Pierre Besnainou devient vice-président du Congrès juif mondial

Pierre Besnainou devient vice-président du Congrès juif mondial

 

 

 

Le président d’honneur de la Fondation du judaïsme français a notamment été président du Congrès juif européen et du Fonds social juif unifié de France

La 17e assemblée plénière du Congrès juif mondial (CJM) a eu lieu ce mardi 20 mai à Jérusalem, à laquelle a participé le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar. À cette occasion, le président actuel de l’organisation, l’Américain Ronald Lauder, a été réélu. Parmi les nouvelles têtes au sein de la direction de l’organisation : le Français Pierre Besnainou, qui a été nommé vice-président et membre du comité exécutif.

Président d’honneur de la Fondation du judaïsme français, l’homme a été président du Congrès juif européen (CJE) (2005-2007) et du Fonds social juif unifié de France (FSJU) (2006-2014). Il a également coprésidé l’Appel unifié juif de France (AUJF) (2006-2014). En janvier 2010, il a succédé à David de Rothschild à la présidence de la Fondation du judaïsme français, rôle qu’il a occupé jusqu’en 2014. Il est également membre du conseil des gouverneurs du Centre Shimon Peres pour la Paix et du conseil d’administration de l’Institut Weisman France.

Dans une interview accordée à I24News publiée mercredi, Pierre Besnainou a déclaré vouloir « faire entendre la voix des Juifs d’Europe ». « Cette désignation n’est pas qu’un honneur personnel. C’est un message politique important de Ronald Lauder envers qui je suis reconnaissant : il y a une volonté claire que les Européens prennent une part active dans les grands combats du peuple juif à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré.

Au sujet d’Israël, il estime que le pays « est aujourd’hui injustement mis au ban des nations. Ce n’est plus une simple critique politique ; on observe une délégitimation profonde, parfois nourrie par des campagnes de désinformation ». Ainsi, il souligne que « l’Europe a un rôle à jouer pour rétablir une certaine objectivité dans son rapport à Israël. Le Congrès juif mondial peut et doit y contribuer ».

Il place la lutte contre l’antisémitisme comme une autre priorité, et entend ainsi travailler sur ce sujet avec les différentes communautés juives européennes.

Né en 1954 à Tunis, Pierre Besnainou a débuté sa carrière dans l’importation de biens de consommation puis dans le domaine d’internet avec LibertySurf (fournisseur d’accès à internet). Il a été décoré de la Légion d’honneur par le président Jacques Chirac en 2007. Il a publié plusieurs ouvrages : A la mémoire d’un père (2008) ; Itinéraire d’un homme pressé (2016) et Dis moi Shimon… (2018).

Ce dernier livre est composé de souvenirs, de notes et de conversations imaginaires avec l’ancien dirigeant israélien Shimon Pérès. Pierre Besnainou l’a connu en 1993, au moment des accords d’Oslo. Il a servi d’intermédiaire entre lui et la Tunisie, qui avait accueilli Yasser Arafat et l’OLP depuis 1982, et a côtoyé le responsable israélien pendant plus de vingt ans.

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