Goûter tunisien, par Robert Belhassen/ Blassin

Il y avait les goûters classiques : pain et chocolat Allal, ou mieux, Kohler ou Martougin.
Pain et boutargue : mulet ou tonara, thon( plutôt rare, vu le prix)
Pain et harissa grattee. pain et morceau de sucre.
Certains goûters exotiques  : pain et oignons, des siciliens, pain et raisin...
Je n ai pas connu de brioche, le Boulou était rare, Nutella  n'existait pas, le lait chocolaté rare aussi.
Pour les chanceux, citronnade et croquant, mais c'était pour les jours fériés.
Plus tard, pour les friqués, dont je n'étais pas, biscoutou fourre de glace chez Bébert, ou lait de poule et gâteau...
En saison, frigolo, et pour les amateurs de laitages : caldis italiens.
Pain et anchois étaient assez rares; mais pain et zmiemar, sprat salé
J'habitais pas loin de Simon le cassecrouteur et un demi casse croûte était assez fréquent en été.
Près de Carnot, le fricassé froid était de rigueur.
Il avait ce moment et a cet endroit, une forme plus longue et était délicieux.
Restaient quelques en cas folkloriques : pommes d amour, cornets de zgougou, ou melha ou bnina,  caramels que l'on achetait ou gagnait en  tournant une roulette surplombant un cylindre que le marchand transportait en bandoulière.
La où l'index en cuir s'arrêtait, figurait un chiffre fatidique qui fixait perdu ou gagné.
Boules au miel et beignets étaient plutôt du matin.

Ya hasra.

Robert Belhassen/ Blassin