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Politique en Israel

Envoyé par lapid 
Politique en Israel
09 septembre 2007, 08:21
Tout ce qui concerne la Politique en Israel
Salam Fayad, Héros d'Israël
07 septembre 2007, 11:43
Salam Fayad, Héros d'Israël - Par Caroline B. Glick - Pour Jerusalem Post - 17 aout 2007

[jewishworldreview.com]

Adaptation française de Sentinelle 5767

Parfois le terrorisme ne paie pas. On a rapporté dans la semaine du 10 août dernier que le Premier Ministre du Fatah, Salam Fayad avait payé les salaires annuels de membres de l’armée du Hamas à Gaza : cela a déclenché une lettre furieuse du parlementaire américain Eric Cantor à Fayad.

Cantor, troisième Républicain à la Chambre des Représentants [Parlement des USA, Ndt], était tout juste de retour à la tête d’une délégation Républicaine au Congrès, auprès de l’Autorité Palestinienne sur le territoire d’Israël, où il a rencontré Fayad à Ramallah. Il lui écrit : « Sans explication supplémentaire de votre part, je me sentirai obligé… d’avertir mes collègues au Congrès que toutes les visites à votre gouvernement ont peu de valeur pour apporter la paix et la sécurité aux Palestiniens et aux Israéliens. De plus, je contribuerai à conduire l’opposition au Congrès contre toute proposition appelant des dollars supplémentaires des contribuables américains envoyés à l’Autorité Palestinienne ».

Cantor a une bonne raison en tant qu’Américain d’être en colère contre Fayad. Les forces du Hamas à Gaza, qui sont formées et commandées par les Gardes de la Révolution Iraniens, constituent un membre clé de l’axe du jihad mondial contre lequel les USA combattent en Irak, en Afghanistan, et de fait, à travers le monde. En renforçant le Hamas, Fayad ne nuit pas seulement à Israël. Il agit de manière à renforcer cet axe dans son ensemble. Et ainsi il nuit aux intérêts de la sécurité nationale des USA.

En défense de son geste, Fayad a d’abord proclamé que le paiement était une regrettable erreur provoquée par un problème informatique. Dans son récit remis à jour, Fayad déclara qu’un agent du Hamas de son ministère des finances était responsable de ce mouvement.

Les excuses de Fayad soulèvent naturellement la question : si le Fatah s’oppose au Hamas, pourquoi tous les noms et les numéros de comptes bancaires des soldats du Hamas sont-ils commodément inscrits dans les dossiers informatiques du ministère des finances du Fatah ?

A côté de cela, il est difficile de croire que Fayad s’est opposé au paiement de forces du jihad. Depuis que le Hamas s’est emparé de Gaza en juin, Fayad a régulièrement payé les salaires des parlementaires du Hamas, des fonctionnaires du gouvernement du Hamas, et des terroristes du Hamas emprisonnés dans les prisons israéliennes.

De plus, les affirmations de Fayad sur l’opposition du Fatah au Hamas sont à peine crédibles étant donné que le Fatah est engage dans d’intenses négociations avec le Hamas en vue de la réunification de leurs forces. Mercredi 15 août, le président de l’AP, Mahmoud Abbas a déclaré ouvertement qu’il cherche une réconciliation avec le Hamas. Lors de sa conférence de presse conjointe avec le ministre des affaires étrangères japonais Taro Aso, Abbas a appelé au « retour à l’unité nationale ». Il a déclaré : « la division [entre la Judée et la Samarie et Gaza survenue] à la suite du coup d’état du Hamas est temporaire et sera effacée ».

Le fait que le Fatah soit lui-même un groupe terroriste jihadiste contribue aussi à expliquer pourquoi il n’a pas de problème à payer les salaires de l’armée terroriste du Hamas. La vérité incommode de l’engagement du Fatah dans le terrorisme a été rapportée à la maison dans la semaine du 12 août avec la mise en accusation du parlementaire du Fatah, et commandant adjoint de sa milice générale de renseignement, Jamal Tirawi. Tirawi est accusé d’avoir envoyé l’islamikaze suicide à la bombe qui s’est fait sauter dans un café à Tel Aviv en mars 2002. Il est aussi accusé d’avoir formé et commandé d’autres terroristes qui ont exécuté des attaques suicides et tiré sur des Israéliens.

La mise en accusation de Tirawi était une preuve supplémentaire que le Fatah sape les intérêts des USA. Comme Aaron Klein l’a rapporté dans *World News Daily*, comme commandant adjoint des milices générales de renseignement, Tirawi a eu des contacts très larges avec le coordinateur de la sécurité des USA, le Lt. Général Keith Dayton et a reçu des armes américaines.
Mais bien sûr l’Amérique n’est pas la première victime du Fatah.

Les forces de Tsahal qui ont été confrontées à l’armée du Hamas dans le Sud de Gaza la semaine du 12 août, ont rapporté qu’aujourd’hui le Hamas est un ennemi bien plus redoutable qu’il ne l’a jamais été avant. Il combat beaucoup à l’image du Hezbollah. Il détient des armes et des équipements avancés, et il est organisé en unités disciplinées.

Puisque Fayad a payé ces forces avec des fonds qu’Israël lui a transférés, on aurait pu s’attendre à ce que le gouvernement Olmert se joigne à Cantor pour le condamner. Mais dans un nouveau signe de la stratégie démentielle du gouvernement, le Premier Ministre Ehud Olmert et la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni se sont précipités pour défendre Fayad.

Parlant devant une délégation en visite de Parlementaires du Congrès des USA, Olmert et Livni ont insisté sur le fait que Fayad disait la vérité en déclarant que ses paiements à l’armée du Hamas étaient le résultat d’une erreur informatique. comme le Représentant Steny Hoyer l’a déclaré au *Jerusalem Post* : « Olmert, Livni et le Consul général à Jérusalem, Jacob Walles ont tous dit qu’ils croyaient que c’était une erreur bureaucratique d’un employé, et pas un effort conscient pour aider le Hamas./…
…/Etant donné que la ministre des affaires étrangères d’Israël, le Premier Ministre d’Israël, et notre consul général sont tous d’accord sur ce fait, les représentations de Fayad avaient plus de crédibilité avec nous quand nous les avons abordées avec lui », conclut Hoyer.

A un niveau plus basique, il est profondément troublant qu’Olmert et Livni agissent comme l’équipe de relations publiques du Fatah. Mais au-delà de cela, leur soutien insistant au Fatah démontre qu’ils ne peuvent pas comprendre ou concilier trois faits fondamentaux.
D’abord, Livni et Olmert montrent qu’ils sont incapables d’accepter le fait fondamental que le Fatah est l’ennemi d’Israël. Leur engagement à se concilier le Fatah et à établir un état palestinien est si puissant, qu’ils se cramponnent à lui, même quand l’hostilité inhérente du Fatah les éblouit en plein visage.

Ensuite, ils sont incapables de comprendre l’impact potentiel de la lettre de Cantor sur la politique des USA envers les Palestiniens. En défense de Fayad contre la réprimande de Cantor, Livni et Olmert ont fait savoir clairement que pour eux, il ne devrait pas y avoir, et de fait il ne peut pas y avoir une politique des USA à l’égard des Palestiniens différente de celle de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, faite de pression sur Israël pour donner des territoires, de l’argent et des armes à l’organisation terroriste Fatah.

Finalement, en soutenant la politique de Rice de conciliation avec les terroristes palestiniens, Olmert et Livni ignorent le fait qu’aussi bien Israël et les USA traitent le jihad d’une manière en totale contradiction avec la stratégie des USA de faire face aux forces du jihad partout ailleurs dans le monde. En puissant contraste avec l’adhésion de l’administration au Fatah et à l’Etat palestinien, partout ailleurs dans le monde, les USA oeuvrent à vaincre les terroristes et leur refusent le contrôle d’un territoire. Le fait que la politique actuelle américano-israélienne envers les terroristes palestiniens soit antithétique avec la stratégie globale de l’administration Bush dans le combat contre le terrorisme est une raison suffisante pour s’attendre à ce que beaucoup d’Américains puissent ne pas croire que le soutien de Rice au Fatah et à l’Etat palestinien soit en faveur des intérêts des USA.

Bien qu’Olmert et Livni refusent de voir rien de tout cela, Rice elle-même reconnaît ouvertement que son opinion n’est pas la seule possible sur le jihad palestinien contre Israël. Au mois de juillet dernier, dans une conversation avec des membres du Congrès, Rice a expliqué qu’elle se sent obligée de consacrer son énergie à la création rapide d’un Etat palestinien parce qu’elle n’est pas sûre que la prochaine administration verra la situation comme elle.

Les voix les plus puissantes qui appellent les USA à appliquer la même politique envers les Palestiniens que celle appliquée aux forces terroristes à travers le monde, sont entendues dans le propre Parti Républicain du Président George W. Bush. L’ancien maire de New York et candidat favori des Républicains, Rudolph Giuliani, a été la voix Républicaine la plus forte à appeler au changement jusqu’à ce jour.

Dans un article publié dans la semaine du 12 août dans *Foreign Affairs*, Giuliani a soutenu l’opinion de Bush : l’objectif de la guerre des USA est de détruire à la fois le mouvement terroriste mondial et son idéologie islamo fasciste radicale. Giuliani a exprimé de profondes craintes, cependant, concernant la politique réelle de Bush, qu’il considère avoir été incohérente et insuffisamment puissante.

Giuliani lance un appel à une cohérence plus claire dans sa discussion sur les Palestiniens et Israël. Selon ses termes : « Une trop grande emphase a été mise sur la réalisation de négociations entre Israéliens et Palestiniens – négociations qui reviennent sur les mêmes questions encore et encore. Il n’est pas dans l’intérêt des Etats-Unis, à une époque où ils sont menacés par des terroristes islamistes, d’appuyer la création d’un autre Etat qui soutiendra le terrorisme ».

Et Giuliani d’ajouter : « L’engagement de l’Amérique pour la sécurité d’Israël est un paramètre permanent de notre politique étrangère ».
En formulant ainsi son argumentation, Giuliani a exprimé clairement que de son point de vue, il n’y a pas de différence entre le jihad contre Israël et le jihad à travers le monde. En conséquence, selon son opinion, Les USA devraient aligner leur politique envers les Palestiniens avec leur politique contre le jihad partout dans le monde.

Alors que Giuliani a été le plus franc dans sa critique de la politique de Bush envers les Palestiniens, ses opinions ne sont pas sans synchronisation avec la teneur générale du débat présidentiel Républicain. L’ancien gouverneur du Massachussets Mitt Romney et l’ancien sénateur Fred Thompson ont de même dit clairement qu’ils croient que les USA doivent être moins ambigus et plus cohérents dans la conduite de la guerre.

Le débat Républicain devrait adresser deux signaux à Israël. D’abord, il démontre qu’il existe une chance raisonnable qu’en janvier 2009 [date de l’intronisation du nouveau Président des USA qui sera élu en novembre 2008, Ndt], Israël sera salué par une administration américaine qui ne partage pas l’enthousiasme du gouvernement Olmert pour la conciliation avec les terroristes palestiniens.

Ensuite, il montre qu’à mesure que les élections de 2008 se rapprochent, les candidats Républicains peuvent obliger Bush à refroidir son soutien au Fatah. Rice peut bien ne pas être en mesure de forcer la voie pour passer la ligne finale.

Ici en Israël, après la victoire sensationnelle du dirigeant du Likoud Binyamin Netanyahou au cours des primaires pour la direction du Likoud mardi 14 août, nous nous dirigeons aussi vers une période préélectorale. Les électeurs israéliens s’attendent à ce que le dirigeant du Parti travailliste et ministre de la défense Ehud Barak et Netanyahou présentent chacun leur vision : « Où Israël doit-il aller ? ».

Puisque Barak doit sa victoire aux primaires aux électeurs arabes du Parti travailliste, personne n’attend de lui d’abandonner son engagement pour un Etat palestinien. Mais Netanyahou a un autre projet. Il serait tout à fait sensé pour le Likoud de fonder sa plateforme électorale sur la reconnaissance du fait que le Fatah est l’ennemi d’Israël, et le rejet d’un Etat palestinien. Et Netanyahou est le mieux placé de tous les politiciens pour convaincre les électeurs israéliens de soutenir une telle plateforme fondée sur la réalité.
En s’occupant du programme d’armes nucléaires de l’Iran, Netanyahou a identifié une puissante coalition aux USA, volontaire pour agir plus vigoureusement pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires que le gouvernement Olmert ou l’administration Bush. Netanyahou a sagement soutenu ces forces et les a aidées à mettre la pression sur l’administration pour intensifier ses efforts pour arrêter les Iraniens. Une conséquence de cette pression a été la décision de l’administration dans la semaine du 12 août de qualifier les ‘Gardes Révolutionnaires Iraniens’ d’organisation terroriste [ce qui a des conséquences très pratiques aux USA et dans le monde : gel de comptes bancaires, etc… Ndt].

Comme la lettre de Cantor et l’article de Giuliani le démontrent clairement, il existe aussi une puissante coalition aux USA qui veut reconnaître que le Fatah est un membre du camp ennemi, et d’accepter que soutenir un Etat palestinien soutenant le terrorisme nuirait aux intérêts de la sécurité nationale des USA. Pourtant, comme Steny Hoyer l’a dit clairement, seuls des Israéliens peuvent se tenir à la barre d’une telle coalition. Israéliens et Américains aussi doivent espérer que Netanyahou accomplira son service pour diriger cette coalition.

Contribuant à la JWR, Caroline B. Glick est membre senior pour le Moyen Orient du “Center for Security Policy” [Centre pour la Politique de Sécurité] à Washington, DC et rédacteur en chef adjoint du « Jerusalem Post » en anglais.
Re: Salam Fayad, Héros d'Israël
08 septembre 2007, 06:38
si on veut la paix, olmert et abbas doivent negocier sans l intervention de l amerique
ce que les USA est entrain de faire et de bruler le moyen orient
la majorite des israeliens veulent la paix et la majorite des arabes aussi.
el mochkla hethi ma yanfaa fiha ken tete a tete
REFLEXIONS SUR L’ABANDON PAR LE PREMIER MINISTRE OLMERT DU GOLAN AU PROFIT DE LA SYRIE
07 septembre 2007, 08:31
REFLEXIONS SUR L’ABANDON PAR LE PREMIER MINISTRE OLMERT DU GOLAN AU PROFIT DE LA SYRIE - Par Maître Bertrand RAMAS-MUHLBACH - 13 juin 2007 –

Selon le Yediot Aharonot du vendredi 8 juin 2007, le Premier Ministre Ehoud Olmert serait prêt à offrir le plateau du Golan à la Syrie, en échange de la paix.

L’information a naturellement déclenché un concert de protestations des députés de la droite israélienne tel le Député Guideon Saar (Likoud) qui a appelé les partis Israël Beitenou et Shass à quitter la coalition, ou les Députés Zevouloum et Effi Eitam (PNR) qui estiment que la démarche est dictée par un intérêt politique personnel, voire encore le Député Israël Katz (Likoud) qui considère que le Premier Ministre devient une charge stratégique pour l’Etat. Pour sa part, le Député arabe Ahmed Tibi a encouragé Monsieur Olmert à poursuivre sur cette voie en appelant à un retrait total du Golan.

En réalité, la loi israélienne ne confère pas au Premier Ministre le droit de remettre en cause l’intégrité territoriale de l’Etat. Aussi, la mise en place d’un référendum tel que préconisé par Feu le Premier Ministre Yitzhak RABIN, restituerait au peuple d’Israël le choix d’une configuration nouvelle de l’Etat (1°). En tout état de cause, aucun fondement juridique, éthique ou philosophique ni même une (très improbable) perspective de paix, ne justifie un tel cadeau à la Syrie.

1- L'opportunité d’un référendum concernant l’abandon de souveraineté sur le Golan

Depuis sa naissance, Israël a toujours contrôlé tout ou partie du plateau du Golan : lors de l’armistice de 1949, l’armée syrienne s’est retirée au-delà de la frontière et le secteur, déclaré zone démilitarisée, a été partagé entre Israël qui prenait le contrôle de la partie centrale alors que les Syriens prenaient possession de El Hamma sur la rive Nord est de Tibériade. Par la suite, le Golan a été entièrement occupé par Israël le 4 juin 1967 (Guerre des six jours), puis annexé le 14 décembre 1981.

Désormais, le Golan fait partie intégrante du territoire israélien et ce, en dépit d’une absence de reconnaissance internationale et de condamnations répétées de la communauté internationale (résolutions n° 242, résolution n°338 du 22 octobre 1973, résolution 497 du 17 décembre 1981, résolution 497, résolution 1998/2 de la Commission des Droits de l’Homme...)

Le problème se pose donc de savoir si l’Etat hébreu doit sacrifier sa sécurité et s’amputer d’une région dont l’importance est stratégique et économique, alors même que la population non juive locale (quelques milliers d’âmes) n’a aucune origine historique commune avec la population syrienne. En effet, les druzes en tant que secte chiite, sont considérés par les sunnites syriens comme des égarés qui rejettent la charia et les obligations rituelles qui en découlent.

Dès lors, en cas de décision portant abandon de souveraineté du Golan, sûrement conviendrait-il d’associer la population israélienne par la voie du référendum, conformément à la position défendue à la Knesset par le Premier Ministre Yitzhak Rabin en 1994 (1)

Avant de disparaître tragiquement, Yitshaq Rabin avait suggéré la mise en place d’un référendum sur un éventuel retrait du Golan pour associer le peuple d’Israël « aux choix douloureux, susceptibles de conduire à la paix ».

Aussi, et pour ce qu’il en est des modalités, Rabin avait suggéré de finaliser préalablement le projet afin de pouvoir le présenter au peuple et dire : « Regardez, c’est ce que nous avons réalisé, et c'est le prix à payer. L'accomplissement est la paix avec la sécurité et des aménagements pour la sécurité. Vous devez choisir entre le maintien de la situation existante ou indiquer si vous êtes prêt pour la paix, avec le prix qu'elle nécessite » (Rabin, débats à la Knesset du 17 janvier 1994).

Le projet n’ayant jamais été finalisé, le référendum n’a pu être soumis au peuple d’Israël. Néanmoins, si la question venait à être reposée, c’est au peuple d’Israël qu’elle devrait l’être pour lui permettre de décider des contours nouveaux de l’Etat sans que la modification ne puisse être imputée à une décision politique partisane et controversée.
Dans cette occurrence, peut-être conviendrait-il de faire participer les juifs de diaspora à ce référendum (de façon purement consultative) pour deux raisons principales :

- tout d’abord, en leur qualité de membre du peuple juif, il conviendrait de les associer au devenir de l’Etat hébreu.

- par ailleurs, pour ceux des candidats à l’Alya qui envisageraient une installation dans le Golan, il est important de mesurer les risques d’un passage sous souveraineté syrienne ou des possibles désagréments occasionnés par un déplacement forcé, comme ce fut le cas des populations juives du Gouch Katif au cours de l’été 2005.

2 – L'absence de fondement au retrait

En tout état de cause, rien ne justifie un tel abandon de souveraineté.
La Syrie semble conditionner la paix avec Israël à une restitution du Golan, alors qu’en réalité le Golan n’est qu’un prétexte pour justifier l’attitude belliqueuse du pouvoir syrien et l’Etat de belligérance, sans relation avec l’annexion du plateau du Golan.

Pour les pays arabes (dont la Syrie), c’est le principe même de la création de l’Etat d’Israël qui pose problème et non son implantation sur telle ou telle partie du territoire.

Aussi, un abandon de souveraineté sur la région serait parfaitement contreproductif car non seulement la paix ne serait pas signée mais en outre, l’Etat d’Israël serait encore délégitimé sur la scène internationale : si le Golan est restitué, c’est que son annexion est illégitime. Or si tel est le cas, on peut considérer que l’annexion de Jérusalem l’est également tout comme la création de l’Etat hébreu lui-même.

Le chef de l'opposition syrienne Farid Ghadry en tournée avec le député Youval Steinitz (Likoud) sur le plateau du Golan ne s’y est pas trompé et a appelé Israël à ne pas entamer de négociations de paix avec Damas.
En tout état de cause, l’Etat hébreu ne doit pas tomber dans le piège d’une remise en cause des étapes du processus historique sauf à se perdre dans des conjectures tout aussi stériles qu’absurdes.

En effet, au lieu de restituer le Golan à la Syrie, pourquoi ne pas restituer la Syrie à la France qui était la puissance mandataire instituée par la société des nations le 25 avril 1920. Dans ce cas, les négociations sur le Golan se poursuivraient avec le Président Nicolas Sarkozy.

De la même manière, pourquoi ne pas imaginer une restitution du Moyen Orient à la Turquie puisque la région faisait partie de l’Empire Ottoman avant la Première guerre mondiale. Dans cette hypothèse, et compte tenu du souhait exprimé par la Turquie d’entrer dans l’Union européenne, les négociations sur le Golan pourraient se poursuivre avec le Président de l’Union européenne et le président Turque Ahmet Necdet Sezer.

Inversement, et plus symboliquement, pourquoi en marge du retrait du Golan, le Premier Ministre Olmert n’irait pas jusqu’au bout de son raisonnement en préconisant une reconstitution de la Syrie historique Bilad al-Cham qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine historique, c'est-à-dire Israël et les territoires palestiniens: il suffirait, pour se faire, de renoncer à la souveraineté juive sur l’Etat d’Israël et de faire allégeance à la Syrie...

Ne nous y trompons pas : il n’y a d’autre solution que de figer les situations contemporaines en conservant le Golan à l’intérieur des frontières de l’Etat juif.

De même, lorsqu’un Premier Ministre est confronté à des problèmes personnels, il conviendrait de ne pas détourner l’attention du public en délégitimant l’Etat d’Israël.

