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Les Juifs en Tunisie - leur départ

Envoyé par Lu_sur_Adra 
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
28 septembre 2007, 13:18
bonsoir messieurs dames, je suis tunisienne et vie en tunisie, je viens par ces lignes joindre ma voix à celle du djerbien pour dire que nous sommes loin d'etre minoritaires ceux en quete de fraternité avec toutes nations, toutes religion confondues, et à commencer .. par des freres qui à un certain moment ont du tout laisser derrière eux.
Mon ressenti est que malgré tout, les peuples ont envie de se parler, se connaitre, se tendre la main, s'assoir autour d'une bonne table, partager, rire ensemble.. oui vous avez raison, on nous a greffé des origines arabes (...), on nous a inculqué la haine du roumi, celle du juif ou de l'indou.. notre histoire ne cesse d'etre modelée à la convenance de certains.. diviser pour reigner, c'est vieux comme le monde.. UNE MINORITE qui condamne le monde à s'entretuer, se detester.. politiciens et extremistes de tout bord, une minorité avide de pouvoir et de richesses .. ..
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
05 octobre 2007, 01:57



LES MEMOIRES D'UN GOULETTOIS
PAR L'ENFANT DE LA GOULETTE
ALBERT SIMEONI ( Bébert)


Témoignage.

Le 18/06/1989



UN GRAND EVENEMENT.




L'Arrivé de Bourguiba à la Goulette.

Souvenirs d'enfance.

Je me souviens de ce jour là. J'avais 11 onze ans, et dans l'eau, en maillot. Je péchais avec mon mouchoir, les 'guimbres', tout le long des digues faites en ceps de vigne séchée qui formaient de longues traverses alignées et distantes les unes des autres, d'environ 50 mètres. Elles avançaient dans la mer jusqu'à une distance de 20 mètres approximativement.

Il faisait chaud ce jour là, quand vers les 10 heures du matin, de petits groupes d'hommes vêtus qui de 'Kachabiè' qui tout simplement de short et de tricot, envahirent la plage avec comme seule direction, le port. Beaucoup étaient des campagnards, facile à reconnaître à leur parler, très gutturale et bien prononcée. Je me demandais la cause soudain de cet envahissement quand un de mes amis me dit que Bourguiba arrivait au pays par bateau. 'Le Ville de Tunis'. Cela ne me disait rien de précis. J'étais plus concentré à piéger mes petites crevettes que de suivre des yeux ce nouvel arrivant. La politique déjà ne m'intéressait pas.

Déjà tôt le matin, je m'étais rendu compte que quelque chose d'important allait se passer. Les poteaux en bois, supportant les fils électriques, étaient pavoisés par de grands drapeaux suspendus, à queux, aux couleurs rouge et blanc, avec l'insigne du croissant lunaire. Les voitures en arboraient. Le tintamarre qui en suivait, étaient assourdissants. Des coups de klaxon, saccadés, rythmés, dont on devinait les paroles, scandaient' Yahiè ….! Bourguiba …!Yahiè….! Bourguiba'.

Des tas d'hommes, jeunes, vieux, femmes et enfants n'avaient qu'un seul but; rejoindre le port.

Des camions surchargés par de groupes d'autochtones venus de partout ralliaient aussi le bouraz. Les wagons du TGM étaient pris d'assaut et même les toits étaient débordés par toute une population hétéroclite, ne voulant sans doute pas rater cet évènement historique. Car de mémoire de jeune enfant, je n'ai jamais vu un tel rassemblement aussi prompt à se former. Les bruits de la rue me parvenaient jusque dans mes oreilles pourtant distantes de quelque cent mètres. C'était féerique. La masse d'homme concentrée ce jour là était-elle, à la Goulette, que les forces de l'ordre ont du interdire la circulation aux voitures. L'autoroute de la Goulette, qui n'en était pas une à cette époque, était fermée et seul la voie de l'Aouina/ Aéroport/ était ouverte aux automobilistes qui voulaient rentrer chez eux.

Les terrasses étaient ornées de calicots à l'effigie du Rais. Et toujours les 'Yèhia Bourguiba…' A l'infini. Comme un rituel qui ne trouvait pas de fin. Les cafés n'étaient pas en reste; de larges banderoles souhaitaient la bienvenue en Français et en arabe au Zaièm. Au père de la nouvelle et jeune Nation.

Au loin, sur la ligne de l'horizon, j'ai vu le paquebot, assis sur une mer calme, presque immobile. Une nuée de voiliers et de chalutiers allaient à sa rencontre. Sirènes hurlantes. Et toujours avec la même symphonie, saccadée, en rythme' Yahiè Bourguiba'. Je reconnaissais aussi les balancelles et même des petites barques d'amis qui ramaient, partis du bord de la plage, pour aller rejoindre le port.

Le paquebot, après une bonne heure de navigation, était en vue du phare et là je l'ai vu disparaître.

Ce que j'avais lu à cette époque sur les journaux en y ajoutant un peu de nostalgie comme je sais le faire…En imaginant….

