D ieu te fasse arriver à bonne destination en bonne santé.
2° -Que D ieu te garde.
3°-Que D ieu ne nous prive de nos enfants.
4°- Que D ieu vous donne la fortune....Que vous réussissiez.
5°-Que D ieu ne nous prive de vos présences.

Des formules consacrées, elle en avait beaucoup.
Une vraie encyclopédie intarissable qui faisait dire aux voisins ‘ ...Tbarqallah ââlla mémètéq... !’( Dieu bénisse pour toi)

Ses maximes bien souvent imagées, n’avaient nullement besoin d’être peintes pour en comprendre le sens. Tout était clair et tout exprimait sa pensée sans commentaires.

Je n’ai pas tout en mémoire seulement quelques brides de son savoir qui vient de temps à autre me rappeler combien elle était sage dans ses conclusions.

Sa morale ne permettait aucun doute. Elle était d’une grande philosophie et l’on sait que tout philosophe doit apprendre d’abord à souffrir pour vivre sa sagesse. La souffrance et la douleur, elle les a bien connues bien jeune durant sa vie de couple.

De toute sa phraséologie donc, j’en ai retenu les plus belles, les bénédictions.
Des malédictions aussi mais ceux là, ne sont plus d’actualités et pour cause, maudire c’est vulgaire.

Bénir vous met en contact direct avec D ieu voilà pourquoi je préfère bénir.

Maman est rentrée dans un cycle de bénédictions tous azimuts depuis quelques années.
J’ai l’impression aujourd’hui de réentendre la voix ma grand-mère.
Alors que celle là était désintéressée celle de maman par contre l’est.

Et pour cause. Elle commence par six ou sept bénédictions pour conclure par un service gratuit. Comme si, sans ces premières, j’allais lui refuser ce dont elle a besoin.

Du ‘...Rabi leï mardeq...( que D ieu ne te fasse pas tomber malade) Rabi i bâât’leq el kssom...(Que D ieu t’envoi ton dû) T’hat yedeq fél trab tel’qa él déb... !’ ( Tu enfouis ta main dans le sable tu trouves de l’or...Sic.. !’ Etc...Pour finir par ‘...Ye Ouldi tu sais ma salle de bain fuit tu ne peux pas... !’ Ou alors ‘...El q’abriya chouri,(la tombe française) ma conseillère me vole, tu ne peux pas... !’ Ou alors, ‘...J’ai reçu un papier de la banque et ils m’ont encore pris de l’argent... !’ Dés qu’elle commence une bénédiction, j’attends humblement le service. Et il en est ainsi presque tous les matins.

Pour ce qui est de vivre longtemps maman est très optimiste. A 88 ans, elle projette d’assister au mariage de son petit fils qui à 15 ans. Donc si ce dernier se marrie à 30 ans, l’âge légal des hommes murs, elle compte tenir 15 ans ce qui nous ramène vers l’an 2023.
Je lui faisais remarquer que peut être je ne serai plus là, et là elle a commencé à crier.
‘..Mais maman enfin, je ne compte pas sur tes pleurs, j’ai ma femme, mes enfants, mes petits enfants qui... !’ Là elle s’est presque évanouie en me disant ‘...Qobara ââliq... !’
‘...Ah bon, comment veux tu partir en sacrifice si tu veux vivre tout ce temps là encore... ?’
‘...Alors je fais quoi.... ?’
‘...Presse toi un peu quand même, fais des efforts pour... !’
‘...MourRRRRRRRRir.... !
‘...Non pour assister au mariage de mes PETITS ENFANTS... !!!’
POUR VOUS MES FRERES.

PALABRONS AUTREMENT.


ACTE II. Scène I.


Meiha ma grand-mère, z’al, avait pris aussi l’habitude de poser ses deux mains veineuses et ridées sur ma tête.
Pour me bénir qu’elle me dit.
Je m’approchais d’elle et là, elle commençait à marmonner des paroles incompréhensibles.
Ni judéo ni arabe mais plutôt un jargon de son crû.
Je n’osais lui dire par respect et surtout afin de ne pas l’interrompre dans sa litanie, en quelle langue elle priait.

Je l’entendais et la regardais cependant par dessus mes paupières, fermer les yeux.
Sans doute pour donner plus de force à ses bénédictions où le mot Rabi revenait souvent comme un leitmotiv, soit pour commencer une phrase soit pour la terminer.

Une fois, ces élévations spirituelles achevées, elle m’intimait l’ordre d’embrasser ses vieilles mains ‘bénites’ qui sentaient plus la lessive OMO et l’oignon que l’odeur des pages de la sainte torah.

