Par ignorance ou par bêtise, on ne le sait pas. Mais le fait est là ! Le député d’Attayar, Mohamed Ammar est tombé dans le piège de l’amalgame.
Mardi 18 mai 2021, alors qu’il souhaitait défendre et appuyer l’acteur Mhadheb Rmili, le représentant du peuple a qualifié les lieux de culte juif de « temples sionistes ».
S’exprimant au sujet des agressions de l’Etat sioniste contre la population fragilisée de la bande de Gaza, bombardée depuis lundi dernier par l’armée de l’occupation, Mohamed Ammar a évoqué le statut controversé que l’acteur avait publié le 15 mai pour marquer sa position en faveur du peuple palestinien meurtri.
Le statut de l'acteur a suscité une grande controverse. Affirmant défendre la cause palestinienne, il a publié sur sa page Facebook : « leurs lieux de culte ne sont pas plus sacrés que les notres » et laissant entendre que les défenseurs de la cause palestinienne devraient utiliser les lieux de culte juifs situés dans le monde arabo-musulman afin de faire pression sur Israel. « Ainsi, le gouvernement sioniste se retrouvera dans l'obligation de ne pas toucher à la mosquée al-Aqsa afin de sauvegarder la sécurité de ces lieux », a-t-il écrit.
Citant entre autres la synagogue de la Ghriba à Djerba, Mhadheb Rmili a suggéré un échange de lieux de culte juif dans les pays arabes contre la mosquée al-Aqsa laissant entendre que « pour garantir la sécurité de ses lieux de culte, l’Etat sioniste serait dans l’obligation d’assurer celle d’al-Aqsa ».
Une publication très critiquée au sujet de laquelle l'acteur a dû s'expliquer, affirmant que ses propos devaient être compris au second degré et ajoutant qu'il s'agit d'une « solution tout à fait pacifique » et non « d'un appel à la violence ».
Ce statut a tellement plu au député qu’il n’a pas hésité à le soutenir sous la coupole de la sacro-sainte assemblée des représentants du peuple, n'hésitant pas à faire l'amalgame entre juifs et sionistes.
Les internautes tunisiens n’ont, d’ailleurs, pas manqué l’occasion pour pointer du doigt, encore une fois, le niveau de certains de nos élus, hélas législateurs !
N.J.
Business News TN