'…Le Rais, était debout sur le bastingage, saluant de la main, une foule devenue hystérique à mesure que les préparatifs d'amarrage se faisaient. Il était en costume blanc, et coiffé d'une chéchiè Stambouli. Il était entouré par ses compagnons d'arme.

On m'a rapporté qu'il avait une grand 'MECHMOUM' ( bouquet de jasmin ) dans la main. Le paquebot était aussi ceinturé par une noria de petits chalutiers et barques de tous gabarits. Des remorqueurs, lâchaient des gerbes d'eau à mesure que le grand navire faisait ses manœuvres d'approche. Des grappes humaines avaient débordé l'enceinte du port. Certains jeunes prenaient un malin plaisir à se lancer carrément depuis le mole dans l'eau. Sans craindre le danger.

Quand le paquebot fut amarré une immense clameur s'éleva dans la ciel de la Goulette. Une folie s'était emparée de toute cette masse d'individus venus de tous les coins recules de la Tunisie pour voir, toucher, embrasser celui qui amena l'indépendance de notre pays. Une telle vénération du personnage qui n'était pas loin de ressembler à un culte; le spectacle était dans le port de la Goulette qui rentrait dans l'histoire.

Une fois à terre, il fut assaillit par une marée humaine et malgré le service d'ordre, très important, ce dernier ne put contenir ce rush, la rencontre du Combattant Suprême avec son peuple qui le porter sur les épaules pour le poser sur un cheval arabe. Le Rais, était bien là, devant leurs yeux, au milieu des cavaliers Zlass. Il pouvait le toucher et l'embrasser. Toujours, souriant, Bourguiba envoyait, par ses mains, des milliers de baisers ininterrompus à une foule de fans impatients de lui montrer sa fidélité.

Le départ des familles françaises avait déjà commencé bien avant son arrivée.
Les juifs, suivront petit à petit, malheureusement. Plus tard.

La Goulette historique.
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
05 octobre 2007, 04:45
tout simplement parceque nous voulions vivre dans desdemocracies
vous devriez connaitre? non? quelle dommage
bien a vous
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
05 octobre 2007, 04:50
pourquoi vouliez vous effacer notre passe dans le pys appele la tunisie?vous voulez que l'on soi ami alors redez nous notre patriarche
le nie egual a ne pas m'accepter.capisco?
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
05 octobre 2007, 05:49
une simple reponse parcque la tunisie n'est pas notre pays et le poeple arabe musulman n'est pas mon peopleet vivre en tunise c'est etre une minorite qui n'est pas maitre de son destin.
la situation actuelle le montre/!! non?
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
06 octobre 2007, 12:12
Peux tu être cohérent afin que l'on comprenne ce que tu veux exprimer....?
jct
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
30 octobre 2007, 17:14
Tout en lisant vos différents articles, il ne faut se disculper ou regretter les faits antérieurs car la tunisie est un pays merveilleux qui m'a laissé des souvenirs d'enfance que je ne puisses oublié.
Nous tous, avions quitté la Tunisie car il y avait une tension constante et des craintes.
Mais, en réfléchissant, après de nombreuses années, nous aurions pu avoir une qualité de vie meilleurs car il n'y avait aucune discrimination avec la communauté musulmane.
Je termine pour vous dire que j'ai revu la Tunisie plusieurs fois.
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
19 novembre 2007, 15:56
LES JUIFS EXPULSES POSSEDENT DES ACTES NOTARIES DES TERRES PERDUES EN PAYS ARABE



Par ETGAR LEFKOVITS

Jerusalem Post – 16 novembre 16 2007



"Le gouvernement doit soulever le problème des centaines de milliers de juifs qui ont été obligés d'abandonner leur maison et leurs biens dans les pays arabes, après l'établissement de l'Etat d'Israël, comme faisant partie de tout accord de paix futur avec les Palestiniens", selon une déclaration du président de l'Organisation Mondiale des Juifs des Pays arabes, faite jeudi dernier. Environ 850.000 juifs ont fui les pays arabes, après la fondation d'Israël en 1948, laissant derrière eux des biens estimés aujourd'hui à plus que 300 milliards $ a dit M. Heskel M. Haddad. Celui-ci a ajouté que l'organisation dont le siège est à New York a conservé des actes de propriété notariés portant sur un territoire de superficie supérieure à 100.000 km2, soit 5 fois la taille de l'Etat d'Israël. La plupart des propriétés sont situées en Iraq, en Egypte et au Maroc.

Né à Bagdad, Haddad a fui l'Iraq en 1951, et, après un bref arrêt en Israël, a fait son chemin aux Etats-Unis où il est devenu un éminent optométriste à New York.

Dans cet entretien, il a dit qu'il était impératif pour Israël d'introduire le sujet des juifs qui ont fui les pays arabes aux futurs pourparlers de paix - y compris celui qui aura lieu à Annapolis dans les semaines prochaines – puisqu'aucun dirigeant palestinien ne signera un traité de paix sans avoir résolu le problème des réfugiés palestiniens.