Note de www.nuitdorient.com revue le 5/9/07

(1) L'ouverture de paix syrienne n'a d'autre but que de desserrer l'étau américain. Elle implique la restitution du plateau du Golan par Israël à la Syrie. Or ce plateau a été conquis suite à une offensive syrienne contre Israël en 1973. En dehors de son intérêt stratégique sur le plan militaire et sur le plan de l'approvisionnement en eau, ce plateau a appartenu à la Syrie moins longtemps qu'il n'a appartenu à Israël, depuis son annexion. Territoire très peu dense, il est peuplé aujourd'hui de presqu'autant de Juifs que de Druzes. Or en dehors de Majdal Shams, tous les villages Druzes étaient prêts à faire allégeance à Israël, si cet état était ferme et clair dans ses intentions.
Si un référendum est judicieux il ne doit concerner que les populations locales intéressées, juives et druzes, et non l'ensemble d'Israël ou de la diaspora
Tempete Politique en Israel - Dossier Winograd
05 mai 2007, 20:05
LU SUR ADRA :


Par Lapid - le lundi 30 avril 2007 - 18h25:

Tempete Politique en Israel

Le Premier ministre Ehoud Olmert a « considérablement échoué dans ses fonctions » affirme le rapport Winograd. « Il est responsable du fait que les décisions ont été prises à la légère et qu'Israël s'est engagé dans la guerre sans préparation méticuleuse. M. Olmert a péché par manque de prudence et de responsabilité. Il n'a pas fait preuve de la circonspection que l'on peut attendre d'un dirigeant ». (Guysen.Israël.News)

Accusations aussi graves a l'encontre des deux autres responsables : Le Ministre de la Defense Amir Peretz et le Chef d'Etat Major Dan Haloutz.

Ils ne pourront pas, probablement, continuer longtemps dans leur fonction. L'heure du grand nettoyage arrive. Je suis convaincu qu'Israel saura surmonter cette crise politique a laquelle tout le monde s'attendait. Nous saurons tirer les enseignements de ce rapport tres serieux de la Commission Vinograd qui fait ressortir l'incompetence de ces trois dirigeants dont les responsabilites ont ete aussi importantes. Bien que nous connaissions depuis longtemps la verite, cela fait toujours mal d'avoir une confirmation aussi claire et aussi detaillee. Il en restera des cicatrices. Devant nous de nombreux dangers et de nombreuses difficultes mais faisons confiance au peuple d' Israel pour redresser la barre.

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Par Hajkloufette le lundi 30 avril 2007 - 18h44:

Oui Lapid je pense que c est tout a l honneur d Israel d etre capable d une auto critique aussi difficile et douloureuse soit elle . Cette hyper democratie sait mettre ses gouvernants et ses militaires en question ... Echec cuisant a declare a maintes reprises le juge Winograd ... c est tres dur et tres traumatisant car de nombreuses victimes et peut etre de nombreuses souffrances auraient pu etre epargnees ... Mais comme tu le dis on saura aussi depasser cette epreuve et ne pas refaire les memes erreurs ... Nous n attendons pas la fin d une periode pour mettre les gouvernants face a leurs erreurs c est tres bien ... j espere que leurs reactions et leurs decisions seront a la hauteur du courage de nos soldats qui ont ete irreprochables mais aussi du courage des populations qui ont subi le pire tout en soutenant toutes les decisions ... car pendant la bataille on ne regle pas ses comptes ...

Je suis certaine qu on surmontera ce traumatisme et que nos soldats kidnappes reviendront bientot chez eux ... nous n avons pas le droit de les oublier ... Ve yachouvou banim le gvoulam

Am Israel Hay

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Par Lapid le mercredi 02 mai 2007 - 18h43:

Sans Issue

Ni Ehud Olmert, ni Amir Peretz, ni tous les responsables designes par la Commission Winograd, ne pourront echapper a leur sort. S'ils ne demissionnent pas par eux-memes, le Peuple d'Israel, dans sa grande majorite, les obligera a le faire. A mon avis, cela se fera dans un delai de quelques jours seulement.

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Par Bazooka le mercredi 02 mai 2007 - 18h57:

Lapid:

Hallevai Amen !!!

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Selon Winograd ''erreurs sévères'' d' Olmert, Peretz et Haloutz - Par Ray Archeld - pour Guysen Israël News - Mardi 1 mai 2007 -

Lundi 30 avril 2007, comme prévu, la Commission Winograd a rendu public son rapport intermédiaire. Le rapport analyse les développements au cours de six années qui ont suivi le retrait d'Israël du sud Liban en 2000 ainsi que les premiers jours de la deuxième guerre du Liban.
Pour rappel, la commission Winograd est composée de cinq membres : deux militaires, deux universitaires et d'un juriste. Elle a interrogé environ 70 responsables politiques et militaires.

Les rues des grandes métropoles israéliennes étaient désertes ce lundi à 17h, la population israélienne attendait avec anxiété les conclusions de ce fameux rapport. Chacun se tenait soit devant un récepteur radio soit devant la télévision afin d'écouter et voir la conférence de presse tenue par la Commission Winograd et représentée par Elyahou Winograd son président, ancien juge à la Cour suprême lui même entouré des autres membres de la Commission. Il allait " dévoiler " un résumé des conclusions du Rapport intermédiaire composé de 160 pages très condensées.

C'est au lendemain de l'échec éprouvé par Tsahal lors la seconde guerre du Liban, que de nombreuses voix s'étaient faites entendre en Israël pour demander la création d'une Commission d'enquête d'Etat, sur le modèle de la Commission Agranath. Cette dernière avait été constituée a la suite de la guerre de Kippour, en octobre 1973, afin d'enquêter sur les insuffisances de l'armée et du gouvernement.

Ehoud Olmert, après de nombreuses tergiversations mais soutenu par les membres de sa coalition, a nommé une commission gouvernementale non contraignante probablement dans le but de pouvoir contrer la sévérité des conclusions.

Aura-t-il eu raison ? Nous le saurons dans un très proche avenir. En effet, nous pouvons d'ores et déjà constater que le juge Winograd semble avoir mené très honnêtement sa mission.

LES GRANDES LIGNES DU RAPPORT INTERMÉDIAIRE

Dan Haloutz

L'ex Chef d'état-major, qui a démissionné en janvier dernier, est le premier a être sévèrement épinglé : "il a échoué dans ses fonctions de commandant en chef de l'armée et d'élément clé de la direction politico-militaire. Il a affiché des lacunes dans son professionnalisme, sa responsabilité et son jugement".
Il ressort également qu'il aurait imposé ses décisions opérationnelles à Olmert et à Peretz, qui pour leur part n'avaient pas de connaissances suffisantes en matière militaire.
Il lui est également reproché de ne pas avoir fait un rapport complet de la situation et d'avoir dissimulé les difficultés dans lesquelles Tsahal se trouvait.
Il n'a pas proposé de solutions alternatives, il " a agi de façon impulsive " et a fait taire les autres voix au sein de l'Etat-major, de plus Il n'a pas fait appel aux réservistes dès le début de la guerre.

Amir Peretz

Le premier reproche qui lui est adressé est d'avoir accepté le portefeuille de la Défense. En effet, la commission gouvernementale critique en des termes très durs son manque aussi bien en matière politique qu'en sécurité et en défense.

Le juge Winograd a rappelé qu'il n'avait jamais été ministre avant d'accepter le portefeuille de la Défense et donc a : "échoué dans l'exercice de ses fonctions. En conséquence, sa présence à la tête du ministère de la Défense pendant la guerre a affecté la capacité d'Israël de bien répondre aux défis auxquels il était confronté".
"Il n'a pas demandé à l'armée ses plans opérationnels et ne les pas examinés. Il n'a pas vérifié le degré de préparation et d'entraînement de l'armée. Il n'a pas examiné la correspondance entre les objectifs et les modes d'actions", de plus il a manqué à son devoir en ne prenant pas conseil auprès de spécialistes plus expérimentés que lui. " Il ne s'est pas assuré que Tsahal était prête et n'a pas non plus vérifié de façon globale la mise en œuvre des opérations. " a finalement asséné le juge Winograd.

Ehud Olmert

Naturellement, il ressort que le Premier ministre est le premier responsable de la décision d'entamer une guerre sans en avoir auparavant étudié les différentes options et sans avoir exigé de Tsahal qu'elle lui présente d'autres possibilités opérationnelles, conclu le rapport Winograd.
" Il a agi avec précipitation sans prendre l'avis de spécialistes plus expérimentés que lui ". Si le gouvernement est également responsable d'avoir avalisé une action militaire sur le Liban au soir du 12 juillet 2006 (aucun ministre ne s'y était opposé), d'après le juge, les ministres n'avaient pas la possibilité de se faire une véritable opinion sur ce qui se déroulait.
" Nous estimons que le Premier ministre est responsable, tant sur le plan professionnel que personnel, de graves défaillances dans les décisions qui ont été prises ainsi que dans le processus qui a précédé les opérations militaires " a déclaré le juge Winograd.
De plus, Ehud Olmert est accusé d'avoir présenté au gouvernement puis au public " des buts que l'armée ne pouvait atteindre, comme la libération des deux soldats enlevés, objectif trop ambitieux et impossible à atteindre ".

Cependant, ce rapport n'est que la première partie du compte-rendu de la commission, dont les conclusions complètes seront publiées cet été. Déjà , de nombreux hommes politiques réclament le départ du Premier ministre et une importante manifestation appelant à sa démission se tiendra jeudi à Tel-Aviv, alors même qu'Ehud Olmert, éclaboussé par une série d'affaires de corruption, bat tous les records d'impopularité.
Par ailleurs, un sondage indiquait lundi que 69% des Israéliens souhaitaient son départ.

Si le gouvernement se serre les coudes, nous pouvons constater que l'opinion publique israélienne exige qu'il tire les leçons de ses erreurs. A terme, Ehoud Olmert pourrait démissionner.
En attendant, le Premier ministre d'Israël s'accroche à son siège et dans une brève allocution télévisée au peuple donnée dans la soirée, Ehud Olmert a fait savoir qu'il ne démissionnerait pas, tout en promettant de tout faire pour réparer ses erreurs. "Ce ne serait pas juste de partir et je n'ai aucunement l'intention de le faire", a-t-il affirmé. "Ce gouvernement a pris les décisions et ce gouvernement s'emploiera à en corriger les défaillances".

Pourra-t-il réaliser ses vœux ? Nous serons fixés très rapidement.

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LU SUR ADRA

Par Mena - le mercredi 02 mai 2007 -

Winograd : un cauchemar qui dure (info # 010105/7) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Des matins comme celui-ci, on aimerait se rincer le visage à l’eau très froide pour renvoyer les personnages de son dernier cauchemar au pays des mauvais rêves et remettre pied dans la réalité. Mais l’eau coule, on rince, on lave, on frotte même, et les démons s’incrustent, jusqu’à ce que l’on réalise qu’on va bientôt manquer d’eau. C’est un matin où Israël se réveille, pour constater que ses institutions démocratiques sont habitées par des fantômes hideux, égoïstes, stupides et corrompus, et qu’elle ne dispose d’aucune réserve pour les remplacer.

Car c’est là que se situe l’aspect le plus navrant de cette histoire : Dan Haloutz, l’ex-chef d’état major, est parti de son plein gré ; Amir Peretz va se traîner, au pire, jusqu’aux primaires du parti travailliste, le 28 courant. Le 29, un nouveau ministre de la Défense sera désigné ; quant à Ehoud Olmert, s’il résiste à la formidable marée humaine qui exige de lui qu’il cède sa place, il pourrait agoniser sur le trône du commandeur jusqu’en août. Mois durant lequel la Commission Winograd remettra l’entièreté de son rapport. C’est l’endroit de l’article où il faut peut-être préciser que le rapport dont le juge à la retraite - et président de la commission qui porte son nom – Eliahou Winograd a rendu public un résumé, hier, ne concerne que les cinq premiers jours de la seconde guerre du Liban. Et si vous vous en souvenez, nous avions écrit que la période initiale du conflit fut la moins mal gérée, côté israélien. Le rapport sur les 28 jours suivants sera encore pire, si c’est seulement possible.

Question : Peretz et Olmert doivent s’en aller - Peretz et Olmert s’en iront ! - mais par qui les remplacer ? Olmert se raccroche au soutien exprimé du président américain, qui préfère un dead man walking à Jérusalem, qui ne fait pas d’étincelles et qui ne peut refuser ce qu’on lui demande. Olmert peut compter – très temporairement – sur une majorité de députés à la Knesset, élus dans une conjoncture très particulière – le retrait forcé de Sharon – et qui savent qu’ils ne retrouveront pas leur cher siège en cas d’une nouvelle consultation.

Et Olmert dispose fortuitement d’un argument sensé : si Israël se lance maintenant dans un processus d’élections anticipées, il n’y aura personne pour mettre en pratique les recommandations urgentes du rapport Winograd. Le pays souffrirait effectivement d’une période de stagnation – très hasardeuse sur le plan sécuritaire – de six à sept mois dans l’application des réformes. Alors, et pour autant qu’il n’y ait pas de décision cardinale à prendre, du genre qui nécessite la confiance du peuple et de la troupe, Olmert pourrait bien faire encore un semestre. D’autant qu’il pourrait faire appel, le 29 mai, à Ehoud Barak pour occuper les fonctions de ministre aux Armées. Avec Barak à la Kiria (le Q.G de Tsahal à Tel-Aviv, qui est également le siège du ministère de la Défense) et Gaby Ashkenazi comme chef d’état major, la sécurité du pays serait effectivement dans de bonnes mains, avec ou sans Olmert.

Voici pour les emplâtres, mais après ? Winograd met en cause l’ensemble du gouvernement pour "les défaillances sévères" dans le processus de décisions durant la dernière guerre, pas seulement Olmert et Peretz. Aux autres ministres, la commission reproche de n’avoir pas joué leur rôle de garde-fous, de n’avoir pas posé les questions qui s’imposaient, en gros, d’avoir été les témoins d’une chaîne de décisions visiblement boiteuse, et de s’être tus, d’avoir laissé faire. Parmi les ministres visés par la critique, Tsipi Livni – l’actuelle ministre des Affaires Etrangères et vice-premier ministre -, et Shimon Pérès, qui se sent à nouveau pousser des ailes d’homme providentiel pour échapper à la maison de repos.

Livni… notre Ségolène à nous ! Grands sourires devant les caméras et pas grand-chose à dire. Comme si on pouvait élire à la fonction suprême une marque de rouge à lèvres. Tsipi Livni – dont l’avantage assez rare en ce moment politique consiste à n’être visée par aucune enquête policière – a encore à prouver qu’elle possède les épaules d’une première ministrable. Autre option, l’option par défaut : Bibi Netannyahou. C’est lui qui pointe en tête dans les sondages, mais c’est lui, également, et l’électorat s’en souvient parfaitement, qui avait instrumentalisé le comité central du Likoud pour empêcher inlassablement Ariel Sharon de travailler. Et le comité central du parti de feu et regretté Menahem Begin, c’est le foyer de toutes les corruptions qui consument actuellement la maison d’Israël. C’est l’âtre du chacun à un prix, des emplois fictifs, du fricotage avec le crime organisé et des fondations qui servent à enrichir les ministres.

Il y a bien Ehoud Barak, un stratège brillant, autant qu’un piètre diplomate, qui avait tendance à accéder au conseil des ministres en char d’assaut. Toujours chez les travaillistes, on trouve aussi Ami Ayalon, ex-amiral puis directeur du Shin-bet, homme intègre, intelligent et bien reçu par le courant palestinien de Sari Nusseibah, auquel notre camarade Sami El Soudi adhère. Mais Ayalon manque d’expérience politique, et, ce qu’Israël recherche, c’est un jeune politicien propre, qui ait aussi de la bouteille et qui soit rompu aux escobarderies politiques. Avec de tels critères, on trouvera le Graal et on percera les mystères de l’île de Pâques bien avant de dénicher l’oiseau rare.

Hier, la quasi-totalité des télévisions arabes a diffusé la conférence de presse du juge Winograd en direct, avec traduction simultanée. Ca a mis leurs téléspectateurs de bonne humeur. S’ils savaient comment nos ministres se comportent durant les réunions importantes, ils atteindraient l’extase : certains ministres sont rivés à leur portable, envoyant des fuites aux media en direct, par sms, pour augmenter leur popularité, tandis que d’autres se contentent d’effectuer des interventions de remplissage, qui ne font pas avancer le Schmilblick d’un seul micron.

C’est cela, un problème de leadership, il faut jeter tout ce gouvernement au ru et l’opposition avec l’eau du bain. Manque de chefs, de gens qui prennent leurs responsabilités et qui servent honnêtement les intérêts de leur pays. La carrière politique n’attire plus les meilleurs éléments de notre société, qui s’enrichissent davantage dans l’high-tech florissant et dans les grands cabinets d’avocats. Les moins médiocres d’entre les députés ne résistant pas à l’appel des sirènes de l’industrie, délaissent le parlement sans état d’âme pour se lancer dans une carrière privée.

Voilà, sans fards, où nous en sommes, moins de 24 heures après la remise du rapport Winograd. Avec, à la tête de notre Etat, un président violeur – dans la tourmente, on avait failli oublier le sort de ce vieux satyre – et à la tête de l’exécutif, un homme qui "a fait preuve d'une grave défaillance dans la conduite des opérations, manquant de jugement, de responsabilité et de prudence" [1].

Un homme qui, de surplus, est actuellement sujet à quatre enquêtes pénales, dans diverses affaires qui apparaissent extrêmement sérieuses au conseiller juridique du gouvernement, Méni Mazouz.

Avec, à la Défense, Amir Peretz, qui "ignorait l'état exact de l'armée et de ses unités, alors que ses fonctions lui commandaient de connaître ces informations" et dont l'inexpérience en matière militaire a "affaibli la capacité du gouvernement à faire face à ses défis".

La plus grave conclusion du rapport Winograd est cependant réservée à l’ex-chef d'état-major Dan Haloutz, "qui a agi de manière instinctive et induit les responsables politiques en erreur sur le véritable degré de préparation de l'armée". Un officier d’état major, dans une armée moderne, est précisément sensé refreiner son instinct pour accéder à une vision stratégique affûtée de la situation. Il s’agit d’une remarque terrible pour Dan Haloutz, qui en a pris connaissance à… Boston, où il… poursuit ses études.

La commission a particulièrement chargé Haloutz, affirmant qu’il a lancé Tsahal dans une guerre alors qu’elle n’était pas prête ; qu’il a fait preuve de manque de professionnalisme et d’erreurs de jugement. Et Olmert et Peretz ne lui ont pas demandé s’il y avait des alternatives à ses plans, ils ne se sont pas souciés de savoir s’ils étaient réalisables et ce qu’Israël ferait si le tout à l’aviation qu’il prônait ne parvenait pas à nous débarrasser des lanceurs de Katiouchas. Ce, même lorsqu’il devint évident que, trente-trois jours après le début des hostilités, les roquettes désuètes d’une poignée de demeurés islamistes continuaient à s’abattre sur le tiers nord du pays et à tuer des civils.

Conséquence de l’inconséquence de ce trio d’apprentis sorciers, ils ont omis de fixer des objectifs militaires clairs à l’armée, ouvrant sur des avantages politiques. Ils ont mis le commandement du front Nord devant la nécessité d’interpréter les volontés des hahamim (génies) de Jérusalem, et la partition était illisible. Ceci expliquant que ce commandement a multiplié ordres et contre-ordres aux unités combattantes, créant une indescriptible chienlit, comme nous en témoignions à l’époque depuis le champ de bataille.

Pendant ce temps, à la faveur de cette chienlit, les Katiouchas tombaient toujours, par milliers, enlevant la vie, inutilement, à 120 soldats et 39 civils.

Olmert et Peretz ont affirmé, dès hier, qu’ils ne démissionneraient pas et qu’ils se consacreraient à "remédier aux défaillances" stipulées dans le rapport Winograd. Rapport qu’ils ont mal lu, les défaillances, ce sont eux.

Notes :

[1] Les citations entre guillemets concernent des éléments du rapport intermédiaire de la Commission Winograd.


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Ce que « Winograd » veut dire - Par David Bronner - pour Guysen Israël News - Mardi 1 mai 2007 -

Cédant à la pression de l’opinion qui la réclamait, la Commission mise en place par Ehoud Olmert quelques semaines seulement après l’arrivée des forces de la FINUL au Sud Liban, a présenté lundi 30 avril un premier rapport sévère sur les responsabilités du gouvernement dans la conduite de la guerre du Liban.

La presse israélienne en fait une lecture quasi unanime : mise en relief des responsabilités politiques et stratégiques des personnes concernées par la conduite de la Deuxième guerre du Liban, accusations directes portées contre l’ancien chef d’état-major Dan Haloutz, le ministre de la Défense Amir Peretz et le Premier ministre Ehoud Olmert. Le rapport est sévère, accusateur, sans complaisance. Les défaillances sont détaillées. Les erreurs sont prouvées.

Malgré un ton volontairement spéculatif, des dizaines d’éditoriaux et chroniques invitant le Premier ministre à se préparer au départ, malgré les fuites publiées par les grands quotidiens ces deux derniers mois, qui laissaient présager d’une probable démission d’Ehoud Olmert, les membres de la Commission Winograd n’ont rien exigé de tel. Et Olmert a annoncé qu’il n’avait aucune intention de quitter son poste.

La Commission présidée par Elyahou Winograd n’as pas terminé son travail. Un rapport complet et définitif est en cours de préparation et sera rendu public au cours de l’été. Les spéculations politiques et médiatiques concernant l’avenir du Premier ministre ne cesseront pas. Les chroniqueurs politiques posent déjà des questions redoutables sur l’incapacité du gouvernement actuel à conduire une nouvelle guerre ou sa capacité à anticiper, cette fois, son déclenchement. Ils montrent aussi les risques d’instrumentalisation politique du rapport Winograd, par l’opposition, voire au sein de Kadima, le premier parti du gouvernement.

