Gad Elmaleh se confie sur les menaces qu’il reçoit : "L'antisémitisme est un bruit sourd, omniprésent depuis toujours"

Gad Elmaleh se confie sur les menaces qu’il reçoit : "L'antisémitisme est un bruit sourd, omniprésent depuis toujours"

 

 

Gad Elmaleh parle ouvertement de sa religion, que ce soit dans son dernier spectacle Lui-même (actuellement en tournée dans toute la France) que dans les différentes interviews qu’il accorde. Dernier exemple en date avec ses confidences à La Tribune du dimanche. Le comédien et humoriste a ainsi expliqué que s’il était bien juif, il s’intéressait aussi à toutes les religions. "Le matin, je peux faire une prière « best of », une prière juive suivie d'un « Je vous salue Marie ». C'est aussi le cas avant de monter sur scène. Je vais à la synagogue pour Kippour et chez mes parents pour le repas de shabbat. Il y a des chants arabes, parce qu'on est séfarades, et je dis quelques mots en français pour exprimer de la gratitude. Je vais parfois à l'église. Je trouve inspirant ce que développe l'islamologue Rachid Benzine", a-t-il détaillé.
Ces messages violents reçus par Gad Elmaleh 

"Je suis né juif, dans un pays musulman (Maroc, ndlr), je vais à l’église et j’aime les agnostiques", a ajouté Gad Elmaleh. Mais s’il est ouvert à toutes les religions, il reste pour certains juste un membre de la communauté juive, ce qui lui vaut de recevoir certains messages particulièrement violents. "J'ai reçu des menaces violentes sur les réseaux sociaux, anonymes bien sûr. Mais ça ne m'inquiète pas. Je ne pense pas être au cœur de la menace. Il faut arriver à faire de l'antisémitisme le problème de tous. Ça doit concerner tout le monde, pas seulement les juifs", a confié celui qui rappelle, dans ses spectacles, que "la religion n’est pas une identité".

"L'antisémitisme est un bruit sourd, omniprésent depuis toujours. Dans des périodes de crispation, on monte le son de ce bruit sourd et sombre. Il se dissipe ensuite, mais il reste. Cela dit, attention, car l'antisémitisme, ce n'est pas uniquement les actes atroces commis ou des insultes. C'est aussi une forme de langage. Quand on parle de LA communauté, c'est un début de stigmatisation", a-t-il poursuivi en soulignant que tous les juifs ne pensent pas la même chose. Gad Elmaleh en a d’ailleurs fait l’expérience après la sortie de son dernier film Reste un peu. "On m'a reproché d'avoir montré dans mon film une femme rabbin. On m'a dit que c'était un péché grave. Certains rabbins ont même appelé à me boycotter", a conclu le comédien qui clame aussi qu’on ne "peut pas vivre sans laïcité".

 

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