Robert Kennedy affirme que le Covid-19 a été "ethniquement préparé" pour épargner les juifs et les Chinois
Robert Francis Kennedy Jr. affirme que le Covid-19 est une arme biologique "ethniquement préparée".
Le neveu de l'ex-président Kennedy développe sa théorie dans une vidéo révélée samedi.
Depuis plusieurs années, le candidat démocrate à la présidence se fait le porte-parole des thèses complotistes les plus folles.
Il vient d'une famille à la lignée prestigieuse. Mais se satisfait des plus crasses bassesses humaines. Dans une vidéo révélée ce samedi 15 juillet, Robert Francis Kennedy Jr. se livre à une série de théories conspirationnistes folles sur l'origine du Covid-19. Parmi elles, le candidat démocrate à l'élection présidentielle des États-Unis affirme non seulement que le virus a été créé par l'homme pour servir d'arme biologique, il ajoute qu'elle avait pour objectif d'être "ethniquement ciblée" pour épargner les juifs et les Chinois.
Une carrière construite sur le complot
C'est dans le très chic quartier de l'Upper East Side que ces propos ont été tenus, selon les révélations du New York Post, à l'origine de la vidéo. Au cours d'un dîner bien arrosé, le neveu de l'ex-président des États-Unis lance, sans broncher, que le Covid-19 a été créé comme une arme biologique "ethniquement ciblée". "Le Covid-19 est ciblé pour attaquer les Caucasiens et les Noirs. Les personnes les plus immunisées sont les juifs ashkénazes et les Chinois", a-t-il précisé dans une analyse aussi trompeuse que raciste et antisémite.
"Nous ne savons pas si cette modification est délibérément ciblée ou non, mais il existe des documents qui montrent les différences raciales ou ethniques" du virus, ajoute cet avocat spécialisé dans le droit de l'environnement. Il est vrai qu'aux États-Unis, le virus apparu en 2019 a tué quatre fois plus les Noirs que les Blancs. Une réalité qui ne révèle absolument pas la modification génétique du virus. Elle est simplement le reflet des inégalités systémiques qui gangrènent la société américaine. Face à la polémique, le candidat de 69 ans a toutefois renvoyé vers le passage d'une étude qui, selon lui, prouverait son propos. Sauf que les travaux auxquels il fait référence, publiés en juillet 2020, indiquaient uniquement qu'un récepteur particulier du virus ne semblait pas être présent chez les Amish et les Juifs ashkénazes.
Quant à la thèse d'un virus délibérément modifiée, rien ne permet de l'appuyer. Si la piste d'un virus fuité du laboratoire de Wuhan gagne de plus en plus en crédibilité face à de nouveaux éléments, elle ne valide absolument pas celle d'un virus répandu délibérément dans l'environnement. Mais Robert Francis Kennedy Jr. ne s'embarrasse pas avec la vérité. Au contraire, il fait partie des 12 personnes à l'origine de 65% des fausses informations sur le Covid-19. À titre d'exemple, il s'était insurgé dans le passé contre le vaccin, persuadé que le produit était "génétiquement modifié pour attaquer les hommes Noirs et Latinos".
Le candidat qui a bâti sa carrière politique en surfant sur la vague complotiste qui déferle aux États-Unis ne s'est pas arrêté là. Dans une surenchère aux théories complotistes, celui qui espère gagner la course à la Maison-Blanche a mis en garde contre l'arrivée d'autres "armes biologiques", plus terribles encore. Entre deux bouchées de pâtes, il assure même que les États-Unis sont en train de développer "des armes biologiques ethniques" à partir de "l'ADN russe" en Ukraine. "Ils collectent l'ADN pour pouvoir cibler les gens en fonction de leur race", conclut-il, sans amener aucune preuve de ses élucubrations.