Winograd peut vouloir dire règlement de comptes et luttes et intrigues politiques, chantage aussi. Le rapport publié par la commission Winograd peut aussi déclencher une crise gouvernementale, celle-ci pourrait être provoquée par exemple par le ministre travailliste Eytan Cabel qui a annoncé sa démission du gouvernement Olmert mardi 1er mai. La crise politique pourrait être provoquée par une prise de conscience dans la société israélienne. La manifestation prévue jeudi 3 mai à Tel-Aviv n’a d’autre vocation que de faire pression sur le chef du gouvernement pour qu’il démissionne.

Au-delà de la crise politique qu’il risque de provoquer, le rapport de la Commission Winograd montre qu’Israël est une grande démocratie. Les pouvoirs sont séparés et, une fois élus par le peuple, les dirigeants doivent rendre des comptes quant à la manière dont ils ont géré la charge qui leur a été confiée. De ce point de vue, le cas est exemplaire. Rares sont les démocraties qui préfèrent s’orienter vers une crise politique majeure qui pourrait générer une instabilité redoutée, et qui desservent aussi l’image d’Israël. Rares sont les démocraties qui reconnaissent leurs échecs et souhaitent en assumer la responsabilité en faisant éclater au grand jour des vérités que personne n’a vraiment envie d’entendre. Car si le rapport est accablant pour Ehoud Olmert, Amir Peretz et Dan Haloutz, il l’est en réalité pour la société israélienne dans son ensemble. C’est le constat d’un échec pour tout un pays qui prend conscience qu’il n’a pas le droit de se tromper dans les choix de ses dirigeants et de ses représentants.

Ehoud Olmert n’était pas le dauphin de Sharon, mais un successeur politique probable qui avait dû composer au lendemain des élections avec un Parti travailliste requinqué par une star du syndicalisme israélien ambitieux, un tantinet revanchard, qui avait compris combien le poste de ministre de la Défense était une carte stratégique dans sa carrière politique.

De ce point de vue, on retiendra du premier rapport Winograd qu’Israël n’a pas non plus le droit de perdre une guerre. On retiendra aussi qu’Israël n’a pas le droit de manquer une opération ou d’échouer dans ses missions. L’opportunité d’attaquer le Hezbollah était sans doute incontestable, mais c’est la faisabilité qui n’avait pas été suffisamment évaluée.

Non, l’élection d’Ehoud Olmert ne fut pas un plébiscite, mais l’expression des suffrages qui ouvrirent la voie aux négociations démocratiques entre les deux partis qui avaient obtenu le plus grand nombre de sièges à la Knesset. Schéma classique de conquête du pouvoir, dans une démocratie parlementaire comme Israël, la seule du Proche et du Moyen Orient. S’affrontent des partis de droite et de gauche aux contours flous, et les belles idées lancées au cours des campagnes électorales sont vite abandonnées au nom des compromis opérés lors du partage des pouvoirs, et des portefeuilles ministériels.

Winograd nous rappelle, en creux, le problème de l’ambition et de la motivation des acteurs politiques israéliens. Nous, journalistes, ne les avons pas suffisamment interrogés sur leurs idéaux, leur vision de l’avenir d’Israël, leur conception politique de la Nation, celle de l’Etat, ou leur doctrine en matière de défense.

Le rapport Winograd nous montre que le Sionisme n’est pas mort, mais qu’il est en danger. L’avenir politique d’Israël appartient à ceux qui auront compris combien il reste important de cultiver le sionisme, cette dimension première, à la fois politique et symbolique d’Israël. Car Israël est un idéal, et doit le rester.

Israël est un miracle, une aventure politique qui ne supporte ni faille ni faiblesse, ni égarement ni esprit d’aventure. Israël n’a plus le droit de se tromper dans le choix de ses responsables politiques.

On retiendra enfin que le rapport Winograd n’arrive pas seul. Le contexte des affaires est particulièrement défavorable au Premier ministre et à son gouvernement. Et l’échec de la guerre ne tient pas qu’à une conduite ratée liée à de mauvais choix stratégiques et à des décisions insuffisamment réfléchies. La résolution 1701 ne garantit toujours pas la sécurité d’Israël, ni d’ailleurs le retour des soldats enlevés et retenus en otage depuis plus de 300 jours.

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Par Lapid le jeudi 03 mai 2007 - 22h48:

Pres de 150,000 personnes ont manifeste sur le Kikar Rabin a Tel-Aviv exigeant la demission de Ehud Olmert et Amir Peretz ainsi que de tous ceux designes comme responsables par la commission Winograd. Le mouvement pourrait s'etendre a tout le pays.Les jours du gouvernememt Olmert sont comptes.

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Par Bazooka le vendredi 04 mai 2007 - 00h58:

Petite precision qui a son importance, Lapid:

150 000 manifestants c'est ce qui est annonce par la presse francaise (en particulier Le Monde) et qui a ete publie avant 21h (heure israelienne), la police israelienne elle, a parle officiellement de 200 000 vers 22h, on peut donc sans trop se hasarder, parler de plus de 200 000 participants.

Pas mal pour un pays d'environ 6,5 millions d'habitants, compte tenu que les conditions meteo (le barometre surtout) etaient execrables.

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Par Lapid le vendredi 04 mai 2007 - 06h43:

Bazooka,

Il ne s'agit pas de polemiquer sur les chiffres 150,000 ou 200,000 comme cela se fait pour toutes ces grandes manifestations. L'essentiel est que le peuple d'Israel, toutes tendances et opinions confondues, exprime sa volonte et sa determination de vouloir debarrasser le Pays de tous ces politiciens corrompus qui ont fait preuve de tant d'incapacite a la direction du pays. Une fois le grand nettoyage fait, le peuple d'Israel saura trouver dans ses reserves des dirigeants a la hauteur de la tache immense qui les attend et surmonter ces epreuves que devrait traverser notre pays. D'autre part, ce serait un avertissement severe pour tous ceux qui s'aventureraient a vouloir faire de la politique uniquement pour en tirer des profits personnels. Il faut que la confiance envers nos leaders soit retablie quelles que soient nos opinions. Il faudra redonner le gout a la politique a tous ceux, nombreux, qui ont peur de s'en approcher et de se salir tant le degre de corruption et d'incapacite est eleve. Le Peuple d'Israel continuera sa marche en depit de ces nombreuses annees d'errance. C'est en gardant cet espoir que nous pourrons justifier notre presence dans ce pays qui nous est si cher.

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Par Bazooka le vendredi 04 mai 2007 - 09h27:

Je suis d'accord avec vous Lapid.

Mais ce n'est pas ce qui se dessine aujourd'hui, du fait, malheureusement, de cette facheuse habitude en Israel de "confondre vitesse et precipitation", defaut vraisemblablement lie a la jeunesse de notre pays.

Ce que je constate aujourd'hui c'est que notre jeune democratie patie de son manque de garde fous.
Je m'explique:

Lors de la manif d'hier, manif apolitique, certains arboraient deja des banderolles: "Bechirot Achshav" (Elections maintenant).

Comme vous le savez, il n'y a pas de Constitution en Israel, donc a chaque fois qu'une crise politique grave eclate et que le gouvernement doit/va tomber, aucune regle constitutionnelle ou meme Conseil du meme nom n'etant la pour arbitrer, pour indiquer la marche a suivre, il se cree un phenomene d'"exces de democratie" par lequel des leaders politiques, des membres de la Knesset, des personnalites de tous bords (civils et militaires, laiques et religieux), qui sont tous "juges et partis" parce qu'ils sont a l'affut d'un fauteuil a occuper, s'empressent de reapparaitre sur la scene publique dans la peau de "specialistes/conseillers en marche a suivre" pour proner LA solution miracle: "des elections au plus vite".
Ce message bateau n'est en fait destine qu'a affirmer qu'ils sont la et bien la, a occuper le terrain, a rappeler qu'il faut toujours compter avec eux. Et puis, reclamer des elections ca ne peut pas faire de mal, ca rassure le peuple en periode de crise politique sur le fait qu'il est toujours dans une democratie, ca lui montre qu'on est un "vrai democrate".

Ceux qui peuvent se poser plus facilement en Conseillers en elections ce sont generalement les "anciens", les leaders politiques qui ont deja ete elus, dont le(s) gourvernement(s) a/ont pu lui/eux aussi etre mis en echec, et qui jouissent toujours d'une notoriete dans les media, meme si dans le gouvernement qui va/vient de tomber, ils n'occupaient pas obligatoirement une fonction representative.

Comme parfaits exemples, je citerais au premier plan: Bibi, Barak et Peres (ce dernier n'etait pas totalement etranger au gouvernement puisqu'il faisait partie de Kadimah), sans oublier les personnalites politiques de second plan qui rongent leur frein depuis des annees, et qui sont pretes a prendre les rennes a la premiere occasion...

Nous en arrivons ainsi a mon point essentiel: ce "defaut" de precipiter aussi rapidement que possible le jeu electoral, ramene systematiquement sur le tapis d'anciennes figures politiques qui n'ont pas particulierement fait leurs preuves en matiere d'integrite, selon la description que vous en donnez:
[...] ce serait un avertissement severe pour tous ceux qui s'aventureraient a vouloir faire de la politique uniquement pour en tirer des profits personnels. Il faut que la confiance envers nos leaders soit retablie quelles que soient nos opinions. Il faudra redonner le gout a la politique a tous ceux, nombreux, qui ont peur de s'en approcher et de se salir tant le degre de corruption et d'incapacite est eleve.[...], ce sont des carrieristes qui ont deja mis le doigt dans l'engrenage et qui y ont pris gout, et surtout, qui savent deja, comme vous le dites, tirer profit de la situation et du pouvoir dans leur interet.

Au lieu de cela, et puisque nous n'avons pas de Constitution pour l'exiger, il serait sain aujourd'hui que des voix s'elevent du peuple, des intellectuels, des universitaires, des magistrats, etc, pour demander "un temps de respiration", un temps d'observation, afin de tirer les lecons des erreurs commises, de prendre le temps d'analyser, de vraiment tourner la page democratiquement, de rompre avec les politiciens corrompus et de faire la place a de "nouvelles tetes", moins interessees que les precedentes et a coup sur, plus fecondes en idees novatrices.

Pour faire la place a cette nouvelle generation de leaders dont l'integrite constitue le fondement de l'ideal politique, il est indispensable de lui donner l'occasion de se faire connaitre, de "voler la vedette" aux dinosaures deja corrompus.
Et c'est la ou les media ont aussi largement leur part de responsabilite dans ce phenomene.

Alors, je suis decue, parce que je n'entends pas, je ne lis pas de discours dans ce sens, et au contraire, je vois notre pays tomber a nouveau dans ce piege de la precipitation d'elections, avec la complicite des media.

Comme d'hab: on prend les memes et on recommence.

Dites moi ce que vous en pensez (avant ou apres le week-end).

Shabbath Shalom.

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Par Lapid le vendredi 04 mai 2007 - 18h17:

Bazooka,

J'ai lu avec beaucoup d'attention votre analyse de la situation politique actuelle en Israel. Je crois que le peuple d'Israel saura sans aucun doute imposer le depart des incapables et des corrompus. Mais la question est de savoir, comment vous le dites , pour les remplacer par qui ? Par les anciens "dinosaures" qui, probablement, ne valent guere mieux ! Ce processus de renouvellement de la classe politique, risquant d'etre assez long, il faudra se contenter dans un premier stade des " moins pire" tout en encourageant ceux, qui, parmi la force vive de la nation, emergeront et seront capables eux aussi de prendre les renes du pays. Mais le peuple d'Israel devra toujours rester vigilant afin d'eradiquer cette corruption qui est devenu le principal fleau du pays. Je sais fort bien que ces propos pourraient paraitre naifs a plus d'un mais nous n'avons pas le choix si nous voulons donner une chance de survie a ce pays qui est le notre. Je crois rejoindre plus ou moins les conclusions de votre analyse quand vous affirmez :
"Au lieu de cela, et puisque nous n'avons pas de Constitution pour l'exiger, il serait sain aujourd'hui que des voix s'elevent du peuple, des intellectuels, des universitaires, des magistrats, etc, pour demander "un temps de respiration", un temps d'observation, afin de tirer les lecons des erreurs commises, de prendre le temps d'analyser, de vraiment tourner la page democratiquement, de rompre avec les politiciens corrompus et de faire la place a de "nouvelles tetes", moins interessees que les precedentes et a coup sur, plus fecondes en idees novatrices.

Pour faire la place a cette nouvelle generation de leaders dont l'integrite constitue le fondement de l'ideal politique, il est indispensable de lui donner l'occasion de se faire connaitre, de "voler la vedette" aux dinosaures deja corrompus.

N'ayons pas peur du defi qui nous est impose. Il est possible qu'il faille toute sa "Emouna" en ce pays, pour etre convaicu que nous saurons corriger toutes ces erreurs qui ont ete accumulees par nos politiciens durant ces 40 dernieres annees; annees qui pourraient correspondre en quelque sorte a notre traversee du desert. Mais en attendant, il faudra serrer les rangs, toutes opinions confondues, pour faire face aux dangers immediats auquels on devra faire face.

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Re: Tempete Politique en Israel - Dossier Winograd
14 mai 2007, 09:42
LU Sur ADRA

Par Lapid le jeudi 10 mai 2007 - 17h49:

Tempete Politique en Israel (Suite)

Le Forum des familles des soldats tombés au combat lors de la seconde guerre du Liban ont réagi jeudi après-midi à la publication des protocoles de la commission Winograd. « Nous regrettons profondément que le Premier ministre Ehoud Olmert rejette la responsabilité de ses échecs sur les autres... » (Guysen.Israël.News)

« ...A la création de l'Etat, Ben Gourion avait déclaré : 'chaque mère juive doit savoir qu'elle confie son fils entre les mains de commandants responsables'. Malheureusement, nous, nous avions confié nos enfants à des dirigeants cyniques qui ne prennent pas la responsabilité de leurs échecs. »

Que faut-il a ces "dirigeants" incapables pour etre enfin deboussoles de leur piedestal ? Peut-etre une gigantesque manifestation dans tout le pays ou toutes opinions confondues, nous les obligerons a quitter les renes du Pays ! En fait, leurs jours au pouvoir sont comptes. Ils ne pourront pas resister a cette immense pression populaire.
Re: Tempete Politique en Israel - Dossier Winograd
14 mai 2007, 09:45
Lu sur ADRA

Par Lapid le vendredi 11 mai 2007 - 01h27:

Tempete Politique sur Israel (Suite)


La commission Winograd publie les témoignages d’Ehud Olmert, Amir Peretz et Dan Haloutz.

Le Premier ministre rejette la responsabilité de l'échec d’Israël sur Tsahal.

Qu'elle fuite en avant pour ne pas assumer ses responsabilites ! Il est temps qu'Olmert s'en aille avec son Ministre de la Defense Peretz. Ce dernier, tout en estimant qu'il n'avait rien a se reprocher, a avoue qu'il avait fait confiance a Tsahal. Donc indirectement, il avoue son incompetence a ce poste que lui avait confie Olmert afin de pouvoir nommer un ami au Ministere des finances; ce meme ami a ete oblige recemment de demissionner apres les accusations de corruption portees contre lui!

url : [www.guysen.tv]

Temoignages Olmert, Peretz et Halutz devant la commission Winograd - Guysen TV
Re: Tempete Politique en Israel - Dossier Winograd - Ehoud Olmert soulagé…
03 septembre 2007, 06:19
Ehoud Olmert soulagé… - par Meïr Azoulay - pour Guysen Israël News - Jeudi 14 juin 2007 -

Depuis la publication du rapport préliminaire de la commission Winograd, le Premier ministre passe des moments difficiles. Assis depuis lors sur un siège éjectable, il passe le plus clair de son temps à sécuriser sa position ou tout du moins à tenter de rester en poste le plus longtemps possible.

Les élections des dernières 48h sont pour lui comme un gros ballon d'oxygène qui prolongera sa durée de vie à la tête du gouvernement. Explications.

Depuis la publication du rapport Winograd, Ehoud Olmert dort mal voire plus du tout. Attaqué de toutes parts, il ne sait plus à quel saint se vouer pour tenter de gagner du temps et rester en poste le plus longtemps possible.

Au sein même de son parti, Kadima, la grogne est montée d'un cran et certains commencent déjà à préparer le putsch. La première à montrer les crocs aura été Tsipi Livni qui dès la publication du rapport a demandé la démission du Premier ministre. Il lui aurait alors été facile de rallier quatorze des députés du parti pour destituer Olmert. Au lieu de cela, Mme Livni s'est contentée d'une position mitigée, peu en adéquation avec la situation.

Ehoud Olmert n'en n'a fait qu'une bouchée et la gentille ministre est rentrée dans le rang, penaude et quelque peu honteuse d'avoir remuée la lie au fond de la bouteille.

La deuxième épreuve qui se présentait au chef du gouvernement était donc l'élection du nouveau chef de file des travaillistes. Car les deux candidats susceptibles de l'emporter annonçaient clairement leur volonté de se retirer du gouvernement ce qui aurait immanquablement provoqué la chute de ce dernier.

Incapable de rallier les ultras-orthodoxes à sa cause, M. Olmert s'est résolu à attendre patiemment le dénouement de la joute entre Ami Ayalon et Ehoud Barak convaincus que leurs menaces n'étaient que de la poudre aux yeux des électeurs. Et sur ce point, il ne s'était pas trompé.

Ni Ayalon ni Barak n'ont persisté dans leur idée de quitter la coalition pour la bonne et simple raison que cela desservait leurs intérêts personnels. Et maintenant qu'il est élu, Ehoud Barak parle de moins en moins de cette éventualité. Il est pratiquement sûr de récupérer le ministère de la Défense et ce portefeuille est juste celui qui pourrait lui permettre de remettre au goût du jour sa fameuse image de "Monsieur Sécurité".

Peut importe si c'est lui qui a ordonné le retrait du Liban dont beaucoup disent qu'il a entraîné la deuxième Intifada.

Peu importe si c'est lui qui a réagi de façon mièvre à l'enlèvement des soldats israéliens aux fermes de Sheba.

C'est le général le plus décoré de Tsahal et son expérience peut lui permettre de trouver des solutions pour ramener le calme à la frontière de Gaza.

Si il a du temps ! Et c'est justement parce qu'il a besoin de temps pour redorer son image et préparer son parti aux prochaines élections qu'il n'est pas pressé de pousser Ehoud Olmert dehors.

L'autre grand élu de la semaine est Shimon Peres, fortement soutenu par Ehoud Olmert pour le poste de président de l'état. Non pas que le Premier ministre voit en cet homme de 84 ans le président idéal. En fait, la résidence présidentielle semble être la voie de garage la plus dorée que l'on pouvait trouver pour ce vétéran de la politique israélienne. Et à tout prendre, il valait mieux le voir président de l'état que candidat au poste de président de Kadima.

Et voilà, en 48h toutes les craintes se sont envolées et les adversaires les plus dangereux anesthésiés. Ehoud Olmert peu souffler, il sera encore en poste pour quelques mois.

Et Winograd me direz-vous ? Selon toute probabilité, le rapport final ne demandera pas la démission du Premier ministre et ses conclusions seront étouffées dans l'œuf comme l'ont été celles du rapport préliminaire.

Le Premier ministre pourra donc se rendre dimanche 17 juin à Washington et se présenter comme un homme politique d'une grande habileté et ayant la capacité de déjouer tous les complots ourdis contre lui. Un peu comme Ariel Sharon, à l'époque…

Ce positionnement lui permettra sans aucun doute de bénéficier d'une meilleure écoute de la part de l'administration américaine et George Bush le gratifiera sans douta à présent d'un soutien plus concret. Ce qui pourrait inciter les Européens à fait de même et ainsi permettre au Quartette de reprendre les travaux sur le processus de paix.

Le temps semble donc être au beau fixe pour Ehoud Olmert et maintenant il est certain qu'il passera de bonnes nuits, ce qui lui évitera peut-être de s'endormir sur son siège pendant les sessions de la Knesset.

Reste quand même quelques possibilités de cauchemar avec le contrôleur du gouvernement, Micha Lindenstrauss qui pourrait fort bien demander la mise en examen du Premier ministre pour corruption dans différentes affaires. Et là, M. Olmert risque de passer quelques nuits blanches…
Re: Tempete Politique en Israel - Dossier Winograd - Ehoud Olmert soulagé…? Pas si sur !
03 septembre 2007, 06:37
Ehoud Olmert soulagé…? Pas si sur !

Quand on a le support de seulement 5% des Israeliens, quand on est soupconne de corruption, quand on est accuse d'incapacite, quand on est considere comme le Premier Ministre le plus mauvais depuis la creation de l'Etat d'Israel, quand ......etc, Ehoud Olmert ne peut qu'esperer un sombre avenir et passera surement de tres nombreuses nuits blanches !

C'est une question de temps pour qu'il disparaisse de la vie politique comme tous ses proteges ( comme par exemple l'Ex-Ministre des Finances accuse de corruption et de detournement d'argent (!) ce qui est un comble quand on occupe un poste aussi important). Toutes ses manoeuvres politiques ne font que repousser l'echeance de sa chute ! Souhaitons que cette echeance soit la plus breve possible .
Le rapport final de la commission Winograd risque de n'être rendu public qu'au printemps prochain à la suite de la décision des membres de la commission, de prévenir à l'avance les personnalités critiquées dans ce rapport, pour leur mauvaise gestion du conflit avec le Hezbollah l'été dernier. (Guysen.International.News)

Il semble qu'Ehud Olmert a reussi ses basses manoeuvres, celles de repousser de plusieurs mois la publication du rapport final de la commission Winograd. A moins que le peuple israelien en decide autrement en mettant fin democratiquement a ce gouvernement bancal si peu populaire et de plus en plus critique !
Liberez Guilad Shalit !
08 mai 2007, 07:01
Liberez Guilad Shalit !