Les centaines de milliers de Palestiniens - avec des estimations allant de 400.000 à 750.000 – qui ont quitté le territoire Israélien en 1948 et 1949, constituent, avec leurs millions de descendants, un des problèmes les plus épineux qui doivent être traités par les négociateurs Israéliens et palestiniens en vue de la résolution au conflit. Haddad a dit que la clef pour résoudre le problème est entre les mains de la Ligue arabe, qui dans les années 1950, a pris une résolution déclarant qu'aucun gouvernement arabe n'accorderait la citoyenneté du pays aux réfugiés palestiniens, les gardant dans les limbes pendant plus d'un demi siècle. En même temps, le Ligue arabe a exhorté des gouvernements arabes à faciliter la sortie des juifs des pays arabes, une résolution qui a été exécutée avec une série de mesures punitives et les décrets discriminatoires rendant intenable le séjour des juifs en pays arabe. "Aucun juif des pays arabes n'aurait renoncé à sa maison et à ses biens pour le sionisme" a affirmé M Haddad. Il a dit que le gouvernement Israélien faisait preuve de "myopie", en n'utilisant pas cette information peu connue, qui doit faire partie de la masse financière globale pour résoudre le problème des réfugiés palestiniens. Actuellement dirigé par le Ministre des Retraités Rafi Eitan, le comité ministériel Israélien chargé des réclamations relatives aux biens juifs dans les pays arabes, établi il y a quatre ans, a été pratiquement dormant depuis sa création…

Pourquoi?



Expelled Jews hold deeds on Arab lands

By ETGAR LEFKOVITS jp- Nov 16, 2007


The government needs to bring up the issue of hundreds of thousands of Jews who left their homes in Arab countries following the establishment of the State of Israel as part of any future peace agreement with the Palestinians, the president of the World Organization of Jews from Arab Countries said Thursday.

About 850,000 Jews fled Arab countries after Israel's founding in 1948, leaving behind assets valued today at more than $300 billion, said Heskel M. Haddad.

He added that the New York-based organization has decades-old property deeds of Jews from Arab countries on a total area of 100,000 sq.km. - which is five times the size of the State of Israel.

Most of the properties are located in Iraq, Egypt and Morocco, Haddad said.

The Baghdad-born Haddad fled Iraq in 1951, and, after a brief stop in Israel, made his way to the United States where he went on to become a prominent New York optometrist.

In an interview, he said that it was imperative for Israel to bring up the issue of the Jews who fled Arab countries at any future peace talks - including those scheduled to take place in Annapolis in the coming weeks - since no Palestinian leader would sign a peace treaty without resolving the issue of Palestinian refugees.

Hundreds of thousands of Palestinians - with estimates ranging from 400,000 to 750,000 - left Israeli-controlled territory in 1948 and 1949, and they, along with their millions of descendants, make up one of the prickliest issues to be dealt with by Israeli and Palestinian negotiators as part of any resolution to the conflict.

Haddad said that the key to resolving the issue rested with the Arab League, which in the 1950s passed a resolution stating that no Arab government would grant citizenship to Palestinian refugees, keeping them in limbo for over half a century.

At the same time, the Arab League urged Arab governments to facilitate the exit of Jews from Arab countries, a resolution which was carried out with a series of punitive measures and discriminatory decrees making it untenable for the Jews to stay in the countries.

"No Jews from Arab countries would give up their property and home and come to Israel out of Zionism," Haddad said.

He said that the Israeli government was "myopic" not to utilize this little-known information, which he said should be part of a package financial solution to solving the issue of Palestinian refugees.

An Israeli ministerial committee on claims for Jewish property in Arab countries, which is currently headed by the Pensioners Minister Rafi Eitan, has been virtually dormant since it was established four years ago.
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
28 juillet 2011, 07:36
Extrait de"L'âpre goût de la madeleine" (Roman sur le souvenir) - Par Réouven Cohen.

Le texte de Claude.

"Nous étions vers la fin de l’année 1956, six mois environ après l’accession de la Tunisie à l’Indépendance, écrivait Claude. C’est alors que nous commencions à avoir peur des arabes qui ne faisaient pas partie de nos connaissances. Le départ des colons et la fermeture des raffineries européennes et de nombreux commerces avaient poussé des centaines d’ouvriers arabes vers la ville. Les extrémistes du Néo-déstour, scories du ‘youssefisme’ pan-arabiste, les noyautaient et jetaient dans la rue des centaines de “gros bras”, qui s’appuyaient sur la campagne du Sinaï entre Israël et l’Egypte, et sur la défaite de Nasser, pour menacer les juifs et les Européens.

