Durant les années 1950 et 1960, l’Union soviétique et la Ligue arabe ont déclenché une série de résolutions anti-israéliennes à l’ONU. L’Union soviétique, cherchant à s’implanter au Moyen-Orient, a déployé sa puissante machine de propagande à cette fin. Cela a également fait l’affaire des dictateurs arabes, car c’était un moyen de détourner l’attention de leurs propres problèmes internes. Pendant ce temps, diverses mouvances islamistes, ainsi que la Turquie et l’Iran, utilisent la cause palestinienne pour promouvoir leurs propres objectifs.

Aujourd’hui, les Frères musulmans continuent cette tradition avec le soutien significatif du Qatar. Ce pays, qui compte 2,6 millions d’habitants, dont moins de 12% sont des citoyens qataris, possède un PNB de plus de 230 milliards de dollars. Le Qatar contrôle le réseau de diffusion Al Jazeera, qui donne une tribune aux prédicateurs des Frères musulmans, au Moyen-Orient, et dans d’autres régions du monde.

Dans un document juridique soumis au procès Holy Land terror funding trial en 2008, un plan des Frères musulmans pour l’Amérique visant à détruire la civilisation occidentale de l’intérieur a été dévoilé : « le processus d’implantation est un processus de jihad civilisationnel avec tout ce que cela implique : les Frères musulmans doivent comprendre que leur travail en Amérique est une forme de grand jihad visant à éliminer et détruire la civilisation occidentale de l’intérieur, et à saboter sa maison misérable par leurs mains et celles des croyants ».

Les recherches de l’Institut pour l’étude de l’antisémitisme mondial et de la politique (ISGAP) ont permis de découvrir l’existence d’un financement substantiel de plusieurs milliards de dollars aux universités américaines, financement qui n’a pas été signalé au ministère de l’Éducation comme l’exige la loi. Serait-ce que l’éducation dans le monde arabe est à ce point surdéveloppée qu’elle n’a pas besoin d’être soutenue ? Il est clair qu’en se faisant une place dans les conseils d’administration des universités prestigieuses, en finançant divers projets universitaires dont l’ouverture de départements d’études islamiques, le Qatar contribue à la création d’une machine de propagande qui influence les milieux universitaires et médiatiques.

Les événements du 7 octobre ont montré l’efficacité de cette machine de propagande, les manifestations sur les campus ayant commencé avant même la riposte israélienne aux massacres perpétrés par le Hamas, mouvement affilié aux Frères musulmans. De nombreux médias occidentaux, déjà enclins à soutenir les « pauvres Palestiniens » tout en ignorant les crimes commis en leur nom, n’ont pas remarqué la concomitance.

Ce contexte ne fait qu’aggraver la souffrance des Israéliens et des Palestiniens. Ces derniers sont manipulés par les messages haineux et des dirigeants corrompus. Comment expliquer le refus des accords de paix offerts par les Premiers ministres Barak et Olmert, accords qui étaient si proches de réussir ? Le monde entier se préoccupe des Palestiniens dont les dirigeants sont assis sur des milliards de dollars. A-t-on pensé un moment qu’un accord de paix mettrait fin au statut de réfugié à vie, et à l’aide internationale, ce qui pourrait expliquer le refus de ces accords ?

La complexité du conflit israélo-palestinien est exacerbée par les influences extérieures et les intérêts égoïstes, ce qui complique la possibilité d’une résolution pacifique et durable.