"On me disait salut 'Sale arabe !', 'Salut sale juif !' : Les confessions douloureuses de Michel Boujenah

"On me disait salut 'Sale arabe !', 'Salut sale juif !' : Les confessions douloureuses de Michel Boujenah

Ce dimanche 29 janvier, dans l’émission "Un dimanche à la campagne", Michel Boujenah est revenu sur son sentiment de déracinement lorsqu’il est parti de la Tunisie pour la France.

C’est une émission qui délie les langues. Une fois de plus, Un dimanche à la campagne a permis à une personnalité d’évoquer sa vie sans tabou. Ce dimanche 29 janvier, l’humoriste Michel Boujenah était l’invité du programme présenté par Frédéric Lopez. Le Franco-tunisien a notamment évoqué son départ de son pays natal et son installation difficile en métropole. "Avant de partir, j'avais cassé toutes les fenêtres de ma rue au lance-pierre, puis je m'étais caché", a-t-il expliqué, avant de préciser avoir "arrêté de manger et de boire tant il en voulait à ses parents". Une fois arrivés en France, le jeune garçon et sa famille se sont installés à Bagneux dans les Hauts-de-Seine. Une période vécue très difficilement par Michel Boujenah qui, comme de nombreux binationaux, a souffert du sentiment de déracinement. "Je me faisais insulter à répétition. On me disait salut ''Sale arabe !'', ''Salut sale juif !''", s'est-il remémoré, dans des propos rapportés par nos confrères de TV Magazine.

Le coup de coeur de Télé 7 ce soir

Des insultes qui ont conduit à des bagarres, jusqu'à "envoyer l'un de ses harceleurs à l'hôpital". L’adolescent mal dans sa peau va découvrir le théâtre, qui va lui permettre de changer sa vie. "J'ai fait le pari d'écrire mon premier spectacle sur Albert, un petit juif qui arrive en France. En une semaine, les mecs se battaient à coups de poing pour avoir des places. J'allais au “20 heures” de Léon Zitrone, j'étais invité sur le canapé de Michel Drucker", s'est souvenu avec émotion Michel Boujenah. Quelques années après ce premier succès sur les planches, l’humoriste s’est lancé avec succès dans la comédie, avec un premier rôle, en 1979, dans le film Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ?. La consécration arrivera en 1985 grâce à son rôle dans Trois hommes et un couffin, pour lequel il a remporté le César du meilleur acteur dans un second rôle.

L.C _ Tele 7Jours

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