Aux yeux des Tunisiens arabes extrémistes et antibourguibistes déclarés, la défaite de Nasser était la preuve de la perfidie inhérente à la nature des Juifs qui avaient su entraîner la France et la Grande Bretagne dans une guerre injuste, comme ils avaient su les entraîner dans la seconde guerre mondiale. Plus de dix ans après la chute du régime nazi, ils s’appuyaient encore sur la propagande hitlérienne. Les Juifs et les Français de Tunisie étaient donc, à leurs yeux, coupables de complicité, et ils soutenaient que l’heure de payer - et le prix de la colonisation en Tunisie, et l’humiliation de Nasser, héros du pan-arabisme - avait sonné. Bourguiba avait vu venir et réagit sans faiblesse, comme il avait essayé de le faire en 1967, insistant lors de son allocution à la radio que les Juifs, résidant en Tunisie, étaient des citoyens à part entière. Oui, mais dorénavant, la peur et la suspicion étaient-là. Rien n’y fit.

La rue continua à gronder, les Juifs à organiser leur départ, surveillés de prés par les Douanes et le Trésor tunisien. Bourguiba était conscient du danger que représentait le mouvement pan-arabiste pour son régime. Il le considérait comme ce bouillon de culture où baignait et se développait ce mouvement plus dangereux encore que le panarabisme qu’était le pan-islamisme. Aussi, ce qui le fit réagir avec tant de détermination en 1967 après l’incendie criminel de la Grande Synagogue de Tunis, ce ne fut pas tant l’amitié qu’il portait aux Juifs qui résidaient encore en Tunisie, après que les nantis et les hommes d’affaires juifs l’eurent quittée, mais la crainte que lui inspirait l’islamisme. On se souvient, qu’à cette date, lors de la victoire israélienne, en six jours, sur les armées de la coalition arabe, la passion vengeresse arabe s’empara de nouveau de certains groupes ‘de gros bras ‘ qui menacèrent les quelques milliers de Juifs qui n’avaient pas encore quitté la Tunisie. Bourguiba avait vu juste, et dans les années 80, il dut lutter ouvertement contre cet islamisme qui baignait le monde arabe, menaçant de balayer tous les gouvernements en place. Cette lutte à outrance lui valut sa destitution en 1987.

Au début de l’année 1957, les vagues de départ des Européens et des Juifs s’accéléraient ; les commerces juifs fermaient ; l’administration n’arrivait pas à suppléer au départ des fonctionnaires européens, les banques commençaient à fonctionner au ralenti et des milliers de chômeurs et de fellahs, mus par un exode rural jamais vue auparavant, remplissaient les villes, augmentant la peur et les rumeurs. Le départ des Français menaçait de mettre fin à prés de cent ans de vie juive, libre et respectable en Tunisie. Les Juifs liquidaient leurs affaires et vendaient leurs biens au dixième de leur valeur, pressés par les riches Arabes tunisiens qui leur donnaient quelques jours à peine pour décider, et craignant que le gouvernement ne s’avise à interdire aux Arabes tunisiens l’achat de biens juifs. La rumeur circulait que le trésor tunisien allait interdire aux émigrés de quitter le pays en possession d’un somme d’argent supérieure à un seuil défini par un certain barème. Le silence du gouvernement français en la matière était inadmissible. A part les biens des colons, sur lesquels s’étaient engagés des pourparlers afin d’arriver à un accord dûment signé avec le gouvernement tunisien, le gouvernement français s’était contenté de vagues promesses de la part des autorités tunisiennes au sujet des biens des particuliers. Très vite, même cet accord, qui stipulait le rachat par le gouvernement tunisien des terres appartenant aux colons, d’après le protocole franco-tunisien du 8 mai 1957, ne fut pas respecté. L’affaire de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, fut brandie par le gouvernement tunisien comme la raison à tous ses manquements et à son rejet des protocoles signés. Une loi du 7 mai 1959, permit au Secrétariat d’Etat à l’Agriculture de confisquer le terres des colons, sous prétexte qu’elles n’étaient pas exploitées, dépossédant ainsi 101 propriétaires français de prés de 45.000 hectares.

Ceux qui soutenaient que les choses ne feraient qu’empirer ne s’étaient pas trompés. Après Bizerte, et dans le sillage des pays décolonisés, l’article 6 de la loi du 12 mai 1964, qui posait le principe du versement d’une indemnité aux colons, fut bafoué par le gouvernement tunisien, qui entreprit un processus de nationalisation, sans verser les indemnités promises à « ceux qui sont venus et ont reçu de la France et du gouvernement français la terre et les capitaux en vue d’une politique que tout le monde connaît », déclaraient les discours officiels, qui comme on le sait, même s’ils n’étaient pas prononcés par Bourguiba lui-même, ne pouvaient l’être qu’avec son accord préalable.

On était loin de sa déclaration à la jeunesse tunisienne, telle que la rapporte le journal Le Petit Matin du 23 mars 1956 : " Il nous reste maintenant à donner au monde la preuve de notre maturité. Fanatisme sous toutes ses formes, racisme tels qu’ils soient doivent être bannis de notre pays. Fraternellement nous nous devons de prêter assistance à nos hôtes français et étrangers. Car les Français sont nos hôtes et tels quels, tant qu’ils voudront l’être, tant qu’ils respecteront les lois de notre pays, ils n’auront pas à se plaindre de notre hospitalité traditionnelle".