Geste que je faisais sans sourciller. Un soir soir, lorsque mon père rentra de son travail et qu’il était disposé à m’écouter, je lui posais la question qui me tenait à cœur.

-‘...Ye baba, qolli, Mémè Meiha, tbereq’ni fi lag’houè elli mé ne fémech... ! Tourah jam’ââ.... ?’ (Cher père, dis moi, ma Mémé me bénit dans une langue que je ne comprends pas, est ce de la torah... ?’

-‘...Y’eji’nni Méne ehdi, qadda trkha’louéd... !’ ( Assez d’elle, laisse tomber, elle dit n’importe quoi... !’)

Donc, ce que je supposais être de la sainte torah n’était en fait que de vulgaires incantations dont le nom de D ieu y était associé. Je ne voulais pas en rester là et je voulais surtout entendre par sa bouche si cela était vrai pour la seule et bonne raison que les deux antagonistes parentaux, mon papa et la belle- mère, ne s’entendaient pas souvent. Mais ils se respectaient. Ils s’aimaient même sans se l’avouer car je prends pour exemple le jour où Mémé, en fin de vie, me dit ‘...Dis à ta maman de prendre soin de ton père DEIDOU... !’ Et puis elle le bénissait souvent durant ses absences. Elle lui vouait une grande reconnaissance d’avoir permis aussi à ses enfants, de vivre jusqu’à leur mariage chez nous. Sans jamais montrer une quelconque mauvaise humeur à leur égard.

Ce fameux jour du 17 Juillet 1974, mon père porta le deuil de Meiha autant qu’il le porta pour celui de sa jeune maman Marie.
Il pleurait comme une madeleine le jour où on l’enterra.

Elle avoua son forfait mais ne toléra pas qu’elle fut balancée par son gendre.
Elle le lui dit d’une façon véhémente. Un soir à table.
Mon papa sans se départir de son humour répliqua

‘...Y’akhir enti ye Meiha, chouè bél achouné qodech oulle bél tméniq, rabi meï ye’khedch ââliq...Mei i tfe’qar qen el moudilé...!’

‘...Mais enfin Meiha, que cela soit de l’hébreu ou de la ballouterie, D ieu n’en tiendra pas compte... !Il retiendra seulement ta bonne façon de faire... !’

A cela elle répondait.

‘...Hattè enti moudilou jedda, louqen tnahi chouyi él boukha mouch khir... !’
( Et toi tu es un modèle du genre, si tu cessais de boire la Boukha, n’est ce pas mieux... !’

La conversation pouvait tourner à la querelle et c’est là que Maman intervenait pour éteindre une naissance d’ouragan qui risquait de déraper.

Pourquoi est ce que je raconte plus sur ma Meiha par exemple que sur mon père, ou ma mère... ? La raison est dans cette longue présence au foyer de cette aïeule qui me prenait bien plus souvent dans ses bras et me faisais dormir dans son lit étriqué que mes parents.
Non point que mes deux géniteurs furent absents de mon éducation loin de là mais la vieille
A ce don particulier d’être attentive à nos désirs et surtout de nous protéger des bêtises que l’on faisait mes frères et moi. Elle était celle qui se levait, qui marchait à quatre pattes en pleine nuit, sur le carrelage froid du sol, lorsque je pleurais pour me tirer des griffes de mon paternel. Dont je troublais le sommeil.

Elle était aussi la gardienne des plats ragouts qui pouvaient brûler à tout instant.
Elle était celle qui conseillait ma mère sur tout et en tout.
Elle était celle qui se levait tôt le matin pour remuer le drôô.
Elle était celle par qui aucun scandale n’est arrivé.
Elle était celle dont la présence chez nous apportait un grand bonheur.
Elle était notre fierté.

Et je voudrais ce soir tant lui ressembler que jamais je n’y arriverai.

Merci de m’avoir lu.

Albert.
Merci d'avoir partagé çà avec nous. Je crois biens que ta grand mère mérite bien cet éloge.
iyé zikhra baroukh.
tu sais des fois des prières telles que celle de ta grand mère étaient beaucoup mieux entendu par D.ieu que celles des rabbins.
Ouras Vivi, je crois bien que ton papa aurais du écouté mémé de cette façon il aurait eu plus de boukha pour la prochaine fois.
Et en plus ta grand-mère citait les proverbes du tac au tac !
Je t'en rappellerai quelques uns, si tu veux !
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