J’ai envoye depuis pres d’un mois a Mr Bertrand Delanoe, au Parti Socialiste, a Segolene Royal et a Francois Bayrou des courriels ou je leur demandais de preciser leur position sur la petition concernant la demande de liberation de Guilad Shalit.

Guilad Shalit est aujourd'hui en danger !

"Le député du Likoud Israël Katz a déclaré que si le Hamas s'avisait de porter atteinte au soldat Gilad Shalit, il faudra ''éliminer le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh et ses amis''. Le député réagissait aux menaces proférées par le chef de la branche militaire du Hamas Abou Ovaydie. Ce dernier a affirmé que si les forces israéliennes lancaient une nouvelle opération militaire dans la bande de Gaza, il faudrait exécuter Gilad Shalit."

Aujourd’hui 8 mai 2007, 11718 signatures a la petition

www.guiladchalit.com

Mis a part un accuse de reception de la part du PS, je n’ai recu qu’une reponse de la Mairie de Paris.
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Voici une partie de l’echange de emails :

Monsieur Le chef adjoint du Cabinet du Maire de Paris,

Merci de votre reponse. Je tiens a vous rappeler que Guilad Shalit a fait son service militaire dans Tsahal dans Le cadre d'un accord passe entre la France et Israel dans lequel IL est clairement stipule qu'un Franco-israelien peut effectuer son service Militaire aussi bien en France qu'en Israel. En tant que Franco-israelien, j'ai effectue moi-meme aussi bien mon service militaire en tant que militaire enseignant danss le cadre de la cooperation avec Le Maroc qu'en tant que militaire dans les unites de reserve de Tsahal pendant pres de 17 ans ( un mois par an.). Aussi je pense que de par notre statut de Franco- israelien, nous sommes en droit de souhaiter que Le cas de Guilad Shalit soit traite de la meme facon de la part de la Mairie de Paris que celui d'Ingrid Betancourt qui, elle aussi, doit etre consideree comme une "combattante" pour la liberte d'un Des pays dont elle possede la Nationalite en l'occurence "la Colombie" et cela, en plus de sa nationalite francaise obtenue par filiation. Je tiens a vous signaler que Guilad Shalit a ete enleve par une unite dependant directement du Hamas, ceux-la memes qui sont encore aujourd'hui a la tete du gouvernement Palestinien.

Dans l'espoir d'une reparation d'une telle iniquite, j'espere que vous saurez tenir compte de la petition signee par plusieurs milliers de citoyens francais.

Cordial Chalom.

HC

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Reponse du 13 Avril 2007


Monsieur,

Votre message du 2 avril est bien parvenu à Bertrand Delanoë, qui vous prie d’excuser le retard avec lequel nous vous répondons.
Le maire de Paris a condamné l'acte du Hezbollah et ne peut être soupçonné de partialité dans cette affaire. J’ajoute qu’il a inauguré en juillet 2006 une place Theodor Herzl.
Ingrid Betancourt a été faite citoyenne d'honneur de la Ville parce que "civile" enlevée par des hommes en armes. Bertrand Delanoë souhaite bien entendu la libération de Guilad Shalit, mais nous rappelons qu'il a été enlevé alors qu'il était militaire.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le Chef adjoint du Cabinet du Maire de Paris
Thomas San Marco


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Le 2 Avril 2007

A Monsieur Delanoe, Maire de Paris et aux conseillers municipaux de la Mairie de Paris,


Pres de deux semaines se sont ecoules depuis l'envoi de Mon message a Monsieur Le Maire de Paris au sujet de la liberation du Franco-israelien Guilad Shalit. Je ne peux que constater le peu d'interet que portent la Mairie de Paris et son Maire a ce sujet alors que plusieurs hommes politiques , chefs d'etat et de gouvernement ont apporte leur soutien a une telle initiative. Cette politique de "deux poids et deux mesures" est des plus regrettables et renforce Le soupcon de partialite de la Mairie de Paris. Peut-etre que Guilad est coupable, a vos yeux, d'etre Franco-israelien plutot que Franco-colombien ?
Ce soir nous feterons "la Fete de la Liberte" sans Guilad et nos autres prisonniers israeliens kidnappes.

Cordial Chalom,

HC

PS : Ci-joint Le contenu du email envoye a Monsieur Delanoe :

"Monsieur Le Maire de Paris,

Je vous soutiens dans votre action pour demander la liberation d'Ingrid Betancourt et approuve votre decision d'apposer son portrait sur Le parvis de l'Hotel de Ville de Paris. Mais avez-vous oublie que Guilad Shalit se trouve dans la meme situation ? Je souhaite que cette injustice soit vite reparee. Il ne faudrait pas que des considerations bassement politiques puissent vous empecher de Le faire !

Cordial Chalom.

HC

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Voici la petition qui est diffusee largement sur differents sites sur Le Web depuis Le 19 Mars 2007 :

"Libérez Guilad Shalit!

Ingrid Betancourt, retenue en otage par les FARC, est colombienne et française.

Guilad Shalit, retenu en otage par Le Hamas, est israélien et français.

Or, sur Le parvis de l'Hôtel-de-ville de Paris, on ne peut voir apposé que le portrait d'Ingrid Betancourt.

Guilad Shalit est un soldat au service d'une démocratie. Ingrid Betancourt est député au service d'idées démocrates.

Ils sont tous deux otages de forces anti-démocratiques.

La France ne doit oublier aucun de ses ressortissants retenus en otage.

La France ne doit pas oublier Guilad.

Demandons que Le portrait de Guilad siège auprès de celui d'Ingrid

Exigeons la libération de Guilad et d'Ingrid!


Signez la pétition sur www.guiladchalit.com "
Re: Liberez Guilad Shalit !
08 mai 2007, 07:11
Lu sur le Web :

1er Mai 2007

"Sans doute pour ne pas froisser les 64 % de musulmans qui ont voté pour elle, madame Royal a fait mention de deux otages français ce soir à Charléty auquels elle a adressé ses pensées. Elle a mentionné fort justement Ingrid Béthencourt (prisonnière des FARC) et Eric Damfreville (prisonnier des Talibans). Mais elle a oublié un otage, il s'agit de Guilad Shalit, otage du Hamas depuis 10 mois.

Tout comme Ingrid, Guilad a la double nationalité ; donc ce n'est pas cela qui pose problème. Non, ce qui pose problème c'est que l'autre nationalité du jeune homme est d'être israëlien. Mais l'impardonnable c'est sans doute qu'il avait osé faire son service militaire en Israël... Alors évidemment, mentionner le nom de Guilad, c'était se fâcher avec quelques millions de voix......"
Re: Liberez Guilad Shalit !
09 mai 2007, 00:14
En France, rassemblements et manifestations en souvenir de Ron Arad furent organisées les toutes premières années de sa captivité. Depuis, plus rien à l’inverse de ce qui se passe en Israël où, régulièrement, l’anniversaire de sa capture est commémoré. Vingt ans déjà !

En France, seule, une des stations de la fréquence Juive parisienne, Radio J , rappelle tous les matins le nombre de « jours de captivité du navigateur israélien Ron Arad ». Kol hakavod ! Et, depuis juin/ juillet, elle en fait de même pour Guilad Shalit, Ehud Goldwasser et Eldad Reguev. Les autres stations, deux d’entre elles en particulier, se taisent, ne voulant peut être « pas faire de peine aux Arabes », étant de toutes les façons plus intéressées à nous « abreuver » de publicités indécentes pour aller passer des vacances ou des fêtes juives, comme ce fut le cas pour Pessah, dans des pays arabes (1). Plus intéressées également à nous « gaver » de musique arabe des heures durant ! Pour l’anniversaire du soulèvement héroïque du Ghetto de Varsovie, nous eûmes droit, non à de la musique klezmer, non à de la musique israélienne, non à de la musique classique mais à de la musique.......arabe. Je ne suis pas sûr que les radios arabes « rendent la politesse » !

En France, dans la presse écrite juive, une mention particulière est à décerner à l’excellent hebdomadaire Actualité Juive qui, régulièrement, publie en première page les photos des trois militaires toujours otages des terroristes comme il nous rappelait à l’époque que 13 Juifs iraniens étaient injustement accusés d’espionnage au profit d’Israël. Kol hakavod !

En France, une pétition circule actuellement sur Internet demandant que la Mairie de Paris accroche un portrait de Guilad Shalit sur la façade de l’Hôtel de Ville comme c’est elle le fait depuis plusieurs mois pour Ingrid Bétancourt, ces deux otages ayant la nationalité française. Pour l’instant sans succès malgré près de 11000 signatures en un mois !

Mais nos Institutions officielles, que font-elles ? Que fait le CRIF ? Que fait le Consistoire ? Que fait le Centre Communautaire de Paris ?....... (par Charles Etienne Nephtali - 30 avril 2007 - )


Pour en savoir plus :

url : [www.desinfos.com]
Re: Liberez Guilad Shalit !
14 mai 2007, 09:33
Par Lapid le lundi 14 mai 2007 - 08h47:

Ci- dessous le message que je viens d'adresser a Nicolas Sarkozy President de la Republique Francaise.

Monsieur le President de la Republique Francaise,

Lors de cette campagne electorale et apres votre election Dimanche 6 Mai, vous avez affirme avec force qu' on n'oubliera pas Ingrid Betancourt, Franco- colombienne, a son sort. Bien entendu, j'adhere totalement a votre soutien et votre action pour la liberation d’Ingrid Betancourt. Mais nous sommes nombreux a penser (dont les 12000 personnes qui ont signe la petition www.guiladchalit.com) que le meme effort devrait etre fait en faveur de Guilad Shalit, Franco-israelien, enleve depuis plus de 10 mois par le mouvement terroriste Hamas. Nous ne pensons pas qu'il faille dissocier ces deux cas d'enlevement comme le fait la Mairie de Paris (dans la reponse que j’ai recue par l'intermediaire du chef adjoint du Cabinet du Maire de Paris) .Je tiens a vous rappeler que Guilad Shalit a fait son service militaire dans Tsahal dans le cadre d'un accord passe entre la France et Israel dans lequel il est clairement stipule qu'un Franco-israelien peut effectuer son service Militaire aussi bien en France qu'en Israel. Aussi je pense que, de par son statut de Franco- israelien, nous sommes en droit de souhaiter que le cas de Guilad Shalit soit traite de la meme facon que celui d'Ingrid Betancourt. Cette derniere, elle aussi, doit etre consideree comme une "combattante" pour la liberte d'un des pays dont elle possede la nationalite en l'occurence "la Colombie" et cela, en plus de sa nationalite francaise obtenue par filiation comme pour Guilad Shalit. J'espere, avec plusieurs milliers de Francais, que vous saurez reparer une telle iniquite.

Cordial Chalom,

HC
Notre cher fils Guilad
04 septembre 2007, 05:35
Notre cher fils Guilad - Lettre de Noam et Aviva Shalit à leur fils Guilad enlevé et détenu à Gaza - juillet 2007 -

Notre cher fils Guilad

C’est ici chez nous, à Mitspe Hilla, en Galilée occidentale, que je t’écris cette lettre. Je suis assis face à tes dernières photos prises l’été dernier et j’entends comme bruit de fond ta voix brisée et hésitante provenant de la cassette que tu nous as adressée la semaine dernière. C’est tout ce que nous avons de toi pour le moment, après cette longue année de silence, cette année qui nous semble interminable pour nous comme pour toi, j’en suis sûr.

Tu dois certainement bien te douter que maman et papa, ta sœur Hadas, ton frère Yoel et les autres membres de la famille qui t’aiment tellement sont terriblement anxieux. Après une si longue absence, tu nous manques tant. Tu n’imagines pas à quel point nous sommes inquiets pour toi et à quel point tu nous manques !

Je suis certain que tu sais le calvaire que nous vivons, toute la famille souffre pendant cette longue année et je suis persuadé que tu sais que nous faisons tout notre possible pour te ramener à la maison. De nombreuses personnes en Israël, en Égypte, en France et dans le monde entier ne cessent d’œuvrer pour ta libération contre celle des autres prisonniers palestiniens qui veulent également rejoindre leurs familles. Nous ne cesserons pas tant que nous n’aurons pas la joie de te serrer dans nos bras ici chez nous à la maison. Je tiens à ce que tu saches que l’État d’Israël s’est engagé pour ta libération et est disposé à libérer des centaines de prisonniers palestiniens pour que tu reviennes sain et sauf à la maison.

Il nous est très pénible de n’avoir aucune nouvelle, de ne pas savoir comment tu te sens, quel est ton état de santé. Quelle est la gravité de ta blessure, comment tu traverses cette période difficile et de quelle manière tu es traité par les organisations qui te détiennent.

Ces organisations déclarent que tu es un prisonnier de guerre, mais à mon grand regret elles n’appliquent pas les conventions des droits que l’on accorde aux prisonniers de guerre selon les lois internationales et selon la religion islamique. Cette religion qui ordonne de se conduire avec les prisonniers de guerre d’une manière digne et humaine en leur octroyant tous les droits auxquels ils ont droit et en pourvoyant à leurs besoins. Les droits que l’État d’Israël accorde dans leur totalité à tout prisonnier palestinien quelle que soit la raison de son arrestation.

Malgré ton très jeune âge, sois fort cher Guilad et tiens bon. Je sais que c’est une période éprouvante, mais ne craque pas, ne fléchis pas jusqu’à ta libération. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cette libération soit très proche. Nous espérons qu’en fin de compte les organisations seront assez charitables pour te transmettre sans délai cette lettre qui vient de tes parents. Comme tous les prisonniers palestiniens détenus en Israël qui ont la joie et la consolation de recevoir et d’envoyer des lettres à leurs parents et à leurs frères. Mon cher Guilad, que nous soyons bientôt réunis à la maison. Nous t’embrassons et nous t’aimons.

Maman et Papa

juillet 2007

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Note de la Rédaction d'Objectif-info :

Cette lettre très émouvante des parents de Guilad Shalit à leur fils détenu par des groupes armés de Gaza fait suite au message enregistré, diffusé le 25 juin, où l'on entend la voix assourdie de Guilad. Celui-ci communiquait des nouvelles alarmantes: son état de santé serait très dégradé et nécessiterait une longue hospitalisation. Il faut faire la part des manipulations probables de ses ravisseurs. Mais le récit cauchemardesque de l'otage Alan Johnston, de la BBC, accroît encore l'inquiétude. Si un "ami" particulièrement dévoué et actif de la "cause" palestinienne a pu souffrir autant, qu'en est-il d'un soldat juif de Tsahal, même si ce soldat est un jeune conscrit qui a aussi la nationalité française. En tout état de cause, dans les affaires de prises d'otages, la mobilisation publique, la pression des médias, ont toujours été des moyens d'influence sur les ravisseurs et des sources incomparables de réconfort pour les détenus qui finissent par savoir qu'ils ne sont pas oubliés. Il faut espérer que les équipes du président Sarkozy ont entrepris une action effective pour venir au secours du jeune franco-israélien. Une couverture un peu plus active du cas de l'otage français Guilad Shalit par les grands réseaux de communication nationaux en donnerait la preuve la plus authentique.
Re: Liberez Guilad Shalit ! - Guilad Shalit a , aujourd'hui 21 ans.
04 septembre 2007, 19:58
Guilad Shalit a , aujourd'hui 21 ans.

Mardi 28 août, le caporal Shalit a passé pour la deuxième fois, son anniversaire en captivité. Il y a 14 mois il était enlevé par le Hamas. Sa famille a tenu à lui transmettre sa force en organisant une cérémonie place Rabin à Tel-Aviv.

[www.guysen.com]
LES DEFIS D’UN ETAT JUIF ET DEMOCRATIQUE
03 septembre 2007, 08:50
LES DEFIS D’UN ETAT JUIF ET DEMOCRATIQUE -
Par Bertrand Ramas Muhlbach - pour Guysen Israël News - Mercredi 12 juillet 2006 -

Lorsque David BEN GOURION a proclamé la fondation de l’Etat juif le 14 mai 1948, la finalité était de conférer au Peuple Juif la souveraineté dans le Pays d’Israël.

La proclamation a d’ailleurs rappelé les étapes historiques ayant abouti à la création de l’Etat d’Israël en l’occurrence : la naissance du peuple Juif en Eretz Israël, les conditions de son exil deux fois millénaires avec l’espoir ininterrompu de rétablir sa souveraineté nationale sur ces terres, le retour massif d’israélites en terre d’Israël depuis la fin du 19ème siècle, la reconstruction économique du pays et bien évidemment la consécration internationale du droit pour le peuple juif de fonder son foyer national avec la résolution du 29 novembre 1947 prévoyant la création d’un Etat juif indépendant dans le Pays d’Israël.

De la même manière, David BEN GOURION n’a pas manqué de rappelé que la maîtrise par le Peuple juif de son destin dans son propre Etat souverain, était un droit naturel.

L’inconvénient de la proclamation de l’Etat d’Israël résulte de ce qu’elle a prévu d’instituer une démocratie en Israël et d’assurer une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous les citoyens sans distinction de croyance ou de race.

Or, une telle prévision, aussi noble soient-elle, apparaît aujourd’hui grandement problématiques pour l’Etat d’Israël en ce qu’elle contient les moyens naturels de sa propre disparition.

En effet, il est impossible de concilier la souveraineté juive sur l’Etat d’Israël et le principe démocratique d’égalité politique qui confère aux non juifs la possibilité de voter démocratiquement l’instauration d’un Etat d’une autre nature.

l’Etat d’Israël se doit donc d’aménager ses propres institutions pour concilier démocratie et souveraineté nationale juive (I) afin d’éviter que ses règles de fonctionnement démocratique actuelles ne conduisent à la perte de ses valeurs démocratiques et finalement à l’Etat lui-même (II).

I - LA MISE EN PLACE D’UNE DEMOCRATIE SOUS SOUVERAINETE NATIONALE JUIVE

La volonté des fondateurs de l’Etat d’Israël était de conférer la souveraineté de l’Etat à la seule nation juive.

Dans ces conditions, l’attachement aux valeurs suprêmes de la démocratie (A) ne doit pas menacer le contrôle politique de l’Etat par la nation juive (cool smiley

A/ LE RESPECT DES VALEURS SUPREMES DE LA DEMOCRATIE

Lors du Premier congrès sioniste convoqué à Bâle en 1897, Théodore Herl a envisagé la création d’un état juif et démocratique en terre d’Israël.

Cette volonté n’était pas destinée à laisser une majorité de non juifs décider de l’avenir du peuple d’Israël.

Le but était simplement de respecter le pluralisme des courants de pensée qui caractérisaient la communauté juive (hassidim, mitnaqdim, ashkénazes, séfarades, kabbalistes, halakhiques, sadducéens, les courants de Beit Chammaï ou de Beit Hillel ...) tout en préservant les principes d’égalité et de liberté.

En effet, le choix démocratique prolongeait les préconisations des Prophètes de la Bible ou les rabbins du Talmud quant au soin à apporter aux plus démunis tout en respectant le principe d’égalité devant D-ieu.

C’est donc naturellement la voie démocratique qui a été choisie par les fondateurs de l’Etat d’Israël comme mode d’organisation politique de l’Etat avec les multiples prérogatives offertes aux citoyens.

La loi fondamentale du 12 février 1958 sur la Knesset a réservé aux israéliens les droits civils et politiques, c'est-à-dire le droit d’être éligible ou encore de participer aux élections des représentants à la Knesset.

En outre, dès le début du fonctionnement de l’Etat, des dispositions légales ont encadré le droit au travail (loi de 1951 sur les heures de travail et de repos) le droit à la santé (loi sur les assurances nationales de 1953 qui assurent un service sanitaire et le principe de l’hospitalisation) l’égalité des droits des femmes (1951) le droit à l’éducation (rendu obligatoire par la loi de 1949) la protection de l’enfance (la loi sur le traitement et la protection de la jeunesse de 1960, loi sur le travail des jeunes 1953).

Dans les années qui ont suivi, de nouvelles loi et la jurisprudence de la Haute Cour de Justice ont encore renforcé les principes de liberté et d’égalité telle la décision qui a imposé au Tribunaux rabbiniques de respecter le principe d’égalité dans la répartition des biens matrimoniaux sans tenir compte de la loi juive concernant la séparation de ces biens (HC 1000.92 Bavli / Tribunaux rabbiniques en appel 48 II PD 221)

De la même manière, l’enfant est protégé par différentes lois telles la loi sur le jugement, les sanctions et le traitement des jeunes délinquants de 1971, la loi sur la prévention des mauvais traitement infligés à des mineurs et à des personnes sans défense de 1989 ou encore la Convention sur les droits de l’enfant ratifiée par l’Etat d’Israël en 1991.

Plus généralement, l’ensemble de ces principes de libertés et d’égalité a été consacré par les lois fondamentales du 17 mars 1992 sur la dignité humaine et la liberté, et du 9 mars 1994 sur la liberté du travail mais également par le contrôle de la hiérarchie des normes par la Cour Suprême d’Israël qui, depuis, novembre 1995, veille à ce qu’aucun texte ayant une valeur normative inférieure ne porte atteinte à ces droit fondamentaux.

Dès lors, nul ne saurait contester à l’Etat d’Israël sont attachement aux valeurs démocratiques qui sont parmi les mieux protégées des pays occidentaux.

Toutefois, les caractéristiques de la démocratie ne sauraient avoir pour effet de remettre en cause la souveraineté juive de l’Etat.

B/ LE CONTROLE DU POUVOIR POLITIQUE A LA KNESSET PAR LA NATION JUIVE

Lors de la naissance de l’Etat d’Israël, ses fondateurs étaient attachés au respect des droits des minorités.

Aussi, la proclamation de l’Etat d’Israël a-t-elle invité les habitants arabes du pays à préserver les voix de la paix dans le développement de l’Etat sur la base d’une citoyenneté égale et complète et d’une juste représentation dans tous les organismes et les institutions de l’Etat.