Le malaise que l’arbitraire d’Etat remplacera la Loi, comme ce fut le cas pour les pays décolonisés d’Afrique, et le sentiment de peur qu’après les ‘gros bras’, viendrait la terreur d’Etat, s’étaient déjà installés dans le climat de la rue européenne après l’incident de Sakiet, quand la Tunisie exigea de La France l’évacuation totale et immédiate de toutes les troupes françaises de son territoire - un délai plus long ayant été accordé pour Bizerte.

Déjà, en fin 1956, la plupart des postes de gendarmerie et des casernes de l’armée avaient été vidées des unités françaises et transmises aux Forces de défense et de sécurité tunisiennes, comme il avait été stipulé dans le protocole du 20 mars 1956. La plupart des Français et des Juifs se sentirent alors, après Sakiet, démunis de toute défense et livrés au bon vouloir de l’Etat tunisien. La plupart avaient perdu confiance en sa sincérité, d’autres en son efficacité. Comme pris de panique, ils hâtèrent leur départ.

C’est à cette époque, que nous avions commencé à organiser, dans nos Mouvements de jeunesse sioniste et estudiantine, des groupes d’autodéfense, et que nous avions quadrillé le ghetto de la khara de Tunis, afin de prévenir les exactions des ‘extrémistes ’ et les pogromes. » Je notais en marge du texte la question qui me travaillait depuis le début de sa lecture, surtout après que Claude eut commencé à y mentionner les statistiques et les évènements historiques précis qui appuyaient ces dires : combien de Juifs de Tunisie, combien de Français de souche, combien d’allogènes, combien d’indigènes, parmi ceux qui ont vécu ces événements, et qui plus est, parmi ceux qui en ont été les victimes, seraient à même de les raconter ? Combien d’entre eux en ont été conscients, combien s’en souvient, combien seraient capables d’y apporter une explication autre que métaphysique, dans le genre ‘Dieu l’a voulu’ ?

Le texte de Claude répondait, à mon sens, à un manque qu’aucun papier connu en France n’avait essayé de combler. Je me dis qu’en fait, même les habitants des petits villages de France ignorent en général comment leur village entre dans la trame de l’histoire de France ; les seuls éléments de son histoire auxquels ils sont à même de répondre, lorsque vous leur posez une question à ce sujet, ce sont les éléments reliés aux souvenirs de leur famille ou de leurs connaissances. Je ne me souviens pas, que mon père ne m’ait jamais parlé du village où il avait grandi, ni de son histoire. La mémoire collective et historique ne jouait pas un grand rôle dans sa vie, ni dans celle de ma mère ! Tout au plus étaient-ils conscients de celle de leur propre famille.



La rupture de l’exode.



« Je me souviens d’avoir accompagné au port de Tunis ma tante, mon oncle et mon jeune cousin, qui avaient décidé de se joindre à cet exode forcé, continuait Claude. J’avais le sentiment qu’un grand malheur les frappait, nous frappait tous, quand je vis en les quittant leur visage défait et les sanglots qui les secouaient. Ils savaient que plus jamais ils ne reverraient les paysages qui avaient bercé leur jeunesse. Le paquebot s’éloigna lentement du quai après avoir largué les amarres, relever symboliquement l’ancre, rompant à tout jamais les liens qui reliaient à leur matrice ces ‘voyageurs forcés’. C’est à ce moment que je compris vraiment l’ampleur de la tragédie historique que je vivais. Je vis les mouchoirs qu’ils agitaient en signe d’adieu, comme autant de petits drapeaux blancs qui demandaient en vain un cessez-le-feu, non entre gouvernements, mais entre ‘voisins de palier’, une trêve afin de discuter d’un accord à l’amiable qui soit à même d’annuler cette ’expulsion’. Une trêve qui entraînât la fin des hostilités, entre indigènes et allogènes certes, mais appartenant tous de longue date à la même ville, à la même société. Cette trêve avait été cruellement repoussée, dans un aveuglement incompréhensible.

Jeune étudiant en philosophie, je me dis alors que je vivais ce qu’en sémantique - cette étude du langage essentielle et aujourd’hui délaissée, celle qui forge le premier pas de tout dialogue socratique - on définissait comme un ‘événement historique’. Je vivais la fin d’une période historique.
Les Français s’étaient appuyés sur les juifs, comme sur des “intermédiaires naturels” entre eux et les Arabes tunisiens, en 1881 et dans les décennies suivantes.

Les Juifs, encouragés par l’Alliance Israélite, se mirent à remplir le rôle qui leur fut dévolu dans la société civile du Protectorat avec dynamisme et assiduité. Un grand nombre de Juifs s’éloignèrent ainsi des mœurs judéo arabes, qu’ils avaient forgées pendant de longs centenaires au sein de la société arabe tunisienne, et adoptèrent les mœurs et les manières que les Français apportaient avec eux. Ce changement fut très mal pris par les Arabes tunisiens. Ils y virent une trahison culturelle et une ingratitude de leur part, vis à vis de la société tunisienne qui les ‘avait nourris’.

