ADIEU NANOU, par Claude Sitbon

ADIEU NANOU, par Claude Sitbon

Ecrit en juin1997
Il etait une fois une rue Saint Charles a Tunis....la ou s imprimait le PETIT MATIN de Simon Zana ,,pour certains c etait la rue qui menait au Lycee Carnot. .pour d autres celle qui menait a l Avenue Jules Ferry et pour de tres nombreuses personnes,c etait le coin de Nanou. ''chez Azar rien n est au hasard'' un des lieux les plus populaires de la Capitale.. c etait ,tous les matins, le delicieux bol de CHAHLEB --sorgho-saupoudre de HABET HLAOUA--gingembre- ou l appetissant bol de LABLABI--pois chiches-- avec de l huile ,de l harissa, et du citron.

Nanou preparait les meilleurs casse croute tunisiens.
Il faut se rappeler cet homme souriant et affable,accueillant et genereux qui avait invente pour lui tout seul des''protege chaussures'' tenus par un elastique pour eviter de salir ses souliers avec cette excellente huile d olive qui degoulinait...il avait devant lui des bols---qu il changeait frequemment,signe de fraiheur mais aussi illustration du tres grand nombre de clients--on remarquait avec quelle dexterite ses mains passaient du thon de sidi daoud aux olives noires et vertes . du citron a l saumure aux navets,des carottes bouillies a l arissa,,et aux rondelles d oeufs durs dont l farcissait ce petit pain italien qui devenait le meilleur casse croute du monde.
et la Juifs,Arabes,Italiens,Francais,Maltais et Grecs bref tout ce Tunis pluriel se rendaient chez Nanou la salive a la bouche pour deguster avec un appetit vorace cette nourriture..qui comme disait la chanson populaire donne''des forces et de l energie''

Nanou avait reussi a transformer la gastronomie en une forme elaboree de la civilisaton juive tunisienne,
la Tunisie a fait quitter ses Juifs..et Nanou se retrouva a Paris.
il a reconstitue avec autant de coeur que de talent a la rue Geoffroy Marie son restaurant et c etait toute la cuisine tunisienne bkaila et akoud ,minina et briks, bsal loubia et ganaouia et j en passe pour arriver a son celebre arissat louz qui remplissait d aise Albert Simon,Charles Haddad mais aussi surtout son client numero un Philippe Seguin
vous comprendrez aisement ,que de passage a Paris,c etait ma cantine. ..et je n oublierais jamais la chaleur avec laquelle il m accueilait je venais de Jerusalem c etait tres important pour lui.
c est avec la disparition de Nanou un pan de l histoire des juifs de Tunis qui disparait........mais le fait que les restaurantstunes se soient multiplis c est peut etre le plus coupde chapeau a l un des peres de la cuisine tunisienne

SAHA YA NANOU

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