La majorité juive de l’Etat en 1948 n’a cependant pas anticipé que certains habitants arabes du pays ne préserveraient pas les voix de la paix dans le développement de l’Etat ni que les ennemis d’Israël se reposeraient sur le caractère démocratique de l’Etat pour le renverser.

En effet, les droits politiques inhérents au système démocratique prévus par la loi fondamentale sur la Knesset, offre à la majorité des citoyens de décider du devenir de l’Etat.

Ceci risque de devenir problématique en 2050 car les projections en terme de populations indiquent, pour cette période, que la population non juive en Israël sera aussi importante que la population juive.

Dès lors, la loi Israélienne se doit impérativement d’anticiper une adaptation du mode de la représentation de la nation juive la Knesset sauf à risquer une disparition naturelle de l’Etat juif par le nombre de citoyens non juifs.

En effet, une majorité non juive à la Knesset pourrait tout à fait décider de l’instauration d’un Etat d’une autre nature en renonçant à toutes les avancées en terme d’égalité ou de progrès social.

Aussi, convient-il d’aménager un mécanisme visant à figer le principe de souveraineté nationale par l’instauration d’une « démocratie nationale juive » où l’ensemble des citoyens serait titulaire des droits liés aux valeurs suprêmes de liberté et d’égalité sans risque de remise en cause du principe de souveraineté juive de l’Etat.

Pour ce faire, il convient de modifier la loi fondamentale sur la Knesset en précisant que sur les 120 membres qui la compose, 80 % représenteront la nation juive afin d’assurer la permanence du pouvoir et la pérennité de la souveraineté juive sur l’Etat.

Cette prévision permettra au pouvoir politique de continuer d’organiser, défendre et assurer le développement de la société en considération de la nature juive de l’Etat

En pareille hypothèse, l’Etat juif conservera la maîtrise sur l’armée, la police, le choix des règles sociales, les rapports entre les individus suivant le projet des sionistes de 1948 et plus généralement, le respect des principes qui ont présidé à la naissance de l’Etat.

Enfin, le pouvoir politique israélien sera définitivement légitimé par le sentiment national juif, les souvenirs communs de l’histoire du judaïsme, la culture nationale juive et la volonté par les juifs de vivre ensemble, à l’exception de toute autre considération.

Une telle situation ne serait en rien contraire aux vœux les plus chers des sionistes fondateurs de l’Etat qui avaient choisi de donner au président de l’Etat, le nom de « nassi » qui est le titre du chef du Sanhédrin, organisme législatif et judiciaire suprême du peuple juif dans les temps anciens.

De même, il avait été décidé de donner à la chambre des représentants le nom de Knesset, tiré de la Knesset Haguedolah, conseil juif représentatif réuni à Jérusalem par Ezra et Néhémie au 5ème siècle avant l’ère chrétienne.

Honneur doit donc être fait aux fondateurs de l’Etat d’Israël car une majorité non juive à la Knesset refuserait certainement de conserver ces titres.

II - LES DANGERS D’UNE PERTE DE LA SOUVERAINETE JUIVE POUR LA DEMOCRATIE ET POUR L ETAT D’ISRAEL

Une perte de la souveraineté juive sur l’Etat entraînerait incontestablement celle de la démocratie dont les valeurs ne sont pas admises par l’Islam (A) et finalement, toute raison d’être à l’Etat d’Israël (cool smiley.

A/ L’ABSENCE D’ADMISSION DE LA DEMOCRATIE PAR L’ISLAM

Les révélations récentes de députés non juifs de la Knesset ne laissent planer aucun doute sur ce que deviendrait Israël en cas de perte de la souveraineté juive.

En effet, l’un d’eux a encouragé les palestiniens à suivre la voie militaire et un autre a qualifié les enlèvements de personnes juives comme étant des actes légitimes et plein de dignité.

Dès lors, en cas de survenance d’une majorité non juive à la Knesset, il est à craindre un abandon des droits de la personne et des principes de liberté qui caractérisent actuellement la société israélienne.

Il faut donc cesser de se leurrer : un contrôle par une majorité musulmane de la chambre des représentants est incompatible avec le maintien des valeurs démocratiques.

En effet, la prééminence des droits individuels de la personne suppose l’application d’une règle fondamentale à savoir, la séparation du civil et du religieux, destinée à garantir le respect des modes de pensée et le pluralisme ethnique et confessionnel.

Or, dans l’Islam, il n’existe pas de séparation entre le religieux et le profane car « ce qui est dans les cieux et sur la terre appartient à Dieu » (sourate 4, verset131, 132).

Aussi, les dimensions temporelles et spirituelles sont indissociables et le monde musulman est-il divisé en deux parties : le Dar al-islam (maison de la soumission régie par la Sharî’a, ou encore loi de Dieu), et le Dar al-islam, terre à conquérir par la guerre pour la soumettre à l'islam.

Or, s’il n’est d’autre religion que celle qui impose la soumission à Dieu (sourate 3, verset 19), les croyants admettent que Dieu a envoyé Muhammad en tant que messager avec la Direction et la Religion de vérité pour la faire triompher de toute autre religion (sourate 48, verset 28).

Ceci permet de distinguer les vrais croyants de ceux qui ne le sont pas : seuls sont de vrais croyants, ceux qui croient en Dieu et en son Envoyé (sourate 49, verset 15).

Dès lors, pour les fondamentalistes palestiniens, la finalité est l’avènement d’un monde dirigé selon les lois de la scharî’a et l’instauration d’un Etat islamique en Palestine.

Bien sur, une telle situation serait grandement problématique pour la démocratie israélienne :

- tout d’abord, maintenir la démocratie reviendrait à accepter la présence de juifs et d’un Etat hébreu en terre musulmane alors qu’il s’agit d’atteintes portées à l’Islam.

- En outre, il est impossible d’imaginer un système égalitaire avec les juifs car « Dieu les a maudit à cause de leur incrédulité » (sourate 4, verset 46).

Dès lors, l’Etat d’Israël ne peut indéfiniment, occulter les fragilités inhérentes au système démocratiques et la faculté pour la population de renoncer démocratiquement aux règles de la démocratie.

B/ LE RISQUE POUR ISRAEL DE PERDRE SA RAISON D ETRE

De la même manière, Israël doit comprendre que les dispositions de la loi fondamentales sur la Knesset qui accordent des droits politiques concurrents à la population non juive, constituent un vrai moteur pour la violence ininterrompue des voisins palestiniens.

En effet, les dispositions institutionnelles qui offrent au nombre, de décider du devenir de l’Etat, confirment les palestiniens dans leur conviction que l’Etat d’Israël n’est qu’un accident de l’histoire.

Les prérogatives accordées aux populations non juives de l’Etat d’Israël, si aucune modification n’est envisagée, offrira aux populations arabes demeurant en Israël de maîtriser leur propre destin.

En d’autres termes, le régime politique actuel permet aux palestiniens d’entrevoir une dialectique historique par étapes dans laquelle la population non juive d’Israël, égalant la population juive, sera en mesure d’exiger des prérogatives réservées à leur propre majorité.

Or, si un jour les populations arabes d’Israël disposent de leurs propres instances représentatives et de véritables groupes de pression, Israël n’aura d’autre choix que de permettre l’instauration d’un Etat bi national.

En pareille occurrence, la nation arabe vivant sur le territoire disposera de prérogatives administratives propres et notamment le droit d’instaurer son propre « droit au retour » de toutes ces populations arabes que l’on nomme communément « réfugiés palestiniens ».

Le déséquilibre démographique s’accentuera immédiatement au profit de la population arabe dont les dirigeants pourront se coaliser avec d’autres pays arabes pour chasser définitivement les juifs de la terre à la plus grande satisfaction des islamistes qui doivent « chasser d’où ils auront été chassés » (sourate 2, verset 190-92)).

Il résulte de tout ceci que l’Etat d’Israël doit cesser de laisser les palestiniens imaginer qu’un jour, ils disposeront de droits concurrents sur la terre d’Israël.

Dans ce cas, les palestiniens cesseront de rêver d’un renversement de l’Etat d’Israël en se glissant dans les failles des institutions et l’exemple donné pourrait inspirer les grandes démocraties occidentales qui cherchent parfois les moyens de contrecarrer les dérives totalitaires.
La dernière gaffe verbale de Olmert.
03 septembre 2007, 08:15
La dernière gaffe verbale de Olmert. - Ambre Grayman - Pour Guysen International News - Mardi 12 décembre 2006 -

La petite tournée européenne du Premier ministre israélien, de visite en Allemagne et en Italie, aurait pu commencer sous de meilleurs auspices. Lors de son passage en Allemagne, ce dernier a en effet implicitement reconnu qu’Israël possédait l’arme atomique.

Interrogé par la télévision allemande 'N24' sur la question de savoir si les capacités nucléaires de l’état hébreu n’affaiblissaient pas la position occidentale vis-à-vis de l’Iran, Ehoud Olmert, visiblement déstabilisé, lance :

"Israël est une démocratie, Israël n’a jamais menacé aucun pays de quelque manière que ce soit. Tout ce que nous avons essayé d’obtenir pour nous-mêmes, c’est la capacité de vivre sans terreur. Mais nous n’avons jamais menacé un seul pays d’anéantissement.
L’Iran menace ouvertement, explicitement et publiquement de rayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire que c’est une chose comparable lorsqu’il (l’Iran) aspire à posséder des armes nucléaires au même titre que l’Amérique, la France, Israël, ou la Russie ?"
.

Cette réponse explicite a aussitôt suscité une violente critique contre le chef du gouvernement accusé d’avoir violé la traditionnelle 'politique d’ambiguïté nucléaire' en vigueur dans l’état hébreu.

Le député Likoud, Yuval Steinitz a appelé E.Olmert à démissionner suite à une "série de laspus sur des sujets défenses".
Et de poursuivre : "la terrible déclaration faite en Allemagne sape une politique d’ambiguïté observée depuis 50 ans par Israël et s’ajoute à la récente erreur de langage irresponsable faite (par le Premier ministre) sur l’enlèvement des soldats au Liban. Un Premier ministre qui est incapable de contrôler ses déclarations sur des sujets de défense sensible doit démissionner".

Même son de cloche du côté du parti 'Meretz' dont le président, Yossi Beilin a indiqué que "l’extraordinaire déclaration du Premier ministre sur le dossier nucléaire reflète son inconscience et soulève de sérieux doutes quand à savoir s’il est digne d’occuper la place de Premier ministre".

Des critiques non justifiées selon le bureau d’E.Olmert qui a précisé que les propos avaient été ''mal interprétés''.
Selon sa porte-parole, Miri Eisen qui l’accompagnait, le Premier ministre n’a pas dit qu’Israël possédait l’arme nucléaire ou désirait l’acquérir.
"Non, il n’a rien dit de la sorte" a-t-elle déclaré.

Pour les services de communication du Premier ministre, ce dernier n’a pas cherché à comparer Israël aux États-Unis à la France et à la Russie en tant que puissance nucléaire, ''mais en tant que pays raisonnable ne menaçant pas d’extermination d’autres pays''.

Une réponse peu convaincante pour l’ensemble de la classe politique israélienne au point que Aryeh Eldad, du parti Union Nationale, a ironisé en déclarant que si la déclaration de E.Olmert reflétait un changement intentionnel de la politique nucléaire d’Israël, il devait alors être plus clair, et "déclarer ouvertement au monde libre : si vous ne faites rien pour stopper l’Iran, nous le stopperons par tous les moyens".

Eldad ne s'est pas contenté de railler le Premier ministre, puisqu'il a ensuite demandé au conseiller juridique du gouvernement d'ouvrir une enquête contre lui après les fameux propos tenus en Allemagne.

Tentant de rattraper sa gaffe, E.Olmert a répété à trois reprises, au cours d'une conférence de presse à laquelle participait la chancelière Angela Merkel aujourd'hui 12 décembre, "qu'Israël ne serait pas le premier pays à introduire l'arme nucléaire au Moyen Orient". Il a également précisé que rien de ce qu'il avait dit au cours de l'interview n'avait violé la position officielle d'Israël. La malencontreuse déclaration d’Olmert fait suite à de récents commentaires émis par le futur secrétaire à la Défense américain, Robert Gates qui a inclus Israël dans la liste des pays possédant l’arme nucléaire et situé géographiquement proches de l’Iran.

Selon les spécialistes en effet, Israël posséderait 200 ogives nucléaires. Une rumeur que l’État hébreu n’a jamais confirmée ou infirmée conformément à sa politique d’ambiguïté observée sur le dossier.

Une politique indirectement dévoilée en 1986 par l'ancien technicien nucléaire israélien, Mordechai Vanunu, qui évoquait pour la première fois les activités militaires de la centrale de Dimona. Se réjouissant de la déclaration de Olmert , Vanunu a déclaré que ''le lapsus du Premier ministre sur les capacités nucléaires israéliennes mettait fin à des années de mensonges''.
Re: La dernière gaffe verbale de Olmert. - NON MAIS DITES DONC !....
03 septembre 2007, 08:21
NON MAIS DITES DONC !.... - Par Judith Weber - pour Guysen Israël News - Mardi 12 décembre 2006 -

Eh bien oui, nous l’avons, l’arme nucléaire, et alors ?

On se doute bien dans le monde qu’un pays aussi avancé technologiquement qu’Israël ne demeure pas à la traine dans le domaine scientifique surtout quand il s’agit d’assurer sa sécurité. C’est plutôt rassurant de savoir qu’on a de quoi contrer les menaces des aboyeurs.

Et ne vous laissez pas convaincre par des arguments comme ‘un si petit pays’… ‘un gouvernement à problèmes’, etc., etc. Nous sommes un petit pays, oui, géographiquement parlant, nous sommes comme un ressort qui tire sa force de la pression qu’il subit, et quand un tel ressort se détend, ça fait un drôle de boum. Au contraire des pays largement étendus, qui n’ont pas la force de détente d’un ressort comprimé…et qui ont des problèmes en rapport avec leur surface.

Et c’est justement parce que nous sommes ‘un si petit pays’ qu’une attaque nucléaire contre nous aurait des retombées sur nos voisins. Et disons-nous que si nous n’étions pas ‘un si petit pays’, il y a belle lurette qu’une telle attaque, nous l’aurions subie.

La politique de ‘l’ambiguité nucléaire d’Israël’, faudrait peut-être la revoir sérieusement. Un silence mystérieux, c’est plein de risques, ça titille les velléités ennemies et peut pousser à l’action. C’est là qu’est le danger. Il faut crier haut et fort : Oui, nous aussi, nous avons cette arme redoutable, nous avons même mieux !

C’était peut-être un ‘lapsus lingui’. Aucune importance. Qu’ils tremblent, nos ennemis, ça ne peut être que bénéfique pour nous, ça les fera peut-être hésiter à passer aux actes, car ils se doutent bien qu’il y aura retour à l’envoyeur. M. Olmert a peut-être parlé un peu trop fort, un peu trop vite, mais les gaffes les plus spectaculaires tournent souvent à l’avantage du gaffeur.
Jimmy Carter : le meilleur "ennemi" d'Israël
03 septembre 2007, 08:07
Jimmy Carter : le meilleur "ennemi" d'Israël - Par Noémie Grynberg - pour Guysen Israël News - Lundi 18 décembre 2006 -

Ancien président des États-unis, Prix Nobel de la Paix en 2002 pour ses "efforts pour résoudre les conflits internationaux par des solutions pacifistes, faire progresser la démocratie et les Droits de l'Homme, et promouvoir le développement économique et social", Jimmy Carter publie un livre dans lequel il accuse Israël de pratiquer une politique d'apartheid contre les Palestiniens.

James Earl Carter Junior est né en 1924 à Plains dans l’État de Géorgie. Après l´Académie navale d´Annapolis, il sert onze ans dans la marine, puis devient ingénieur nucléaire. Il reprend un temps l´exploitation familiale d´arachides, avant d’être élu sénateur démocrate puis gouverneur de Géorgie, de 1971 à 1975.
C’est aux élections de 1976 que Jimmy Carter devient le 39ème Président des États-unis. En 1979, il est le garant du traité de paix égypto israélien de Camp David, sommet au cours duquel il souhaite inclure une délégation palestinienne, dans l'espoir de trouver une solution finale et globale au conflit.

Il subit un dur revers lors de la révolution iranienne et perd les élections présidentielles de 1980 au profit de Ronald Reagan.
Après sa défaite, Carter reste impliqué dans les affaires du monde. En 1982, il crée à Atlanta le "Carter Centre for Peace", qui effectue des missions de bons offices dans des pays à problèmes, notamment en Afrique, tente de résoudre les conflits et promeut la démocratie ou encore l'aide au développement humanitaire.

Depuis son départ de la Maison Blanche, Carter se propose en tant que médiateur de nombreux conflits internationaux ou de crise nucléaire et met son prestige au service de causes caritatives. Ainsi, on le voit mener des missions d'observations des élections à travers le monde, notamment dans les Territoires palestiniens. Son action sur le plan international suscite les réactions les plus diverses dans son propre pays. En particulier, Carter a condamné les deux guerres lancées contre l'Irak, en 1991 et 2003.

Politique étrangère

Carter mit les Droits de l'Homme au cœur de sa politique étrangère, ce qui entraîne une opposition entre ces principes et les intérêts des États-Unis. C’est un changement radical par rapport à la précédente politique du gouvernement Nixon. Sa politique extérieure est particulièrement marquée par la crise des otages en Iran.

D’après le conseiller de Carter aux questions de sécurité nationale, l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique serait une réponse à la présence militaire des États-Unis dans la région. Carter affirme que son pays ne laissera pas une puissance étrangère contrôler le golfe Persique. Il réinstaure alors le service militaire obligatoire.
Afin de s’opposer à l’occupation soviétique en Afghanistan, Carter lance un programme destiné à entraîner des intégristes musulmans au Pakistan et en Afghanistan. Ce plan a aidé à la chute de l’Union soviétique mais a aussi contribué à la mise en place de théocraties dans la région. Certains pensent que ce programme est responsable de la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan ainsi que de la création de groupes islamistes terroristes. À cette époque, le lien entre intégrisme islamique et pouvoir politique n’est pas encore bien perçu.

"Apartheid"

Avec "Palestine : Peace Not Apartheid" (Palestine : la paix, pas l'apartheid), le dernier ouvrage qui vient de paraître, l'ancien président américain Jimmy Carter est à nouveau sous le feu des critiques aux États-Unis et sème la controverse. Dans son livre, Carter suit l'évolution du processus de paix israélo-palestinien depuis sa présidence (1977-1980) et l'accord de Camp David. S'il impute l'impasse actuelle à l'ensemble des parties, il se montre particulièrement virulent vis-à-vis d'Israël dont il critique la politique, soutenant que l'État hébreu se rend coupable à ses yeux d'"apartheid" à l'égard des Palestiniens. Carter estime que ce terme se justifie par les barrières grillagées, les détecteurs électriques et les blocs de béton installés par Israël le long de la frontière avec la Judée Samarie. "Je pense même que la situation est pire, dans bien des cas, que l'apartheid en Afrique du Sud", a-t-il fait valoir en allusion au régime de ségrégation raciale pratiqué dans ce pays africain jusqu'en 1990.

Il espère, grâce à son ouvrage, percer le "mur impénétrable" qui empêche, selon lui, les Américains de prendre conscience du sort des populations palestiniennes. Jimmy Carter a expliqué qu'il souhaitait susciter un débat sur la politique d'Israël qui selon lui, serait inexistant ou étouffé dans les médias d'information américains qui "presque tous restent silencieux" sur ce problème. "Le silence est quasi universel dès lors qu'il s'agit d'une possible critique des politiques que mène actuellement le gouvernement israélien", a-t-il observé.
"Il y a dans ce pays une formidable intimidation qui réduit nos concitoyens au silence", a-t-il souligné, non seulement par "des individus ou des personnes candidates à des fonctions électives mais aussi par les médias d'information". Selon lui, une chape de plomb interdit tout débat sur Israël aux États-unis. Étonnante constatation lorsque l’on sait la place réservée à l’État hébreu dans l’ensemble de la presse et des débats de politique étrangère, ainsi que la couverture médiatique qu’il suscite.

Les réactions

La publication de ce livre, qui se révèle un succès de librairie aux États-unis, a provoqué une levée de boucliers de la part des communautés juives et des amis d’Israël en général. Les accusations de l'ancien président démocrate ont suscité la colère des organisations juives qui ont lancé des pétitions dénonçant l'usage du mot "apartheid" pour décrire le traitement réservé aux Palestiniens par Israël.

La parution de l'ouvrage a même amené un conseiller de longue date de l'ancien président à démissionner. Il s’agit de l'ancien directeur du "Centre Carter" et conseiller de longue date de l'ex-président, Kenneth Stein, qui a rompu publiquement avec M. Carter, jugeant le livre bourré d'erreurs, tandis que Dennis Ross, ancien envoyé spécial de Bill Clinton au Proche-Orient, a accusé l'ancien président Carter d'avoir copié des cartes qui ne lui appartenaient pas... Avant même la publication du livre, Mme Nancy Pelosi, future présidente démocrate de la Chambre des représentants, a pris ses distances avec M. Carter affirmant "qu'il ne parlait pas au nom du Parti démocrate sur Israël".

Un éminent juriste, Alan Dershowitz, auteur de plusieurs ouvrages sur Israël, a qualifié le titre du livre d'"indécent."
Quant au Centre Simon Wisenthal, il a lancé depuis longtemps une pétition contre l’ex-président américain : "Jimmy Carter est devenu l'un des critiques les plus féroces d'Israël". Et d’ajouter que M. Carter s’est mué en "porte-parole virtuel de la cause palestinienne." La pétition, explique le Centre Simon Wisenthal, est destinée "à rappeler respectueusement (à M. Carter) que la vraie raison pour laquelle il n'y a pas la paix au Proche-Orient est à cause du terrorisme et du fanatisme perpétuel des Palestiniens". Le Centre affirme avoir déjà reçu plus de 16 000 signatures.