Le changement s’exprima aussi par un glissement qui s’opéra dans leurs activités professionnelles imitant en cela la population française. Le cas de Sfax à ce sujet est éloquent et, dans une certaine mesure, témoigne de cette tendance à l’égard des Juifs des autres villes de Tunisie : en 1931, 12 Juifs travaillaient dans l’agriculture, 151 dans l’artisanat et l’industrie, 469 dans le commerce et 34 faisaient partie des professions libérales ; cinq ans plus tard, en 1936, on ne retrouve plus qu’un seul Juif dans l’agriculture et le nombre des commerçants chute à 269, alors que dans l’artisanat et l’industrie leur nombre passe à 269, et que dans les professions libérales à 45.

Cette nouvelle attitude chez un grand nombre de Juifs, explique la double identité qui caractérisait une partie de ma famille proche. Alors que mon père avait opté sans hésitation pour les mœurs françaises, rejetant tout ce qui pouvait rappeler la vie du ghetto juif de la ‘khara’ de Tunis, en particuliers les superstitions, la prédominance des rabbins et le dialecte judéo-arabe, les hommes qui s’unirent à mes tantes du coté de ma mère, et qui venaient de familles proches de la vie juive tunisienne, ne rejetèrent pas systématiquement les mœurs judeo-arabes. J’eus l’avantage ainsi de connaître, par le biais de mes tantes, l’autre face du Judaïsme tunisien. J’y découvris une vie juive foisonnante, colorée et pleine de gaieté et de joie de vivre, tolérante et souple dans l’application de la religion juive, y voyant une manière de vivre plus qu’une foi rigide et rationnelle.

J’y vis une société dynamique, fière et confiante en elle-même, une société au cœur de laquelle se développait un folklore spécifique, un folklore ne ressemblant à aucun autre, avec ses chants, ses mets, la décoration de ses maisons, ses plaisanteries et ses proverbes. Je découvris donc tout ce que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais vu à la Villa. Cependant, malgré son coté attachant, je préférais à ce Judaïsme, le Judaïsme épuré et rationnel de mon père ou, comme certains le caractérisent aujourd’hui encore ‘Le Judaïsme du Livre’. Je préférais déjà sa dimension d’Eternité et d’Universalité au ‘Judaïsme de la Tradition’, passager et versatile, livré à l’interprétation suspecte des rabbins policés par les nantis de leur société.

Il me faut souligner, qu’à mon avis, ce qui ‘fâcha’ particulièrement les Arabes tunisiens, ce fut l’éloignement des Juifs de leur soumission aux autorités tunisiennes - bien plus encore que leur abandon des manières de vivre arabes et tunisiennes. Cela provoqua au sein du semi-pouvoir tunisien - et chez l’homme de la rue - ce ‘grand mécontentement’ que les hauts fonctionnaires du Bey évoquèrent avec les représentants du Protectorat et qui était plus qu’une flacherie. Cet éloignement fut considéré par eux comme une vexation comparable à un ‘soufflet’ qui leur avait été appliqué en public. Cela entraîna chez eux une certaine rancune à l’égard des Juifs, qui dégénéra en accusation de trahison et de perfidie. Nous avions subi les effets de ces sentiments à chaque crise sociale ou politique en Tunisie.

La chose prit encore de l’ampleur, lorsqu’un grand nombre de Juifs profitèrent des bénéfices que leur apporta l’application de la Loi Crémieux en Tunisie, qui vint les récompenser de leurs bons services, en tant que ‘intermédiaires naturels’, et assura leur promotion sociale dans la société tunisienne. Tous mes oncles en profitèrent, voyant dans l’acquisition de la nationalité française un moyen de se joindre à l’aristocratie juive. Lors de la visite du député français à Sfax, Emile Morinaux, venu vérifier l’application de la loi de naturalisation française des Juifs tunisiens, le représentant du Caïdat de Sfax, le Cheikh Sandli, exprima "Le vif mécontentement des musulmans de Sfax" à l’égard de l’application de cette loi, en soutenant que par ce pas, la France changeait le statut des Juifs au détriment des musulmans, puisque celui-ci serait dorénavant supérieur à celui des musulmans, chose qui leur était insupportable. Il faut dire que la communauté des Juifs Livournais ou, comme les nommaient les Juifs tunisiens, ‘les Guernyimes’, avaient tracé la voie à cette double identité. Ils avaient conservé la nationalité italienne et les mœurs livournaises en émigrant en Tunisie, veillant à ne pas se rapprocher des Juifs tunisiens dont ils méprisaient les manières. Ils avaient fondé, à Tunis, une communauté à part, avec ses synagogues, et une grande partie de leurs enfants étudiaient à l’Ecole Italienne, que finançaient les autorités italiennes qui les chérissaient, voyant en eux les représentants fidèles des intérêts italiens en Tunisie.

Il était clair que dans cet état de choses, suite à l’Indépendance et à la suppression du tribunal rabbinique en 1957, mais surtout comme effet direct de l’application aux Juifs, comme aux musulmans, du nouveau Code de Statut personnel, la rupture devait s’opérer. Cette bonne volonté, à priori, de la part du gouvernement tunisien d’intégrer les citoyens juifs à la société tunisienne, ne fit qu’empirer les choses et hâter la rupture définitive entre les Juifs et la Tunisie.

L’Histoire avance à coups de ruptures et d’effets pervers. La plupart des Juifs de Sfax avaient rapidement pris leur décision. Au café, à la synagogue, chez le coiffeur, partout on ne parlait que de départ. Ceux qui ne pouvaient pas partir de suite, envoyaient leurs jeunes enfants en Israël par la Alyat Ha Noar (l’Emigration des Jeunes vers Israël), surtout les filles, qu’ils considéraient en danger plus encore que les garçons. Les plus grands, filles et garçons, organisaient leur départ dans le cadre des Mouvements de Jeunesse Sionistes, qui avaient depuis modifié leurs statuts et leur profil, afin de ne pas trop se faire remarquer. On n’avait pas oublié, à Sfax, l’affaire d’Esther Cohen, la fille du grand rabbin de Sfax, qui en 1928 se convertit à l’Islam pour pouvoir épouser un musulman.

La cérémonie de la conversion se fit en présence du Cadi de Sfax, le juge musulman de la ville qui exerça les fonctions civiles et religieuses, jusqu’à ce que la Constitution tunisienne accomplît la séparation de la Mosquée et de l’Etat (il faudrait dire la soumission de la Mosquée à l’Etat.) Le fait que le Cadi de Sfax ‘sanctifiât’ selon les lois musulmanes cette union, sans en appeler aux institutions juives, comme il était de coutume de le faire, causa des remous dans la communauté juive. La disparition des deux amants servit de prétexte à l’intervention de la police française, qui demanda au Cadi d’annuler la cérémonie, vu que la jeune fille n’avait pas 16 ans. La situation s’envenima entre les deux communautés religieuses, quand le Cadi refusa d’exécuter l’ordre reçu. La presse, enfin, s’empara de l’évènement et la pression qui montait de jour en jour menaçait de mettre en marche un processus de violences entre les deux communautés, violence que semblaient rechercher les musulmans comme réaction au changement qui s’opérait alors dans le statut des Juifs. A la fin, tout rentra dans l’ordre, et la conversion à l’Islam de la jeune juive fut annulée par le Cadi. Mais cet évènement fonctionna dans la mémoire communautaire des Juifs de Sfax comme un épouvantail, dont la laide grimace réapparut 30 ans plus tard.

Après 1957, et à plus forte raison après Sakiet, les Juifs de Tunisie se sentaient gagnés par la crainte qu’ils reviendraient à la “case départ” - mais sans les attributs communautaires que le régime beylical leur avait accordés et que le Protectorat avait maintenu avec respect. Ils avaient l’impression de revivre, en fait, les heures de l’occupation allemande de 1942, démunis de tous leurs droits, sans défense aucune. Ils sentaient que la situation présente ressemblait à celle d’alors, lorsque malgré la vigilance et le refus de Bourguiba de collaborer avec les Allemands et les Italiens contre les Juifs et les alliés (agissant ainsi comme Franco en 1940), l’Arabe tunisien de la rue, lui, l’avait fait avec joie et enthousiasme. Ce ne fut pas l’œuvre d’un petit nombre, mais un phénomène social et nationaliste, qui avait étonné le parti du Néo-déstour lui-même. Bourguiba y voyait déjà l’action d’éléments et d’activistes panarabes étrangers à notre région, dont le fameux Mufti de Jérusalem, le Sheikh Amine El Husseini.

Entouré de ses pairs et des bourgeois tunisiens qui le soutenaient, Bourguiba représentait, pour les Juifs, la Raison. Ils voyaient en lui le type même du politicien indigène éduqué à l’école de l’occident. Tandis que l’homme de la rue représentait, pour eux, la Passion aveugle : le modèle était le fellah à la vengeance exacerbée, humilié par des années de soumission à l’étranger et à l’éfendi, éduqué à l’école de l’Orient arabe. Le fait, que sa condition d’humilié ne fût pas due uniquement aux colons et aux Juifs, mais aussi aux propriétaires Tunisiens des terres qu’ils travaillaient et aux agioteurs arabes, ne changeait rien à sa haine du Juif.

Pendant l’occupation nazie de la Tunisie, en 1942, le colon français lui, était protégé par les représentants du gouvernement de Vichy. Le Sicilien, le Maltais, l’Italien l’étaient par la présence de l’armée italienne sur le sol tunisien. Le Juif, lui, ne bénéficiait plus d’aucun bouclier politique. Le fellah déversa donc sa haine sur le Juif. En 1958, le Juif avait soudain le sentiment qu’il revenait à l’année 1942. Il eut vite fait de décoder la société arabe tunisienne de la fin des années cinquante. Il en possédait la clé depuis des décennies. Il y reconnut de suite, qui faisait partie de ses amis, qui de ses ennemis. Il ne fut pas étonné que le fellah, en général, fût au nombre de ces derniers. Or la classe des fellahs constituait la majorité du peuple, et le régime, malgré sa police et son armée, malgré l’encadrement néo-destourien, se disait républicain et démocrate, à la manière de l’occident qui prônait le principe du ‘Vox populi, Vox dei’.