Se contredisant lui-même, M. Carter s'est défendu de ces accusations en expliquant que le mort "apartheid" ne faisait pas référence à un quelconque racisme de la part d'Israël envers les Palestiniens mais au "désir d'une minorité d'Israéliens de confisquer et de coloniser des sites palestiniens."

"Le livre décrit l'abominable oppression et les persécutions dans les territoires palestiniens occupés, le rigide système de laissez-passer et la ségrégation stricte entre citoyens palestiniens et colons juifs en Cisjordanie (...) De bien des manières, c'est plus oppressant que quand les Noirs vivaient en Afrique du Sud au temps de l'apartheid", a déclaré M. Carter.
Il explique que son livre est le résultat de trois missions d'observation à l’occasion des élections de 1996, 2005 et 2006 dans les Territoires palestiniens. Il remarque que ces sujets controversés sont débattus intensément en Israël et dans d'autres pays mais pas aux États-Unis.

M. Carter explique "la répugnance à critiquer la politique israélienne"aux États-Unis par "les extraordinaires efforts du lobby pro-israélien et l'absence de voix dissidentes significatives". "Ce serait politiquement quasi suicidaire pour les membres du Congrès de défendre une position équilibrée entre Israël et la Palestine, de suggérer qu'Israël doit se conformer aux résolutions internationales et de parler de justice et de Droits de l'Homme pour les Palestiniens", estime M. Carter, notant au passage que très peu de parlementaires américains sont allés dans les Territoires palestiniens.

Dans "Forward", journal juif new yorkais, Jimmy Carter a conclu : "Je n'ai pas à expliquer mes références concernant mon désir d'apporter la paix à Israël."
Il n’en reste pas moins que ce livre ravive une nouvelle vague d’"anti-israélisme", en la justifiant au nom d’une doctrine "droit de l’hommiste". Il suffit de lire les innombrables réactions à ses propos sur les forums du Net, réactions que justifie tristement un Prix Nobel de "la Paix"
Menahem Begin, Z’L, Mémoire d’un père fondateur
03 septembre 2007, 08:00
Menahem Begin, Z’L, Mémoire d’un père fondateur - Par David Bronner - pour Guysen Israël News -
Lundi 26 février 2007 -

C’était il y a quinze ans, au milieu de l’hiver de l’année 1992. Malade, éprouvé par la perte de son épouse qui l’avait accompagné dans tous ses combats, neuf ans après avoir renoncé à diriger le pays dont il avait passé sa vie à conquérir la terre, puis le pouvoir, Menahem Begin partait dans l’autre monde. Il avait demandé à ne pas être inhumé parmi les dirigeants israéliens au cimetière du Mont Herzl pour reposer auprès de sa femme au Mont des Oliviers.

Humble jusqu’au bout, Begin avait un sens aigu de la justice, une vision unique d’Israël et du peuple juif et il était habité d’un désir de paix véritable.
Si Menahem Begin appartient à la génération des pères fondateurs de l’Etat d’Israël, il est aussi l’homme qui avait su moderniser Israël en faisant vivre les valeurs fondamentales du judaïsme, que sont l’unité, le respect et le Shalom.

Menahem Begin est né en 1913 à Brest-Litovsk, ville sous domination russe au 19ème siècle, célèbre pour avoir donné son nom au traité de paix entre l’Allemagne et la Russie bolchévique en mars 1918. Dans l’entre-deux-guerres, Brest-Litovsk est une ville polonaise. Menahem Begin milite très jeune au sein des organisations juives, d’abord dans les rangs de l’organisation sioniste de gauche "Hashomer Hatsaïr" puis au "Betar" où il adhère en 1928, et dont il prend la direction en 1939. Il conserva toute sa vie l'application des principes religieux et resta proche du judaïsme orthodoxe. Cela lui valut d'ailleurs le pseudonyme de "Rabbi Haim Sussover" des années plus tard, lorsqu’au sein de l’Irgoun il combattait le pouvoir britannique en Palestine.

Quand la Deuxième guerre mondiale éclate, ce juriste de 26 ans trouve refuge avec sa femme Aliza à Vilna, en Lituanie. Comme il poursuit ses activités politiques, les autorités soviétiques l’arrêtent et le condamnent à huit ans de prison. Envoyé dans un camp de travail en Sibérie, il est libéré un an plus tard grâce à un accord signé entre Moscou et le gouvernement polonais en exil à Londres. Il s’engage alors dans les rangs de l’armée polonaise du général Anders avec laquelle il rejoint la Palestine en 1942. Il reprend ses activités politiques, déserte de l’armée du général Anders en 1943 en compagnie d'autres soldats juifs.

En 1943, il est nommé commandant de l’Irgoun, une organisation issue du Betar, après la disparition de ses deux leaders, David Raziel et Zeev Jabotinsky. Fervent admirateur du sionisme révisionniste, il en devint l’héritier.

Begin était outré par les mesures prises contre l'immigration juive en Palestine, choqué de constater que malgré le traitement réservé aux Juifs pendant le Seconde Guerre mondiale et l'afflux des réfugiés des camps d'extermination de la Shoah, les britanniques maintinrent fermées les frontières de la Palestine, accusant ainsi les britanniques d'appliquer des mesures pro-arabes.

Contre l’avis de la Haganah, il parvient à convaincre ses camarades de rompre la trêve conclue avec les Anglais au début de la Deuxième guerre mondiale et lance l’Irgoun dans une série d’attaques contre la puissance mandatrice, dont le célèbre attentat de l’hôtel King David à Jérusalem en 1946. Il fut alors contraint d’entrer en clandestinité.

Begin continua à échapper aux services britanniques et à l'Agence Juive qui le pourchassaient et à commander depuis ses cachettes une armée de milliers de combattants, jusqu'au retrait britannique en 1948.

A son combat contre les Anglais, s’ajoutent les luttes politiques internes et les rivalités de la Haganah qui se désolidarise de la résistance de l’Irgoun. Ben Gourion, soucieux d’unifier toutes les branches de la résistance juive, fit couler en juin 1948, en face de Tel Aviv, un navire chargé d’immigrants et d’armes, affrété par l’Irgoun, l’Altalena.

Dans les jours qui suivirent la déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël du 14 mai 1948, Begin fit un discours diffusé par la radio pour appeler ses hommes à rendre les armes. Les Israéliens entendaient alors sa voix pour la première fois. Lors de parades de ses troupes, il renouvela sa demande de rendre les armes et de rejoindre la Haganah afin de constituer les nouvelles "Forces de Défense d'Israël", Tsahal.

Dans les premières années de l’indépendance d’Israël, Menahem Begin est l’homme infréquentable de la Knesset. Elu sur la liste de son nouveau parti, le Hérout, il est méprisé par le premier chef de gouvernement d’Israël qui s’était fixé comme principe de gouverner "sans le Hérout ni le Maki" (parti communiste israélien), au point que David Ben Gourion évitait soigneusement de s’adresser à lui directement, le désignant comme "l’homme assis à côté du docteur Bader"… Le public était à l'époque surpris par l'apparence de Begin et ses manières qui semblaient d'une autre époque. Alors que les membres de la Knesset portaient des tenues décontractées, Menahem Begin continuait de préférer le costume et la cravate.

Au contraire de l’affaiblir, cet ostracisme le renforce. Orateur énergique et talentueux, il prend la défense des Séfarades qui fuient les pays arabes et qui à leur arrivée en Israël sont opprimés par la mainmise des travaillistes du Mapaï. Il décide d’intégrer dans son mouvement des jeunes hommes politiques comme Moshé Katsav ou David Lévy et offre un avenir et un espoir aux jeunes Séfaradim d’Israël auxquels il veut rendre la fierté.

En 1977, son parti gagne les élections à la Knesset et bat les travaillistes conduits par Yitzhak Rabin. Après un demi-siècle de gouvernement travailliste aux tendances laïques, au sein du Yishouv dans les vingt années qui précédèrent l’Indépendance ou à la tête de l’Etat pendant trente ans, Menahem Begin n’hésite pas à montrer son attachement à la tradition juive et entend participer au renforcement du caractère juif de l’Etat.

Il s’entoure d’indépendants, le général Yigal Yadin, le Professeur Amnon Rubenstein, Shmuel Tamir et Meir Amit, de fidèles : Harry Hurwitz, Ariel Sharon, de représentants du parti religieux Agoudat Israel, et de Moshe Dayan, ancien ministre "travailliste" de la Défense de 1967 à 1973, qui devint ministre "Likoud" des Affaires Étrangères.

Sur le plan politique, il s’attaque aux archaïsmes de la société israélienne et prend trois directions majeures pour l’avenir du pays : il encourage le développement de l’économie de marché face au statisme du kibboutz, et apporte un soutien réel aux entreprises, il met en route un vaste projet de rénovation des quartiers défavorisés, il encourage le peuplement des territoires conquis à l’occasion de la guerre de 1967.

Sa conception politique de l’Etat et de la nation, le conduisent à considérer que la Judée et la Samarie sont des terres authentiquement juives et appartiennent à Israël. Il renonce au Sinaï et les concessions territoriales aux égyptiens lui permettent de conclure le premier traité de paix avec un voisin arabe. A la suite de la visite d’Anouar El-Sadate à Jérusalem au mois de novembre 1977, il signe les accords de Camp David. Ces accords valurent aux deux négociateurs le Prix Nobel de la Paix en 1978. Les négociations continuèrent jusqu'à la signature du Traité de paix israélo-égyptien de 1979 qui mit un terme définitif aux menaces militaires égyptiennes aux frontières de l'État d'Israël.
Il proposera également à l’Egypte de prendre la bande de Gaza sous sa tutelle, mais Sadate refuse…

Homme de paix, Begin sait qu’il doit se montrer vigilant avec l’ensemble du monde arabe pour préserver son peuple. Après le bombardement et la destruction du réacteur nucléaire irakien Osirak en 1981 par l’aviation de Tsahal, opération menée contre l’avis du leader de l’opposition Shimon Pérès, et qui souleva une vague de protestation à l’échelle de la planète, il prononça un discours fort, retransmis dans le monde entier, qui montrait sa conscience politique profondément marquée par la Shoah dans laquelle il perdit ses deux parents :

"Il n’y aura plus jamais d’Holocauste, plus jamais, et à aucun prix, Israël ne permettra à un ennemi de développer des armes de destruction massive qu'il pourrait utiliser contre notre peuple."

Episode parfois considéré comme moins illustre, l’offensive lancée par Tsahal en 1982 pour mettre les localités du Nord d’Israël à l’abri des tirs palestiniens est encore aujourd’hui contestée par certains, même si vingt-cinq ans plus tard, la question de la sécurité des frontières nord d’Israël reste bien actuelle. L’opération de défense d’Israël ne pouvait se réaliser à l’époque sans l’appui stratégique des Chrétiens du Liban ; l’alliance avec Béchir Gemayel se termina dans un attentat qui coûta la vie à un homme qui incarnait l’espoir et l’avenir du Liban, et cet attentat fut vengé par les Phalangistes qui tuèrent plusieurs centaines de réfugiés palestiniens dans les villages de Sabra et Chatila.

L’opposition à la Knesset lui fit subir d’intenses pressions. Une véritable campagne de dénigrement heurta profondément Menahem Begin. "Je n’en peux plus", c’est en ces termes que Menahem Begin, malade et éprouvé par la perte de son épouse Aliza, annonça sa démission du gouvernement. Il ne supportait plus de faire face aux pressions politiques, aux reproches incessants, celui qui en décidant de l’opération "Paix en Galilée" voulait mettre pour toujours un terme aux menaces du Nord, au seul motif de la défense et de la sécurité de son peuple. Celui qui fut l’homme de la libération des "Prisonniers de Sion" de l’enfer soviétique, Nathan Sharansky, Ida Nudel, Yossef Mendelovitz et Victor Breilovsky, fut le Premier ministre d’Israël et des Juifs de Diaspora.

Begin quitta rarement son appartement au cours des dernières années de sa vie. Il se rendait seulement sur la tombe de son épouse, pour y réciter le Kaddish. Begin s'est éteint à Jérusalem en 1992. Il a été enterré sans grande cérémonie au Mont des Oliviers, à Jérusalem, qu’il appelait "la capitale éternelle du peuple juif".

Jeudi 22 février dernier, le chef du gouvernement et le chef de l’opposition récitèrent ensemble le Kaddish pour Menahem Begin, disparu quinze ans plus tôt. L’héritage de Begin dépasse les clivages politiques ; Begin symbolise aujourd’hui le dialogue et la recherche de la paix, mais aussi un Etat d’Israël fondé sur des valeurs juives, une culture israélienne riche des communautés sépharades et ashkénazes qui apprirent grâce à lui à vivre ensemble.

Begin fait désormais partie du patrimoine politique israélien. Plus d’un israélien sur trois considèrent que Begin fut le plus grand des hommes politiques d’Israël. Le "Centre de l’Héritage Menahem Begin" qui a ouvert ses portes à Jérusalem il y a deux ans a déjà reçu la visite de près de 300 000 personnes. Begin symbolise l’engagement politique, la conscience historique, la fraternité retrouvée. L’unité en marche.

Jeudi 22 février dernier, pour le quinzième anniversaire de sa disparition, il n’y eut pas de faste, pas de cérémonie. Seuls quelques proches entouraient sa mémoire.
Terrorisme et Résistance
03 septembre 2007, 07:54
Terrorisme et Résistance - Par Cyrano - pour Guysen Israël News - Lundi 5 mars 2007 -

Pour la plupart des militants de la cause palestinienne, les tueurs de civils, d’hommes, de femmes et d’enfants israéliens, sont des combattants de la résistance. Pour la presse et la radio aux ordres de Vichy comme pour les nazis, les résistants, communistes ou gaullistes, qui s’attaquaient aux forces d’occupation, étaient des terroristes.
Ce double contresens est la résultante de définitions délibérément erronées utilisées à des fins politiques.

« Il n’est de meilleur moyen pour mal comprendre un phénomène que de mal le nommer » (1)

Résistants, terroristes, kamikazes, islamikazes, autant de mots qu’il importe de définir lorsque l’on aborde l’histoire d’un conflit et, plus encore, si l’on vit un conflit au quotidien. Malheureusement, il est fréquent que des journalistes, par inconscience ou à dessein, fassent un amalgame entre ces mots, mettent sur le même plan un attentat terroriste et les réactions de Tsahal. C’est comme si l’on renvoyait dos à dos pyromanes et pompiers, criminels et justiciers.
Ce texte est une brève mise au point sémantique sur le terrorisme et ses différentes formes.

Les bonnes définitions

La lecture attentive de la presse et d’ouvrages de référence invite chacun de nous à user à bon escient des mots justes sur ce fléau de notre époque. A quelques nuances prés, les définitions du terrorisme* se rejoignent.

- Pour le Palestinien Elias Sanbar, « toute opération armée qui tue aveuglément des civils » est un acte terroriste.

- Pour Frédéric Encel, le terroriste fait « usage d’une violence inexcusable, moralement et juridiquement répréhensible, consistant à frapper des innocents »

- Le Petit Larousse précise que le terrorisme consiste en « actes de violences commis par une organisation terroriste pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. » (1)

Le terrorisme d’Etat s’est exercé largement au cours de l’histoire contemporaine, telles les exécutions d’otages par les nazis, l’attentat libyen de Lockerbie contre un avion de ligne, la répression sanglante contre les opposants dans les pays totalitaires, etc. Il ne constitue qu’une variante du terrorisme, variante qui ne sera pas confondue avec les « dommages collatéraux » dont sont victimes des civils proches d’objectifs militaires.

Kamikazes et auteurs d’attentats suicides

Les kamikazes japonais au cours de la 2ème guerre mondiale étaient de jeunes pilotes que leurs supérieurs envoyaient à la mort avec pour mission de projeter leurs appareils contre des navires de guerre américains. Le terme kamikaze signifie « vent divin », allusion aux « bourrasques qui repoussèrent une invasion mongole au XIIIème siècle »

L’utilisation de ce mot par les médias occidentaux à propos des auteurs d’attentats suicides est dénoncée par Frédéric Encel (1) et par les rescapés de ces commandos de la mort. L’un d’eux déclare : « les terroristes agissent par haine et visent des civils, nous étions des soldats qui exécutions un ordre dont les objectifs étaient militaires. »(2)

Les islamistes parlent d’opérations martyres. Les candidats à ces actions ont l’espoir d’une vie meilleure pour eux-mêmes dans l’au-delà( 70 vierges, pas moins ! ) et d’un pactole pour leurs familles.
Un universitaire israélien, Raphaël Israéli, a proposé pour désigner ces terroristes un néologisme qui condense référence à l’islam, meurtre et suicide, c’est celui d’islamikazes, mais ce terme est encore trop peu utilisé.

Origines et motivations du terrorisme islamiste

-C’est encore dans les écrits de Frédéric Encel que l’on trouve la véritable filiation des islamikazes. Elle se situe à la fin du XIème siècle : la secte ismaélienne des hashashin (d’où est né le mot assassin), ainsi appelés en raison de leur large usage du haschich, a pratiqué sur une grande échelle l’assassinat politique visant des notables de l’Empire turc. Ces fanatiques, intégristes islamistes, laissaient habituellement leur vie dans l’accomplissement de leurs forfaits.

-Les attentats suicides ne sont pas le fait du désespoir et de la misère comme le laissent entendre des observateurs mal informés ou complaisants ; ils sont le fruit de la haine, de l’esprit de vengeance et du fanatisme.(3) L’enseignement de la haine d’Israël, « des croisés » et de l’Occident est une constante chez leurs éducateurs et leurs dirigeants, et cet endoctrinement commence souvent dés l’enfance.

Un phénomène devenu universel

Le phénomène du terrorisme est universel et rares sont les pays qui ont été épargnés ; le record du nombre de ses victimes se situe probablement en Irak avec les attentats anti-chiites quotidiens.
L’obédience des auteurs n’est pas univoque, on connaît les actions « patriotiques » des tigres tamouls au Sri Lanka, mais la palme revient sans conteste au terrorisme islamique.

Tous les actes terroristes sont abominables, mais la décapitation filmée du journaliste Daniel Pearl a atteint un sommet, celui du mal absolu avec la conjonction de l’antisémitisme, de la lâcheté, du sadisme, de la barbarie et tout cela au nom de la foi !

Autre sommet, celui du cynisme et de la perversion, l’attentat du 18 février dernier contre « le train de l’amitié », le Samijhauta express, train qui relie l’Inde au Pakistan. Son objectif ? Raviver la tension entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires qui, à deux reprises, se sont fait la guerre

Peut-on parler avec des terroristes ?

Pendant des années la règle en Israël était celle de la fermeté : on ne discute pas avec des terroristes. Mais cette doctrine a subi plus d’une fois des aménagements lorsque toute autre possibilité d’action était exclue. Encore faut-il préciser qu’il s’agissait de négociations indirectes. La reconnaissance de l’Etat d’Israël par ces organisations criminelles transformerait leurs dirigeants en interlocuteurs. On se souvient de la poignée de main, hésitante il est vrai, entre Itzhak Rabin et Yasser Arafat, mais l’on a quelque mal à imaginer pour demain un dialogue d’Ehoud Olmert avec Ismaël Hanyié, Khaled Mashaal ou Hassan Nasrallah. Le double jeu d ’Arafat a montré le côté hasardeux et les limites des négociations avec les chefs d’organisations terroristes, limites quant à leur représentativité et leur sincérité. La prétendue ouverture vers la paix d’Arafat est une illustration du proverbe oriental « La main que tu ne peux mordre, baise-la. »

* A ma connaissance, la définition du terrorisme par les Nations Unies est toujours en gestation.

Sources

1-Frédéric Encel, Géopolitique de l’apocalypse, éd. Champs Flammarion 2002
2-Philippe Pons, Kamikazes malgré eux, in "Le Monde", 15 février 2007
3-Cyrano, "Thé ou café, monsieur Ben Laden ?", in Guysen Israël News 22 septembre 2004
Qui est Mahmoud Abbas ?
02 septembre 2007, 10:21
Qui est Mahmoud Abbas ?

Le président de l'Autorité palestinienne, qui a construit sa carrière à l'ombre d'Arafat, reste un homme discret et mystérieux. Son engagement politique, il le met aujourd'hui au service d'une Autorité palestinienne divisée, partagée entre la Judée-Samarie et la bande de Gaza aux mains du Hamas. Considéré comme un leader modéré, il est soutenu par les Occidentaux et est l'interlocuteur privilégié des Israéliens. Mais pour combien de temps encore ?

[www.infolive.tv]

Source : Infolive.tv 7 aout 2007
À l’origine était Kennedy
02 septembre 2007, 02:40
À l’origine était Kennedy - 23 avril 2006 - par RENÉ GUYONNET AMOS ELON THE NEW YORK REVIEW OF BOOKS ET JEUNE AFRIQUE 2006.

Contrairement à l’idée reçue, l’alliance privilégiée entre les deux pays ne s’est pas nouée sous la présidence de Lyndon Johnson.

L’historien et journaliste israélien Amos Elon, dont deux ouvrages ont été traduits en français (Le Premier des Rothschild et Jérusalem), a été le correspondant à Washington du quotidien Haaretz pendant la plus grande partie des présidences Eisenhower et Kennedy (1953-1963). Il fait dans la New York Review of Books une longue recension de deux ouvrages récents qui retracent l’histoire des premiers temps des relations israélo-américaines : Support Any Friend : Kennedy’s Middle East and the Making of the US-Israel Alliance, de Warren Bass, Oxford University Press, 336 pages ; et Israel and the Bomb, de Avner Cohen, Columbia University Press, 470 pages.

Voici l’essentiel de son analyse.

« On croit souvent que l’alliance entre les États-Unis et Israël, qui n’a jamais été plus étroite que sous l’actuelle administration Bush, s’est nouée sous le président Lyndon Johnson, dans la foulée de la guerre des Six-Jours, en 1967. Johnson fut ravi de la rapide victoire remportée par Israël sur deux clients de l’Union soviétique, la Syrie et l’Égypte, et il accorda à l’État hébreu un soutien politique, économique et militaire sans précédent. La fermeture du canal de Suez, qui obligeait l’aide soviétique au Nord-Vietnam à faire le tour de l’Afrique, était un autre bon point aux yeux de Johnson. Officiellement, ce dernier condamna l’annexion de Jérusalem par Israël et ses autres violations du droit international. Mais les protestations américaines étaient de pure forme et elles cessèrent rapidement. Les États-Unis furent vite le premier fournisseur des armes les plus sophistiquées à Israël. Les généraux israéliens annoncèrent un siècle entier de paix. Je me souviens avoir entendu le ministre israélien des Affaires étrangères Abba Eban raconter à Jérusalem, en 1971, que Johnson lui avait promis de livrer à Israël les chasseurs, les missiles air-air et les tanks les plus modernes auxquels n’avaient droit par ailleurs que les membres de l’Otan.

« En réalité, cependant, s’appuyant sur des archives et des documents américains et israéliens récemment déclassifiés, Warren Bass et Avner Cohen démontrent que ce n’est pas Johnson qui fut le premier à violer l’embargo décidé par le président Harry Truman en 1948 et à livrer des armes de première importance à Israël, mais, avant lui, John Fitzgerald Kennedy. Et aussi que JFK laissa Israël accéder au rang de puissance nucléaire, bien que la prolifération nucléaire ait été l’une de ses principales préoccupations. “L’administration Kennedy, nous le savons aujourd’hui, écrit Bass, a été le moment fondateur des relations américano-israéliennes.”

« On a oublié, aujourd’hui, le peu de chaleur qui marquait les relations israélo-américaines avant Kennedy. Israël représentait un risque pour les compagnies pétrolières et soulevait la méfiance des “arabistes” du département d’État. La CIA était moins réservée, car elle profitait des sources de renseignement israéliennes en Europe de l’Est et en URSS. Les agents du Mossad, par exemple, furent les premiers à se procurer, au-delà du Rideau de fer, le texte intégral du rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline. Mais le président Dwight Eisenhower et le secrétaire d’État John Foster Dulles prirent très mal la collusion d’Israël avec la Grande-Bretagne et la France lors de l’expédition de Suez en 1956. Au moment où l’URSS armait généreusement l’Égypte, la Syrie et l’Irak, l’administration Eisenhower maintint l’embargo de Truman. Bien qu’Israël fût à peu près le seul pays membre de l’ONU que ses voisins menaçaient ouvertement de faire disparaître, les États-Unis s’opposèrent à son admission à l’Otan et refusèrent de lui accorder leur protection. “Nous savons qu’Israël est un pays ami, mais nous ne voulons pas qu’il soit notre seul ami dans la région”, me disait, en 1960, Christian Herter, le secrétaire d’État d’Eisenhower. Il en serait tout autrement avec Kennedy.

« À son arrivée au pouvoir, John Kennedy était décidé à repartir de zéro avec l’Égypte de Gamal Abdel Nasser. L’Égypte, la Syrie et l’Irak faisaient alors figure de satellites de l’URSS, et les monarchies arabes se sentaient menacées. Kennedy espérait, après les huit années de “sommeil engourdi” sous Eisenhower, renouer de bonnes relations avec tout le monde. Il écrivit personnellement à chacun des dirigeants arabes. Leurs réponses furent si cassantes que Kennedy envoya une note à son conseiller à la sécurité McGeorge Bundy pour lui demander “qui avait eu l’idée de [lui] faire envoyer ces lettres”. La réponse la plus désagréable fut celle du roi d’Arabie saoudite, Ibn Saoud : selon le secrétaire d’État Dean Rusk, elle était “proprement insultante”.

« Il y avait dans tout cela un mélange d’irréalisme et de naïveté qui rappelait les idées un peu courtes de Franklin Delano Roosevelt. Lors d’un entretien avec le dirigeant sioniste Chaïm Weizmann, en 1940, il lui demanda : “Et les Arabes ? Ne pourrait-on régler cela avec un petit bakchich ?” Et en 1943, après la conférence de Téhéran, il était persuadé qu’une conversation amicale avec le roi Ibn Saoud, à bord d’un croiseur dans la mer Rouge, suffirait à résoudre le problème des Juifs. Bakchich ou non, dans les presque trois années de l’administration Kennedy, l’aide américaine versée à l’Égypte s’éleva à 500 millions de dollars, soit le double de ce qu’elle avait totalisé au cours des treize années des présidences Truman et Eisenhower. En pure perte pour Washington, car Nasser était trop absorbé par ses querelles avec les monarchies arabes et son grand dessein panarabe.

« Kennedy, cependant, fut le premier président américain qui comprit que les Palestiniens étaient un des éléments clés, sinon la cause première, du conflit israélo-arabe. Mais jamais il ne les considéra comme un peuple ayant des aspirations nationales. Ils étaient à ses yeux, comme pour les dirigeants israéliens, des “réfugiés”. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière, qu’un président américain sous-estimait le drame que représentait pour les Palestiniens leur déracinement, ou la détermination d’Israël de s’accrocher au territoire qu’il avait occupé. Sur le problème palestinien, Kennedy n’était pas plus lucide que les Israéliens. Il fit savoir au Premier ministre David Ben Gourion qu’il était décidé à régler le “problème des réfugiés”. Mais il ne s’y attaqua qu’avec une grande légèreté. Bass évoque ainsi une séance de travail à la Maison Blanche où l’on jugea inutile d’examiner des points aussi importants que le nombre de ces réfugiés - à savoir combien de Palestiniens seraient rapatriés en Israël et combien seraient regroupés dans les pays arabes. Le conseiller chargé du dossier expliqua qu’un Palestinien sur dix, seulement, demanderait à retourner en Israël et que les Israéliens seraient d’accord. Commentaire de Kennedy : “Qu’est-ce qu’ils ont dans la tête ? C’est comme un Noir qui voudrait retourner au Mississippi !” La première rencontre de Kennedy avec Ben Gourion fut marquée de la même inconscience. “J’ai été élu par les Juifs de New York, déclara Kennedy. Il faut que je fasse quelque chose pour eux. Je ferai aussi quelque chose pour vous.” Ben Gourion n’apprécia guère d’être traité comme un politicien de Brooklyn et répondit sèchement : “Faites ce qui est bon pour le monde libre.”

Bass démontre, cependant, que les Américains ne firent des avances à Israël qu’après l’échec de la cour assidue qu’ils avaient faite à Nasser. À la grande déception de ses partisans du département d’État, le raïs s’était lancé dans une guerre catastrophique au Yémen, qu’il appela bientôt son “Vietnam”. Il y eut un moment où ses troupes utilisèrent des gaz asphyxiants et menacèrent même l’Arabie saoudite voisine. L’échec de la République arabe unie avec la Syrie, fondée en 1958, le poussa à d’autres extrémités. Des agents égyptiens tentèrent de tuer le roi Hussein de Jordanie. Les traditionalistes arabes, avec à leur tête l’Arabie saoudite, et le lobby américain du pétrole firent complètement échouer la tentative de rapprochement de Kennedy avec Nasser.

C’est à ce moment-là que se situe le virage et que les rapports plutôt distants des États-Unis avec Israël prirent la forme de l’étroite alliance qui existe encore aujourd’hui. Les relations avec l’Égypte s’envenimèrent davantage, fin 1962, lorsque Nikita Khrouchtchev tenta d’installer des missiles nucléaires à Cuba. La presse égyptienne prit le parti de Cuba. Kennedy fit une croix sur les réfugiés palestiniens. Jusqu’alors, la livraison de missiles Hawk devait avoir pour contrepartie des concessions israéliennes sur le rapatriement ou l’indemnisation des Palestiniens. Le 27 décembre 1962, Golda Meir, ministre israélienne des Affaires étrangères, fut reçue par Kennedy à Palm Beach. Il lui fit part de sa décision. L’Amérique, lui dit-il, “a des liens spéciaux avec Israël au Proche-Orient qui ne sont véritablement comparables qu’à ceux qu’elle a avec la Grande-Bretagne sur toute une série de problèmes mondiaux”. À la grande satisfaction de Golda Meir, il ajouta : “Je pense qu’il va de soi qu’en cas d’invasion les États-Unis se porteraient au secours d’Israël.”

« En allant au-delà des limites de ce que le département d’État avait jugé “envisageable avec Israël” et en arrivant aux limites de ce qui était “faisable avec l’Égypte”, Kennedy, écrit Bass, avait “fixé les paramètres de la politique américaine au Proche-Orient pour des décennies”. Aucun président américain n’avait jusqu’alors tenu de tels propos. La rencontre avec Golda Meir eut lieu plus d’un an après la découverte par les Américains de la présence secrète d’un réacteur nucléaire de construction française près de Dimona, dans le sud d’Israël, qui avait donné à penser à Washington qu’Israël travaillait à la mise au point d’une bombe atomique. Mais, selon Avner Cohen, lors de sa conversation avec Golda Meir, Kennedy ne fit qu’une brève mention de l’opposition américaine à la prolifération nucléaire. “Mme Meir, précise Cohen, affirma au président qu’il n’y aurait aucune difficulté entre les deux pays à cause du réacteur nucléaire israélien.”

« C’est pourtant sur ce “sujet délicat” qu’il y aurait entre eux la plus sérieuse tension de toute cette période. Kennedy avait toutes les raisons de penser que les Israéliens avaient l’intention de fabriquer des armes nucléaires. Mais, rétrospectivement, estime Warren Bass, il semble que les négociations sur le réacteur secret, qui durèrent des années, n’ont fait que cimenter l’alliance israélo-américaine. Le livre d’Avner Cohen, appuyé sur des documents inédits, est le premier qui retrace en détail l’histoire du projet nucléaire israélien. Le raisonnement des dirigeants israéliens, selon Ben Gourion lui-même, cité par Cohen, était que “pour être sûr que le peuple juif ne sera pas victime d’un autre Holocauste, Israël doit avoir la possibilité de menacer l’ennemi éventuel de l’anéantissement”. Une traduction en hébreu de l’ouvrage a été publiée en Israël en 2000. S’il avait d’abord été proposé à un éditeur israélien, je doute que la censure militaire l’aurait laissé passer. Lorsqu’il est venu en Israël après la sortie de son livre aux États-Unis, Cohen a été interrogé pendant cinquante heures par des agents de sécurité israéliens. Ils n’ont pris aucune mesure contre lui, m’a-t-il raconté, mais ils lui ont conseillé de mettre fin à ses investigations dans le domaine nucléaire. Le manuscrit de son dernier livre, Israel’s Last Taboo, écrit directement en hébreu, dans lequel il critique le refus des Israéliens d’aborder franchement le sujet, a été soumis à la censure militaire, et il est bloqué depuis plusieurs mois. Dimona reste un sujet tabou qu’on ne pouvait pas évoquer directement jusqu’à une date récente.

« Le livre de Cohen a inspiré d’autres ouvrages, tels que, tout récemment, The Nation and Death, de Idith Zertal. Elle montre comment le souvenir de l’Holocauste fut utilisé en Israël non seulement pour assimiler les Palestiniens aux nazis et justifier l’occupation de la Cisjordanie et l’installation de colonies, mais aussi pour démontrer la nécessité de disposer d’armes nucléaires. Après la guerre des Six-Jours, écrit-elle, les problèmes de sécurité d’Israël furent “abordés et conceptualisés” non pas sur la base du véritable équilibre de puissance entre les armées du Proche-Orient, mais dans “le contexte de l’Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale”.

« On peut s’étonner qu’il ait fallu autant de temps aux Américains pour admettre l’existence du réacteur de Dimona. Elle était connue de nombreuses personnalités israéliennes comme des habitants des villes voisines, notamment Beersheba, dès la fin des années 1950. Des ingénieurs français ne se cachaient pas d’y avoir travaillé. Et des donateurs américains d’avoir apporté leur contribution. Sous Eisenhower, c’est seulement en 1960 que l’ambassadeur américain à Tel-Aviv, Ogden Reid, posa officiellement la question au gouvernement israélien. Washington se satisfit de la réponse : c’était une usine textile. Le secrétaire d’État de l’administration suivante, Dean Rusk, n’était pas du tout persuadé que le réacteur de Dimona était seulement destiné à des usages pacifiques. Kennedy était de cet avis. En mars 1961, il confia à James Reston, du New York Times, qu’il avait donné à un émissaire de Ben Gourion trente jours pour autoriser une inspection approfondie des installations nucléaires. Ben Gourion n’avait pas répondu. Reston ne publia pas l’information, mais il me la donna. J’en fis état, à mots couverts, dans un article pour Haaretz, mais il fut bloqué par la censure militaire. Mon rédacteur en chef me recommanda de m’intéresser à d’autres sujets. En avril, Ben Gourion n’était toujours pas d’accord pour une “inspection”, mais il autorisa deux physiciens nucléaires américains à “visiter” le site, le jour du sabbat, en l’absence de la plus grande partie du personnel. Selon Cohen, les Israéliens s’arrangèrent pour que les “visiteurs” ne détectent rien de suspect.

« Peu après, Kennedy rencontra Ben Gourion à New York. Il accepta de livrer à Israël des missiles sol-air. Le réacteur de Dimona ne fut évoqué qu’en passant. J’ai vu Ben Gourion à sa sortie de la suite de Kennedy à l’hôtel Waldorf. Il avait l’air visiblement soulagé. Les documents consultés par Cohen indiquent que le président américain était très sceptique au sujet des assurances données par Israël. Mais, sur la foi du rapport des deux physiciens américains, il se contenta de demander à Ben Gourion que des experts de pays “neutres” participent aux prochaines inspections et que leurs conclusions soient communiquées à Nasser.

« Ben Gourion fut d’accord sur le principe, mais on en resta là. Les premiers missiles Hawk furent installés à Dimona. Kennedy continua à réclamer une double inspection annuelle. Israël continua de refuser. On n’a pas encore accès à toutes les archives, mais il semble bien que Kennedy perdait patience. Le ton de ses lettres à Ben Gourion devenait de plus en plus menaçant. Depuis qu’Eisenhower, en 1957, avait contraint Ben Gourion à évacuer la péninsule du Sinaï, jamais un président américain ne s’était adressé en des termes aussi vifs à un dirigeant israélien. Dans sa dernière lettre, rédigée en mai 1963, Kennedy écrivait : “L’engagement [pris par ce gouvernement] et le soutien [qu’il apporte à Israël] seraient sérieusement remis en question… s’il apparaissait que ce gouvernement a été dans l’impossibilité d’obtenir des informations fiables sur un sujet aussi vital pour la paix que la question de l’effort d’Israël dans le domaine nucléaire.”

« Cette lettre entraîna la démission de Ben Gourion. Il fut remplacé par Levi Eshkol, qui s’arrangea pour qu’il n’y ait qu’une seule visite par an à Dimona, et de pure forme. Bientôt, les visites s’espacèrent, puis furent supprimées. Lyndon Johnson, que la prolifération nucléaire inquiétait moins que Kennedy, et ses successeurs firent un marché avec Israël : l’État hébreu annoncerait qu’il ne serait pas “le premier” à utiliser des armes nucléaires au Proche-Orient ; en échange, les États-Unis leur fourniraient en abondance un armement conventionnel qui lui permettrait de se défendre sans avoir recours aux armes nucléaires. C’est ce qu’on a appelé en Israël la politique de “l’ambiguïté”, ou de “l’opacité”. Selon Cohen, “l’opacité” est une situation où un gouvernement n’annonce jamais officiellement qu’il dispose d’armes nucléaires, mais où les indications selon lesquelles il en possède effectivement sont assez convaincantes pour donner à réfléchir à un ennemi potentiel.

« Israël a la bombe depuis 1967. “L’opacité” continue. L’État hébreu n’a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire. “L’opacité” n’a pas empêché la guerre des Six-Jours, ni l’attaque surprise des Arabes en 1973. Pas plus que les deux Intifada, ni la vague d’attentats-suicides. Elle n’a pas empêché non plus un ancien technicien de Dimona un peu trop bavard, du nom de Mordechai Vanunu, de faire dix-huit ans de prison, dont onze en isolement.
Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes
01 septembre 2007, 22:34
Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes - Par Jean-Pierre Bensimon - Pour Objectif-info.com - 29 Novembre 2003

La conférence de Genève va se tenir dans un grand fracas médiatique, ce lundi. Il s’agit de parapher un «accord de paix» pour le Proche Orient. Trois années de « travaux », un texte d’une cinquantaine de pages, le soutien actif de la Suisse. Seule ? Commanditée ? On ne sait pas. On sait uniquement qu’elle aurait payé les frais de «négociation» et les frais de diffusion du document, qu’elle paie aujourd’hui des billets d’avion à tout journaliste et à toute personnalité politique désireux de grossir la cohorte des témoins du grand événement.

L’ «accord de paix » présente une particularité : il est virtuel. C’est à dire qu’il ne peut produire aucun effet juridique, qu’il n’ouvre d’obligations pour personne. Pour la simple raison qu’il va être signé par des individus nullement autorisés à engager les parties qu’ils sont censés incarner. Yossi Beilin est un politicien israélien, ancien ministre, qui, passé du parti travailliste (gauche) au Meretz (extrême gauche) a perdu tout mandat. Les électeurs l’ont déchargé de son obligation de présence à la Knesset et rendu à la vie civile et à sa famille. Autrement dit, il a été congédié par le suffrage universel. De l’autre coté, Yasser Abed Rabbo. Un ancien ministre lui aussi, dont la carte de visite se résume à une fidélité indéfectible à Arafat, envers et contre tous.

Si l'accord de Genève n’est que virtuel, s’il n’a aucun effet concret sur le conflit qu’il est supposé résoudre, ce que tout le monde le sait, alors, pourquoi ce tintamarre, cette mise en scène solennelle et pourquoi tant de dépenses ?

Bernard Henri Levy a avancé récemment une réponse : «c’est une extraordinaire leçon donnée par les sociétés civiles aux politiques aveuglés». La société civile, ce sont Yossi Beilin et Abed Rabbo. Les politiques aveuglés, c’est imprécis, mais on peut supposer qu’Ariel Sharon et son gouvernement en font partie. Voila une surprenante leçon de démocratie politique. La vérité se situerait selon BHL, au point de rencontre d’un politicien écarté par ses électeurs et d’un intime d’Arafat, mais elle échapperait à un chef de gouvernement élu deux fois de suite à deux ans d’intervalle, avec des scores écrasants, et à ses équipes. Remercié l’électeur israélien, renvoyé à ses lignes de bus. On tremble devant les implications de la nouvelle théorie du philosophe. A Al Gore (congédié) de négocier avec Tarek Aziz le destin de l’Irak post Hussein. A Alain Carignon de traiter avec Talamoni de l’évacuation de la gendarmerie de Corse, à Charles Pasqua d’aménager avec le cardinal Etchegarray la constitution européenne.

La seconde explication, c’est que l’accord de Genève fait la preuve que les Israéliens et les Palestiniens peuvent se rencontrer et négocier, et que contrairement au discours de Sharon, il y a des partenaires palestiniens pour la paix. Qu’est-ce qu’un «partenaire pour la paix» ? Est-ce quelqu’un qui tient un discours en faveur de la paix ? Tout le monde est en paroles, favorable à la paix. Cheick Yassine, Rantissi, Arafat, Nusseibeh, Pérès, etc. peuvent servir à loisir de la paix, chacun dans son registre. Un partenaire, c'est autre chose. C’est un dirigeant, une équipe, capables de faire respecter dans ses rangs, les engagements toujours déchirants négociés avec l’autre partie. Ces leaders, ces équipes, sont extraordinairement peu nombreux. Le travailliste Ayalon, auteur d’un autre plan de paix peu médiatisé, déclarait il y a quelques jours que seul Sharon ou une autre émanation du Likoud aurait l’autorité pour imposer en Israël les obligations de la paix. Il va de soi que Beilin (congédié), n’a, en Israël, aucune autorité pour faire respecter quoi que ce soit. Et de l’autre coté ? Yasser Abed Rabbo, l’ombre d’Arafat. Rabbo est-il ce partenaire palestinien, condition sine qua non du réalisme de l’ «accord» ? De quel passé tient-il son autorité, où sont ses troupes, ses équipes, de quel parti est-il le chef, quel empire a-t-il sur les factions islamistes, sur le Tanzim, sur le Fatah, sur l’OLP ? On chercherait en vain. Rabbo est un second rôle, un exécutant sans influence personnelle. Il n'a pas la consistance d'un partenaire. Il n'y a toujours pas de partenaire de paix face à Israël. La négociation de Genève, c’est une ombre d’accord passé entre des ombres de « partenaires ».

Allons au fait. Dans l’opération de Genève, il y a autant d’acteurs que de projets antagonistes et la paix c’est comme Godot, qu’on attend, et qui ne viendra pas, en tout cas, pas par ce chemin-là.

Yossi Beilin d’abord. Perdant impénitent, son obsession est de revenir aux affaires. Il tente de lancer en Israël un parti social démocrate qui pourrait récupérer les suffrages éparpillés des travaillistes et du Méretz. Il faut qu’on parle de lui, qu’il puisse arguer d’une stature internationale. Peu importent les moyens, peu importent les conséquences de sa démarche pour son pays. En cela, il n’a rien compris. Ce n’est vraisemblablement pas avec l’argent de l’étranger et l’onction du Fatah qu’il retrouvera la confiance perdue. Négocier dans le dos des responsables élus du pays, avec des leaders non repentis de l’Intifada, cela ne va pas le rapprocher des Israéliens. Tout le monde a le souvenir en Israël de l’accord que le même Beilin passa en 1995 avec Abou Mazen, dans le dos (déjà) du gouvernement israélien de l’époque. Chacun sait que cet accord fut, pendant des années, une arme de propagande et une arme diplomatique de premier ordre pour Arafat. Que cette accord conduisit à Camp David II où les négociateurs palestiniens attendirent d'Israël, sans rien proposer, des renoncements supplémentaires, sur la base des concessions déjà octroyées sans mandat par Beilin.