Le fellah haïssant le Juif, que la France du protectorat avait libéré de son statut de “dhimi”, l’avenir tunisien du Juif n’avait plus aucun espoir. Le statut de ‘dhimi’ définissait le Juif comme inférieur à l’Arabe tunisien et soumis à ses brimades, comme celle de la “chteika”, cette claque sur la nuque, qu’il était permis à l’Arabe de donner au Juif, comme un signe de sa supériorité. Il était évident que le Juif ne pouvait pas envisager son retour à ce statut.

Le fellah se réjouit, en 1942 du fait que grâce à l’occupation allemande, le Juif revenait à son ‘état naturel’, celui qu’Allah avait fixé : il dépendait de nouveau du bon vouloir de l’Arabe. Jubilant donc à la vue des mesures allemandes prises contre les Juifs, il se hâta d’applaudir à la vue des convois de travailleurs juifs qui partaient pour ‘les camps de travail’, de conspuer les Juifs qui étaient à la merci des Allemands et de se féliciter du fait que ceux-ci les plaçaient sur des sites stratégiques soumis aux bombardements alliés.

Il se fit un devoir religieux et politique d’indiquer à la police allemande les domiciles juifs d’où ils pouvaient déloger les rares ‘planqués’ qui tentaient d’échapper aux camps de travail et que les milices du judenrath local n’avaient pu trouver. La police allemande profitait alors de ses visites, pour piller sans retenue les rares effets que possédaient encore les Juifs, vidant les armoires et les tiroirs. Pour le fellah toutes ces exactions exprimaient le retour à la justice de Dieu. Allah remettait les choses en ordre, renouvelant la supériorité de l’Arabe sur le Juif, et la dépendance de celui-ci à son bon vouloir.

C’était cette mentalité qui inquiétait Bourguiba et ses pairs. Il avait compris qu’elle inscrivait le peuple tunisien sur le registre du pan-arabisme et du pan-islamisme, ce même espace mental dont il voulait se séparer. Il faudra attendre Ben-Salah, le leader de l’U.G.T.T., l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens à tendance socialisante et dans un certain sens marxiste, pour dessiner au “fellah colonisé” par la société tunisienne en général, une autre image, plus sociale celle-la, de la réalité qui correspondait, en un certain sens, au vœu de Bourguiba ; celui d’opérer une rupture définitive entre le peuple tunisien, le pan-arabisme et le pan-islamisme.

Malheureusement, Ben Salah avait négligé de prendre en ligne de compte les rythmes qu’une société retardée imposait aux contenus et aux formes que devaient prendre les changements économiques et sociaux, qu’il projetait d’effectuer. La réaction sévère de Bourguiba, face à la ruine de l’économie semi-socialiste en Tunisie, dont était responsable Ben-Salah ne se fit pas attendre. Il mit ce dernier au pas - à sa manière - en l’éliminant de toute influence sur l’économie et la politique tunisienne, et finit par l’incarcérer, au grand soulagement de la classe nantie. L’habileté politique des successeurs de Bourguiba se devra de parvenir par tous les moyens possibles à ‘libérer’ la Tunisie et les Tunisiens de ce ‘Socialisme Vert’, dont parlait Kadhafi de Libye, comme elle est se devra d’étouffer le fanatisme arabe et islamiste alimenté, à sa source, par les émissaires du Mufti de Jérusalem, dans les années trente et quarante de ce siècle, et plus tard par leurs héritiers, qu’ils se nommassent Rachid Ganouchi ou Abd al-Fattah Mourou. »
Re: Les Juifs en Tunisie - leur départ
22 mai 2012, 21:12
Salut tout le monde,
Sa77a ou bechefa cacouboulou pour la Boukha.
Merci beaucoup pour l'accueil que tu me fais. sa fait chaud au coeur d'entendre "fils" et "filamène" quand on est loin de la Tunisie. Ya3tik essa77a ou itawwel fi 3omrek.
Pour ce qui est des yachts, désolé si ça vous a choqué. Mais j'ai lu, ici, que quelqu'un en avait et qu il parlait que sa lui a bien profité de quitter la Tunisie. C'est juste sa. Et si un jour je deviens comme lui (ce qu'il va arriver, j'ai des bons truc pour l'impôt Cacouboulou )je reviendrais pas en tunisie sauf en touriste.
Au fond mon message voulait dire que d'après ce que les plus vieux racontent tout le monde étaient pauvres dans les années 30, 40, 50 et 60. Et immigrer est encore la bonne solution en 2007 pour accéder à "la liberté d'entreprendre" et avoir des problèmes avec le fisc.

Cadeau Homme
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