Yasser Abed Rabbo ensuite. C’est le représentant du clan Arafat et son chargé de mission. La bonne question, c’est de se demander ce qu’attend Arafat des accords de Genève, puisqu’il a demandé à un proche de s'atteler à cette entreprise. D’autant qu’il y a quelques semaines, le 29 septembre, il prononçait, en Arabe, des paroles de guerre dans son discours pour le 33ème anniversaire de la mort de Nasser, et qu’il multiplie tous les matins ses hymnes aux « martyrs » (entendons les poseurs de bombes).
Arafat mène depuis une trentaine d’année une guerre asymétrique contre Israël, fondée sur les techniques des guerres d’Algérie et du Viet Nam, où le «faible» compense son infériorité opérationnelle par une activité extrêmement intense de division de l’adversaire, de délégitimation médiatique et de diplomatie internationale. Sur chacun de ces chapitres, Arafat est un véritable maître, qui supporte la comparaison avec des personnages comme Ben Bella ou Ho Chi Minh, très supérieur à Nasser ou à Kadhafi.

Ce qu’Arafat attend des accords de Genève, c’est d’abord d’isoler au plan international Ariel Sharon, son ennemi principal, et de l'opposer aux Etats-Unis. Sharon est accusé désormais de refuser la négociation et la paix. Arafat attend ensuite de diviser profondément Israël, de ressusciter le temps béni pour lui où les Israéliens de « gauche » et de « droite » s’affrontaient durement, où le parti palestinien jouissait en Israël d’une audience injustifiée, comme la suite l’a démontré. Il espère enfin de ces accords, dans l’hypothèse d’une ouverture de négociations, l'avantage d’une base de concessions israéliennes extrêmement haute : il exigera de partir des concessions de Beilin et demandera plus. Jacques Chirac a convenu de ce penchant d’Arafat à demander toujours plus, lors de sa visite aux représentants des Juifs américains. Il va pouvoir s’en donner à cœur joie, Arafat, aux dépens d’Israël.

Et la Suisse ? Que fait-elle dans cette galère ? A l’évidence, sa démarche n’est pas sans rapport avec les volontés de ses voisins de l’Union Européenne. Ces derniers sont eux-mêmes trop compromis par leur soutien à l’Intifada et leur complaisance à l’endroit du Hamas. Si ils se mettaient en avant, ils déconsidéreraient l’opération d'emblée. La France a quand même voulu rendre un service de plus à Arafat. Comme le succès de l’opération (dont les buts sont, rappelons-le, l’isolement de Sharon, la reconstitution d’un affrontement gauche-droite en Israël, l’affaiblissement du soutien américain) dépend de ses appuis dans la gauche israélienne, Jacques Chirac a reçu Shimon Pérès à Paris. Il lui a demandé de se rallier à l’initiative de Genève. Pérès a refusé. Lucidité tardive du vieux leader, refus de «suicider» le parti travailliste qu’il dirige ? On ne sait pas, mais il a refusé, et c’est une décision conforme aux intérêts de son pays.

Lourde responsabilité que celle de Beilin et de la poignée d’anciens dirigeants et d’anciens militaires qui l’entourent. Il tente un retour en offrant un boulevard aux ennemis les plus obstinés et les plus cruels que le sionisme a rencontrés sur son chemin depuis plus de cent ans. Avant même la signature officielle et son grand spectacle, la mécanique de Genève est enclenchée. Des voix notables dans la diaspora ont pris leur distance avec l’actuel leadership israélien . Les anciens de l’armée et des services secrets étalent bruyamment leurs convictions. Les États-unis, du moins le chef de la diplomatie, Colin Powell, exercent une pression accrue et vive sur Israël en invitant Beilin et Rabbo à Washington.

Lundi soir la journée des dupes sera achevée. Ce qui va faire la différence avec la décennie d’Oslo, c’est que trois ans d’Intifada ont davantage éclairé les forces vives d’Israël sur la nature des dirigeants palestiniens et leurs objectifs que tous les traités de stratégie et de géopolitique. Ils savent qu’ils sont affrontés à une guerre menée avec des moyens non conventionnels, où duper l’opinion, manœuvrer entre terrorisme et négociation, jouer à fond la carte de la propagande, sont les armes principales. Gageons qu’ils sauront « lire » l’opération de Genève et rester unis. Marx disait que l’histoire se répète, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. Après la tragédie d’Oslo, la farce de Genève.
Re: Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes[
01 septembre 2007, 22:41
LU SUR ADRA

Par Hajkloufette le dimanche 30 novembre 2003 - 01h47:

La fete de Geneve est depuis le debut une catastrophe ... Je ne sais pas pourquoi quelqu'un a pu croire que c etait une bonne solution pour Israel ... Il me semble avoir deja dit ce que j'en pensais ... l accord est dangereux , il est signe par des personnes qui n'ont aucune legitimite . Beilin rejete par tout le monde , et qui essaye de se rattrapper comme il peut pour qu'on parle de lui , Mitsna battu aux elections et demissionne de son poste de secretaire general ... quand au cote Palestinien Abd Rabo n'est que la main d Arafat que l'on veut isoler mais qui reste une epine ...
D autre part ce protocole pose un serieux probleme a Israel car meme s' il n'a aucune valeur il reste un moyen de pression ... pour un partage de Jerusalem , un retour aux frontieres de 67 , ou meme un certain armement pour le futur etat ... quand aux droits du retour ces propositions alambiquees elles laissent une enorme place quant au nombre de ceux qui pourraient obtenir un certain droit au retour
Alors Geneve ou pas ... fete ou pas ... il me semble que ces accords sont plus un suicide a court terme ... qu'un accord de paix durable !!!

Ce soir des activistes du Hamas ont tire des coups de feu sur la maison d Abd Rabo et l'ont traite de traitre ... la radio Al Qods a declare que les participants au protoccole de Geneve ne representaient qu'eux memes !!!
Alors oui il y aura une fete pour la signature du protocole de Geneve !!! Mais pour qui ou pour quoi ceci reste un sombre mystere !!!
Re: Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes - La prouesse de Genève
01 septembre 2007, 22:48
LU SUR ADRA

Par Victoria le samedi 29 novembre 2003 - 20h54:

La prouesse de Genève - Charles Krauthammer - Paru sur revue-politique.com - Samedi 29 novembre 2003 -

Ce lundi, un accord de paix sera signé entre Israéliens et Palestiniens. L’ « accord de Genève » est largement médiatisé. Sa signature va faire l’objet d’une cérémonie à grand battage. Le gouvernement suisse assure l’acheminement aérien de journalistes en provenance du monde entier. Jimmy Carter prendra la tête d’un aréopage de dignitaires étrangers. L’ambassadeur des États-Unis à Berne sera présent à titre d’observateur.

Autre paradoxe : l’accord ne sera pas signé par des responsables israéliens et palestiniens, mais par deux personnes n’exerçant aucune fonction officielle.

Du coté palestinien, le négociateur est l’ancien ministre de l’information, Yasser Abed Rabbo, qui est connu pour avoir, et c’est peu dire, l’oreille d’Arafat. La partie israélienne est conduite par Yossi Beilin, dont l’influence politique dans son pays est si faible qu’il n’est pas parvenu à se faire élire au Parlement. Après avoir conduit son parti, le parti travailliste, à la ruine, Beilin l’a abandonné pour le parti d’extrême gauche Meretz dont les résultats aux dernières élections ont été si mauvais que Beilin est désormais un simple citoyen.

Voila pourquoi c'est aujourd’hui l’un des politiciens israéliens les plus contestés et les plus moqués. Il a été le principal théoricien et l’architecte de la « paix » qui fut imposée à Israël en 1993. Les accords d’Oslo signés à l’époque apportèrent une décennie de terrorisme, ce qui s’est fait de pire dans l’histoire d’Israël.

Voilà qu’il recommence. Et le secrétaire d’État Colin Powell a envoyé une lettre à Beilin et Rabbo pour exprimer son intérêt pour la démarche ; il est à présent disposé à les recevoir.

C’est un scandale. Israël est une démocratie. L’accord de Genève a été négocié en contradiction avec le gouvernement démocratiquement élu, avec une majorité écrasante de surcroît. Si un simple citoyen américain négociait un traité de son propre chef, il serait passible de prison selon le Logan Act. Quand c’est un Israélien, il reçoit les félicitations du secrétaire d’État.

Qui plus est, cette « paix » est quelque peu hallucinante. Elle a été conçue comme si Oslo n’avait jamais existé. La partie palestinienne réitère solennellement son engagement de reconnaître Israël, de renoncer au terrorisme, de mettre un terme à l’incitation à la violence, etc., toutes choses qui avaient fait l’objet d’un engagement à Oslo. Elles sont aujourd’hui lettre morte, mais la partie palestinienne en fait, sans vergogne, un objet de négociation, comme si les Israéliens avaient oublié qu’en contrepartie de tels engagements, Israël a déjà reconnu l’OLP, mis un terme à l’exil à Tunis, créé une Autorité Palestinienne, autorisé l’armement de 50 000 hommes et invité le monde à donner des milliards à cette nouvelle Autorité.

Arafat a empoché les concessions israéliennes et transformé son territoire en camp retranché, avant de déclencher une guerre terroriste brutale qui dure depuis trois ans et a tué plus de 1 000 israéliens. C’est le même ch?ur des utopistes qui avaient acclamé Oslo, - Jimmy Carter, Sandy Berger, Tom Friedman -, qui applaudit à nouveau. Cette fois, quand même, la capitulation des Israéliens est si stupéfiante, qu’elle fait prendre Oslo pour une entreprise rationnelle.

Un État palestinien, bien sur. L’évacuation des toutes les implantations israéliennes dans la nouvelle Palestine, bien sur. La redivision de Jérusalem, bien sur. Mais ce n’est pas assez. Beilin abandonne le dernier symbole de la relation des Juifs à cette terre qui fonde sa revendication, le centre de l’État juif mille ans avant sa destruction par les Romains, l’objet de l’aspiration des Juifs exprimée dans la poésie comme dans la prière depuis 2000 ans, le Mont du Temple. Et Beilin ne l’a pas cédé à quelque autorité internationale neutre. Il l’a placé sous souveraineté palestinienne. Les Juifs pourront le visiter selon le bon vouloir des Arabes.

Non content d’avoir vendu l’âme d’Israël, Beilin a aussi vendu le corps. Non seulement il ramène Israël à ses frontières de 1967, qui sont arbitraires et indéfendables, mais il le fait sans clauses assurant sérieusement sa sécurité.

La Palestine promet de ne pas se doter d’un armement supérieur à des spécifications décrites dans une quelconque annexe du traité. C’est une plaisanterie. Oslo avait déjà fixé les limites de l’armement palestinien et personne, et n’a jamais fait mine d’en exiger l’application. L’an dernier, une énorme cargaison d’armes est venue d’Iran, sur le Karine A. Qu’a fait le monde ? Rien.

Aujourd’hui, Israël contrôle encore les frontières de la Palestine. Avec Beilin, ça en sera fini. La Palestine sera libre d’acquérir autant d’armes, plus meurtrières, comme elle le voudra.

Et à propos de la question critique, sur laquelle même les Israéliens les plus accommodants insistent, – empêcher les Palestiniens de submerger le pays avec des réfugiés arabes -, l’accord est hautement ambigu. Des tierces parties (dont la Syrie et sa marionnette libanaise) proposeront le nombre de Palestiniens qui pourront retourner en Israël. C’est sur la moyenne mathématique de ces chiffres que sera calculé le nombre de réfugiés qu’Israël sera tenu d’accepter !

Il ne s’agit pas d’un traité de paix mais d’une prescription pour un suicide, rédigée par le citoyen sans mandat d’un pays qui l’a totalement récusé comme responsable politique.
Re: Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes - Le plan de Geneve!!!!!
01 septembre 2007, 22:59
LU SUR ADRA

Par Henri le jeudi 20 novembre 2003 - 08h46:

Le plan de Geneve!!!!!

J'ai pu constater a la tele que les discutions entre des israeliens et des palestiniens etaient loins d'etres ce que l'on veut nous faire croire.

La revendication au droit du retour n'est pas abandonnee, et la souverainete du peuple juif sur Jerusalem capitale d'Erets Israel reste le noyau du probleme.
En un mot on revient a la case du depart.

En effet le meme belin d'Oslo est derriere cette demarche.

Le jour ou il prendra la responsabilite de dire "j'ai echoue a Oslo qui nous a coute a ce jour pres de 850 morts et des milliers de blesses, on pourait alors peut etre prendre ce qu'il dit au serieux.
Mitsna quand a lui, n'a meme pas reussi a convaincre ses propres amis et a echoue aux elections.Il prend la succession de "loser" de Chimon Perez.
Ces gens essayent de nous tromper a nouveau,et nous ne laisseront pas berner une autre fois.

Am Israel a choisi Eric Charonne de facon democratique,il faut respecter la democratie et cesser de le denigrer et ajouter de l'eau au moulin des ennemis d'Israel.
Re: Le 1er décembre suisse ; la journée des dupes
02 septembre 2007, 00:32
LU SUR ADRA

Par Emma le dimanche 07 décembre 2003 - 20h05:

ET NOUS ALORS?? N'A T ON PAS DROIT A DES COMPENSATIONS EN TANT QUE REFUGIES ??? - Brèves réflexions du 06 Décembre 2003 - Par Victor Perez - pour Guysen Israël News

Dans le texte de « L’Initiative de Genève » est inscrit un ‘’droit à rémunération’’ pour les pays ayant accueilli les réfugiés palestiniens. Ainsi la Syrie, le Liban, la Jordanie et l’Irak, parmi d’autres, pourront prétendre à un dédommagement d’Israël pour avoir contraint, en coopérant à l’effort commun du « monde arabe » pour pousser les Juifs à la mer, des ‘’Palestiniens’’ à devenir réfugié en 1948 et à le demeurer en ne participant pas, par leurs intégrations et celles de leurs enfants, à l’effort du pays hôte.

A l’aune de cette logique, je conseillerais aux Allemands de réclamer des indemnités aux USA et à la Grande Bretagne pour avoir, sans que cette liste soit exhaustive, détruit leur régime élu démocratiquement en 1933, causé le départ de leurs ressortissants de Tchécoslovaquie et détruit un grand nombre de villes.

Israël, pour avoir reçu l’aide déterminante de ce pays pour sa création, devrait participer à cette ‘’rémunération’’ compensatrice.

Je n’imagine pas Yossi Beilin, et ses compères, s’en indigner.

Autre brève irréaliste.

En 1948, l’assemblée générale des nations unies vota la résolution 194 décidant « qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins ». Israël, et cela quelque soit son gouvernement depuis sa création, a toujours refusé d’appliquer cette résolution NON CONTRAIGNANTE car non votée par le conseil de sécurité. D’autre part, nulles mentions quant à leurs descendances n’y sont mentionnées.

Comment alors contraindre les Israéliens à en respecter la lettre et l’esprit ? C’est simple. Vous persuadez Yossi Beilin, Avraham Burg, Amram Mitzna, et Amos Oz (qui semble faire aujourd’hui marche arrière) parmi d’autres israéliens, de parapher un texte avec l’Autorité Palestinienne transformant ce vœu en obligation, puis vous invitez des cautions populaires et/ou internationales comme par exemple B.H.L., A.Finkielkraut, P. Klugmann, P. Bruel, B. Kouchner ( qui ont tout à perdre à la continuation du conflit et à l'aggravation de l’antisémitisme en Europe et principalement en France ) de faire le déplacement de Genève pour fêter cet événement et le promouvoir, par la suite, dans les différentes chancelleries.

Un plan simple mais machiavélique.

Gageons sans risques que ces personnalités ne connaissent pas, dans le détail, tous les efforts exigés des Israéliens, comme le démontre le cas désespéré Théo Klein qui, dès son retour de Genève, s’est précipité sur son micro hebdomadaire pour faire l’éloge d’une cérémonie -que tout le monde s’accorde à reconnaître comme avoir été anti-israélienne- et d’un plan de paix qu’il n’aura pas, de toute façon, à subir dans sa chair.

Yasser Arafat, au vu de son age, a encore de beaux réflexes.
Re: L'accord ou l'Initiative de Geneve - Temoignage Claude Sitbon
02 septembre 2007, 01:46
"L'accord" ou "l'Initiative" de Geneve

ISRAËL - 14 décembre 2003 - par PAR CLAUDE SITBON (*) * PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION AMITIÉS ISRAËL-FRANCE

Ce lundi 1er décembre, à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, nous étions deux cents Israéliens à prendre l'avion pour Genève. Il y avait là des représentants de la société civile : Lova Eliav, un des premiers Israéliens à avoir organisé des contacts avec l'OLP de Sartawi au début des années 1970 ; la journaliste Tamar Golan ; l'ancien chef des services secrets Avraham Shalom ; les écrivains Avraham Yekochoua, Amos Oz, David Grossman ; la chanteuse Zahava Ben, qui se produit dans certaines capitales arabes ; Vicky Knafo, dont l'initiative de famille monoparentale ébranla quelque peu l'establishment ; le célèbre chef Israël Aharoni, qui, à son retour de Tunisie, consacra sa rubrique culinaire dans le magazine du Yedioth Aharonot, à cette cuisine tunisienne qu'il aime tant ; Tsvia Walden, la fille de Shimon Pérès, qui soutient l'Accord.

La liste serait longue de ceux qui sont venus dans cette ville de négociations le coeur plein d'espoir.

L'image la plus connue de Genève est ce jet d'eau sur le lac Léman, symbole de force et de fragilité. L'eau n'est-elle pas « l'or blanc » du Moyen-Orient ? Mais le centre des curiosités, dans l'avion, fut l'exemplaire - la photocopie, pour être exact - de Jeune Afrique/ l'intelligent que j'avais reçu et qui fut apprécié de tous. Une réussite qui fit dire à l'un des participants : « Il aurait fallu distribuer ce numéro à Genève. »

L'arrivée dans cette ville fut l'occasion de repenser à cet autre événement, qui a marqué mon adolescence à Tunis : Pierre Mendès France, la fin de la guerre d'Indochine et sa visite historique à Carthage pour l'octroi de l'autonomie interne. « Lorsqu'on veut faire l'éloge de mon gouvernement, disait "PMF", on parle souvent de l'Indochine, trop peu de la Tunisie. On a tort. Je suis beaucoup plus satisfait de ce que j'ai entrepris en Tunisie que de ce que j'ai pu faire en Indochine. »

Un tel exemple devrait inspirer tous ceux qui s'attachent à régler les conflits. Ce « contrat de confiance » entre Tunisiens et Français a vu triompher la raison et la paix. Il faut rappeler ce que Mendès disait de Bourguiba : « Il a manifesté une fois de plus autant d'intuition que de sens politique et de réalisme. » On en vient à regretter que, lors de son séjour tunisien, Arafat ne se soit inspiré de cet exemple. Voilà à quoi je pensais dans cette salle de l'avenue Sécheron où se côtoyaient des ministres, anciens, nouveaux et à venir, des Prix Nobel, des journalistes du monde entier. Il faut d'ailleurs féliciter la chaîne Al-Jazira, qui a retransmis en direct toute la cérémonie.

Oui, les opinions publiques commencent à le comprendre : « When there is a will, there is a way. » Quand on veut, on peut. La volonté de paix cependant, ne doit pas faire oublier la lutte contre le terrorisme. Au fil des discours, il faut le remarquer, personne - ni Palestiniens ni Israéliens - n'a prononcé le nom d'Arafat. Une fois achevée la cérémonie menée de main de maître par l'acteur américain Richard Dreyfuss, il reste une émotion intense et d'énormes espoirs.

Se peut-il qu'une pareille journée demeure sans lendemain ? J'en doute, car plus que la cérémonie, ce qui importe, c'est le contact des hommes. Les acteurs de cet Accord voient les choses non sous le coup de l'émotion du moment, mais en tenant compte du facteur temps, qui marque l'échelle exacte des nécessités. En politique, gagner du temps, c'est en réalité le perdre : c'est gâcher d'avance le temps qui sera vécu par nos enfants. La détermination des négociateurs est importante. Et nous devons écouter tous ceux qui proclament que le véritable combat est entre ceux qui veulent la paix et les autres. Il faut être des « faucons de la paix », selon l'heureuse expression du président Ezer Weizmann. Au lendemain de la guerre de Kippour, en 1973, j'avais promis à mes enfants la colombe. Depuis, je lutte de toutes mes forces pour que mes petits-enfants voient cette colombe. Ce risque de la paix, il faut le courir impérativement.

Je citerai en conclusion ce texte de Mendès France, Nahum Goldman et Philip Klutznick, paru en 1982 : « La paix ne se conclut pas entre amis, mais entre ennemis qui ont souffert... Il faut mettre fin au débat stérile dans lequel le monde arabe conteste l'existence d'Israël [depuis, l'Égypte, la Jordanie et la Mauritanie ont noué des relations diplomatiques avec Israël] et les Juifs contestent le droit des Palestiniens à l'indépendance [depuis, il y a eu Oslo, la "voix du peuple" avec Seri Nusseibeh et Ami Ayalon, et Genève]. La véritable question n'est pas de savoir si les Palestiniens ont ce droit, mais comment le réaliser tout en garantissant la sécurité d'Israël ainsi que la stabilité dans la région... Ce qui s'impose maintenant, c'est de trouver un accord politique entre les nationalismes israéliens et palestiniens. »

Inch'Allah, ou comme l'écrivait si pertinemment ce grand penseur de la Renaissance, Erasme : « Si tu veux la paix, prépare la paix. » Car, au Moyen-Orient, seule la paix est révolutionnaire.
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